Chronique de la ville. Examen. Choses et autres- fS Pauvres soeurs. L'invasion continue. Comment on encourage l'épargne. La population en Belgique Féminisme. La rue du Progrès. Les Anciens Pompiers Anvers. Nomination. Les Fêtes Nationales. I Il fat enterré comme an prince, mais ne possédait pas un sou. Plancquaert n'a-t-il pas écrit B De même que les Hussites se servent de la peau de Jean Huss pour faire croire, qu'il vit, les cléricaux emploient le nom de Gezelle, pour faire de leur nez. Le clergé en voulait Gezelle parce qu'il ne sut pas subir un examen en théologie Hugo Vernest, un élève de Guido Gezelle, était professeur dans le petit séminaire de Roulers et par le même Mgr Faict, il fut nommé directeur du collège épiscopal Ypres. Là il se trouva en présence d'une si tuation impossible, fut forcé de bâtir, et bien que l'autorité eut approuvé les plans, il dut faire des dettes énormes, parce que l'évêché refusait d'interve nir. Il devint directeur d'un couvent de nonnettes Ileule, curé Wacken, où il parvint se faire bien voir de la population il s'était sacrifié au cours d'une épidémie de variole, fut accusé d'être démocrate et finalement en voyé Ingoychem, près de Vichte, un trou de 1600 habitants, où abandonné de Dieu et des hommes, il vivra et mourra. Les calotins l'appellent un Erêtre français cause de ses idées li res, larges, démocratiques et philan thropiques. Voilà une couple d'échantillons de la façon dont nos évêques traitent le cler gé qui veut travailler la régénération de notre peuple flamand voilà le res pect qu'ils témoignent pour leur génie. Tous les ecclésiastiques les plus ca pables ont été ou sont traités de la même façon. Van Hee est curé Moere village de 1200 habitants Joseph Du- cios, le compositeur bien connu, fut pour ainsi dire obligé par l'Evêché donner sa démission comme vicaire Oslende; Jules Claerhout le critique d'art et archéologue, est, directeur d'une école catholique Pitthem De Gryse, nonobstant bien des courtisauenes, n'est pas encore chanoine Busschaert, le compositeur, est mort étant curé Vichte Cuppensun poète limbourgeois de talent, est curé Loxbergen, localité presque inconnue de la campine, et Jan Bols restera jamais curé Alsemberg, une paroisse rurale des environs de Bruxelles. Nous pourrions encore parler de Mgr de Harlez. du chanoine Pottier, de l'abbé Daens et du prêtre Fonteyne, exécutés par l'autorité ecclésiastique. Nous croyons cependant que les quelques exemples cités suffisent dé montrer combien la presse cléricale est mal venue parler des quelques grands génies auxquels leurs patrons se sont évertués de couper les ailes, lorsqu'on leur parle de l'ignorance du clergé fla mand en général. Le somptueux hôtel du marché St-Jacquesà Anvers, propriété de feu M. Reusens, bourgmestre de Bras- schaet, a été adjugé le 18 Juin dernier, en vente publique, aux Sœurs Aposto- lines,au prix d'environ 300,000 francs. Fin tenant compte des frais de trans formation et d'ameublement, la pro- firiété coûtera environ un demi mil- ion. Ce qui arrive de l'hôtel lleusen9 est peu près le cas de toutes les ancien nes demeures seigneuriales. On peut dire ce qu'on veut des moines et des nonnettes, mais on ne peut leur repro cher de manquer de goût Ils choisis sent toujours ce qu'il y a de meilleur Le château de Marnefle, près de Huy. vient d'être acquis par des reli gieux français, actuellement Reims. L'acte de vente 9rra signé un de ces jours. C'est une des belles propriétés du pays, qui tombe entre les mains des ri ches jésuites eu plus de l'habitation qui est splendide. il y a un grand parc, des bois et des étangs. La pro priété sera transformée en un vaste pensionnat. L'Hôtel de la Tète d'Or Ypres vient d'être acheté par un i commu nauté de rehgi°us°8 venant de France. Un vent d'épargne souffle sur la Bel gique. Au point que l'accroissement persistant des sommes déposées la Caisse d'Epargne a donné lieu une mesure qui sera appliquée partir du lr Janvier prochain L'intérêt bonifié sur la totalité des dépôts, dont le solde aura dépassé le chiffre de 2,000 francs au cours de l'exercice, sera réduit 2 p. c. On sait qu'actuellement l'intérêt est déjà réduit ce taux pour les livrets dont l'import dépasse 3,000 francs. C'est, il faut en convenir, une bi zarre façon d'encourager l'épargne que celle qui consiste en diminuer les profits. Le Moniteur vient de publier le ta bleau du relevé officiel de la popula tion du royaume la date du 31 Dé cembre 1901. La Belgique compte 6,799,999 habi tants, se divisant en 3,377,596 hommes et 3,422,403 femmes. Trois provinces dépassent le chiffre d'un million le Brabant. 