Notre triomphe.
POTTELBEBG
Le 25 Mai Ypres.
Lundi 26 Mai.
Gomines.
ÉLECTEURS,
Ilip 11ip Ilip Hourra
Le 26 Mai Messi nés.
Le Journal (i Ypres
el l'élection du 25 Mai.
Les perfidies cléricales.
En beau succès libéral.
les n i l i s
fYHif li.-ftf
prouvent leur supériorité
depuis 25 ans
Les Elections.
Y près, le 27 Mai 1902.
Le parti libéral vient de remporter
un brillant succès dans notre arrondis
sement.
Malgré la pression abusive du cler
gé, qui a méconnu le premier de ses
devoirs en mettant la religion au ser
vice de la politique, malgré toutes les
erreurs constatées au détriment de nos
amis dans la confection des listes élec
torales, notre liste a recueilli 1
suffrages contre obtenus en
1900, soit un gain de près de .'l.OOO
voix.
C'est un résultat qui dépasse toutes
nos espérances.
Merci tous ceux qui nous ont prê
té leur concours
Le corps électoral nous a vengés des
attaques perfides et calomnieuses, dont
nous avons été l'objet. Il a prononcé
la condamnation des procédés em
ployés par nos adversaires pour nous
combattre.
En outre, en ratifiant la façon dont
nous avons rempli notre mandat, vous
nous avez donné un encouragement
nouveau pour persévérer dans une po
litique de large tolérance et de sage
démocratie C'est une tâche laquelle
nous ne fallirons pas
Merci encore et en avant vers de nou
velles victoires
Ernest NOLF
Auguste BREAFAET.
Le résultat de l'élection de Diman
che dernier nous donne plus qu'une
victoire c'est un triomphe pour l'opi
nion libérale dan« notre arrondisse
ment.
M. Nolf est élu avec 11,222 voix
ce chiffre dépasse les prévisions des
plus optimistes d'entre nos amis.
Si l'on tient compte des élections de
18ô4,qui nous donnèrent 9,800suffrages
et de celles de 1900 (chiffres du Sénat
pris comme base) qui nous attribuèrent
10,132 voix, nous constatons que notre
parti est en avance de 1,100 voix sur
le chiffre le plus fort que nous ayons
obtenu dans notre arrondissement, de
puis l'extension du droit de suffrage.
C'est un résultat brillant dont nous
avons le droit de nous réjouir.
Nous le devons l'absolue correc
tion avec laquelle notre député sor
tant, M. Nolf, a rempli son mandat
nous le devons aussi la dignité qu'il
a apportée dans la campagne électorale
qui vient de finir. A aucun moment de
la lutte, il ne s'est laissé entraîner sur
le terrain fangeux dans lequel ses ad
versaires n'ont cessé de patauger. Il
n'a eu leur égard ni nn mot d'injure,
ni un mot blessant. Il a dédaigné leurs
attaques, sachant trop bien que l'idée
libérale se défend elle-même; qu'elle
n'a point besoin pour triompher
qu'on mette son service la calomnie
et la diffamation ces armes qui ré
pugnent aux consciences honnêtes.
Nous le devons au zèle et au dévou
aient de tous nos amis ces libéraux
de campagne surtout qui nous ont
puissamment secondés. A eux la pal
me de la victoire, car nous savons
quel prix ils conservent leurs convic
tions.
Nous le devons, enfin, notre pro
gramme large et généreux, quia reçu
l'adhésion unanime de tous ceux qui
dans notre arrondissement luttent pour
les idées de liberté et de progrès.
Merci tous ceux qui nous ont prêté
leur appui.
L'avenir s'ouvre radieux devant
nous.
Malgré l'assaut formidable livré par
le parti clérical, qui a trouvé daus les
prêtres catholiques autant de cour
tière électoraux, notre drapeau sort
triomphant de la bataille et il en sort
sans tache et sans souillure.
