Le cas
M. Louis Biebuyck,
Gomines.
L'a |)Io m 1> de n o l re M aïe u r
Président du Tribunal
Vice-Président du Cercle Catholique.
\L Decaestecker et
la mêlée des partis.
Encore la mêlée des partis.
Le cas du I)1 Dechesne,
Dura lex, sed lex
Le Carnaval.
Dramatique suicide.
Bourse de Bruxelles
Séance du Conseil communal
du 28 Février 1902.
au moment où l'incendie s'est déclaré
chez M. Fiers.
Nous soutenons, nous, que l'eau
manquait.
Il est avéré que. si les personnes qui
se sont aperçues les premières du teu,
avaient eu de l'eau leur portée, elles
auraient pu préserver l'atelier de M.
Fiers de la destruction.
M. le Maïeur doit avoir un fameux
toupet (malgré sa calvitie) pour soute
nir le contraire de la vérité.
Il est de notoriété que c'est par suite
de l'incurie de notre Premier que ces
dégâts se sont produits.
Priver d'eau, pendant la nuit, une
ville de 17,000 habitants, est une faute
grave et il est p'us que temps que des
mesures soient prises pour empêcher
le retour de pareilles calamités.
Nous le répétons, M. le Maïeur, vous
assumez une grande responsabilité
dans cette circonstance et c'est payer
d'audace que d'affirmer, en plein con
seil communal, qu'il y avait de l'eau au
moment où des jeunes gens, membres
de la Société «La Fraternelle ont
remarqué les premières lueurs du teu.
Les ïprois jugeront sévèrement ces
affirmations
Dans le compte-rendu de la séance
du Conseil communal du lr Février
dernier, deux questions intéressantes
ont été traitées; ces questions méritent
d'être signalées par nous
La première a été soulevée par M
D'Huvettere la construction du nou
veau boulevard la seconde a fait l'ob
jet d'une interpellation de M. Vanden
Boogaerde: l'achèvement du canal Lys-
Y perlée.
Disons immédiatement que les ré
ponses de notre admirable Maïeur ont
été stupéfiantes. Quel aplomb
N'ose-t-il pas déclarer maintenant
que le nouveau boulevard ne se fera
pas de sitôt, qu'il faudra des années
avant d'y mettre la main, alors que
dans les séances précédentes il a carré
ment dit, que la ville, sûre d'être sub
ventionnée par l'Etat, allait îmmédia-
ment commencer les travaux Si nous
avons bonne mémoire, il nous semble
qu'il a même promis de faire des dé
marches auprès du gouvernement, afin
que le tout soit repris et achevé par
lui.
Faire miroiter aux riverains une so
lution prompte et savoir d'avance que
la chose est impossible, n'est-ce pas de
la part du Maïeur une conduite plus
que légère C'est cependant sur ses
affirmation; que îles riverains bâtissent
et que d'autres avaient l'intention de
bâtir. Heureux pour ces derniers que
M. D'Huvettere ait demandé au Maïeur
une déclaration catégorique, au moins
ils savent quoi s'en tenir et peuvent
juger de la valeur de ses promesses.
Et que signifie sa réponse l'inter
pellation de M. Vanden Boogaerde,
qui demandait, si on allait bientôt ter
miner le canal Lys-Yperlée: «il vaut
mieux laisser dormir l'affaire et ne pas
en saisir M. De Smet de Naeyer
Nous concluons de ces paroles que le
gouvernement, catholique a toujours
berné le corps électoral de la ville et
de l'arrondissement d'Y près par de fal
lacieuses promesses et, que le canal ne
sera jamais achevé S'il en était autre
ment, ie bourgmestre se serait empres
sé, se sentant appuyé par son adminis
tration, de faire l'impossible auprès du
gouvernement pour obtenir les travaux
d'utilité publique réclamés depuis de
nombreuses années par le commerce et
l'industrie, il eut été heureux de pou
voir se signaler an moment, où son
mandat de député doit être renouvelé.
Réclamer l'abstention prouve qu'il y
a anguille sous roche.
DE
Il nous faut revenir sur la question.
Le Journal <V Ypres patauge tout en
essayant de défendre une mauvaise
cause.
