(Euvre de la presse. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement La nouvelle loi militaire Belge jugée par l'armée française. Lu Ire amis. Guerre aux écoles, largesses aux couvents. V ictor Hugo et le cléricalisme. Un curieux Cartel. Les cléricaux et le su tirage universel. Le lâchage. Los von Rom La femme et le catholicisme. lï'.nio.n fait la force. l'araissaitl le Dimanche. ires acqcirit eindo. On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 53, Ypees. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d Y près, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le PaoGBÈb ON TRAITE A FORFAIT PRIX DE L'ABONNEMENT: pocr la ville Par an 4 francs. r- la province Par an 4 fr. 50 Non# ciifa^eons tous nos amis déposer, après lec ture, les journaux libéraux locaux dans les boîtes» ad hoc «Au Petit Ypres A Ij» Tête de Itronze A lu Tête d'Argent A la Ville de Tbourout rue de Tbourout, chez Al. Arnaud Il'liaeyer. (lu peut uu*.«i les déposer dans» lit boîte aux lettres «lu hiii'cau «le I*Ajsisociution lil>«'- rale, rue «lu Séminaire. La France Militaireorgane de l'ar mée française, juge, dans son numéro du 31 Janvier, la nouvelle loi militaire belge avec la dernière sévérité. Elle déplore que la Chambre des Re présentants ait amendé le projet du Gouvernement qui déjà laissait beau coup désirer de la façon la plus inconsidérée. La nouvelle loi est un désaveu in fligé aux idées militaires du Roi. Et, après avoir fait connaître le pro jet, notre confrère ajoute, avec une raillerie sanglante Le devoir de servir son pays étant considéré en Belgique comme le pins grand malheur qui puisse atteindre un jeune homme et sa famille, la loi belge a tâché d'atténuer les effets de cette calamité en indemnisant les victimes. Suit le chapitre de la rémunération. Et puis On voit quel rôle joue l'argent dans la nouvelle loi. Le législateur fait ap pel aux sentiments les moins honora bles La Belgique remonte le courant elle retourne aux mercenaires. Les exemples de l'Angleterre n'ont pas dessillé les yeux de ses hommes d'Etat. Mais ce qui est plus grave que la mauvaise composition de cette armée, c'est son affaiblissement. les effectifs de paix, déjà dérisoires, sont dimi nués de 3,900 hommes. Or, la Belgique est un pays neu tre son devoir est d'être capable de faire respecter son territoire, donc de tenir tête au premier envahisseur un temps suffisant pour permettre aux ktats signataires de la conférence de Londres (1831-1839) de se porter son secours. Les effectifs de paix considé rablement réduits, ses, eflectifs de Ruerre tout fait insuffisants mettent 'a Belgique daDs l'impi>ssibilité d'ac- eomplir les obligations que sa position 'te neutre lui impose.' Le jour où les Puissances lui ont accordé Vindépendance elles ne pouvaient pas prévoir que la Belgi- ne tenterait aucun effort pour conserver bien précieux. S'imagine l-elle,notre toi- ft*«. que les puissances garantes de sa neu- 'Talité la laisseront en paix jouir de tous 'ts plaisirs domestiquestandis que leurs aidais souffriront, pour la lui conserver, fautes les fatigues de la guerre Ce sont là ds>s vérités que les Belges doivent entendre, hélas 1 Elles nous ont tait monter la rongeur au front. Puisse te Sénat, par un vote négatit. prouver que les Belges ne sont pas encore tom bés aussi bas qu'on a lieu de le croire l'étranger (La Belgique militaire2 Février 1902). ijrjiiior-i Les cléricaux s'occupent activement ramener la paix dans leurs rangs. Mais l'abbé Daens ne vent aucun prix conclure la moindre alliance avec les conservateurs catholiques. L'abbé Fonteyne, un autre chef de la démocratie chrétienne, est du même avis que son frère en Jésus-Christ. Voi ci en quels termes il répond leurs avances Faire, dit-il, une alliance avec ce vieux parti conservateur, où des op presseurs et des exploiteurs font hypo critement parade de