Chroniquedela ville. Choses et autres. A la commission mililaire. Chasse au gibier d'eau. Ouverture. La Belle et AI. Fraevs. A propos du Budget de lu ville. Chemin de 1er vicinal d'Ypres-Gheluwe. Société des Anciens Pompiers. Vendredi 18 Juillet Révision des Listes Electorales. l'Etat sectaire et les administrations communales qui lui sont inléodées. Le péril ne démasquerait pas ses etiets aussi immédiatement, ni d une maniè re aussi grave, qu avec cette loi de mo nopolisation de la bienfaisance dont noms parlions tout l'heure mais, pour être plus lointain, ses conséquen ces n'en seront pas moins désastreuses pour le pays, et peut-être seront-elles alors irrémédiables. C'est que la situation s'aggrave d'an née en année. Jour par jour, pour ainsi dire, l'enseignement sectaire gagne du terrain restreignant d'autant plus la place occupée encore par l'enseigne ment officiel si l'on n'endigue le flot, tout sera submergé. Rappelons, cette occasion, qu il y a, dans DOtre bienheureux pays, 13 écoles normales de l'Etat 7 pour in stituteurs, 6 pour institutrices, et OH écoles normales cléricales, c'est-à-dire, sectaires. C'est sur ce point surtout que le par ti libéral doit porter son attention, lui qui sait il l'a appris ses dépens le rôle capital que l'instruction joue dans la destinée des peuples et des par tis. Le parti clérical le sait encore mieux, car le plus colossal effort qu'il ait accompli depuis que nous existons comme peuple, a été cette lutte sco laire qu'il poursuit encore. Or, les écoles normales, c'est le personnel en seignant en préparation la pépi nière, en quelque sorte, où l'enseigne ment recrute les éducateurs delà na tion, et tout pays sera ce que l'auront fait ces éducateurs, selon que la majo rité de ceux-ci sera cléricale ou libé rale. 38 écoles normales absolument clé- ricalisées contre 13 écoles normales officielles voilà le bilan pour ce côté de l'enseignement. Et ces 13 écoles normales officielles, qui déjà consti tuent une disproportion écrasante en face des écoles rivales, ne seront-elles pas successivement emportées dans la marée où tant d'écoles communales ont sombré En douter serait faire preu ve d'un optimisme impardonnable. La commission militaire, composée de techniciens et de tacticiens, a tenu sa première réunion le 5 Juillet, 2 heures et demie, au ministère de la guerre elle était présidée par M. Cousebant d'Alkemade, ministre de la guerre. Etaient présents Les lieutenants généraux Rouen, commandant la qua trième division d'armée Chapelié, chef du corps d'état-major Donny, inspecteur général de l'artillerie Hellebaut, directeur général de l'artil lerie les généraux-majors baron Wa- his et Timmermans, de l'infanterie Mersch, de la cavalerie Berlinne, de l'artillerie colonel Blanquart, id. lieutenant-colonel Lizolle, comman dant de tir de l'artillerie, et comman dant Maes, secrétaire. Le ministre de la guerre a ouvert la séance il a exposé le but atteindre par la commission la réorganisation de l'artillerie. Il engage les membres qui en font partie, lesquels représentent toutes les armes,s'entourer de tous les éléments de nature faciliter leur mission. Il importe de voir ce qui a été fait dans les différents pays d'Europe où la ques tion de la réorganisation de l'artillerie a fait l'objet, en ces derniers temps, de nombreuses études et discussions. Le ministre de la guerre facilitera, dans la mesure de ses ressources, la tâ che de la commission M. le ministre de la guerre engage celle ci procéder un examen complet et très approfon di de tout ce qui se rapporte au maté riel de campagne tir rapide et met sa disposition tous les documents rela tifs cette question. Le ministre s'est retiré ensuite et la séance a été levée, dans le but de per mettre aux membres de la commission de consacrer un temps suffisant l'étu de préconisée par le général Cousebant d'Alkemade. La commission sera convoquée ulté rieurement. Lâchasse tir au gibier d'eau sur es b ir is de la mer. dans les marais, ainsi que sur l^s fleuves et les rivières, est permise, cette année, dans toutes les provinces, partir du Dimanche 13 Juillet, et celle au filet dans les éta blissements de canardières partir du 1er Septembre 1902. M. Fraeys a beaucoup dire aux Hospices, ou dit même qu'il a presque tout dire. Si nous sommes bien in formés, M. Fraeys est Échevin des travaux publics. Il habite une jolie maison, rue au Beurre, et passe pour être quelque peu esthète. Ses nombreuses occupations l'au ront, sans aucun doute, absorbé de tous ces temps-ci sans cela nous avons la conviction qu'il n'aurait pas laissé gâcher, de scandaleuse façon, une des plus