Tout d'abord il déclare que nous
n avons pas contredit ce qu'il a soute
nu que M. Biebuyckdepuis qu'il est
■magistrat, a abandonné ses mandats politi
ques. C'est là une errenr manifeste.
Nous avons con-tate que M. Biebuyck,
élu conseiller communal le lr Février
1891, a été nommé juge de paix le 3
Février 1891 c'est-à-dire le surlende
main de son élection et qu'il conserva
son mandat de conseiller communal
jusqu'au 17 Novembre 1895. M. Bie
buyck n'a donc pas abandonné ce man
dat politique depuis qu'il est magis
trat. Donc depuis le 3 Février 1891 jus
qu'au 17 Novembre 169o, M. Biebuyck,
magistrat, a exercé un mandat politi
que. D%a lors tout ce que le Journal
d. l'pres a dit des magistrats remplis
sant des mandats politiques s'appli
quait M. Biebuyck.
Autant nier la clarté du jour que de
soutenir, contre toute évidence, que
M Biebuyck n'est pas lancé dans la
mêlée des partis, tout comme d'affir
mer que ie cercle catholique n'est pas
un cercle politique. Ici la mauvaise
foi du Journal d? Ypres saute aux yeux.
Il nous suffira de nous servir du Journal
d'Ypres lui-même pour la démontrer.
Cette démonstration est du reste super
flue. Mais il nous plaît cependant de
la faire complète et irréfutable.
Voici quelques extraits de la feuille
catholique
Journal d'Ypres du 14 Février 4900
Visite au Volkshuis qui est certai
nement bien une société politique clé
ricale de M. Surmont, ministre du
travail.
La réunion de la Jeune garde (catholi
que), Dimanche soir au Volkshuis. fera
époque dans la vie politique des catholiques
yprois.
Sur la scène se pressaient MM
et Biebuyckpi'éssidkwit «lu trilui-
naJ.
Journal d'Ypres, même date compte-
rendu de la visite de M. Surmont au
Cercle catholique.
M. le vice président Biebuyck a haran
gué le nouveau ministre en termes chaleu
reux et longuement applaudis
Journal d'Ypres du 46 Juin 4900 Ré
ception dans la demeure de M. Iwems
d'Eeckhoutte, élu sénateur provin
cial.
M. Biebuyckvice-président du Cercle
catholique, souhaite en termes excellents
bonheur et longue vie au nouvel élu.
Journal d"1 Ypres du 6 Novembre 1904
Compte-rendu de la fête catholique du
3 Novembre qui a célébré un gi^nd
événement (sic) La fanfare catholique
créée Société royale
M Colaert, en sa qualité de bourgmestre
et comme vice-président de l'Association
conservatricerappelle les services que M
Imeins a rendus la cause catholique.
M Biebuyck, vice président du Cercle
catholique, en offrant de superbes bouquets
et gerbes de fieurs la Fanfare, la félicite
en termes heureuxrépétant les vœux expri
més par M. Colaert
Journal d'Ypres du 4 Janvier 4902:
Compte-rendu du réveillon au Cercle
catholique.
M Biebuyck porte aussi un toast Vad
ministration communale et spécialement
M. le bourgmestre, qui a répondu en buvant
la santé des membres du cercle et de la
jeunesse catholique.
Donc, foi du Journal d'Ypres
1° M. Biebuyck n'est pas lancé dans
la mêlée des partis il n'assiste jamais
une réunion politique et, par ce fait,
nesaurait y prendre la parole.
2° Le Cercle catholique est une so
ciété d'agrément
Assez de jésuitisme, n'est-ce pas
Et passons
Le Progrès, dit le Journal d"1 Ypres.
finit par reconnaître que les magis
trats ont le droit d'avoir une opinioD,
le droit même d'être membres d'une
société privée, catholique, libérale ou
soi-dLant neutre.
No us n'avons pasyfnt par le recon
naître, nous avons commencé p$r là.
