Chronique de la ville. Chambre des Représentants. Anciens Pompiers. Lue belle page. Le Genièvre. Encore une évasion. En voilà une bonne Chez nos Le feu rue des Chiens. Bourse de Bruxelles disait imp 1 usemeut saint Paul. C «-st la négation des droits politiques de la femme. M .Colaert René pour ies dames a totalement oublie l'exégè-e religieuse dans son opuscule la Femme élec teur Or, Rome pourrait bien inter venir. car, une fois jetée dans la poli tique, la femme devra approfondir cer taines questions, accepter la controver se religieuse, lire et entendre un tas de choses qui agiront fortement sur sa na ture impressionnable, et le confession nal, qui sera inévitablement assailli, risquera de sortir fort disloqué de la mêiée Et lEglise se souviendra aussi que le sulirage des femmes est d'origi ne révolutionnaire. L'idée en fut lan cée dans les clubs féminins de la Ter reur et acclamée par les tricoteuses et les Vésuviennes, et elle lut reprise sous la Commune, la flamme du pé trole, par Louise Michel Et puis, si l'on accorde le droit de suffrage aux femmes, il taudra bien leur permettre d'élire des personnes de leur sexe. L'électorat est lié 1 éligi bilité. Il serait outrecuidant d'obliger les femmes ne voter que pour des hommes. Pourquoi M. C'oiaert a-t-il oublié ou négligé ce point importaut Ne serait-ce p is parce que cet ardent féministe a peur d'être remplacé lui- même dans son arrondissement par une femme Plaisante contradiction il s'emballe pour le vote des femmes, et il s'en défie 0 réformateurs Combien d'entre vous n'ont que le masque de théâtre, vide de cervelle, trouvé par le renard d'Esope Sancho Mardi 28 Janvier. Au début de la séance les ministres compétents répondent une série de questions diverses La Chambre vote la prise en consi dération de plusieurs propositions de loi modifiant la loi sur les successions et prescrivant de mettre des sièges la disposition des demoiselles de maga sins. M. Bertrand interpelle le ministre de la j ustice sur les abus de la finance. Mercredi 29 et Jeudi 50. Pendant ces deux séances la Cham bre s'est occupée des poursuites in tenter contre le député Smeets, de la gauche socialiste Des interruptions *e sont produites dans les tribunes et ont provoqué quelques incidents. Elle est de M Emile Deschanel. Voici en quels termes élevés l'illus tre professeur au collège de France venge la morale philosophique des sar casmes des gens d'église On nous dit que les sentiments ad- mirables dont nous faisons honneur la philosophie sont restés, chez les philosophes, l'état de préceptes et de théories que le christianisme n seul lésa mis en pratique. Lâchante et la fraternité humaine étaient écri- tes en toutes lettres dans les livres, a mais nulle part elles n'étaient mises en action Supposé que cela fût vrai, que fau drait-il glorifier le plus. L fait qui procède de l'idée, ou l'idée qui pré- cède le fait et qui le produit Encore ce fait a-t-il été bien lent encore la j< pratique et les œuvres sont-elles ve- n nues si tard, que l'on a raison de douter s'il faut en faire honneur au christianisme, ou au progrès seul de n l'humanité. En effet, le chnsùanis- me a débuté, par quoi Par un ascé- tisme stérile, par cette soil de solitu- de et de macérations, qui, si elle fût devenue générale, eût menacé dans son existence la société humaine elle même. Les puérilités ridicules ou dé- goûtantes des saint Siméon stylite, des saint Auxence et de tant d'au- très toutes les pitoyables folies pro duites par le jeûne et la fièvre chez ces solitaires au crâne chauve sous le n le soleil des Tljébaï les. p m>ez-vous qu'elles aient beaucoup servi l'huma- nité On nous dit encore Le cbristia- nisme seul a fait l'aumône le ciiris- a tianisme seul a aboli