Théâtre d'Ypres.
Messines.
NÉCROLOGIE.
Compte de la ville.
La question des eaux.
Au Journal d'Ypres!
CHEZ LES ANCIENS POMPIERS.
La variole Ypres.
Les travaux.
Nouvelle galîe.
Société
Les Infatigables.
Dans sa séance du 29 Novembre dernier,
le Conseil communal a approuvé le compte
de 1901 (l) avec un excédent de fr.
100,109-59 c.
Avons-nous besoin de dire que ce résul
tat, qu'on fait miroiter aux yeux des contri
buables, est loin de représenter la réalité
des choses.
Pour s'en convaincre on n'a qu'à mettre
en regard le résumé de ce compte avec ce
lui du budget rectifié qui a été arrêté avec
un excédent de fr. 12,207-84c. seulement.
Les dépenses extraordinaires qui y sont
prévues s'élèvent ensemble fr. 153.399-39
c., tandis que celles effectuées et figurant
au compte n'ont atteint que fr. 100,135-24
c., d'où un écart de fr. 53,264-150. résul
tant des crédits non utilisés ni employés
durant l'année.
D'un autre côté, il a été porté sur l'exer
cice 1902, une quantité de dépenses, tant
ordinaires qu'extraordinaires, faites en
1901, et montant ensembleà fr. 37,060-72 c.
Il y a noter ici que le Collège échevinal
fait voter, tous les ans, par le Conseil, en
dehors des prévisions du budget, des cré
dits et suppléments de crédits considéra
bles, pour travaux, le plus souvent déjà exé
cutés ou en voie d'exécution, sans autorisa
tion préalable. C'est-là un abus qui se répète
tous les ans.
Si, du gros excédent de fr. 100,109-590.,
on déduit les sommes qui n'ont pas été por
tées au compte de l'année et les crédits non
employés, comme nous venons de le dire, le
boni, s'il y en a, se réduirait peu de chose.
Et encore ne tenons-nous aucun compte que
sur l'excédent de fr. 100,109-590., une som
me de fr. 34,375-28 c. a été prélevée par an
ticipation et se trouve engagée au budget de
1902.
On est donc fondé dire que le compte
n'est en réalité qu'un trompe-l'œil.
En procédant comme M. Colaert le fait, il
lui serait facile de présenter des comptes ar
rêtés avec des excédents apparents, beau
coup plus considérable encore que celui de
1901et éblouir ainsi les contribuables.
Notre éloquent maïeur a beau s'efforcer
faireaccroireaux hommes du Volkshuisetau
public qui assiste aux séances du Conseil
communal, que les affaires de la ville sont
dans un état prospère, cela 11'est pas. Nous
soutenons, nous, que sa gestion est mauvai
se, imprévoyante et ruineuse.
A l'appui de notre manière de voir, rap
pelons ici, que, lorsqu'en séance du 20 Avril
1901, M. Colaert soumit l'avis du conseil,
son fameux projet de renouvellement et d'é
largissement des trottoirs de la rue de Lille,
il fut critiqué et combattu par ses amis poli
tiques mêmes et M. l'échevin Fraeys, es
timant qu'étant donnée la situation des
finances communales, proposa d'ajourner
ces travaux importants et coûteux.
M. Colaert, tenant mordicus son projet,
le fit quand même approuver par le Conseil.
Mais comme il n'en avait pas prévu la dé
pense au budget et que la ville ne disposait
pas des ressources nécessaires, il fut obligé
de faire un emprunt de 52,OOOfr. pour payer
ces travaux que tous les contribuables qui
s'intéressent une sage et prudente gestion
des affaires de la ville critiquent, juste ti
tre, comme inutiles et un véritable gaspilla
ge des deniers publics.
Nous demandons tout homme sensé si
c'est là une manière de gérera l'abri de tout
reproche
Nous ne pouvons comprendre qu'une si
tuation financière, de précaire qu'elle était
en 1901 soit aujourd'hui aussi bonne que
M. Colaert l'affirme.
L'officieux de l'Hôtel de Ville voudra bien
nous donner quelques explications ce sujet.
Il ne lui paraîtra pas surprenant que nous
demandons y voir clair.
Nous venons de recevoir deux brochures
au sujet de cette question. L'une émane de
M. l'ingenieur Froidure, l'autre est de M.
Coomans, ingénieur-architecte de la ville,
Nous n'avons pas eu le loisir de les exa
miner avec toute l'attention voulue.
