Chronique de la ville.
Extension
Universitaire
Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement
l'uium fait i.a force.
Paraissait! h' iUtnttuvhe.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
focr la ville Par an 4 francs.
f la province Par an 4 fr. 5()
Visite de l'Exposition
des primitits flamands
Bruges.
MM. Ie9 membres qui désirent pren
dre part une deuxième excursion
sont priés de vouloir bien se faire in
scrire chez M. Terhnck, secrétaire.
La clériealisalion <le
l'enseignement.
l'Etat
Les Pirates
de la Mutualité.
La liberté
des fonctionnaires.
Le tir
dans la
Garde
civique.
Les Fêles Jubilaires
de la Société Royale de
S1 Sebastien.
11
Ifi!1
Vires acocirit eindo.
Prix réduit du coupon 3e cl. 1-95
2e cl. 3-25
Prix réduit d'entrée l'Expo9ition
fr. 2-25.
En pouvons-nous, répondait en
substance récemment M. de Trooz
certaines observations de M. Hymans,
en pouvons-nous si les jeunes gens pré
fèrent les écoles uormales privées aux
écoles de l'Etat r,
Oui, répliqua M. Hymans, parce
que vous ne favorisez que ceux qui
sortent des établissements du clergé.
L honorable député de Bruxelles au
rait pu ajouter
u Et parce que vous faites d'abord
en sorte de laisser presque vides les
écoles normales de l'Etat pour remplir
plus facilement celles qu'érigent un
peu partout vos amis,
Ce qui se passe pour les jeunes tilles
est typique ce sujet et le Journal
des Instituteurs nous en donne un
curieux aperçu
Chaque année 50 élèves en moyeu-
ne se présentent chacune des six
écoles normales de l'Etat.
De ces cinquante élèves, 30 35
réunissent habituellement les con
ditions requises par le règlement,
mais... 10 15 de celles-là restent sur
le cari'eau de par l'arrêté ministériel
limitant 20 le nombre maximum
d'admissions (30 pour Bruges; On a
beau se creuser la tête pour trouver un
motif sérieux ce chiffre arbitraire de
20 admissions. On ne trouve rien. Cer
tains mais des esprits mal intention
nés quoi disent que cette limita
tion abusive non basée sur le rè
glement n'a qu'un seul but assurer
le recrutement des écoles normales.
religieuses.
Des 30 élèves qui échouent en effet,
soit 180 pour le pays, une grosse moi
hé au moins se décide avec quel
trève-cœur parfois entrer aux
écoles agréées. Celles-ci sont légion. 33
je crois. Là, pas de limitation autant
d aspirantes, 30, 40, 50. autant d'ad
mises L'examen n'a lieu que pour la
fnnae 11 y a quelques années, une
école religieuse a admis 65 élèves, soit
P'as elle seule nue trois écoles de
La conséquence de la limitation des
elues. c'est que l'examen se transforme
erJ concours et le jury s'y montre d'au-
^nt plus difficile qu'il est plus facile
et complaisant aux examens de sortie
spéciaux et extraordinaires, institués
P°ur distribuer des peaux d'âne aux
Petits-frères et aux nonnes.
C'est ainsi que ces jurys spéciaux ont
se présenter récemment devant eux
-"•i'religieuges ou novices Liège et 85
aTuurnai (Journal des Instituteurs.
Earea seront celles qui seront a cro-
ffoées on peut en être certain
On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 53, Ypres. Les an
nonces. les faits divers et les réclames sont reçus pour 1 arrondissement d Y près,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal u Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT.
Et dans les couvents reprendra de
plus belle la rentrée la danse des
subsides M. M
Grouper des faiblesses éparpillées
pour en faire une force qui sache résis
ter, en faisceau, aux pires trahisons de
la vie, c'est le but de la mutualité. Des
savants, des hommes d'oeuvres, des
gens de loisir modestes et de dévoue
ment profond ont entrepris de la faire
apprécier aux ouvriers, aux beso
gneux, tous ceux qui la nécessité
présente ne permet pas d'accumuler
une épargne pour pouvoir aux cas for
tuits et pourtant inévitable la mala
die, la viellesse, la mort. Ces hommes
s'appellent mutualistes. Les gouverne
ments, pour encourager leurs efforts
désintéressés, ont créé, leur inten
tion, une catégorie spéciale de décora
tions. On les honore, titre de bons'
citoyens. Ils se chargent gracieusement
de la gestion des deniers sociaux, du
recrutement des affiliés, de l'étude des
problèmes complexes que soulève,
chaque jour, la pénétration, en des ré
gions nouvelles, du principe de la mu
tualité. Celle-ci est sortie, désormais,
du domaine des spéculations charita
bles pour prendre place parmi les îéa-
lités scientifiques. Elle a ses lois positi
ves, ses certitudes arithmétiques, ses
règles intangibles dont il n'est plus
permis de s'écarter, moins de risquer
de choir daus les aléas de l'empirisme
et les risques grossiers de l'esprit d'a
venture.
