>1 Funérailles de M. Ange VAN BECXHOTJT. Comédie Ecole militaire. Accident. Société de la garde ci viqUe ce retard? Ou bien va t on passer outre et songer aux services rendus la cau se pendant la dernière campagne élec torale Le Journal d'Ypres annonce que M. D'Huvettere a été empêché d'assister la dernière séance du Conseil communal, mais qu'il était présent en séance des sections. La séance du Conseil qui a immédiate ment suivi la réunion des sections n'a duré tout au plus qu'un quart d'heure, M. D'Huvettere aurait bien pu assister cette séance. L'empêchement était donc subit ou était-il plutôt voulu Après plusieurs mois d'absences, que M. Colaert n'a pas attribué empêchement M. D'Huvettere est rentré au bercaiL Lui aurait-on fait par hasard des excuses ou, acceptant pour argent comptant les amabi lités qu'on lui a adressées, aurait-il fait amende honorable Quelle est cette comédie qui se joue Nous apprenons avec plaisir que M. André i.esafil*»", ancien élève de notre Ecole moyenne et du Collège moder ne, est admis passer en seconde année d'études. Il est classé treizième. Nous le félicitons bien chaleureusement et lui souhaitons un brillant avenir dans la carrière des armes. Mercredi vers 5 i 2 h. du soir le magasin de fer de la firme Baus, cédant sous le poids des matériaux emmagasinés, s'est effondré. Par bonheur aucun des ouvriers qui se trouvaient dans le magasin n'a reçu la moin dre égratignure. Il n'y a donc eu que des dégâts matériels. Par art été royal du 3 Décembre 1902: MM. Lésa fixe, Valcke et Vander ghote, avocats Furnes, sont nommés avoués près le tribunal de première instance séant en cette ville, en rem placement de M M Despot. décédé De Jongbe et Claeys, appelés àd'autr fonctions. Les magasins donnent un magnifù calendrier par paquet Chocolat De Hen'il laer 1-50 ou plus D'Y PRES. Tir du 4 Décembre 1902. Kol Julien, 25 25 20 20 25 (laiintut Arthur, 20 25 25 25 20 Deweerdt Ch 20 15 25 25 25 Froidure Robert, 20 25 20 25 20 Mdss' helein Alph., 25 25 20 20 20 Mardi ont eu lien, au milieu d'un graud concours de monde, les funé railles de M Ange VAN EECKHOUT. Outre les délégations des sociétés dont le défunt faisait partie, nous avons remarqué le drapeau de la Société Royale de S1 Sébastien, ac compagné d'un grand nombre de membres. Les coins du poêle étaient tenus par MM. Auguste Brunfautancien Conseiller communal, HenriHallynck, Greffier du Conseil des Prud'hom mes, Arthur Dalmolc, Secrétaire de l'Association libérale et membre du Comité du Denier des Ecoles Laï ques, et Henri CrevsVice-Président de la Société dramatique l'Étoile flamande Au cimetière deux discours ont été prononcés. Le premier par M. Henri Creusau nom de l'Etoile flaman de», le second par M. Arthur Dal- moteau nom de l'Association libé rale et du Denier d^s Ecoles laïques. Voici ces discours Discours de M. Henri CREUS. Mijnheeren, Een droevige plicht schaart ons heden rond het stoffelijk overblijf- 8el van hem die in 1857 de Maat- schappi] De Vlaamsche Sler tôt stand bracht. Een ander zal beter dan ik de werkzame loopbaan van onzen be- treurden afgestorvene afschetsen. 1k wil mij enkel oepalen met te zeggen wat hij was voor het tooneelknndig Geuootschap dat hij gesticht beeft en met raad en daad ondersteunde gedurende lange jaren. Het is aan hem dat de Vlaamsche Sler de goede faam verschuldigd is, die zii in de tooneelwereld verwierf, het is aan hem dat zij de besctierming te dan- ken Lad van wege het Hoogere Be- stuur, het is door zijne goede betrek- kingen en zijne onvermoeibare stre- vingen dat Zijne Majesteit Leopold I de Vlaamsche S ter het prachtig vaandel schonk, dat nu. belaas met rouw bekleed is. Niets beeft hi] verwEiarloosd om de Maatschappij, die bij stichtte en immer lief had, te bevoordeeligen eu haro belangen te verdedigen. In den Gemeenteraad, waar bij -gedurende aeht jaren als raadshd zetelde. liet hij geene gclegenhenl voorbijgaan om het Stadsbestuur ten voordeele zijner geliefkoosde Maatschappij te overhalen Zijna pogingen zijn niet altijd met goeden uitelag bekroond ge- weest maar, getroow aan de ieus Moedig,t)ndernemend. Zonder hoog- moed, die hij voor de Vlaamsche Sler aangenomen ha<d, uiets kon hpm ontmoedigen. En wij zijn hem mettemin eene eenwige dankbaar- heid verschuldigd. In 1901,bi] het vie?;en zijner gou den bruiloft, gingen rie Sterrelingen hem hulde brengeD en vatten het gedacht op hem het eerevoorzitter- sebap aan te bieden van het Genoot- schap dat hij gesticht had en waar- aan hij zooveele j;jren zijns levens had gewijd, m lar toch eindelijk was afgescheiden. Dit aanbod werd. gunstig ont- baald en, in eene plechtige vergade- ring opzectelijk bijeeng>-'r.:epen,t: ad hij weêr te midrlen zijner vriendeu en wenl met geesbbxft aïs Eere- Voorzittcr uicgor.jop.