Chambre
des Représentants.
Achèvement «lu canal
«l<» la Lys l'Yperlée.
Listes électorales*
En matière d'hydrologie l'autorité
de MM. Bondm et Verstraete est in
contestée et met l'ombre celle de M.
Temmerman.
M. l'ingénieur hydrologue Ch Fran
çois a établi en vingt endroits divers,
dans des terrains divers, dans des cli
mats divers, des profondeurs diverses,
allant parfois des centaines de mè
tres, des galeries de drainages.
Je préfère ses chiffres et ses pronos
tics ceux de M. Temmerman qui n'a
jamais fait de ces travaux.
On est arrivé calculer qu'il eût
fallu 5900 mètres de galeries Alors
que pratiquement, dans une situation
analogue celle d'Ypres, il n'a fallu
que 600 métrés de galerie pour une
consommation de 150 litres par tête
d'habitant.
Pour écarter les eaux souterraines ar
tésiennes, M. l'ingénieur Froidure men
tionne les travaux faits Bailleul et il
les présente comme un insuccès complet
En 1898, la ville de Bailleul a traité
pour le prix de 60,000 fr forfaitle
creusement d'un puits, lui donnant
720m3 (sept cent vingt mètres cubes) d'eau,
excellente au point de vue industriel,
exempte de matières organiques, très
pure, légèrement minérale. Les miné
raux sont des combinaisons de soude
et de magnésie. Elle est excellente pour
la lessive et le blanchissage, soit dit
en passant.
M. l'ingénieur Froidure fait état de
l'analyse bactériologique qui a donné
180 germes de microbes au centimètre
cube, mais ce chiffre est insignifiant
en regard des 5,000 constatés au cen
timètre cube dans les eaux d'Ypres
analyse faite par M. le professeur Van
Ermengen, au mois de Décembre,
lorsque la vie organique est endormie
cause du froid.
Que serait-ce par moments en été,
lorsque l'eau sent le poisson pourri? (1)
M. Froidure sait que 180 germes
peuvent se trouver dans de l'eau dis
tillée après quelques heures d'exposi
tion 1 air. Il cite tous les noms de ces
fameux 180 germes le pein cillium
glaucum levure blanche microcassus
aquatilis bacillus brunneus bacterium
termo.
Brrr Messieurs les conseillers com
munaux. cffa doit vous donner la chair
de poule
La ville de Bailleul, a très naturelle
ment, fait faire une étude bactériologi
que de ses nouvelles eaux Cela s'est
traité pratiquement comme si l'on
achetait un pain la boulangerie.
De plus, l'eau artésienne venant de
305m de profondeur promet un débit
absolument uniforme et stable
Le coût a été de soixante mille
francs, plus 22,500 francs pour travaux
préparatoires, pompes et machines.
72<>mS C'est plus que la consomma
tion actuelle de la ville d'Ypres.
Il faut convenir, -1. l'ingénieur,
qu'entre Vinsuccès des travaux de Bail
leul et les résultats désastreux de ceux
d'Ypres, préconisés par M. Heyninckx,
il y a une différence.
Pour 60,000 francs, puisque nous
avons déjà pompes et machines, et un
insuccès comme Bailleul, la question
des eaux d'Ypres serait joliment chan
gée.
M. l'ingénieur Froidure reconnaît
que l'on considère l'ai lin e de notre
sous-sol comme identique elle du
sous-sol de Bailleul
M. l'ing. Froidure établit ses calculs
de consommation sur une population de
18,000 habitants. 11 y a faire remar
quer qu'il n'y a que 11,000 habitants
urbains qui peuvent user de la distri
bution d'eau. Les autres, ceux de l'ex-
tra-muros, aident payer les 50,000
francs (cinquante mille) de contributions
annuelles que les travaux Dickebusch
et YTpres ont occasionnées.
Les contribuables commencent
trouver trop fort que l'on ait dépensé
un million pour entendre ensuite con
stamment dire que l'eau est plus mau
vaise et manque plus souvent qu'avant
tous les savants et di-pendieux tra
vaux.
Nous publions ci-dessous une note
sur le pnits artésien de Bailleul. Nous
(1) Cette analyse e»t une révélation El;e
a été faite, il y a onze ans, et on en a caché
le résultat au public jusque maintenant.
devons faire remarquer, que la conclu
sion qui s'y trouve au bas, vient du la
boratoire de l'Etat, Pans. Elle est,
avec raison, pointilleuse et sévère au
sujet de l'hygiène des eaux alimentai
res.
Ce serait le moment de soumettre
nos eaux au même laboratoire ou
tout autre et de les comparer avec le
résultat de Bailleul. P Y.
(A suivre
I.p puits artésien
«le JOO mètres It.tillenl.
La maison Lippnian et Cie, Paris, s'en
gagea, forfait, fournir, moyennant le
prix de 82,500 francs, un débit d'eau po
table de 720 mètres cubes par jour.
L'évaluation de cette dépense se décom
posait comme suit
1° Frais d'avant-puits et pour le sondage
proprement dit jusqu'à la profondeur de
300 mètres, obligatoire, ou au-delà, la
volonté de l'eutrepreneur fr. 60,000
2° Dépense de la pompe et de
ses accessoires ponr puiser
60 mètres de profondeur du
sol, y compris les frais de
transport et d'installation 11,000
3° Machine gaz de 12 chevaux
avec courroie de commande,
frais de transport et frais d'in
stallation 10,500
4° 20 mètres de tuyaux de re
foulement pour atteindre le
dessus du réservoir, conduite
en tôle galvanisée avec brides
en fonte, 25 francs le métré 500
5° Frais de voyage, essais de
pompage et divers 500
Total. fr. 82,500
Voici sommairement le résultat de IV.na-
I se
Hydromèlrie. Degré hydrométrique
total, 6°.5 degré hydrométrique perma
nent, 1°.5.