Malheureusement, comme l'exposait
naguère notre confr ère Le Petit Bleu,
côté des gens qui font de la mutualité
pour de la mutualité, par impulsion
d'altruisme ou par esprit scientifique,
tous, d'ailleurs, toujours ardents es
sayer les formules qui leur donnent
l'espoir de mettre l'humanité souffran
te l'abri du besoin, il en est d'autres
pour qui le prosélytisme de la pré
voyance est, non un but, mais un
moyen. Encore n'y voient-ils pas un
moyeu pour le travailleur de s'éman-
ciperdelamisèreet de se soustraire aux
cruautés du sort, mais un moyeu, pour
eux, de mieux l'asservir aux caprices
de leur ambition, d'en faire l'instru
ment docile de leur domination politi
que. Ce sont les mutualistes cléricaux.
Que donne l'ouvrier qui entre dans
une société de mutualité? Sa cotisa
tion, c'est-à-dire un impôt qu'il prélè
ve sur le produit de son labeur. Que
peut-il espérer en échange Une admi
nistration prudente et sage qui l'assu
re, l'heure de l'échéance, du risque
contre la détresse dont il a voulu se
garantir par une longue privation de
ses plaisirs, parfois par un sacrifice sur
ses besoins.
Cela ne suffit pas aux mutualistes
cléricaux. Du règlement d'ordre inté
rieur d'un de leurs organismes docu
ment plutôt secret, qui constitue com
me une contre-lettre aux statuts (pu
blics ceux-ci), il résulte que les partici
pants doivent s'engager
1° A défendre la religion et soutenir
ses défenseurs sur tous les terrains
2° A bien remplir leurs devoirs de
chrétiens
3° A assister en corps aux funérailles
religieuses aux grandes processions
du 1S Sacrement et aux cérémonies
religieuses et autres auxquelles ils seraient
convoqués par le Conseil
4° A ne pas envoyer leurs enfants
dans des écoles qui ne sont pas franchement
catholiques
5° A ne pas s'abonner un mauvais
journal
Voilà comment le parti catholique
entend la mutualité. Cen est la forme
caricaturale et abusive qui se résume en une
exploitation odieuse de la classe ouvrière
Vaide de ses deniers propres. Il ne suffit
pas que le travailleur affilié apporte,
régulièrement, sa contribution statu
taire. Celle-ci, d'ailleurs, est calculée
mathématiquement raison des avan
tages que l'adhérent se veut garantir,
sans que nui y ajoute quoi que ce soit,
titre de don ou même de prêt. Quand
Theure vient de profiter du secoursbut de
Vœuvre, celui-ci est bel et bien la légitime
propriété du travailleurIl l'a longue
ment et péniblement acquise par son
épargne.
Daus ces conditions, n'est-ce pas un
comble qu'on vienne exiger, au sur
plus, de l'affilié de se plier aux exi
gences tyrauniques d'un parti catholi
que C'est le détournement du senti
ment de la solidarité humaine au pro
fit d'un intérêt de boutique. Et ne
faut-il pas plaindre les ouvriers qui
out le malheur de tomber aux mains
de ces pirates de la mutualité qui ran
çonnent effrontément leur dignité
d'hommes et leurs droits de citoyens
11 est couvenu que nos fonctionnai
res, s'ils ne doivent pas se jeter dans
la mêlée des partis sont libres com
me l'air de dire, de penser et de faire
ce qu'ils veulent dans leur vie privée.