-ji De ouderuom en de georekke- lijkhedpn welke de jaren mj'êbren- gen lieten hem niet meer toe nogeen werkzaam deel te nemen aan 'onze strevingen, doch hij ontviog altij 1 met genoegen al de mededeelingen van zijne lieve Maatschappij, zijn kind om zoo te zeggen. Waarde Eere- Voorzitter, de on- verbiddelijke dood beeft 11 van ons gescheiden, zij heeft u ontrukt van de liefde uwer talrijke vnenden,aan de gelegenheid van hen wier hoofd gij gedurende zooveel jaren geweest zijt. doch uwe nagedachtenis zal eeuwig bij hen blijven en immer zij 11 herdenken als een waren, trouwen en rechtzinnigen vnend en bescher- mer. Vaarwel, dtinrbare Eere-Voor zitter, Rustin vrede, vaarwel Discours de M. Arthur DALMOTE. Messieurs, Au nom de l'Association libérale et du Deifier des Ecoles Laïques d'Y- pres, je viens rendre un dernier té moignage d'estime et de reconnais sance la mémoire d'un brave et loyal soldat de notre cause. Ange VAN EECKHOUT est né Courtrai le lr Février 1826 II y fit ses études primaires et suivit les cours de l'académie. A l'âge où les jeunes gens qui la fortune sourit font des études supé rieures et demandent; la science le pain qui leur donnera nue position en vue et les rendra utiles la socié té, il se vit forcé de chercher ailleurs le bien-être qu'il croyait ne pouvoir trouver dans sa ville natale. Toute sa garde-robe sur le corps et quelques sous en poche il ai mait se le rappeler avec une légiti me fierté sans guide et sans sou tien, privé de l'affection d'un père et. des tendresses d'une mère, il prit pé- destrement le chemin-de notre ville et vint chercher Y près le travail né cessaire assurer son existence. Admis l'imprimerie Lambin- Mortier, il se révéla habile graveur- lithographe Son premier travail, fait en 1847, fut un plan de la ville d'Y- pres encadré de ses principaux mo numents Cette gravure,un vrai chef- d'œuvre qui le fit connaître avait d'autant plus de mérites que la pho tographie n'étair cette époque qu'à l'état naissant. En 1854 parut, dessi née et gravée par lui. une autre œu vre remarquable le cortège histori que et religieux du 8 Août de cette année Nombreuses ont été ses pro ductions qui le mirent en évidence Les connaisseurs trouvaient en lui un maître du burin et admiraient son grand talent A 25 ans, Ange VAN EECKHOUT se créa un foyer conjugal. Ce fut en effet le 22 Janvier 1851 qu'il épousa une jeune fille, comme lui enfant du peuple, qui lui apporta en dot l'acti vité, l'énergie et le courage Les petites économies accumulées permirent bientôt au jeune ménage de s'établir pour son propre compte et d'ouvrir une imprimerie-lithogra phie. Si les débuts furent pénibles, si bien souvent il dut se priver du né cessaire pour faire honneur ses af faires, il ne perdit cependant jamais courage. Peu peu la clientèle aug mentait, les années maigres passaient et l'avenir se montrait souriant. Ange VAN EECKHOUT succéda M. Joseph Lambin-Vauneste com me éditeur du journal Le Progrès d Ypres VAvenir et le Toehomsl journaux aujourd'hui disparus, fu rent également édités par lui. Il y a quelque quinze ans, deve nu, par sa position de fortune, un bon bourgeois d'Ypres, il se retira des af faires. Que sa vie qui est synonyme de travail, d'honnêteté et de courage, serve d'exemple aux jeunes Si VAN EECKHOUT fut bon époux, travailleur infatigable, il fut aussi pendant ses moments de loisirs qu'il consacrait ses amis, un com pagnon joyeux et sincère. Par ses plaisanteries, ses bons mots et ses far ces, il récréait toute la société qui l'entourait. Partout il était le bout en train. Pour l'organisation des fêtes de bienfaisance, pour les œuvres de charité on n'a jamais en vain fait ap pel son bon cœur et son dévoue ment. C'était l'homme qui payait de sa personne et sur qui l'on pouvait se baser. C'est pourquoi il fut recherché et aimé. Sorti du peuple, il en connaissait les besoins et les aspirations. Il pre nait cœur tout ce qui pouvait con tribuer en relever le niveau moral et intellectuel et en améliorer le sort. En 1857 il fonda la société dra matique H Etoile flamandecréée dans un but do moralisation et d'a musement pour le peuple. Le 22 Mai 1875, Ange VAN EECKHOUT et quelques uns de ses amis, parmi lesquels nous rencon trons MM. Henri Thiebault, Emile Nolf, Alfred et Ferdinand Varidaele. Emile Gadeyne, J ules Cretor. et Jules Dewaele,fondèrent l'œuvre du Denier des Ecoles