Cependant nous avons cru voir qu'elles
préconisent des travaux importants et dis
pendieux ayant pour effet l'augmentation
de la quantité.
C'est important.
En ce qui concerne la qualité rien de bien
efficace n'est proposé.
Et nous sommes en l'an 1902, les indi
cations des lois de l'hygiène semblent si
impérieuses
Et où les eaux de superficie qu'elles
soient de rivière ou d'étang sont univer
sellement condamnées pour l'alimentation
humaine
Mais enfin si nous pouvons de nouveau
disposer des eaux de superficie que nous
(1) D'après le Journal d'Y près c'est le
compte de 1900 et qui se compose exclusive
ment de recettes et de dépenses extraordi
naires.
offrent nos bassins hydrographiques ce sera
un résultat surtout pour l'industrie.
Et pourvu que l'on n'y gaspille pas notre
argent. P. V.
Sachez, pieux confrère, que tout bourg
mestre prévoyant, prenant cœur les vrais
intérêts de ses concitoyens, doit soigner de
préférence leur bien-être avant celui des
étrangers.
Notre sympathique maïeur a promis de
l'eau saine, claire et en abondance, eh bien!
tout cela manque,
Quand 011 se trouve ainsi pris en défaut,
le ton hautain du Moniteur de l'Hôtel de
Ville n'est pas de mise le maïeur a tout
intérêt se faire modeste et écouter les
bons conseils d'où qu'ils viennent. Se poser
comme un homme intraitable et infaillible
ne convient pas au premier magistrat de la
ville
Déjà trop de ses promesses ont été pro
testées, il ne faut pas qu'elles soient sui
vies par d'autres qu'il soit dorénavant
prudent et qu'il pèse bien ses paroles, afin
qu'il ne soit pas obligé, un jour, de les rétrac
ter.
Nous disons donc que la caisse communa
le doit être dans une situation très précaire,
pour que notre maïeur soit obligé de battre
monnaie en privant de plus en plus d'eau
ses chers concitoyens.
L'opération faite avec la Société de la
Flandre occidentale est donc non seulement
malheureuse mais coupable.
lot Suinte Cécile.
Le concert donné le Dimanche 30 No
vembre, l'occasion de la Sainte Cécile, par
l'harmonie des Anciens Pompiers, est venu
ajouter un fleuron de plus sa couronne.
La ire partie était composée de morceaux
de choix, tels que Clairons en avant, de
Perck Symphonie cantatede Mendelssohn;
Fête aux flambeauxouverture de Wettge,
et La Walkyrie, de Wagner.
Ces différents morceaux ont été exécutés,
non pas avec brio, mais avec une virtuosité,
une perfectiou qui fait honneur au sym
pathique chef de musique, M. Henri Moer-
man, et ses vaillants musiciens. Les suc
cès de cette phalange musicale ne se
comptent plus et nous sommes heureux de
constater qu'elle marche toujours de pro
grès en progrès.
Dans la 2me partie nous avons eu l'occa
sion d'admirer les Chouettardsduettistes
élégants transformations. Ces artistes se
sont acquittés de leur tâche avec un rare
talent. Tout était élégant et mesuré leur
chant, leurs gestes, leurs pas la mise était
soignée et les différentes transformations
faites avec une prestesse étonnante. Aussi
les applaudissements et les rappels ne leur
ont point fait défaut. Les nombreux audi
teurs étaient tout bonnement émerveillés.
Puis vint le tour de M. F. Lebbe, qui a
exécuté un air varié pour clarinette, avec
tout le talent qu'on peut attendre d'un élè
ve de M. Moerman.
M. Emile Bartier, que tout le monde
aime toujours entendre, a chanté une ro
mance qui lui a valu de chaleureux applau
dissements et les honneurs du rappel.
L'air varié pour saxophoneexécu
té par M. A. Jacobs, est venu prouver une
fois de plus que les difficultés n'existent
pas pour les Anciens Pompiers, grâce aux
excellentes leçons qu'ils reçoivent de leur
chef bien-aimé. Aussi M. Jacobs a-t-il été
vivement applaudi.
Enfin une redoute très animée est venu
clôturer cette belle fête, qui laissera un
souvenir agréable chez tous les membres.
Nous félicitons sincèrement la commis
sion organisatrice de cette admirable soirée
musicale et nous la remercions vivement de
nous avoir procuré un programme si varié
et si attrayant.
Suinte ltaebe.
