Chronique de la ville.
ECOLE MOYENNE
CONCOURS GÉNÉRAL
Les Milliardaires.
de l'Enseignement moyen
(In degré inférieur,
pour garçons, en 1902.
Examen.
Ecole Moyenne de l'Etal
Vpres.
Cinquantenaire.
Révision
des Listes Electorales.
L'Exposition de Lille»
en adoptant l'étalon d'or. La Cnine n'a
pas d'étalon monétaire déterminé. Le
taëlqai figure ordinairement dans tous
les calculs la concernant, est bien on
poids d'argent, mais la circulation mo
nétaire consiste surtout en monnaie de
cuivre. Dans ses relations avec l'exté
rieur, cette situation monétaire de
l'Empire du Milieu est une cause de
graves difficultés, dont se complique
le règlement de l'indemnité de guerre.
Si la baisse continue de l'argent pré
occupe le commerce au point de vue
du change, surtout dan3 les relations
avec l'Extrême-Orient, d'autre part,
les emplois industriels et artistiques
de l'argent pourraient, devraient sen
siblement augmenter chez nous. En
abaissant les droits fiscaux qui sont
une entrave l'industrie des objets
d'argent, le luxe la fois coquet, pro
pret et hygiénique de l'argenterie se
vulgariserait Un confrère trouve que
ce serait très confortablement et très
gentiment démocratique
Ces jours derniers, un journal an
nonçait que la fortune la plus consi
dérable du globe était celle d'un amé
ncain, M. John Rockfelier, d^ New-
York, le roi des huiles. Fixons un
important point d'histoire notre con
frère s'est trompé Deux hommes sont
plus riches que le personnage en
question.
Ce sont deux Anglais M. J. Beit,
chef de la maison Verhner, Beit and
Ce, qui possède en chiffres ronds, deux
milliards cinq cents millions et est
propriétaire de la moitié des mines d'or
de l'Afrique du Sud le second, M
Robinson, qui possède la plupart des
autres et a donué son nom l'une d'el
le, n'a qu'une fortune de deux mil
liards.
Li-Hnng-Chang, lui aussi, n'avait
pas moins de deux milliards et demi,
mais après sa mort sa fortune a été
divisée.
C'est donc en troisième rang que se
place M. John Rockfelier avec la ba
gatelle d'un milliard et demi. Un joli
denier quand même
Après lui viennent, avec un mil
liard, un Anglais, M. Waldorf Artor, et
un russe, le prince Demidoft. Jadis, M
Andrew Carnegie était également mil
liardaire, maison sait qu'il a fait vœu
de distribuer sa fortune des œuvres
américaines et anglaises et déjà 200
millions ont été ainsi répartis.
MM Pierpont Morgan, Vanderbilt
et William Rockfelier possèdent entre
six et huit cents millions. Se placent
ensuite les Goulds, les Grusa. les Yer-
kes et les Rotschild qui sont les proprié
taires de la corporation un proléta
riat dont nous ferions bien volontiers
notre philosophie.
Tout ce monde-là est-il heureux? Ou
bien le vieux proverbe est-il vrai qui
dit que la fortune ne fait pas le bon
heur C'est ce que nous avons voulu
connaître, et notre enquête a été con
cluante la richesse de pareils degrés
ne donnent pas de joie ceux qui la
possèdent.
Nous avons sondé la vie de quel
ques-uns des milliardaires, nous l'a
vons trouvée pénible et souvent dou
loureuse, la gaîté les fuit, et leur
fortune est davantage un fardeau
qu'une jouissauce, comme le décla
rait, récemment encore, l'un d'eux, M.
Carnegie.
Fut-il une existence plus douloureu
se que celle de M. Vanderbilt, le père
Souffrances physiques et chagrins in
times l'emplirent tout entière. Le
poids de ma richesse m'écrase et nie
tue, écrivait-il un ami. Je n'en re
cueille aucun plaisir, je n'en retire
aucun bien. En quoi suis-je plus heu
reux que mon voisin qui possède seule
ment l'aisance Sa maison vaut la
mienne, sa santé est meilleure, il vivra
plus longtemps et lui, du moins peut se
fier ses amis
Jay Gould, le roi des chemins de fer,
disait lui-même a qu il menait nn? vie
de damné Il n'eut jamais qu'un but.
l'écrasement de ses rivaux, et s'il réus
sit le plus souvent, la satisfaction qu il
y trouva fut mince. Sa misanthropie
était célèbre. Affligé de névralgies
atroces, qui ne lui laissaient aucun re
pos et que nul médecin ne put jamais
guérir, Gould cachait sa lassitude et sa
souffrance, ayant horreur de tous et de
tout et souhaitant seulement le repos
qu'il ne trouva que dau3 la mort.
Tom Cruse est le plus malheu
reux des hommes, me disait un Améri
cain qui le connaissait bien Je suis sûr
qu'il regrette plus d'une fois la misère
de sa jeunesse.