remarquables façades de la ville, nous voulons parler de celle de la Belle Nous n'encombrons pas M. Fraeys de nos demandes, mais, cette fois, nous croyons devoir lui en adresser une et nous le faisons, au nom d'un grand nombre de nos concitoyens, c'est qu'il fasse disparaître au piustôt toute la peinture dont on a emblavé un de nos plus beaux pignons. Si les administrations publiques vont montrer l'exemple du mauvais goût, que deviendront nos beautés ar tistiques qui, aujourd'hui, font l'admi ration des étrangers. Depuis que les cléricaux politiciens sont maîtres de l'Hôtel de Ville, ils résentent tous les ans, un projet de udget qui est loin d'être sérieux, et sincère, ainsi que la loi l'exige Celui pour l'exercice 1902 a été ar rêté, comme nous l'avons fait connaî tre, avec un excédent de 1235 fr. 90 c. contre 16,358 francs 45 c. en 1901. Pour aboutir un aussi piteux ré sultat ils ont dû inscrire des crédits in suffisants, et omettre des dépenses im portantes pour travaux décrétés et qu'ils savaient devoir faire exécuter dans le courant de l'année. D'où il résulte que,presque chaque séance du Conseil communal, notre im prévoyant Collège échevinal se trouve obligé de demander aux membres du Conseil, l'approbation de telle ou telle dépense, faite la plupart du temps sans leur autorisation et même leur insu, et par conséquent de faire voter d'ur gence des crédits extraordinaires pour les payer C'est ainsi que les sommes régula riser sur l'année 1903 et votées pendant les six premiers mois de l'exercice courant, en dehors des prévisions bud gétaires. s'élèvent déjà au chiffre de 43,368 fr. Comme on le voit, les financiers du Collège échevinal usent et abusent de la condescendance de nos bénévoles conseillers, pour reporter des sommes considérables d'une année sur l'autre Nous nous demandons jusqu'à quel point cette manière de procéder est régulière et conforme aux règles d'une bonne comptabilité N'étions-nous pas fondé dire dans notre numéro du 29 Décembre 1901, propos de l'approbation du budget de 1902 avec un excédent de 1235 fr. 90 c. Encore un pas, nous arriverons un déficit et notre mielleux maïeur devra avoir recours un emprunt. Quelle belle perspective pour les contribuables yprois -rV'>T« Le Journal d' Yprès est enthousiasmé du discours prononcé au Volkshuis par M le chanoine Duclos c'est assez naturel. Mais était-il bien nécessaire de célé brer avec tant de bruit l'anniversaire de la bataille des Eperons d'Or? Tout le monde n'est pas de cet avis, il s'en faut de beaucoup Les Belges ont supprimé les fêtes de Septembre, parce qu'elles rappelaient nos frères du Nord la séparation san glante do 1830, maintenant nous dé terrons dans l'histoire la bataille des Eperons d'Or, en l'année 1302. pour quoi Est-ce pour nous rendre désa gréable la nation française, avec laquelle nou3 vivons en bonnes rela tions Dans leurs discours virulents, les clé ricaux sont des patriotes toutes épreuves, ils sont prêts verser leur sang pour la défense du pays, mais quand il s'agit de mettre leur patrio tisme en évidence et d'aller prendre dans l'armée la place que leur assi gnent la justice et l'égalité, il leur faut une armée de mercenaires. O les comédiens M. Vandenboogaerde a demandé dans la dernière séance du Conseil communal la démolition complète de l'ancien champ de tir situé la plaine de l'Esplanade. A-t-il par hasard ap pris que la ville allait immédiatement mettre la main la construction du nouveau Stand, promis depuis des an nées Car, démolir une chose utile avant de l'avoir remplacée est, d'après nous, le fait d'un administrateur peu sérieux. C'est peut-être cela que l'ho norable conseiller a voulu dire l'a dresse de celui, qui a commis cette bé vue, car de l'ancien champ de tir il ne reste plus que peu de chose, alors que le nouveau Stand n'est toujours qu'à l'état de projet. Le programme de la Tuindag vient de paraître tout le monde constate avec regret que les festivités diminuent tous les ans bientôt il n'y en aura plus. Les contribuables qui, dans un mo ment d'aberration, ont mis les cléri caux l'Hôtel de Ville, s'aperçoivent, un peu tard, il est vrai, qu ils ont com mis une fière bêtise, aussi sont-ils bien décidés d'y songer l'année prochaine, ils sauront prendre une revanche ^"^VAAAAATJUVL-i.