sentiments reli gieux, afin de tenir sous le talon le peuple inculte et de pouvoir le traiter comme du bétail humain, allons donc! On ne songe pas des folies pareilles Si le parti démocratique, auquel j'ai tout sacrifié, songe un jour s'enten dre, ne fût-ce qu'accidentellement, avec nos puissants persécuteurs, ce jour-là j'emploierais ce qui me reste rait de force combattre mon propre parti On n'allie pas l'eau et le feu. Il vaut mieux que les conservateurs connais sent nos sentiments. Ils sont et ils res tent nos bourreaux. Qu'ils supportent les conséquences de leurs haines im placables. Au moment où la politique scolaire du Gouvernement clérical est remise sur la sellette, voici un incident villa geois qui suffirait caractériser la ten dance du parti qui, depuis tant d'an nées, bat hypocritement en brèche notre enseignement public. On vient de supprimer Vonêche (arrondissement de Dînant) une école d'adultes très ancienne, la plus fré quentée du canton, dont cent trente- cinq pères de famille ont, deux re prises, réclamé le maintien. Il en ré sulte une économie de 160 francs. Le jour même où l'Administration cléricale de Vonêche prenait cet ukase, elle accordait aux religieuses, une aug mentation de deux cents francs Toute la politique ultramontaine s'encadre en miniature, dans ce menu fait Ah, si l'on savait tout ce qui se passe au village et tous les abus d'autorité que les cléricaux y accumulent tant au point de vue social que politique Les cléricaux ne paraissent pas très empressés s'associer aux fêtes que l'on prépare l'occasion du centenai re de la naissance de Victor Hugo. Ils n ont pas oublié que le grand poète fut aussi un homme politique et que dans sa carrière il combattit outrance leurs théories. Dans un discours prononcé lors de la discussion de la loi Falloux, il dit no tamment Ah nous ?ous connaissons nous connaissons le parti clérical. C'est un vieux parti qui a des états de service (On rit). C e>t lui qui monte la garde a la porte de l'orthodoxie. (On rit). C'est lui qui a trouvé pour la vérité ces deux éiats merveilleux l'ignoracceet l'erreur C'est lui qui fait défen se la science et au génie d'aller au delà du missel et qui veut cloîtrer la pensée dans le dogme. Tous les pas qu'a fait l'intelligence fie l'Europe, ellf les a faits malgré lui. Son histoire est écrite au verso. Il s'est opposé tout (On rit.) Oh oui certes, qui que vous soyez, qui vous appelez le parti catholique et qui êtes le parti clérical, nous vous con naissons. Voilà longtemps déjà que la con science humaine se révolte contre vous et vous demande Qu'est-ce que vous me vou lez Voilà longtemps déjà que vous essayez de mettre un bâillon l'esprit humain Acclamations gauche.) On n'a rien dit, aucun moment, de plus décisif ni de plus précis contre le cléricalisme, et ces paroles sont du 15 Janvier 1850 Les journaux cléricaux disent qu'il est certain que, si le gouvernement conservateur propose le suffrage des femmes, les socialistes le voteront. Nous y voyons une preuve nouvelle de l'accord qui règne si souvent entre cléricaux et socialistes. Lorsqu'il arrive des libéraux de s'entendre avec des socialistes sur une question quelconque, la presse bien pensante pousse des cris d'orfraie et proclame que le libéralisme tombe dans les bras de Marianne. Or, en beaucoup d'occasions assez graves, puisqu'elles mettent en cause le régime économique du pays repos dominical, limitation de la journée de travail, etc nous voyons les ultra- montains embrasser Marianne sur les deux joues. En ce moment, que dites-vous de l'alliance des conservateurs et des so cialistes sur le suffrage des femmes Les cléricaux paraissent trouver cela tout naturel. Que disons-nous Ils pré tendent que la zizanie règne gauche parce que les libéraux ne mordent pas aussi bien que les cléricaux au suffra ge des femmes réclamé par M. Vander- velde