l'esclavage. a Pour l'aumône, vous supposez ar- a bitrairement que ceux des ancien. a qui la prescrivaient ne la faisaient a pas. Quant au christianisme, la plu- a part au temps, c'e-r pour accaparer les àuies qu'il a nourri les corps et, a s'il a souvent fait l aumône, plus sou- vent encore il l'a demandée. La reli- a gion catholique, particulièrement, a a pu être appelée avec justice une reli- s gion de mendiants. Pour ce qui est a d'avoir aboli l'esclavage, je sais que a c'est une opinion reçue, mais je sais a aus-uqu'iin'yena point de plusfausse. a Dite- moi dans quel concile ou par a quelle bulle l'esclavage a été aboli a Dites-moi par quel pape ou par quels a évèques il a été seulement condamné a aussi explicitement que par Séuè- a que L'esclavage antique avec tou- a tes ses horreurs, a été rétabli dans a les colonies contre les nègres l'E- a glise a-t-elle jamais protesté C'est a si peu le christianisme qui a aboli a l'esclavage, qu'il l'a maintenu et a conservé sous sa seconde forme qui a^st le servage, aussi longtemps qu'il a lui a été possible, et qu'il livre au- a jourd'hui des combats suprêmes pour a le perpétuer jusqu'à la fin sous sa a troisième forme, qui est le proléta- a nat. Au temps de la Révolution, le a servage était aboli partout que le a clergé avait encore des serfs, et les a serfs du clergé n'ont été affranchis que par l'Assemblée Constituante, a issue de la philosophie. Voilà la vé- a rité. Cessez donc d'attribuer la a morale chrétienne ce qui est autant, pour le moins, l'œuvre de la morale a païenne et do la Raison. Il y a d'après le dernier recensement décennal dans notre pays 175,000 ca barets et débits de liqueurs fortes 2,900 brasseries et 299 distilleries. En Suède et Norwège il y a un caba ret par 32000 habitants en Russie un sur 991 en Autriche uu sur 220; en Allemagne un sur 190 et eu Belgique un sur 3G habitants Bruxelles seul compte 1218 cafés de tous genres. Fendant ces vingt dernières années, de 1876 1896, la population bel^e a bu pour 2 ij2 milliards de genièvre Cette somme enorme est la plus grande que tous les crédits votés par la Chambre et le Sénat depuis 1830 pour l'entretien et la construction de toutes noa voie» ferrées, le placement du télé graphe, la construction de canaux et l'entretien des rivières, la construction des chemins de fer vicinaux, la con struction deb quais, des palais de jus tice, des pri-ons, des établissements de bienfaisance, le budget de ia guerre et de la ganle-ciiuque. la construction et l'armement de tous les forts. Si nous n'avions déplorer que la perte de quelques milliards, ce ne se rait encore, qu'un demi mal, mais côté de cela que de santés détruites, que d'enfants malingres, que de ména ges malheureux et dans la misère, que de cnmes de tous genres. Le savant professeur Derame de Berne publie une étude fort intéressan te au point d- vue des tristes ravages de l'alcool, de deux groupes de dix ménages auxquels il a donné ses soins. Les uns avaient leur tête des pèrea et des mères s'abstenant de boissons alcooliques, les autres se composaient de parents buveurs de genièvre. Au début de leur union tous jouis- sai-d'une bonne sauté. Y ici maintenant ce que le graud sa vant constata douze ans après Les dix ménages vivant sobrement eurent 61 enfants, les antres 57, c'est à-dire peu près le même nombre. Les premiers ménages perdireut 5 enfants qui moururent de faiblesse de constitution 4 naquirent avec de légè res maladies et guérirent facilement. 