Réponse
de M. Ernest Nolf
Électeurs
Électeurs
LETTRE
Ernest NOLF.
Auguste BRLAFALT.
Instructions
pour l'électeur.
il est observer que l'électeur ne peut plus
voter que pour une seule liste. Le panachage
est défendu et rend le bulletin NUL.
Modèle du Bulletin de vote.
\os émeutes.
Les cléricaux et
les impôts.
Les cléricaux et
la dette publique.
Les cléricaux et
l'agriculture.
La candidature Lefevre.
Le vote est secret.
Chacun vote librement
selon sa propre conscience
Un siège seulement sur
trois.
(les Candidats libéraux
AUX ÉLECTEURS
Messieubs,
Votez tous en noircissant le point blanc de la case
placée côté du n° 2, au-dessus du nom de M. Nolf
Verkiezing voor drie Volksvertegenwoordigers
1
Nolf Ernest
IMaatsvcrvaiigcr.
Brunfuul Auguste
Très courte, mais très instructive,
l'histoire de nos émeutes.
En Ministère clérical. La
loi qui confisque au profit des couvents
les ressources de la bienfaisance publi
que.
En 1871. Ministère clérical. L'at
titude du Gouvernement qui s'obstine
remettre aux honneurs et aux pou
voirs des hommes de la bande Lan-
grand-Dumonceaux, flétris par les Tri
bunaux.
En Ministère clérical. La
loi qui détruit l'enseignement primai
re.
En Ministère clérical. L'op
position du Gouvernement au mouve
ment d'opinion qui réclame la condam
nation du régime censitaire.
En 1S9U. Ministère clérical. Le
coup d'audacieuse jésuiterie qui cher
che faire bénéficier seule des réfor
mes électorales l'opinion catholique.
En 190;£. Ministère clérical. Le
refus hautain du Gouvernement la
demande de révision constitutionnelle,
présentée en même temps par les deux
partis d'opposition.
Ministère clérical, toujours
Et ce sont ces gens-là qui, parés
d'une peau de conservateurs, viennent
débiter, les veilles d'élections, des bo
niments où ils se présentent comme
seuls capables d'assurer l'ordre et le
repos
Les cléricaux sont arrivés au pou
voir au cri de bas les impôts.
Que constatons-nous, après 18 années
de régime clérical
Les impôts qui en 1884 étaient
de 155 millions
s'élèvent aujourd'hui 231
Soit une augmentation de 70 millions.
a*
Les cléricaux avaient promis d'a
mortir la dette publique.
Qu'ont ils fait
La dette publique qui en 1884 s'éle
vait 1 milliard 771 millns
63t aujourd'hui de 2 s 750
Soit nue augmentation de 976 mill118
Presqu'un milliard,c'est à-dire pres
que mille millions de francs.
La gestion financière du gouverne
ment clérical, c'est la ItlINE «lu
|ui,vh.
Electeurs, ouvrez les yeux,il est plus
que temps de cesseï* le
«►•aspillîig'e.
Les cléricaux ont promis monts et
merveilles l'agriculture. L'âge d'or
allait enfiD s'ouvrir pour elle. Que sont
devenues ces belles promesses Péné
trez dans nos campagnes. L'agricultu
re périclite, languit et cette grande in
dustrie nationale, autrefois si prospè
re, qui fournit du travail des milliers
de bras et alimente des milliers de fa
milles, menace de disparaître parce
que le gouvernement clérical, qui avait
pour devoir de la soutenir, n'a rien
fait pour elle. Depuis dix-huit ans
la dette publique s'est augmentée
de près d'un milliard, les impôts
sont majorés de 76 millions par
an, et malgré ces immenses ressour
ces nouvelles, le gouvernement cléri
cal n'a pas trouvé le moyen de dégrè-
ver en quoi que ce soit l'agriculture
qui se meurt écrasée sous les
impôts.
Le gouvernement clérical devait et
pouvait diminuer l'impôt foncier qui
frappe si durement l'agriculture et éta
blir des impôts sur la fortune mobiliè
re qui actuellement ne paie pas un
centime et rapporte de gros intérêts.
