Dimanche, 21 Septembre 1902. 62e année. 58. Journal de l'Alliance libérale dYpres et de l'Arrondissement Vires acqcirit elndo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs' pr la provlnce Par an 4 fr. 50 LA JIORT S. M. LA REINE MARIE-HENRIETTE Le Bilan. Aux cléricaux. C. Lys La lin d'une comédie. ECOLE MOYENNE DE L'ETAT (l) A YPRES. A BLSSERS, Le Secrétaire, Le Bourgmestre, M. GORRISSKN. R COLAERT Ecole \loveinie de TElal a Ypres. l UNION PAIT LA FORCE. t'araisHfiiit le IHtmiuche. de La reine est morte. Vendredi 19 cl, 7 h 35 m. I.lle ('tait table lorsqu'elle s'est brusquement sentie déran gée. Elle a voulu se lever mais est tombée en syncope. Le docteur Guillaume appelé en liàte n'a pu que constater lu mort. Le doyen de Spa, baron Eaton- laine, a été immédiatement pré- Ve ou Ea nouvelle a été tenue secrète pendant quelque temps mais elle a fini par s'ébruiter et la foule s'est alors massée devant les portes de la villa. On a télégraphiquement préve nu le Itoi ijui est Eucbon, la princesse Clé uoutine qui est Laeken, le Comte de Flandre ei le Prince iberl Le Ministre de I Intérieur s', si rendu aujourd'hui Spa pour dresser l'acte de décès. Cette nouvelle, bien que redou tée depuis quelque temps, produit en notre ville la plus douloureuse impression. Elle plonge notre pays dans un deuil il tional, qui sera vivement r« ssenti par toutes les classes de la population. .Récemment M. Charles Woeste, mi nistre d'Etat, chef de la droite et du ministère, président de la Fédération des Associations conservatrices, s'est occupé de la question scolaire, dans un discours prononcé l'établissementdes petits frères de Malonne. oici comment, il a caractérisé la victoire remportée par le cléricalisme belge sur l'enseignement de l'Etat - C était eu 1884, la chute du gou vernement libéral nous nous trou vions en face d'un vaste établissement doté par Ips pouvoirs publics, appuyé sur des intérêts personnels et des pas sions politiques ardentes Ou allait jus- qn rtire qn« nous ne pourrions rien changer cet état de choses. Les ré sultats obteuus sout cependant impor tants 1,000 écoles communales inuti les supprimées 200 communes dis pensées de maintenir leur unique école officielle: 1,500 écoles adoptées la suppression de la moitié des écoles normales officielles le rétabl ment des cours de religion et de morale dans presque tontes les écoles primaires la faculté pour les communes de choi sir leurs instituteurs dans les élèves sortis de" écoles normales libres. On s'abonue au bureau du journalrue de Dixmude, 53, ïpres. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. Bilan funestu M. Woeste peut en louer son parti. Il a considérablement diminué le nom bre des écoles communales affaiblis sant l'enseignement de l'Etat au pro fit des écoles adoptablos, c'est-à-dire des écoles cléricales. Dans certaines communes il a fait disparaître l'enseignement public et en parvenant faire fermer la moitié des écoles normales de l'Etat il a don né des élèves aux instituts cléricaux, aux petits séminaires, etc., etc. Et. ces élèves deviennent aujourd'hui les iu- ntituteurs de l'Etat Le plau a été parfaitement défini et exécuté dans tous &es détails. Aujour d'hui, pour cléricaliser absolument l'enseignement, il reste fermer les dernières écoles officielles. Dès lors, tous nos futurs instituteurs sortiront des officines du clergé, où après avoir reçu une éducation hautement cléri cale ils tenteront de faire partager leurs idées leurs éleves. M. Woeste s'y appliquera. A la pro chaine discussion du budget de l'in struction publique il signalera quelque école normale aux foudres de M. de Trooz, sous prétexte qu'elle n'a pas suf fisamment. d'élèves et i! en réclarm ra la suppression. La gauche, il faut l'espérer, s'insur gera contre cette politique odieuse qui entend faire disparaître l'instruction du peuple en s'efiorçant d'amener sa mi ne intellectuelle. Tous les vrais amis du peuple voient avec consternation ses premiers inté rêts de plus en plus méconnus par le gouvernement clérical Qu'après une vie de labeurs, de fatigues et de privation, l'ouvrier, brisé avant, l'âge, reçoive, l'heure où il a droit au repos, une pension de quelques centimes par iour, c'est coup sûr l'effet d'une loi bien géné reuse, tonte chrétienne Donner de loin en loin une auinône de crainte d'être contraints de remettre chacun son dû, voilà mie excellente Habitude que vous ne semblez pas devoir per dre de si tôt, doux apôtres qui nous comblez de bienfaits depuis 18 ans C'est, n'en pas douter, une généro sité «lu même genre qui vous dicta la supprej-sion de 833 ecoles primaires, de 185 écoles gardiennes et 125-écoles d'adultes. Vous ne vouliez pas, dans votre bonté, qu'eu éclairant la peuple, il sentit plu» vivement ses misères et vît les inj ustices dont vivent les bons b ogers vous craigniez surtout, que discernant ses droits et avisant aux moyens de les faire respecter, il ne compromît son salut ou tout au moi as perdit du temps et des forces qu'il aurait pu infiniment mieux em ployer. par exemple soigner ses in térêts Je ne parle pas des vôtres vous n'y pensez jamais, hommes du sa crifice et de la résignation). Mais, après avoir rendu hommage votre abnégation, nous tenons, vous le dire, ou vous le répéter si nous vous l'avons déjà dit, nous sommes iu- capabies de vous imiter. Taudis que vous, catholiques, incomparables al truistes, vous coupez les ailes l'In telligence, soutenant qu'avec