Le 3e siè_re i ons est conservé il
nous est défiuitivcinent acquis que
nos adversaires se tiennent bien s'ils
veulent conserver 1-■ second en 1906.
En avant donc, avec un nouveau
courage
Le 25 Mai se lève tout radieux. La
nature sort de son apathie et se mon
tre resplendissante de lumière et de
clarté. La ville revêt un aspect de jo
vialité qu'on ne lui avait plus vu de
puis longtemps C'est le soleil des
gueux qui luit se disent les gens en
s'abordant le sourire aux lèvres.
Le scrutin s'est passé dans le calme
le plus absolu pas le moindre inci
dent n'est venu troubler les opérations
électorales. Vers midi la Grand'Place
s'anime le vote obligatoire nous fait
revoir un tas d'Yprois qui ont quitté
la ville depuis quelque temps.
Dès trois heures, le monde arrive
dans la salle des Anciens Pompiers, où
les deux Secrétaires ont installé le ser
vice des renseignements. De nombreux
cyclistes et motocyclistes partent dans
tous les cantons pour nous apporter
rapidement les résultats complets des
bureaux de dépouillement.
C'est vers 4 h. 1/2 que nous sont
parvenues les premières nouvelles
leur affichage provoque dans la salle
un enthousiasme délirant.
Ce premier résultat est de bon augu
re et nous donne de grandes espéran
ces.
Maintenant le public est dense et les
nouvelles se succèdent aux nouvelles
et toujours, leur lecture, partent de
toutes les poitrines des cris d'allégres
se. Il est de fait qu'elles sont excellen
tes ces nouvelles et que pas un de nous,
fût-ce le plus optimiste, n'a osé entre
voir un triomphe pareil
A 9 h. 1/2, M Brunfaut lit les chif
fres complets et annonce que les iibé-
raux obtiennent 11,222 voix contre les
cléricaux 25,900. M. Nolf obtient 3000
voix de plus qu'en 1900. De longues ac
clamations mêlées aux cris cent fois
répétés de Vive Nolf! Vive Brunfaut
accueillent ce résultat. Le bonheur le
plus absolu se lit sur les visages notre
vieux drapeau bleu se redresse avec
fierté.
A ce moment entre notre sympathi
que député: immédiatement des bras
vigoureux le soulèvent et le portent
en triomphe sur l'estrade. Ce fut uu
spectacle inoubliable que cette loule
ivre de joie, acclamant son représen
tant après une aussi belle victoire M.
Nolf, ému et souriant, remercie élo-
quemment tousses électeurs ainsi que
ses collaborateurs assidus, qui par leur
travail acharné ont largement contri
bué assurer ce beau succès.
Le soleil se montre encore plus ra
dieux que la veille. De nombreux dra
peaux, cravatés de bleu, indiquent que
la ville est en fête.
A 5 heures précises, la vaillante mu
sique des Anciens Pompiers quitte son
local et se dirige vers la demeure de
M. Nolf en entonnant ses pas-redou
blés les plus joyeux Derrière la musi
que se groupent les membres des co
mités des deux Associations ainsi que
de nombreux délégués des cantons
suit une foule compacte et enthou
siaste.
Nous voilà chez Nolf. M. Victoor, le
sympathique bourgmestre de Messines
et Vice- Président de l'Association d'ar
rondissement, félicite en termes émus
le vainqueur du jour Le corps élec
toral, dit-il en terminant, a voulu vous
venger des insultes et des calomnies
que n'ont cessé d'employer contre vous
nos déloyaux adversaires. La vieille
forteresse cléricale a reçu un choc il
s'agira de taper dessus jusqu'à l'écrou
lement complet. Je lève mon verre au
triomphe du libéralisme
Le Champagne circule pendant que
l'Harmonie exécute magistralement
deux de ses plus beaux morceaux.