Il devait aussi degrèver les droits de
mutation immobilière.
Réduire les droits de successions
sur les petits héritages.
Réformer la législation sur les
baux.
Réduire les tarifs intérieurs de
transport, par chemin de fer.
Il n'a rien fait. Si
Le gouvernement clérical a obligé
sa majorité voter une loi réduisant de
12 8 ce5 la réduction d'impôt accor
dée aux distilleries agricoles et qui
sont ainsi condamnées mourir au
profit de gros distillateurs industriels.
Voilà, Electeurs campagnards, com
ment les cléricaux vous récompensent
de vos votes.
Et MM. Colaert et Van Merris
ont voté cette belle loi. M. Nolf
a voté contre.
Les candidats cléricaux se diront les
amis des cultivateurs.
Qui ne se souviendra avec quelle
violence ils ont combattu la candida
ture de M. Lefevre, cultivateur Zil-
lebeke, qui leurs yeux avait eu l'au
dace grande de poser sa candidature
pour la défense des intérêts agricoles
de l'arrondissement. A force d'intri
gues, de pression, ils sont arrivée
le faire rentrer dans les rangs. Ils ont
terrorisé et poursuivi de leur
haine implacable tous ceux qui
avaient patronné sa candidature.
Que ceux-ci se souviennent des ava
nies qu'ils ont eu subir et ils Be re
tourneront contre ceux qui aujour
d'hui se diront leurs amis.
Ils accorderont leurs suffrages M.
Nolf, qui, lui, a repris pour son comp
te le programme agricole de M. Lefe
vre et s'en est fait le défenseur
au parlement en demandant la re
vision du contrat de bail, la revision de
la loi sur la chasse, et d'autres réfor
mes non moins importantes.
N'oubliez pas que ce sont les libé
raux qui vous ont donné cette liberté
par la loi de 1875.
Dans l'élection vous ne devez consi
dérer personne, ni ami, m ennemi, ni
propriétaire, ni curé, m châtelain
personne ne peut savoir pour qui
vous votez.
Le parti libéral ne demande qu'un
siège sur trois. A tous les points de vue
il est bon que notre arrondissement soit
représenté au parlement par des dépu
tés appartenant aux deux partis qui
réclament vos suffrages. C'est le
seul moyen de soumettre vos in
térêts un contrôle sincère et
efficace. En votant pour .VI. Noli,
vous ne mettez eu échec qu'un seul
candidat clérical.
aux articles calomnieux
«lu «JOURNAL l>*YI*HES
et «lu MEl WSBLAI)
M. Nolf a adressé aux deux
journaux cléricaux d'Ypres, la
lettre suivante
Monsieur Editeur,
Depuis des semaines votre journal
publie une série d'articles perfides et
calomnieux qui me concernent et aux
quels, vous pensez bien, je ne répon
drai pas. Je n'y aurais même attaché
aucune espèce d importance, s'ils
avaient paru en toute autre circonstan
ce. Mais aujourd'hui que nous sommes
en pleine période électorale, et qu'il y
va de l'intérêt de mon parti bien plus
que de ma personne, il ne m'est pas
possible de ne pas vous envoyer quel
ques lignes de protestation. Je sais bien
que les initiés la politique feront
bonne justice de vos accusations
mais il y a la masse qui, elle, pourrait
se laisser berner par vos écrits, disons
le mot, mensongers.
Car vous savez pertinemment que
tout autîint que vous, si pas plus, j ai
le respe«;t de nos institutions qu en
aucuna. circonstance, ni directement ni
indirectement, je n'ai pactisé avec
l'émeute; que bien au contraire j'ai
toujours déclare, et je le fais encore,
que c'est par les voies légales seules
que j'entends faire triompher les idées
que je professe et qui sont celles du
parti libéral.
Je poursuis, vous ne l'ignorez pas,
l'abolition du vote plural et la re vision
constitutionnelle d'accord avec tous
mes collègues libéraux de la Chambre.