-i Un arrêté royal en date du 24 Juin, publié au Moniteur du 9 Juillet, accor de la Société Nationale des Chemins de fer vicinaux, la concession de la ligne d'Ypresà Gheluwe Le capital nominal afférant cette ligne est fixé 772,000 fr. L'Etat interviendra pour 386,000 fr. dans la formation de ce capital et se libérera au moyen de quatre-vingt-dix annuités de 13,896 francs chacune. Le délai d'exécution est fixé trois anscompter de la date de l'arrêté royal L'Harmonie de la société se rendra Anvers, le Dimanche 20 Juillet 1902, pour participer au festival permanent. Départ d'Ypres, le 13,5.8 h du matin. Arrivée Anvers, le 13, 9.36 h. Concert, Place Verte,demidi 1 heure. Départ d'Anvers,le 14,4.52 h.du soir. Arrivée Ypres, le 14, 9.36 h. Prix des coupons 2e classe, aller et retour, 8-95 fr. 3e classe, 5-45 fr. Les membres qui désirent prendre art cette excursion sont prié» de se aire inscriro. au local de la Société, les jours de répétition La liste de souscription sera définitivement close le Jeudi 17 Juillet 19Ô2. Les coupons seront remis aux ex cursionnistes, le Vendredi 18 Juillet, au local de la Société, de 8 10 heures du soir. N. BLes avantages suivants sont accordés aux membres de la société, la condition qu'ils se présentent en corps et qu'ils soient porteurs <le leur insi gne. (1) A) l'entrée gratuite au Musée des Beaux-Arts b) l'entrée gratuite au Musée Planlin- Morelus c) l'entrée gratuite au Musée des An tiquités (Steen) D) l'entrée gratuite aux Salles de V Hôtel-de- Ville e) un rabais de 50 pour cent sur le prix d entrée au Jardin Zoologique p) un rabais de 50 pour cent sur le tarif fixé pour l'Ascension de la tour de l'église Notre-Dame. (1) On peut se procurer l'insigne chez M. Achille Thiebault, trésorier de la société. 8 1/2 heures, RÉPÉTITION COXCEHT Voici les conditions exigées pour fi. gurer sur les listes revisées en 1902 pour servir aux élections du 1" Ma~ 1903 au 1« Mai 1904. I. Pour être électeur la Chambre des Représentants, il faut 1° Être Belge de naissance, ou avoir obtenu la grande naturalisation 2° Être âgé d'au moins 25 ans au 1» Mai 1903 3° Être domicilié dans la commune depuis le 1er Juillet 1901. II. Pour être électeur au Sénat et Province, on doit réunir les conditions reprises sous les nos 1 et 3 ci-dessus et être âgé d'au moins 30 ans au 1er Mai 1903. III. Pour être électeur communal, il faut réunir les mêmes conditions que pour l'électorat sénatorial et être domicilié dans la commune depuis le 1er Juillet 1899. VOTES SUPPLÉMENTAIRES. I. Un vote supplémentaire est attribué l'électeur âgé de 35 ans accomplis, marié, ou ayant, s'il est veuf, descen dance légitime, qui paie en principal et en additionnels, au profit de l'Etat, au moins 5 fr. de contributions personnel les, ou qui, cotisé pour pareille contri bution, est exempté du paiement con formément l'art. 10 de la loi du 9 Août 1889, modifié par l'art. 1er de la loi du 19 Juillet 1893. Pour les non-exemptés, cette contri bution doit avoir été payée en 1901 et exister pour 1902. Pour l'électorat communal, la con tribution personnelle doit être de 5 francs dans les communes de moins de 2,000 habitants de 10 francs dans les communes de 2,000 10,000 habitants, et de 15 francs dans les communes de 10,000 habitants et au-dessus. II. Un vote supplémentaire est attribué l'électeur propriétaire, depuis avant le 1er Juillet 1901, d'immeubles ayant un revenu cadastral de 48 francs (cor respondant fr. 3.36 de contribution foncière) ainsi qu'à celui qui, depuis le 1er Juillet 1900 est propriétaire d'une inscription an Grand Livre de la Dette publique ou d'un carnet de rente belge de la caisse d'épargne et de retraite d'au moins cent francs de rente. L'électeur peut se prévaloir immé diatement des propriétés acquises par héritage de ses parents. Ces votes ne peuvent être cumulés c est-à-dire que l'électeur qui aurait un immeuble de 48 fr. de revenu ca dastral et un carnet de rente ou une in scription au Grand Livre de la dette publique n'a droit qu'à un seul vote supplémentaire de ce chef. III. Deux votes supplémentaires sont at tribués l'électeur porteur d'un diplô me universitaire ou d'un certificat de fréquentation d'un cours complet d'en seignement moyen du degré supérieur homologué, ou encore celui qui occu pe certaines fonctions reprises l'arti cle 19 de la loi du 12 Avril 1894. IV. Pour l électorat communal un se cond vote supplémentaire est attribué l'électeur propriétaire d'immeubles ayant un revenu cadastral de 150 francs au moins. L'électeur communal peut donc avoir quatre votes. lientiers Commerçant* Industriel*, lisez la Rclgiq"1' Financière, journal finaucier pa raissant le Mercredi en tiH ou :ï2 Pa' ges. Chroniques, nouvelles, informa tions. études financières, tirages, as semblées, etc., etc. Primes gratuites aux abonnés. 41 il*, par an pour la Belgique Demandez un numéro spécimen a 1 Administration. 10, Boulevard <»u Jardin Botanique, Bruxelles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 2