elle croissent tous les maux, nous autres libéraux, trop durs, sans doute, pour comprendre votre sensibilité, mais aimant trop l'être humain, en ayant une trop haute idée pour ne pas re chercher tout ce qui peut favoriser le développement de ses facultés, nous di-ons Hommes, regardez autour de vous interrogez le passé, interrogez l'avenir faites parler la Nature con sultez et votre raison et votre cœur. Dégagez les lois auxquelles vous devez conformer votre vie Voilà pourquoi nous rêvons de re construire ces écoles neutres que vous êtes chargés de défendre et que vous démolissez voilà pourquoi nous ap pelons néfaste un gouvernement qui conspire contre l'instruction publi que, se fait le complice de la supersti tion, s'insurge contre la science et va puiser dans les caisses de l'Etat de quoi subsidier des jésuitières où l'on châtre les esprits indépendants, où la franchise est insolence, l'hypocrisie vertu, le servilisme un titre de gloire. Nous avon« le culte de l'individu. Votre culte vous veut la résignation, le don de soi même, Dieu, dites- vous la soumission du plus grand nombre (des ignorants et des naïfs) quelque exploiteurs, affirment des in solents, dont je me réclame pour finir. Maintenant que le suffrage universel immédiat e*t écarté, la petite manœu vre de chantage qui consistait récla mer le droit de vote pour les femmes, n'a plus de raison d'être Aussi les i léricaux lâchent-ils la cau se féministe dans 1r s grands prix Le Patriote reproduit, con amorc, un passage de l'article écrit contre le suf frage des femmes par M. Defroidmond dans la Revue sociale catholique L'auteur, qui est logiquement d'ac cord avec la morale de l'Kglise, procla me que le vote des f mines ab 'lit la puissance maritale, qu'il désagrège la famille, que la femme doit rester au foypr, etc. A peine peut-il admettre avec M. Woeste que si les circonstances deve naient telles qu'on pût considérer le suffrage des femmes comme une mesu re de préservation sociale lisez de consolidation du pouvoir réactionnaire -- il se résignerait voter cette mesu re On ne peut pas plus cyniquement avouer que le suffrage des femmes, dé testable dans son principe, peut <bve- uir excellent lorsqu'il s'agit de l'appli quer contre la démocratie. Aimée scolaire 1902-1903. ILes cours seront re pris l«- MEHC1IEDÏ ^4 SEPTEM BRI L ïl S heures. I^es «élèves» s»ont ad mis ïi l'école il partir «le l'âge de s»ix: ans. Les nouveaux élèves doivent se (aire inscri re chez LE DIRECTEUR, rue c/e la Bouche. 5. Approuvè (1) Cet avis eu affiché et a été envoyé d ins les communes de notre arrondissement. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne L'école moyenne se compose d'une section préparatoire et d'une section moyenne. La section préparatoire comprend six auuées d'études dans lesquelles on enseigne la religion, le flamand, le français, l'écriture, le calcul et le sys tème métrique, l'histoire et la géogra phie, des notions de sciences naturel les et d'hygiène, les éléments du des sin, la gymnastique et le chant. Le flamand et le français sont donc enseignés de pair dès la première an née d'études. Pour être admis dans cette section, aucune connaissance n'est exigée il suffit que l'élève ait six ans accomplis, une dispense d'âge peut être accordée dans des cas spéciaux. La section moyenne comprend trois années d'études dans lesquelles on en seigne la religion, le flamand, le fran çais, l'allemand, l'histoire et la géogra phie, l'arithmétique, l'algèbre et la géométrie, la zoologie, la botanique, la physique, la chimie, l'écriture, la tenue des livres, le dessin et la gym nastique. Cette section est donc, spécialement utile aux élèves qui onr, achevé les étu des de l'école primaire et qui désirent acquérir une instruction plus dévelop pée, soit pour devenir des ouvriers, îles patrons ou des commerçants capa bles, soit pour entrer1 comme commis dans une des administrations de l'Etat, de la province ou de la commune ou comme employé dans nue maison de commerce. Pour être admis la section moyen ne, les élèves doivent avoir douze ans accomplis et posséder les connaissan ces enseignées dans les six années de l'enseignement primaire complet. Les élèves qui n'ont pas fait une étude préparatoire complète, peuvent d'abord achever cette étude a la sec tion préparatoire de l'école moyenne. Tant la section préparatoire qu'à- la section moyeunp, l'éducation mora le des élèves est l'objet de soins parti culiers. La rentrée des classes en section prépara toire et en section moyenneaura lieu le MERCREDI 24 SEPTEMBRE8 heures du malin. Nous attirons l'attention des chefs de famille sur la formalité qu'ils ont remplir d'une façon absolument préci se pour dispenser leurs enfants du cours de religion. La dispense doit être demandée par cent au chef de l'établissement au commencement de l'année scolaire, lors de l'inscription de l'élève ou au moment de l'ouverture des cours,c'est- à-dire avant la première leçon de re ligion L'élève dispensé reste régu lier La demande de dispense doit être a renouvelée chaque année dans les mêmes conditions. La demande de dispense n'appar tient qu'aux pères et aux tuteurs O'cst-à-dire que toute demande de dispense faite soit da vive-voix, soit par l'élève lui même, soit après la pre mière leçon de religion, est nulle et si la famille persiste vouloir exemp ter l'entant de ce cours, il devient élève trrégulter

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 1