Et nous voilà repartis pour le local
avec cette fois-ci notre député. Sur
tout le parcours du cortège il est salué
par de chaleureuses ovations. Rue des
Chiens, nous avons le bonheur d'accla
mer M. Amand Dechièvre. complète
ment remis de sa grave indisposition.
La grande salle des Anciens Pom
piers est déjà comble quand nous y ar
rivons. M. Noif, dans une belle impro
visation, commente le résultat du scru
tin et remercie de nouveau tous ceux
qui ont puissamment aidé la victoire.
La fête a duré longtemps
H parait que MM. les cléricaux de
vaient également être en tête. On ne
s'en serait pas douté si on u avait vu
sur de grandes affiches que deux musi
ques allaient se reunir en un imposant
cortège pour saiuer les députés catho
liques. Nous croyons en effet nous rap
peler que deux musiques sont sorties
nous avorg même vu derrière l'une
d'elles MM. Colaert et Van Merris
mais du monde, du public, de la joie,
de l'enthousiasme tout cela était ab
sent et pour cause.
Le 25 Mai 1902 doit être pour nous
une date encourageante c toujours
travailler plus doit être notre devise.
C'est le bon moyen d'aller voir sous
peu ce qui se passe l'Hôtel de Ville.
Autre manifestation le soir Messi
nes. L'harmonie communale attend
l'entrée de la ville l'arrivée de M. Vic
toor, que M. Nolf s'est fait un devoir
d'accompagner. Une députation de li
béraux vieat saluer les vainqueurs de
la journée et leur offre des fleurs Le
cortège se dirige, musique en tête,
vers l'Hôtel de Ville, où M. Victoor
harangue la foule. Il salue la victoire
libérale. Messines a fait son devoir et
le fera plus que jamais aux élections
communales prochaines. De longues
acclamations accueillent ce discours.
De tous côtés l'on entend crier Vive
notre Bourgmestre
M. Nolf, son tour, remercie. Le
corps électoral l'a vengé il a fait
bonne justice des prophéties de M. Co
laert, qui annonçait que M. Thevelin
serait nommé député, puis installé
comme bourgmestre de Messines dès
les élections communales prochaines.
La forteresse libérale de Messines n'est
pas près de succomber ce sont des
braves qui la défendent. - M. Nolf est
longuement ovationné. On n'entend
plus que des cris de Vive Nolf
La soirée s'est passée dans le plus
grand enthousiasme. Feu d'artifice,
bal populaire, Messines était en pleine
fête.
Le Journal fait bonne figure mau
vaise fortune. C'est ce qu'il a de mieux
faire, aprè3 avoir annoncé dans son
numéro du 21 Mai, que nos prédictions
de victoire se changeraient en blas
phèmes et eu grincements de dents.
Le parti clérical a gagné, dit-il, plus
de 3,000 voix depuis deux ans, 6,000
depuis six ans.
Cela veut dire que dans quatre ans,
M. Nolf sera battu.
Pauvre confrère La leçon ne vous
a t-elle donc rien appris
Il y a deux ans, vous vous vantiez
avec M. Colaert que le succès de M.
Nolf serait éphémère.
Voussemblez l'avoir oublié.
M. Nolf est aujourd'hui réélu avec
un chiffre de voix écrasant pour vous.
Cessez donc de jouer au prophète
le jeu vous réussit trop mal.
Vous aviez annoncé qu'Ernest ne
rirait plus il rit plus que jamais.
Quant Renéil rit, mais il rit
jaune
Pauvre René
Il nous revient de tous côtés que les
calomnies les plus infamantes ont été
débitées sur le compte de M. Nolf.
Ceux qui se sont livrés ces infamies
eu subissent dès aujourd'hui le châti
ment.
N'empêche qu'il est profondément
triste, de voir un parti qui se prétend
être le défenseur de la religion se li
vrer pareil débordement d'injures.