1,292)118 la Flandre Orientale, 1,045,007 et le Hainaut, 1,157,890. Viennent ensuite les provinces d'An vers, 836,259 de Liège, 835,807 la Flandre Occidentale, 817,851 Namur, 349,483; Limbourg, 244,550 et Luxem bourg, 221,034. D'après le dernier recensement, les villes et communes les plus peuplées sont Anvers, 278,039 Bruxelles, 187,145 Gand, 162,291 Liège, 160,246; Schaerbeek, 65,758 Ixelles, 60,570 Molenbeek - Saint - Jean 59,851 Maline8, 56,509 Saint-Gilles, 54,673 Bruges, 53,083 Anderlecht, 50,327 Verviers. 49,353 Louvain, 42,224 Ostende, 40,575 Borgerhout, 39,752 Seraing, 38,468 Tournai, 35,527 Courtrai, 33,465 St-Josse- ten-Noode, 31,934; Namur, 31,610; Saint-Nicolas, 31,603; Laeken, 30,953; Alost, 29,723 Mons, 26,983 Jumet, 25,968 Charleroi, 25,112. La plus petite commune du pays. Zoetenaye, compte 30 habitants En voilà une dans laquelle la circu lation des voitures ne doit pas être in terrompue fréquemment par les mani festations populaires De tous les membres du Conseil com munal, celui qui se distingue le plus par ses interpellations et ses proposi tions, est, sans contredit, M. Iweins d'Eeckhoutte. On se rappelle que, dans la séance du 21 Juin dermer.il émit l'avis de modifier le règlement sur les trottoirs, et, cette occasion, formula des plain tes contre nos galants jeunps gens qui se permettent, parfois, de lancer des œillades aux demoiselles qui passent devant les cafés de la Grand'Place où ils sont attablés, les Dimanches et jours de fêtes Ces observations que notre maïeur a trouvé très justes, valurent notre vertueux conseiller un grand succès... et le droit un repos bien mérité Pour se soustraire une ovation que les fé ministes et les défenseurs de la morale publiqnp se proposaient, dit-on, de lui faire, il est parti, le lendemain, pour Heyst où il pourra se bercer dans une douce quiétude, jusqu'au mois d'Oc tobre. La ville et les hospices se trouveront ainsi privés, pendant tout ce temps, des lumières de cet éminent et zélé administrateur. ■mcicecoer*<*.j Bien qu'à différentes époques, la vil le ait fait travailler cette rue, le pavé en restait toujours raboteux, et se» or nières, ses trous, et ses bosses avaient besoin d'un retapage général. Aussi,dans la séance du Conseil com munal du 5 de ce mois, M. Yanden Boogaerde a-t-il signalé au collège écbevinal. l'état pitoyable de ce pava ge M. le bourgmestre lui a promis que, dès le Lundi suivant, la dite rue serait repiquée. En effet, au jour désigné, un ouvrier a été chargé d'y faire les réparations, reconnues urgentes, mais, au bout de quelques heure», ce travail a été inter rompu ou abandonné. D'après ce que nous avons pu con stater, tout s'est borné repiquer, tant bien que mal, aux endroits 1rs plus mauvais, les pavés sur lesquels une pelletée de sable humide a été étendue ce travail, est-il besoin de le dire, a été exécuté dans des conditions telles que la première voiture ou cha riot qui a passé sur les parties soi-di sant réparées a défoncé le pavage et que la rue se trouve, peu près, dans le même état qu'avant. Nous engageons M le conseiller Vanden Boogaerde examiner sérieu sement ce travail de réparation il pourra ainsi se convaincre de la véra cité de ce que nous signalons ici. A voir comment les travaux publics, en général, exécutés pour compte de la ville, sont abandonnés au bon vou loir des ouvriers, on croirait vraiment que notre collège échevmal n'a, ni in génieur-architecte ni surveillant son service. L'Harmonie des Anciens Pompiers s'est rendue en excursion Anvers, Dimanche 20 et Lundi 21 Juillet. Un grand nombre de membres de la So ciété l'accompagnaient. Notre sympa thique représentant, M. Ernest Nolf, avait tenu, lui aussi, se mêler ses concitoyens Partis d'Ypres 5 h. du matin, les excursionnistes sont arrivés Anvers 9 1/2 heures. Beaucoup d'Yprois habi tant Anvers se trouvaient la gare pour les recevoir et leur souhaiter la bienvenue. Après un rafraîchissement offert aux musicieiis l'Hôtel de l'Industrie, les Anciens Pompiers se sont formés en colonne et aux sons de joyeux pas redoublés se sont rendus VHôtel du Cheval de BronzeMarché aux Œufs, 31, retenu pour eux pendant leur séjour. Le concert donné Place Verte de mi di 1 heure avait attiré une affluence extraordinaire d'amateurs de bonne musique. Tous les Yprois et toutes les Yproises qui habitent Anvers et les en virons il en est même venu de Bruxelles étaient accourus pour en tendre cette excellente phalange musi cale qu'est l'Harmonie des Anciens Pompiers d'Ypres et l'applaudir cha leureusement. De l'avis de plusieurs Anversois, voire même de cléricaux notables, rarement il a été donné d'as sister Anvers pareille exécution et d'y voir une foule si compacte d'audi teurs attentifs. Cette appréciation tou te