2 naquirent avec des défauts physiques, les cinquante autres, c'est-à-dire 80 pour cent, étaient forts et vigoureux. Dans les ménages de buveurs, 25 enfants moururent de faibiesse de con stitution, 6 vinrent au monde idiots, 5 restèrent petits, 6 étaient épilepti- qties dès leur naissance, 5 étaient con trefaits 10 seulement, c'e?t-â dire, 17 pour cent, étaient bien constitués. Doncdans les 10 familles debuvenrs. il y eut seulement 17 pour cent d'en fants valides, tandis que les familles sobres en eurent 80 pour cent. Jug^z. chers lecteurs, des tri-tes ra- vag"s de l'alcool. a#» C'est celle ae M. Arnaud, curé de Saint Romans-de-Godières. dans le Gard. Ce prêtre adresse l'évêque de Nîmes une lettre par laquelle il déclaré se retirer et donue sa démission de membre du clergé du diocèse. Je sors, dit M. Arnaud dans cette lettre, je sors d'une Eglise que j'es pérais, avec tant d'autres voir se réfor mer et qui reste obstinément sourde tous les appels. A bout de patience et d'espoir, je viens libérer ma conscience. J'en suis arrivé être convaincu qu'il y a plus de christianisme en dehors de Rome qu'à Rome même. L'intolérance du catholicisme est un anachronisme dans notre société. Ce que dit le curé Arnaud, combien d'autres prêtres ie pensent Mais ils sont attachés leur cure comme un râtelier. Il faut bien vivre u-acop En faisant la revision de la liste des ouvrages interdits, la commission de l'index s'est aperçue qu'un des livres condamnés par l'Église avait pour au teur le pape Léou XIII lui-même. Eu 1874, alors que le pape s'appelait encore Joachim Pecci et qu'il était ar chevêque de Pérouse, il publia un vo lume portant ce titre Sur le sang très sacré de la Sainte Vierge. La congrégation y trouva un passage qui sentait l'hérésie et mit le livre l'index en 1875. Eu 1878, Joachim Pecci fut élu pape, mais son ouvrage resta toujours l'in dex. On se contenta de rayer le nom de l'auteur. A voir la marche des travaux de la ville, tout homme intelligent et obser vateur doit se dire que notre sympa thique Maïeur doit avoir en tête toute autre chose que les intérêts de la ville. Que de journées dépensées follement dans une semaine Elles ne sont pas compter. Voilà certainement du gas pillage continu sans nom Partout où on voit, travailler pour le compte de la ville, u n'y a ni ordre, ni diroction tout est l'abandon et au bon plaisir des ouvriers. Prenons le redressement des trot toirs et le repavement de la rue Nou veau Marche au Bots voilà déjà plus de cinq semaines qu'on y travaille et qu'y a-t-on fait Si cela continue de la sorte, ce ue sera pas fini avec la Tuindag. Pourquoi ne pas donner un travail de cette importance en adjudi cation publique? Il coûterait beau coup moins et serait plus vite terminé. A la gare, la ville place maintenant, mais provisoirement, un trottoir. Pour quoi de nouveau <lo provisoire Com me si les Peljes Verdoen ne coûtaient pas les yeux de la tête Pourquoi ne pis décider immédiatement un travail définitif?. Si l'administration n'a pas sous la main un horaino assez intelli gent, assez capable pour pouvoir dres ser un plan satisfaisant, pourquoi ne pas s'adresser ailleurs Il y a assez d'architectes, qui pourraient, du ter rain de la gare, planté de quelques ar bres malingres, faire un jardin s'plen- dide et peu de frais mais il y a ici chez notre Maïeur de la mauvaise vo lonté ou une impardonnable insou ciance il faudra absolument que le corps électoral féminin, celui de son cœur, le remplace par un homme plus dévoué la ville d'Ypres. Administrer de la sorte notre ville, mérite la botte quelque part. DIMANCHE 26 JANVIER. Le programme alléchant du concert avait attiré dans notre vaste local un public presque plus nombreux que d habitude. C est pour vous dire qu'il y avait foule. Comme toujours, la partie musicale a été rendue de maîtresse façon et nos ▼aillants musiciens ainsi que leur*dé voué chef ont été chaleureusement ap plaudis. Il importe de souligner l'exé cution splendide de Pique Dame (Suppé) et de