Celui là fut, en effet, très pauvre an
début de sa vie. Il n'avait pas mangé
depuis quarante huit heures quand il
découvrit la grau le mine d'or de B um
Lummond, eu Californie. Dès lors, sa
fortune assurée, il n'eut plus qu'un
but se venger d'un banquier qui lui
avait refusé son assistance II y parvint
l'humilia et le ruina. Ce fut sa seule-
joie de son existence.
Depuis, il vit dans sa perpétuelle
crainte d'être volé ou ruiné et sa con
stante préoccupation est de défendre et
d'accroître sa fortune.
M. John Rockfelier est absolument
inaccessible il mène une vie retirée,
travaille quinze heures par jour, ne
fréquente point le monde et est certai
nement plus plaindre qu'au temps
où, simple comptable, il vivait modes
tement de son traitement de 50 dollars
par mois.
M. Yerkes, le roi des tramways, est,
lui aussi, l'esclave de sa fortune. On
estime cent dix heures la moyenne du
travail qu'il fournit chaque semaine.
Deux heures avant l'arrivée de ses em
ployés, il est la besogne et sa tâche
se continue l'heure où ceux-ci, li
bres, prennent part aux plaisirs de la
vie.
L'existence du milliardaire Géry
Smith, l'associé de Jacob Astor, ne
manque pas. non plus d'originalité. Cet
homme, qui avait conservé des goûts
simples, se lamenta longtemps du
lourd fardeau qui lui pesait sur les
épaules, et se plaignit de l'impossibi
lité où ses millions le mettaient de vi
vre sa guise. Fuis, un beau jour, il ré
solut de s'affranchir de cette servitude
et se mit, tout coup, se débarrasser
de presque toute sa fortune.
Il procéda, d'ailleurs, de la manière
la plus singulière, signant par avance
des chèques et les distribuant au petit
bonheur ceux qui l'approchaient.
Ensuite, il s'enferma dans une petite
propriété, ne voulut plus voir personne
et mourut ainsi, las d'une vie sans plai
sir et sans joie.
Car c'est la caractéristique de tous
les milliardaires leur existence est
toute empreinte de la plus profonde
mélancolie. Ils semblent posséder les
moyens d'être heureux, leurs désirs
sont réalisés aussitôt qu'ils les forment
et, cependant, il leur manque tous
cet apanage de beaucoup d'êtres moins
fortunés le bonheur.
DE L'ÉTAT
A P R E S.
A. Partie littéraire.
Série C.
Elèves ayanl doublé la Ie classe
en 5e année d'éludés.
PRIX (2e place) (îérai'd, Cimi*-
les.de Montenaekeu, élève l'Ecole
Moyenne de l'Etat Ypres (75 points
sur 100).
PRIX (3e place) Itonincn. Flo-
i»il»ert, d'Ypres, élève du même éta
blissement (75 points sur 100).
Maillai-il. Ch., d'Ypres, élève de
la même école, obtient 60 points sur
100.
B. Partie scientifique.
Les élèves Maillui-d Ch., ltoi-
fiaen Florihert et Gérard
Ch. obti muent respectivement
64 points sur 100 (30e place
59 (37e place)
et 51 (50e place)
Ces brillants succès sont tout l'hun-
neur et de MM. Gérard, Roffiaen et
Maillard, et de leurs honorables pro
fesseurs.
Nos plus vives félicitations.
M le lieutenant P. Yuyten, offi
cier de l'École de guerre, ancien élève
de notre Collège communal supprimé,
vient de -oibir, avec la plus*
grande distinction, son passage
de la 32e division la 31e.
Il a obtenu le n°
Toutes nos félicitations au brillant
officier
V
Nous insérons avec plaisir la cir
culaire ci-après que l'Union des An
ciens Élèves du Collège Communal
et de l'École Moyenne de l'Etat
Ypres vient de répandre un grand
nombre d'exemplaires
Monsieur et Cher Camarade,
Notre Ecole Moyenne compte
actuellement un demi-siècle d'exis
tence. Créée, soutenue et encou
ragée par les pouvoirs publics, ho
norée de la confiance des familles,
et fortifiée par le bon renom qu'elle
doit aux maîtres dévoués qui lui
furent successivement attachés, elle
a, pendant ce long espace de temps,
rendu d'inappréciables services.
Nous nous en réjouissons et nous
croyons qu'il convient de célébrer
cet heureux événement.
L'assemblée générale de notre
association a partagé cette maniè
re de voir et nous a chargé de con
vier une fête, d'ailleurs tout inti
me, tous les anciens élèves, ainsi que
tous les membres et anciens mem
bres du personnel enseignant de
l'Ecole Moyenne.
Cette fête aura lieu le Diman
che 28 Septembre prochain.
Le programme se compose d'une
assemblée générale, qui se tiendra
12 heures, dans la salle d'études
de l'Ecole Moyenne, où le vin
d'honneur sera offert auxparticipants,
d'une visite des locaux et d'un
banquet dans les salons de l'Hôtel
de la Châtellenie.
Nous osons espérer, Monsieur
et Cher Camarade, que vous aurez
cœur de vous joindre nous
pour commémorer la fondation de
l'école où nous avons passé nos
meilleures années et laquelle nous
voulons donner une preuve de no
tre constant attachement.