Pour un peu ils reprocheraient aux libéraux de ne pas suivre le dra peau rouge que le gouvernement con servateur est prêt arborer M. De Backer en a révélé une bien bonne la Chambre. Les Commissions de pétitions enre gistrent parfois les requêtes de com munes flamandes qui supplient la Chambre de ne pas voter le S. U. Or, savez-vous qui va recueillir les signatures sur ces pétitions-là Le garde-champêtre quand ce ne sont pas les membres du Bureau de bienfaisance Je connais vingt-sept communes, affirmait M. De Backer, où le garde- champêtre a recueilli des signatures contre le S. U. et sept où les membres du Bureau de bienfaisance s'en sont chargés... Mais ce qui dépasse toute imagination, ce sont les faits qui se sont passés Sotteghem, où le com missaire de police étant allé recevoir la déclaration de deux habitants en matière de délit, leur présenta la liste susmentionnée. Il leur dit qu'il fallait signer une protestation contre le suf frage universel, parce que celui-ci amènerait les socialistes au pouvoir. Après cela on viendra faire état ici de ces signatures extorquées pour préten dre qne le pays flamand et celui d'A- lost ne veulent pas du suffrage univer sel ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Le détail est joli tout de même (La Gazette, du Mercredi 19 Fé vrier 1902 De La Chronique Les renégats se multiplient par mi le clergé de la sainte Eglise. On annonce, rien que dans le dépar tement de Saône-et-Loire, le mariage de M. l'abbé Souillegoune au Creusot de M. Baudrémont, cure d'Uchon, de M. le curé de Meliery, de M. le curé de Saint-Jean-de-Vaux. Ces ecclésiastiques, désabusés au su jet des momeriea religieuses, ont mis tranquillement la clef sous la porte de l'église et convolé en justes noces. Dans la Vienne, le curé d6 Leigné- les-Bois vient de faire la même chose. C'est un défroqué lui-même, notre confrère Guinaudeau, qui constata ce mouvement religieux. Et il ajoute Il y a dix ans peine, quand je sortis de l'Eglise, on citait, Paris, sept ou huit défroqués. On en eût peut-être trouvé une cinquantaine dans la Fran ce entière. Nous sommes plu? de mille aujour d'hui. Il y en a, en moyenne, depuis quelque temps, de cent cinquante deux cents chaque année. Et la propor tion va croissant. Les évêques hérétiques parlent de l'évolution des dogmes, qu'on avait jusqu'ici donnés comme immuables; les évêques courtisans se tiennent prêts, au premier signe d'un ministre payant bien, lâcher le pape et Rome et constituer une Eglise française schismatique. Les simples prêtres y voient clair et, las de tous les menson ges et de tontes les hypocrisies, jettent là leur soutane et rentrent dans la vie, en même temps que dans la vérité. En effet, le spectacle que donne aujourd'hui le catholicisme romain est bien fait pour dégoûter les gens. "U Vienne, 16 Février. Partout, c'est la désagrégation de la vieille Eglise romaine. La Kirchenzeitungde Vienne, dit qu'en 1901, plus de 6,000 familles au trichiennes ont abandonné l'église ca tholique pour embrasser le protestan tisme. Eu 1900, il y avait eu 4,300 conver tis au protestantisme. Depuis trois ans que ce mouvement contre l'église catholique romaine a commencé. 30,000 adultes et plus'de 60,000 enfants ont abandonné le catho licisme Quand on considère qu'un mouve ment analogue se produit Cnba, aux Philippines, en Espagne, en Italie et même en France, on peut en conclure que la décadence du catholicisme est manifeste. Cette fois, ce ne sont pas seulement les dieux qui s'en vont ce sont aussi les gens. (Réveil de Brugesdu 17 Février 1902). A lire principalement par les trente- deux dames et demoiselles qui ont as sisté Dimanche dernier la Conférence sur le féminisme donnée par M. Colaert, en la salle Iweins Le catholicisme infériorise la femme cause de son origine de sa ma-

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 1