spontanée fait honneur au talent de l'excellent Directeur, M. Henri Moer- man, et de ses musiciens. Décidément les Yprois peuvent être fiers de leurs Anciens Pompiers Après le dîner pris comme tous les repas en commun, les Anciens Pompiers ont été visiter sur l'invita tion qui leur a été adressée par M. le député Verheyeu les superbes lo caux de la coopérative Help u zelve Une réception toute intime leur a été faite. Nous avons vu là ce que l'ouvrier peut obtenir poffr son bien-être quand il sait s'unir dans une même pensée C'est tout bonnement sublime La visite du Jardin Zoologique s'est prolongée jusqu'à l'heure du souper. Nous avons eu le plaisir d'y assister un concert donné par la musique du 6e régiment de ligne, sous la direction de .U. J. Delaet Le lendemain, visite du port et des bassins, des Musées, de la Bourse, etc. Nous avons eu la bonne fortune d'as sister 10 b la revue militaire et 1 1/2 h. au Te Deum donné l'occasiou des fêtes nationales La revue des éco les et des sociétés qui devait avoir lieu 11 h., Place de Meir, a, malheureuse ment. été contrariée par la pluie. La cérémonie qui allait avoir lieu la Bourse l'issue de cette revue et pour laquelle nous avions obtenu des cartes spéciales a dû être contremandée, A 4 1/4 h. nous quittions l'hôtel pour regagner nos pénates. A 9 1/2 heures nous étions de retour dans notre bonne villa d'Ypres. Une foule immense no- attendait la gare pour nous fa cortège. Les Anciens Pompiers, heureux et contents de leur excursion, ne r0n blieront pas de m tôt Il leur reste remplir un devoir de reconnaissance envers le patron et charmante patronne de l'Hôtel du Ch> val de Bronze, pour les soins qui ]eur ont été donnés. Pas une seule réclama- tion n'a été faite. Combien nos Anciens Pompiers y ont été gâtés Au nom de la Société toute entière nous renier- cions cordialement Mret Mme Aithiir Troch de leur excellent accueil. Nous apprenons avec plaisir que J] ltohei'f Joos, ancien élève de notre Collège Communal et du Collège de l'Union, vient de subir avec distinction devant le jury de la faculté de Gand.' son dernier examen de docteur en n&* decine, chirurgie et accouchements. M Robert Joos est peine âvé de 24 ans. Nous félicitons chaleureusement le jeune docteur et lui souhaitons de tout cœur une brillante carrière. Par arrêté royal du 19 Juillet 1902, M. Vandenbraambu8sche (P.-H.) est nommé commissaire de police de la ville d'Y près L'anniversaire du commencement de notre dynastie est une date importante dans notre histoire nationale. Puis que un voile doit être jeté sur tout ce que le passé peut offrir de regrettable, puisque nous avons pour devoir de travailler l'avenir de notre Belgique indépendante, il y a lieu de ne laisser passer aucune occasion de rappeler aux enfants de notre pays, que le patriotis me, non entaché de chauvinisme et l'exclusion de tout esprit de haine, est un noble sentiment. La date des fêtes nationales mérite d'être célébrée Pourquoi ne l'a t-on pas fait Pourquoi s'est-on contenté de faire sonner le carillon et de célébrer un Te Deum, au milieu de l'indifférence gé nérale Pourquoi n'a-t-on pas, comme dans toutes les autres villes importantes, or ganisé des fêtes publiques Pourquoi n'y a-t-on pas associé les enfants de nos écoles, cette jeunesse qui est l'avenir, et qu'on s'est contenté de laisser en congé pendant un jour, sans presque lui eu dire la raison, an lieu de chercher produire une im pression durable sur ces petits cer veaux. Nous posons ces questions, mais ne tenons pas les résoudre, parce qu'en parlant patriotisme, il nous répugne de faire de la politique et d'accuser le parti adverse. On nous affirme qu'une députation du corps d'officiers de la garde civique se rendra bientôt Bruxelles pour de mander M. le Ministre de l'lutérieur, si le stand, promis formellement paf notre sympathique maïeur, se fera. Dans le projet, il est question de por ter la plus forte distance mille mè tres, afin que la garnison ne soit plus obligée de se rendre au camp ou Ar- lon, déplacement très frayeux non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour les officiers. Puissent ces messieurs être heureux dans leur démarche La société des chemins de fer vici naux est chargée de la construction de la ligne de Becelaere Ypre9 il faUl qu'elle soit achevée au bout de trois ans Nous désirons, dans l'intérêt de tou te cette partie de l'arrondissement, dont les relations avec le chef-lieu sont si restreintes, cause des communica tions difficiles, que le délai soit o^ser vé mais nous craignons beaucoup-%u ce qui s'est passé avec les autres ligoe® pour les expropriations et les modihca

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 2