Veuillez agréer, Monsieur et
Cher Camarade, l'assurance de
nos sentiments bien dévoués.
LE COMITÉ:
Le Président d'Honneur,
Ferdinand MERGHELYNCK,
Commissaire de l'Arrondissement d'Ypres.
Le Président,
Charles VERCAMER,
Ancien Professeur du Collège Communal,
Inspecteur Honoraire
de l'Enseignement Primaire,
Bruxelles.
Le Vice-Président,
Maurice GORRISSEN,
Secrétaire de la ville d'Ypres.
Le Secrétaire,
Hector VERMEULEN,
Brasseur, Ypres.
Le Trésorier,
Alphonse JOOS,
Négociant, Ypres.
Les Membres
BRUNFAC TAUGUSTE, négociant, Ypres.
BRLNFAUT, AUGUSTE, fils, négociant,
Ypres.
DECAE, Camille, notaire, Furnes.
JANSENS, Cyrille, conducteur des
ponts et chaussées, Ypres.
JOYE, H il aire, avocat, Furnes.
LAHEYNE, Ferdinand, chef de bureau
du commissariat d'arrondissement,
Ypres.
LEBBE, Fritz, ingénieur honoraire des
ponts et chaussées, ingénieur des
chemins de fer de la Flandre occi
dentale, Bruges.
LEBOUCO. Hector, professeur ordinaire
l'Université, Gand.
XOLF, Ernest,
avocat, membre rL»
Chambre des Représentants V 1
NOUWYNCK, Firmin, avocat 'v
VAN ALLEYNNES, Gustave',
honoraire la Cour d'appel
Ajoutons que les adhésions
banquet seront reçues jusqu'au
courant, par M. Hector Vernu-ni 23
secrétaire de l'Unionlec
oici les conditions exigées pour c
gurer sur les listes revisées en j<U
pour servir aux élections du 1-r
1903 au 1er Mai 1904.
I.
Pour être électeur la Chambre
Représentants, il faut
1° Être Belge de naissance, ou av0L.
obtenu la grande naturalisation
2° Être âgé d'au moins 25 ans an 1-
Mai 1903
3° Être domicilié dans la commuit
depuis le 1er Juillet 1901.
II.
Pour être électeur au Sénat et la
Province, on doit réunir les conditions
reprises sous les nos 1 et 3 ci-dessus et
être âgé d'au moins 30 ans au 1" \ia
1903.
III.
Pour être électeur communal, il fan;
réunir les mêmes conditions que pour
l'électorat sénatorial et être domicilié
dans la commune depuis le 1er Juillet
1899.
VOTES SUPPLÉMENTAIRES.
1.
Un vote supplémentaire est attribué
l'électeur âgé de 35 ans accomplis,
marié, ou ayant, s'il est veuf, descen
dance légitime, qui paie en principal et
en additionnels, au profit de l'Etat,au
moins 5 fr. de contributions personnel
les, ou qui, cotisé pour pareille contri
bution, est exempté du paiement con
formément l'art. 10 de la loi du 9
Août 1889, modifié par l'art 1er de la
loi du 19 Juillet 1893.
Pour les non-exemptés, cette contri
bution doit avoir été payée en 1901 et
exister pour 1902.
Pour l'électorat communal, la con
tribution personnelle doit être de 5
francs dans les communes de moins de
2,000 habitants de 10 francs dans les
communes de 2,000 10,000 habitants,
et de 15 francs dans les communes de
10,000 habitants et au-dessus.
II
Un vote supplémentaire est attribué
l'électeur propriétaire, depuis avant
le 1er Juillet 1901, d'immeubles ayant
un revenu cadastral de 48 francs (cor
respondant fr. 3.36 de contribution
foncière) ainsi qu'à celui qui, depuis le
1er Juillet 1900 est propriétaire d'une
inscription au Grand Livre de la Dette
publique ou d'un carnet de rente belge de
la caisse d'épargne et de retraite d'au
moins cent francs de rente.
L'électeur peut se prévaloir immé
diatement des propriétés acquises par
héritage de ses parents
Ces votes De peuvent être cumulés:
c'est-à-dire que l'électeur qui aurait
un immeuble de 48 fr. de revenu ca
dastral et un carnet de rente ou une in
scription au Grand Livre de la dette
publique n'a droit qu'à un seul vote
supplémentaire de ce chef.
III.
Deux votes supplémentaires sont at
tribués l'électeur porteur d'undipl^!
me universitaire ou d'un certificat de
fréquentation d'un cours complet >\eD"
seignement moyen du d^gré supénpur
homologué, ou encore celui qui çcCU"
pe certaines fonctions reprises I arti
cle 19 de la loi du 12 Avril 1894.
IV.
Pour l'électorat communal un
cond vote supplémentaire est attribut
l'électeur propriétaire d'immeuble*
ayant un revenu cadastral de 1*
francs au moins.
L'électeur communal peut don®
avoir quatre votes.
L'Administration de l'Expositioo d«
Lille se propose d'organiser dans
courant du mois de Septembre u
grande Fête Frauco-Belge Le
cours de la Musique des Guides
sollicité.