Est-ce là l'éducation que donnent les
jésuites
Le parti libéral n'a pas subi que des
échecs le 25 Mai. Outre le brillant suc
cès de nos amis d'Ypres, il faut comp
ter le beau résultat obtenu par les li
béraux de Charleroi.
Les chiffres du scrutin établissent
nettement que cléricaux et socialistes
sont restés stationnaires, malgré 1'
mentation du nombre des éle'ctei-3''
11 faut même dire, pour ces dernû^
qu'ils sont en recul sur leurs
dents effectifs, les 75,000 voix oh*"
nues par eux représentant un total -0
siblement inférieur aux totaux cou-
miers; inférieur surtout aux espéra* -
conçues par les chefs du parti.
Par contre, les chiffres électoraux i
25 Mai accusent le progrès énora!
réalisé par l'opinion libérale dans
rondissement de (Jharleroi.
De 18,000 suffrages, les libéraux
sont élevés 23,000 soit une aun^#?
tation de 5000 voix, en deux ans.
Cela n'a pas suffi, sans doute,
leur faire attribuer le siège disput"
qui est allé aux socialistes mais il J
incontestable qu'il y a là un très J
neux symptôme de revirement en
veur des idées libérales.
Et ce succès emprunte une 8igm£
cation considérable ce tait qu ij 4
produit dans la région la plus ind^
trielle du pays, dans cette contrée ot
vrière et minière et le centre le p|t.
actif de la propagande socialiste.
L'Etoile Belge, où nous puisons
renseignements, ajoute ce commet
taire par la plume de son correspot
dant carolorégien
Intolérants et sectaires, les uns au,
si bien que les autres (cléricaux et»
cialistes) ils devaient finir par alarme
une partie de leurs recrues par le dan
ger qu'ils font courir la libertéd-
conscience, la bonne admimstratio:
de la justice, la prospérité de li
Belgique. Ils ont montré aux électeurs
par leurs excès particuliers de plum
et de langage, que la vérité et la dign
té restaient du côté libéral.
C'est la moralité du scrutin de Chai
leroi et des 5000 voix reconquise-
dans cette importante circonscription
par les libéraux.
Et c'est un motif d'espoir, un encou
ragement la lutte, pour nos amis poli
tiques.
S'il y a lieu de nous réjouir de l'élec
tion de M Nolf qui se fit, malgré la
plus infâme campagne menée par le#
représentants cléricaux eux-mêmes et
l6ur collègue... in partibus infidélité
c'est le cas de le dire, il s'en faut
qu'il en soit de même du résultat gé
néral des élections.
Les libéraux ont pâti des excès re
grettables, commis par les socialistes
et les timorés d'entr'eux sont allé
grossir les rangs de la réaction. C'est
là d'ailleurs un phénomène constant
dans les annales de la politique belge,
de sorte que nous ne pouvons pins
guère attendre le bien que de l'excès
du mal quand la main-morte aurs
tout englobé, entraînant le paupéri;
me inévitable; quand l'ignorance tou
jours croissante des masses aura fa»
encore plus de brutes et plus de crimi
nels quand l'armée nationale, sou-
prétexte de volontariat, sera devenu*
l'asile des fainéants et le refuge de
lie populacièr.e; quand nous seronsd0
venus une petite Espagne, plus mépri
sable parce que moins chevaleresque
alors un jour viendra...
Puisse-t-il n'être point trop terriWe-
Un Neuve-Églisois-
Les jeunes ultramontaina qui °D'
meré dans notre commune, la camp
gne électorale contre notre candiJ3-
ne doivent pas se flatter de leur succ^
Si l'on peut s'en rapporter
échappé certain d'entre eux, plu\J-
huit cents voix auraient été donn^
par nos concitoyens M. Nolf.
Nous aurons peut-être un jour ao
occuper du moyen employé par.
honnêtes cléricaux pour arriver a
contrôle. Jj
Fidèles leur triste devise La
justifie les moyens n, ils n'ont recc-