Dimanche dernier, tous les membres
actifs musiciens, les anciens pompiers et un
certain nombre de membres honoraires de
la société des Anciens Pompiers étaient
réunis dans la vaste salle de la rue du Sé
minaire pour fêter dignement leur patronne
Sainte Barbe.
Plus de 130 convives assistaient au ban
quet annuel donné cette occasion. La sal
le offrait un charmant coup d'œil trois
grandes tables, magnifiquement dressées,
sur l'estrade, la table d'honneur où avaient
pris place les membres de la Commission,
avaient le plus bel aspect.
Le menu, confié aux bons soins de Mmr
Emile Dehollander, ne laissait rien dési
rer et le plus fin gourmet n'y eût trouvé
rien redire. Les mets étaient succulents,
et se trouvaient en profusion, le vin était
exquis, enfin un vrai dîner de Sardanapale.
Aussi les Anciens Pompiers et tous les
convives en général y ont fait honneur et
tous se plaisaient dire que la quantité
n'enlevait rien la qualité.
Nous félicitons Mmc Dehollander des bons
soins qu'elle a donnés en cette circonstance
et de la régularité dont le service était fait,
Au dessert, M. Achille Thiebault a levé
son verre la santé de notre brave et digne
commandant M. Aug. Brunfaut. Celui-ci
a répondu avec cordialité et a associé dans
son speech notre sympathique représentant.
M. le député Ernest Nolf a porté ensuite
un toast M. le commandant Brunfaut
MM. Achille Thiebault, Arthur Dalmote et
M. Henri Moerman, le sympathique chef
de musique il a bu la prospérité de la
Société et a émis le vœu de la voir persévé
rer toujours dans la voie du progrès.
Le banquet fut suivi par un concert vo
cal dans lequel plusieurs amateurs se sont
fait entendre. La gaîté la plus fraternelle
régnait entre tous Tes membres et l'on s'y
est amusé jusque bien avant dans la soirée.
Une circulaire du
l>ouiqs-iiie.stre aux médecins.
M. Colaert a adressé le 6 de ce mois
une circulaire aux médecins de la
ville.
Cette circulaire prescrit aux méde
cins 1° de déclarer l'administration
communale les cas de variole qu'ils
rencontreraient dans leur clientèle. 2°
de faire désinf-cter sous leur direction
les maisons pauvres où des cas de va
riole se seraient déclarés.
Le corps médical s'est réuni Mercre
di soir pour rédiger une prote-tation,
contre cette circulaire, envoyer au
bourgmestre.
M Colaert fait bon marché du secret
professionnel. Peut-il exiger des méde
cins qu'ils se mettent désinfecter
les habitations contaminées Ce soin
incombe des hommes salariés, exclu
sivement désignés pour ce service II
appartient l'administration commu
nale de payer elle-même des person
nés chargées de la désinfection. Autre
fois celle-ci se faisait sous la direction
du commissaire de police. Pourquoi
n'en est-il plus de même aujourd'hui
-
Journal d'Ypres n'est pas satisfait,
loin de là et tout cela pareeque nous
avou- pris la bberté grande de dévoi
la 1 toutes les bêtises de notre admira
ble administration.
Qu'en pouvons-nous
E-t-ce notre faute, s'il n'y a pas de
surveillance suffisante dans les tra
vaux et que tant do journées payées
par la ville soient imméritées
Le Progrès oublie que quand une ad
ministration est l'Hôtel-de-Ville,
gtâca aux pièces de cent sous, il faut
savoir être coulant et fermer les yeux.
Avec une administration pareille, tout
est permis rien n'est observé et tou
tes les adjudications faites pour son
compte se font tout simplement pour
la frime.
Ne fant-il pas ménager les suscepti
bilités et les intérêts des fournisseurs
choisis pour leur influence électorale.
Quelle idée du Progrès de se permet
tre de critiquer ce qui est critiquable
et de blâmer ce qui est blâmable!
Pourquoi ne pas approuver l'aligne-
m nt de la rue des Trèfles trouvé af
freux par toute personne sensée
Pourquoi ne passoutenir que la largeur
nouvelle de la rue de Lille est suffisan
te A preuve c'est qu'il y a quelques
jours, un uégociant, revenant d'un en
terrement, a eu sa voiture complète
ment démantibulée en s'enchevêtrant
dans uu autre véhicule et cela faute de
place. Allons Progrèsne dites plus
que la rue de Lille n'est pas assez lar
ge, soyez donc moins grincheux
N'en déplaise au Journal d'Ypres
nous continuerons trouver mauvais
ce qui l'est et nous mettrons le public
en garde contre toutes les vantardises
du pieux organe.