Ah le bon billet
Il y a quelque temps, dit un confrè
re liégeois, nous voyions un officier
connu comme libre-penseur se rendre
la grand'messe, escorté de toute sa
famille. Comme nous lui demandions
dans l'intimité s'il avait été vraiment
touché de la grâce, il nous répondit
Bas du tout, mais je ne puis faire au
trement. On ne me dirait rien si l'on
savait que je ne pratique pas, mais on
m'enverrait dans quelque trou et. arri
vé au grade de capitaine commandant,
je serais dépassé. Voilà pourquoi tant
d'officiers libre-penseurs vont aujour
d'hui l'église. Ils ont femme et en
fants, et, parodiant le mot d'Henri IV,
ils se disent que leur avenir vaut bien
une messe.
D'autre part, une société de secours
mutuels des ouvriers de l'Etat vient de
se constituer, sous la présidence du dé
puté catholique Huyshauwer, au sein
de la Ligue antisocialiste de Gand. La
nouvelle société sera donc politique,
mais comme elle fera de la politique
cléricale, on trouve tout naturel d'y
lancer des employés de l'Etat
Nous allons bien
Le département de l'intérieur va
faire installer des stands de tir aux
armes de guerre dans plusieurs locali
tés importantes du pays qui en sont en
core dépourvues, notamment Gilly
et Jumet.
Les stands de Louvain et de Tournai
seront appropriés au tir au Mauser. On
sait que les balles de cette arme, étant
recouvertes d'une chemisette métal
lique. traversent facilement les para-
balles en tôle, qui sont placé; droite,
gauche, et au-dessus de la ligne de
tir alors que les balles en plomb s'a
platissent. Des accidents s'étant déjà
produits et pouvant encore se produire.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
des dispositions spéciales seront prises
pour remédier ce grave inconvénient.
D'autres stands notamment celui
de Saint-Nicolas qui sont établis
d'une manière tout fait primitive, se
ront complètement transformés.
A quand celui d'Y près? Au Major de
se remuer.
C'était Dimanche 10 Août 1902 La
Société Royale de S1 Sébastien avait
l'insigne bonheur de fêter son jubilé
de six siècles d'existence. Elle a voulu
bien faire les choses et ses efforts ont
merveilleusement abouti
Dès le matin de bonne heure l'ani
mation était grande le soleil envoyait
profusion sa réconfortante lumière et
faisait augurer un temps splendide,
malheureusement... mais, n'anticipons
pas, car le cortège va se mettre en
route.
Derrière l'Harmonie communale une
délégation de la Société conduit les au
torités communales et les présidents
des sociétés de tir tous ces Messieurs
sont en landau et portent l'habit de
gala.
Deux vénérables drapeaux de la
gilde éveillent la curiosité du public
le l1' est un don du prince Guillaume
d'Orange, le 2e en est un de Son Altesse
Royale Monseigneur le Comte de Flan
dre.
Des cris d'admiration s'élèvent la
vue du char, traîné par 6 puissants
chevaux. Le fond était un blason im -
roense (10 mètres) sur lequel étaient
fixés 250 superbes couverts en argent
c'étaient les prix de tir. Dans le char,
très bien décoré, se trouvaient de nom
breuses fillettes, gentilles au possible
dans leurs fraîches toilettes blanches
6 jeunes gens figuraient les archers de.
1302. Félicitons en passant le Roi, M.
Henri Hof, l'ingéniosité duquel nous
devons ce beau char.
Viennent ensuite la foule des tireurs
belges et étrangers. 11 y en avait en
effet énormément, car on en a inscrit
pour les deux journées de tir 666 (381
le lr jour et 285 le 2e).
Nous voilà l'Esplanade il est 10
1/2 h le canon tonne et le tir va com
mencer. Ce sont nos édiles qui ont
l'honneur de l'ouvrir: M. le Bourg
mestre Colaert tire le premier et après
lui les deux échevins MM. Berghman
et Eraeys. Nous tenons complimenter
M. Berghman pour son adresse, car sa
première flèche a abattu un oiseau
il a été salué par de longues acclama
tions.
Notre beau soleil a disparu et de
gros nuages s'amoncellent l'horizon.
A peine la Fanfare est-elle sur le Kios
que que la pluie tombe triste et froide
et perdure pendant la presque totalité
du concert.
L'après-dinée, le temps ne vaut guè
re mieux et notre vaillante Harmonie
des Anciens Pompiers,après nous avoir
fait assister une brillante exécution,
quitte la Plaine sons l'ondée. C'est
dommage, car le public était accouru
en nombre pour les entendre
La journée de Lundi fat plus belle
et nous procura une après-dinée ma
gnifique.
oici les noms des vainqueurs
fa t