Nous teno s affirmer qu'en déter
rant des anciens articles du Journal
d'Ypres nous n'avons voulu déplaire
personne, pas même M. Biebuyck Nous
avons simplement voulu constater que
le président du tribunal d'Ypres, lancé
ouvertement dans la mêlée des partis,
se f de la circulaire ministérielle du
25 .Juin 1881. que le ministère le laisse
C'est alors que notre bourgmestre-gaf
feur. M. Colaert, engageai les jeunes gens
catholiques fuir de parti pris les com
promissions et les contacts dangereux avec
l'ennemi (sic).
faire alors qu'il use de ses rigueurs vis-
à-vis de nos amis politiques qui agis
sent comme M. Biebuyck, et que cette
fameuse circulaire constitue une dupe
rie pour les adversaires du gouverne
ment.
Pour finir, nous demanderons au
Journal d'Ypres puisque nous som
mes d'accord sur le droit de tout un
chacun d'avoir une opinion et que
nous reconnaissons tous liberté com
plète et entière de la défendre et de la
faire valoir eu n'importe quelle circon
stance de se joindre nous pour de
mander d'abroger cette malencontreu
se circulaire qui est une épée de Da-
moclès pour ceux qui pensent autre
ment que le gouvernement.
Le Journal d'Ypres ne souffle mot du
cas de M. Decaestecker, conseiller
communal, inspecteur vétérinaire du
gouvernement, donc fonctionnaire du
gouvernement en même temps investi
d'un mandat politique.
Le silence est d'or
Mai3 que dit et que fait le ministère
■mrr<cr.-
de S1 Hubert.
Nommé député permanent en 1884,
M. le docteur Dechesne, médecin de
l'Ecole de Bienfaisance, fut mis en de
meure par M. Woeste, alors ministre,
d'opter entre ces deux fonctions. Il
opta pour la place de député perma
nent et demanda en même temps de
continuer gratuitement son service de
médecin-adjoint, prouvant qu'un mé
decin-adjoint était indispensable pour
assurer le service médical dans un pays
où le médecin est souveut appelé 2
ou 3 lieues de sa résidence pour le ser
vice de sa clientèle. Cette demande ne
lut pas agréée
M. Dechesne avait été nommé mé
decin-adjoint au pénitencier le 28 Dé
cembre 1867. En 1888, sa sortie de la
Députation permanente, il sollicita sa
rentrée comme médecin-adjoint, ar
guant des services rendus l'Etat peu-
daut 21 ans 7 mois. Nouveau refus de
la part du ministère. 11 lui fut répondu
qu'un médecin-adjoint n'était, ni utile
ni nécessaire l'établissement Ce qui
n'empêcha pas M. le ministre Lejeune
designer, la veille de son départ du
ministère, la nomination aux fonctions
de médecin-adjoint du D1'Gillet, cléri
cal militant, élève de l'Aima n>3ter de
Louvaui.
Lors de la mise la pension du D'
Herpain, le D' Giliet fut nommé méde
cin titulaire.
M. Dechesne demande alors de nou
veau a être réintégré dans ses fonctions
anciennes pour pouvoir rentrer dans
ses droits la pension. M. Vandenheu-
vel actuellement ministre de la Justi
ce, lui accorda une audience que ses
prédécesseurs lui avaient toujours re
fusée. En lui déclarant qu'il marque
rait son passage au ministère par des
actes de réparation il lui fit entrevoir
sa nomination prochaine.
Mais le 5 Octobre 1899, M Vanden-
heuvel annonça au D' Dechesne qu'il
était décidé ne pas nommer de méde
cin-adjoint l'Ecole de Bienfaisance
de l'Etat S1 Hubert
Et voilà comment l'on traite les libé
raux dans notre libre Belgique
Le ministère a plus d'égards pour les
cléricaux. Il connaît les cas de MM.
Biebuyck et Decaestecker et ne bouge
pas
Avons-nous raison de dire que la fa
meuse circulaire sur la mêlée des par
tis est une formidable duperie
Le Journal d'Ypres, dans son n° du
lr Février 1902, annonce que, Privas
(France), des poursuites sont exercées
contre les petites assomptionnistes du
Teil qui ont refusé de faire une deman
de eu autorisation et qui continuent
vivre en commun
a-t-il donc des petites, des moyennes
et des grandes assomptionnistes
Et pourquoi les petites, comme les
moyennes et comme les grandes assomp
tionnistes ne se soumettent-elles pas
la loi qui est faite pour tout le mon
de, aussi bien pour les petites comme
pour les moyennes et comme pour les
grandes assomptionnistes
Dura lex, sed lex
L'hiver ayant profité des jours
pour faire son apparition, en'-""
solennelle avec déploiement du ora'.T
manteau d'hermine le carnaval .1
forcément beaucoup moins animé nj
les années précédentes II y avait bel!#
coup de monde, Dimanche, au bal
Anciens Pompiers, mais peu de mj
ques. Lundi soir, malgré la rafale et J
neige, il y a eu quelque gaîté dans J
cafés de la Grand'Place.