Propos de Bal ja belle valse composée par Monsieur Moerman lui même. Les Anciens Pom piers ont conscience du sens du mot progrès Les jeunes Carlos et Amelia et leur désopilant Auguste,artistes Bruxellois ont fait les frais de la seconde partie. La place nous manque pour narrer en détail leurs drôleries et leurs numé ros excentriques. D'ailleurs les absents ont eu tort, car, comme nous, ils au raient pu passer quelques heures agré ables et charmant^ Espérons que le Comité, si actif et si soucieux des intérêts de tous, nous mé nagera de temps en temps de pareilles surprises. Un incendie qui aurait pu avoir des conséquences terribles a éclaté dans la nuit de Jeudi Vendredi, vers 11 h. 1/2, chez M Henri Fiers, entrepreneur. L'atelier, rempli de bois,d'outils, de copeaux, commençait brûler quand l'alarme a été donnée. Bien avant l'ar rivée des pompiers, quelques jeunes gens ont enfoncé la petite porte de l'a telier et auraient pu, avec un peu d'eau, éteindre le foyer. Malheureuse ment il n'y en avait pas. Les pompiers sont arrivés sur les lieux alors que l'incendie avait déjà pris des proportions inquiétantes. Il brûlait déjà depuis 1/4 d'heure La foule, accourue nombreuse, était dans l'angois8e,caroncraignait pour les mai sons voisines et surtout pour les ma gasins de M. Paul Lesattre. Heureuse ment le vent, qui dans la soirée souf flait avec rage, s'était plus ou moins calmé et renvoyait les flammes dans la direction opposée. Quand les pompes eurent troa- vé leur aliment, les pompiers se sont mis bravement l'ouvrage et grâce leur énergie ont pu anéantir l'élément destructeur Beaucoup parmi eux se sont dévoués notons aussi la belle conduite du domestique de M Lesaffre. La conclusion de tout ceci c'est qu'on frémit quand ou pense la situa tion que nous crée le manque d'eavv! Des catastrophes épouvantables pour raient se produire et l'on devrait rester impuissant. Le hasard a voulu que ce soit un conseiller communal qui a été atteint. Gela fera peut être rétiéhir nos édi les qui ne tarderont pas, espérous-le du moins, prendre toutes les mesures nécessaires. DU 29 JANVIER 1902. De notre correspondant spécial Le terme est encore mouvementé. Pendant que les fonds d'Etats se rat- iermisseut, les valeurs de traction se laissent ramener en arrière. Le Métro politain fléchit 578 et la Parisienne 268, mais le Brésil gagne le cours de 68 15/16 et l'Extérieure celui de 77 13/16. A 1142 le Rio continue pro gresser Il y a semble-t-il un peu d'hé sitation au marché du comptant. La rente a 99.45 et 99 50 se tient sou an cien niveau et les lots de villes conser vent un marché assez étendu. Aux Banques ou jiote de la faiblesse eu Ou tremer o!5 et 94 7/8, et une avance en Nationale Financière 128 1/2 la quelle promet mieux encore. Au grou pe des Chemins de Fer c'est la lourdeur qui domine. Chemin du Congo 1567 1/2 et 4852 1/2. Les cours inscrits en va leurs de tramways ne sont guère nom breux. Belgrade reste 71 et les Réu nis sont bien travaillés 107 1/2 et 62 Il y a, dirait-on, moins d'activité en valeurs sidérurgiques. Anmetz 480. Cockerill 2112 1/2 et Providence 2350. On néglige quelque peu les charbonna ges Aiueau 1320. Les titres minier- sont peu actifs. Nitrates 44 7/8 et 14. Peu d affaires aux glaceries et aux éclaira ge. Rien signaler aux diverses. Les coloniales restent discutées. Haut Con go 1117 1/2 et Katanga 1358 1/2. En va leurs étrangères il y a moins de ferme té. M. VAN DEKERKHOVE, agent de change près de la Bourse de Bruxelles, Directeur de la Belgique Financière. 60, chaussée de Louvam, Bruxelles (Télé phone 3011 et 4026) se tient la disp0" sitiou de nos lecteurs pour leur four nir tous les renseignements nécessui-

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 2