Laïques,œuvre éminemment humanitaire. Créé pour l'instructiondu peuple, le Denier vient en aide aux parents dont les ressources sont insuffisantes pour donner leurs enfants un bon enseignement primaire. Autrefois, sous l'administration communale li bérale, il accordait aussi des récom penses, consistant en vêtements et en livrets sur la caisse d'épargne, don nées lors de la distribution des prix, aux enfants les plus zélés fréquentant les écoles laïques. Ces récompenses furent supprimées en 1893,l'adminis tration communale actuelle n'accor dant plus l'autorisation nécessaire pour en faire la remise dans les mê mes conditions dejadis. La distribu tion de pain, de charbon et de sabots faite en hiver aux familles nécessiteu ses a elle aussi dû être supprimée, le minerval ayant été augmenté dans de notables proportions et l'œuvre de vant poursuivre son but principal la fréquentation des Ecoles laïques. A la mort de M Henri Thiebault, Ange VAN EECKHOUT accepta la présidence du Denier, présidence qu'il conserva jusqu'en 1897. Son grand âge ne lui permettait plus alors de diriger les travaux Jusqu'à sa mort il est néanmoins resté membre du comité. En 1884 les patrons et les ou vriers envoyèrent Ange VAN EECK HOUT siéger auconseil des prud'hom mes. Un arrêté royal du 2 Décembre de lamême année le nomma président du conseil. Dans l'accomplissement de cette fonction souvent bien ingra te il sut se concilier l'estime même de ses adversaires politiques qui ren daient justice son impartialité En Décembre 1893, Ips élections qui eurent lieu changèrent la face des choses les conseillers prud'hom mes ne virpnt plus renouveler leur mandat La politique s'en était mê lée. Il fallait que là aussi il y ait des juges cléricaux Fendant de nombreuses années Ange VLAN EECKHOUT a fait partie de notre milice citoyenue. Nommé sergent-major le 5 janvier 1854, il accepta les fouctions de greffier du conseil .le discipline le lrJnillet 1860 Le 4 Août 1874 il obtint les épaulet- tes de lieutenant-quartier-maître. En 1888, quand l'âge de la retraite eut sonné pour lui, il fut décoré de la croix civique de lre classe et un arrêté royal l'autorisa conserver le titre honorifique de ses fonctions. Déjà retiré des affaires et quoi qu'il eut droit un repos bien méri té, Ange VAN EECKHOUT se laissa porter candidat auxélections commu nales du 16 Octobre 1887. Il voulait encore consacrer son parti tout ce qui lui restait d'énergie. Pendant toute sa carrière il avait lutté par la plume et par la presse pour les idées de Liberté, de Justice et de Progrès. Il lui appartenait d'aller représenter au conseil communal le parti qu'il avait toujours soutenu. Ses con citoyens d'adoption lui apportèrent leurs suffrages et renouvelèrent son mandat j usqu'au 17 Novembre 1895, date laquelle le conseil de la corn mune devint clérical homogène. Messieurs, Le 22 Janvier de l'année dernière le quartier delà rue de Dixintide était en fête. M' et M™ VAN EECKHOUT célébraient leurs noces d'or. Les voi sins accompagués d'un long cortège d'amis des heureux j ubilaires allaient leur offrir des fleurs et leur souhaiter une grande vieillesse. A ce moment- là tous ces amis ne se doutaient pas qu'ils se trouveraient si tôt réunis en ce champ de repos pour confier la terre la dépouille mortelle de celui qui les recevait avec tant de bonho mie. Aujourd'hui nous adressons Mrae VAN EECKHOUT nos plus sym pathiques condoléances. Puisse-t-elle trouver dans la grande part que nous prenons sa douleur la force néces saire pour supporter avep courage cette brusque séparation. Messieurs, L'exemple que nous a donné VAN EECKHOUT sera un stimulant pour la jeunesse libérale. Que celle-ci y puise le dévouement notre cause. Qu'elle se rappelle devant ce cercueil que seuls 6ont respectés et aimés ceuxqui sont inébranlables dans leurs opinions. Malheureusement de nos jours la pusillanimité est grande Mais sa chons-nous souvenir que ceux qui trahisseut leur parti, qui passent l'ennemi, font preuve d'abaissement de caractère, perdent l'estime d« leurs anciens camarades et ne peu vent certes prétendre la considéra tion de leurs adversaires de la veille VAN EECKHOUT,ta vie est pour nous une leçon. Elle a servi la cause des immortels principes du Libre Examen. Tu as été un honnête hom me sur la terre, tu as passé en faisant le bien. Dors en paix de l'éternel som meil Au nom de tes nombreux amis li béraux, Adieu La rédaction du Progrès adresse un suprême Adieu son ancien collabo rateur. Elle salue œopeetueusement sa mémoire

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 2