Mardi, disette de masques daDs
journée. La nuit a été toutefois aj
animée. Le bal paré masqué et trave,!
donné par la Société les Infatigable
a attiré une foule considérable. Ce-.,
fête dansante a eu un vrai succès.
Honneur la Commission directrv.
et sou dévoué Président qui ont bif
fait les choses et qui méritent nos pk
vives félicitations.
Le sieur Jules Glissoux. de notrj
ville, donnait depuis un certain teag.
des signes de dérangement d'esprit.
famille le surveillait de près néa
nmoins, il parvint sortir sans êtres,
et alla se coucher sur la voie du cht-
min de fer, la porte de Lille. Peu d
temps après, survint le train de Com
nés, qui lui passa tout entier sur
corps. Le cadavre du pauvre aliéné j
été relevé dans un état épouvantable.
DU 12 FÉVRIER 1902.
De notre correspondant spécial
Au terme la situation a des tendaa-
ces meilleures. Le Brésil 4 remont-
69 5/16, l'Extérieure Espagnole s'a!
vance 78 1/8, le Métropolitain estfeif
me 577 1/2 et le Rio Tinto se main
tient 1152.
Les dispositions du comptant ne son:
guère modifiées. La rente fait toujours
99 50. Anvers est ferme 107.50 e:
Bruxelles fait encore 108 1/2.
Les valeurs de crédit ont un mouve-î
ment d'affaires peu important. Autre-)
mer 305 et 84. Caisse de Reports
et Compagnie Nationale Financière
120.
Transactions restreintes au groupe
des Chemins de fer. Chemin du Congo!
1465 et 4475.
Aux tramways l'animation fait plu
tôt défaut. Espagne Electrique 63 etj
ordinaires Réunis 47 50
Les métallurgiques conservent leur!
fermeté Alliance 700. Espérance Long-'
doz 242 et Providence 2247 1/2.
Les charbonnages ont une tendance
moins ferme. Chevalières 1430. Masses
Diarbois 907 1/2.
Les zincs ont assez bonne contenan
ce Vieille Montagne 550 1/2.
Les glaceries n'offrent rien d'inté
ressant. Aux Eclairages notons de lij
faiblesse en Eclairage du Centre 31
On néglige les diverses par continua
tion. Les coloniales restent empreintes!
de faiblesse. Katanga ordinaire 11801
Quelques réalisations aux étrangères^
Silésie 1225 et Briansk 420.
M. VAN DEKERKHOVE, agent de
change près de la Bourse de Bruxelles
Directeur de la Belgique Financière, 60. j
chaussée de Louvain, Bruxelles (Télé-1
phone 3017 et 4026) se tient la dispo l
sition de nos leoeurs pour leur four- j
nir tous les renseignements nécessai
res sur toutes les valeurs figurant »uî
Bourses de Bruxelles et de Paris. Vé
rification gratuite de tous les tirages
T-rioonmnii—i
Le secrétaire donne lecture du pto-
cès-verbal de la séance précédente-
if. Deltour s'étonoe que le procès-
verbal mentionne comme étant adop
tée l'augmentation de traitement de
mandée par le receveur communal, f
n'y a cepeudant pas eu de décision ce
sujet
M. le Président prétend au contraire
que cette question a été tranchée.
Les autres membres partagent, na
turellement, l'avis du bourgmestre-
sauf M. Vandenale, qui soutient q°e
M Deltour a raison et que rien n a été
décidé.
M. Deltour fait alors remarquer que
le procès-verbal ne contient que les p3
rôles prononcées par le président
demande pourquoi on ne tient P38