Je suis partisan du suffrage universel
que je considère comme la seule solu
tion possible au problème électoral
qui doit être résolu dans l'intérêt de
la paix publique. Je veux l'entourer
de la plus efficace de toutes les garan
ties conservatrices la représentation
proportionnelle, et je me rallierais vo
lontiers une réorganisation du Sénat
sur la base d'une représentation des
grands intérêts du pays, si la formule
d'application en était trouvée.
Mon adhésion la revision constitu
tionnelle et mes déclarations en faveur
du suffrage universel pur et simple,
coîfcpiété par la représentation pro
portionnelle. ont seules amené le parti
socialiste ne pas lutter dans notre ar
rondissement. Or, ces réformes sont au
programme de mon parti. Je ne suis
donc pas comme vous le dites, le pri
sonnier du parti socialiste. Je n'entends
être le prisonnier de personne, et c'est
me connaître bien mal que de me sup
poser capable de poser un acte quel
conque qui répugnerait ma conscien
ce, dans le seul but de conserver un
mandat législatif.
Vous voudrez bien, Monsieur l'Edi
teur, insérer la présente dans votre
plus prochain numéro titre de droit
de réponse et croire ma considéra
tion distinguée.
Ernest NOLF.
de l'Arroiidisseiuent.
Le grand nombre d'électeurs qu'il y
a dans l'arrondissement d'Ypres ne
nous permet pas de nous présenter
domicile pour solliciter l'appui de vos
suffrages et de votre influence pour le
succès de la liste libérale aux élections
législatives du 25 Mai prochain.
Vous voudrez bien nous excuser.
Nous osons espérer que vous ne nous
en accorderez pas moins votre confian
ce, persuadés que dans la lutte enga
gée vous songerez avant tout au triom
phe de nos idées.
Agréez. Messieurs, l'assurance de no
tre entier dévouement.
Les électeurs sont admis au vote de 8 heu
res du matin 1 heure de l'après-midi,
L'électeur, remet sa lettre de convocation
au Président du bureau, et reçoit de lui 1, 2
ou 3 bulletins suivant qu'il a droit 1, 2 ou 3
votes.
L'électeur, muni de ses bulletins se retire
dans l'isoloir pour y voter.
Après avoir arrêté son vote, il montre au
Président du bureau ses bulletins pliés en qua
tre, angle droit, avec le timbre l'extérieur.
Puis il les dépose un un dans l'urne.
Le Président lui rend sa lettre de convoca
tion estampillée. Après quoi l'électeur sort de
la salle.
Si l'électeur n'a pas reçu sa lettre de convo
cation il est tenu de la retirer lui-même au
secrétariat communal, le jour de l'élection
avant midi.
L'électeur noircira le point blanc de la case
placée au-dessus du nom de m. Nolf.
Sont nuls
1° Tout bulletin autre que celui qui a été
remis par le président au moment de voter.
2° Tout bulletin où l'électeur a voté pour
plus d'une liste.
3" Tout bulletin où aucun vote n'est émis.
4» Tout bulletin qui serait sali en dehors ou
en dedans.
5° Tout bulletin dont les formes et dimen
sions auraient été altérées ou qui contien
draient l'intérieur un papier ou un objet
quelconque, ou qui porterait une rature, un signe
ou une marque qui rendrait le bulletin recon-
naissable.
Si les bulletins sont maculés ou portent une
tâche quelconque, ou si l'électeur s'esn trompé
il peut demander de nouveaux bulletins au
Président, mais il doit rendre ceux dont il ne
peut se servir, en ayant bien soin de les plier.
L'électeur aveugle ou inlirme, peut seul se
faire accompagner d'un guide ou d'un soutien
qui formule le vote en son lieu et place. L'é
lecteur choisit lui-même son guide, le Prési
dent ne peut lui en désigner un.
L'électeur établira son infirmité au moyen
d'un certificat médical.
ARRONDISSEMENT YpER.
DEN 25 M El 1902.
n
Imprimerie E. LAMBIN-MATHÉE, rue de Dixmude, 53, Ypres.