Il ne s'agit de rien moins que d'un
nouveau travail projeté par notre
sympathique maïeur
Tous le> promeneurs admirent, étant
sur la route allant de la gare vers celle
le Vlamertinghe, cette vue ravissante,
formée par la pièce d'eau,qui donnesur
les nouvelles constructions du boule
vard -Malou c'est uti des plu.-, jolis
coins de notre cité; dans tonte autre
ville que celle d'Ypres, il serait main
tenu complété et embelli
Notre administration eu a j gé au
trement.
La pièce d'eau sera comblée et la
partie la plus belle du jardin de la ga
re sera transformée en terrains bât
car le besoin de nouveaux café-
fait vivement sentir 3 66
C'est ce qui s'appelle travailler
l'embellissement de la ville
Le Dimanche, 21 c', cette vaillante socié
té offrira, ses membres honoraires, une trp«
brillante fête.
Nous en publierons le programme dans
notre prochain numéro.
C'est Lundi prochain, 8 heures préci
ses, que les artistes de la Comédie Françai.
se, sous la direction de M. K. Simon, don
neront leur représentation de gala.
Pour la première fois, Ypres, ils donne-
ront l'immense succès du théâtre du PaL
Royal,
La Culotte
on l'Autorité Conjugale.
Vaudeville en 3 actes.de MM. A. Sylvane
et L. Artus,
et comme lever de rideau nous aurons une
très belle saynète en un acte de George j
Courtelitie
Théodore
cherche «le» allumettes.
Inutile d'insister sur la valeur de cette
représentation. Les amateurs de théâtre
passeront une agréable soirée car La Culot
te est une des plus jolies pièces du répertoi
re de la troupe de la Comédie Française.
On peut se procurer des cartes l'avance
chez M. De Groote, Place Vandenpeere-
boom.
La salle sera bien chauffée.
Le Conseil communal de notre ville
s'est réuni hier soir, 5 heures.
Voici les objets qui figuraient son
ordre du jour
1. Communications.
2. Dépôt du budget communal pour
1903.
3. Tramway Ypres-Gheluwe modi
fication au tracé.
4. Budget de l'église S' Martin.
5. idem. S' Pierre.
6 Compte 1901 et budget 1903 do
bureau de bienfaisance.
Nous donnerons le compte-rendu de
cette séance dans notre prochain nv
méro.
Jeudi 4 Décembre ont eu lieu Mes
sines au milieu d'un grand concours de
monde les funérailles de Monsieur
Charles DE LAN NO Y, conseiller
communal et ancien échevin delà ville.
La musique communale ouvrait la
marche du cortège funèbre. Suivaient:
les pompiers, la société S1 Georges, la
société de Gymnastique, la société de
la caisse de retraite Union des pré
voyants
Les coins du poêle étaient tenus par
MM. Eudoxe Vicloor, bourgmestre.
Boulet et Warlopéchevins, Duthoit,
officier des pompiers, Vancraeyelinglf-
membre de la commission de la société
de la caisse de retraite, et Stiersfioyed
de la société S' Georges.
Au cimetière deux discours ont été
prononcés, le premier par M le bourg
mestre Victoor, au nom de l'administra
tion communale, le second par M
Varxraeyelingheau nom de la société
S1 Georges.
I)i»coui*» «le
VI. I«» i-o VICTOOR*
Mesdames, Messieurs
Je viens remplir un devoir q;l1
m'est bien pénibie et qui se représente
trop fréquemment
h Je salue au nom du collège et do
conseil communal celui qui fut pe®
dant plu- d'un demi siècle notre col'#"
gue honoré, estimé et dont les conTlC
tious politiques modérées resté!"*0
immuable:- jusqu'à se» derniers nio
ments
Monsieur Charles DE LANN"
issu d'une des vieilles familles «le
commune y est ne le 4 Juin 181|!-
rtitra au cors il communal le 29 D<
bre 1839. manda' qui fut con-tamm
renouvelé, sauf pendaut qut,lquf,*v£
née.- où il le résigna pour iuc mp°l1
hté avec son beau-frère, feu Monsi
le bonigmestre Victoor. .3
n Réélu couseiller communal
Septembre 1847. il fut nommé ,0.
le 17 Janvier 1888. fonction qu'ù