Examen bactériologique Numération,
180 germes aérobies par centimètre cube
La numération est effectuée 19 jours
après les ensemencements.
Conclusions. Eau de bonne qualité en
ce qui regarde l'hygiène alimentaire, mais
que sa composition chimique oblige regar
der comme une eau minérale dont l'emploi
journalier pourrait ne pas être exempt d'in
convénients.
Séance du Mardi 2 Décembre 1902.
M. Vanderveldepar motion d'ordre,
signale l'erreur qu'il qualifie de co
quille providentielle faite par le compte-
rendu analytique flamand qui attribue
au directeur du Petit Bleu la pater
nité des contes guillerets dont M. Dem-
blon a lu plusieurs passages en séance
du 27 Novembre. L'auteur des contes
guillerets est M. Hecqdirecteur du
Journal de Bruxellesjournal officieux
du gouvernement, et professeur l'E
cole militaire. M. Vandervelde deman
de que cette erreur soit rectifiée. M. le
Président déclare qu'il s'agit d'une sim
ple erreur matérielle commise l'im
primerie et que le service de traduc
tion doit être mis hors cause.
M. Desirée interpelle le gouverne
ment suc l'interprétation donner la
législation relative la répression des
troubles, ceci propos des troubles qui
ont eu lieu Louvain et de la fussilla-
de qui s'en est suivie.
M. Woeste dépose l'ordre du jour sui
vant La Chambreprenant acte des
déclarations du gouvernement et les approu
vant, passe l'ordre du jour.
Le vote aura heu Mercredi.
Séance du Mercredi 5 Décembre 1902.
L'ordre du jour présente la séance
de la veille par M. Woeste est adopté
par 88 voix contre 43 et 17 abstentions.
MM. Van Merris et Colaert ont voté oui,
M. Nolf s'est abstenu. Au nom des ab
stentionnistes, M. Neujean déclare
Je n'ai pas voté contre l'ordre du
jour proposé par M. Woeste, parce que
ce vote pourrait être interprêté com
me un blâme de la garde civique de
Louvain, ce qui serait contraire ma
pensée.
Je n'ai pas voté cet ordre du jour,
parce qu'il tend tracer sans nécessité
pour l'avenir, des règles dans une ma
tière où la conduite de3 hommes qui
ont la responsabilité du ma ntien de
l'ordre dépend essentiellement des cir
constances.
La Chambre continue la discussion
des articles de la proposition de loi sur
les outrages aux bonnes mœurs.
M. Demblon constate que le gouver
nement n'a pas donné son sentiment
sur le cas de celui qui donnerait lectu
re des œuvres pornographiques des
auteurs catholiques La droite a préfé
ré finir, dit-il, fuyant ainsi le î-pectre
de sa propre honte. 11 citera encore
quelques extraits du Manuel des confes
seurs, par S' Alphonse de Liguori. ap
prouvé par les papes Fie IX et Léon
XIII. M. le président déclare qu'il est
inadmissible de faire subir aux tribu
nes les lectures annoncées par .<1. Dem
blon et demande le huis-cios (sic). Al
Vanderveldx constate que la demande
du président est antiréglementaire et
n'hésite pas dire que si la Chambre
accueillait cette demande, il serait dé
montré que la papauté approuve des
textes dont l'immoralité est ce point
flagrante qu'on n'ose pas permettre de
les lire.
M. Mymans reconnaît que la ques
tion du huis-clos est très grave, que
c'est la première fois qu'elle se présen
te devant le parlement belge.
M Verkaegen proteste contre la lec
ture de passages scandaleux et immo
raux (sic:) (1)
M. Giroul constate que le dernier
discours de M. Demblon a fait peur au
clergé et que celui-ci a donné ordre
la droite d'empêcher désormais M.
Demblon de parler.
M. Woeste ne peut admettre qu'on
transforme la Chambre en une assem
blée de pornographie. (2)
MDemblon permet M Woeste et
toute la droite de fouiller dans sa vie
privée. Le parti catholique, dit-il, a
fait faire secrètement une enquête sur
son compte mais elle n'a pas abouti
car sa vie est sans tâche Ce n'est pas
lui qui a été pris la main dans le sac
de miss CarpetteM Woeste, ajoute-
t-il, est un misérable qui. s'il avait
son âge, sortirait de la Chambre dés
habillé
La Chambre discutera demain, en
comité secret, la proposition de huis-
clos.
Séance du Jeudi i Décembre 1902.
Iluis-clos.
A 2 heures la Chambre s'est consti
tuée en comité secret. Voici ce qui s'y
est passé
M. Hymans, appuyé par JO/. Huys-
mans et Neujean. constate que les com
mentateurs de la Constitution ont dé
claré nettement que le huis-clos ne
peut être prononcé que lorsqu'il s'agit
de questions qui ne peuvent être divul
guées raison de leur nature diploma
tique ou raison de questions person
nelles.
Malgré les protestations dé MM.
Vandervelde. Féron et Lorandla Cham
bre décide d'examiner huis-clos
l'objet en discussion.
MM. Demblon et Smeets déclarent
qu'ils ne parleront qu'en séance publi
que. Les autres orateurs inscrits renon
cent la parole.
M Va i den Heuvel propose de discu
ter huis-clos le seul point qui ait
donné lieu une proposition de débat
en séance privée: la question des
bonnes mœurs
M. Vandervelde repousse cette propo
sition le huis-clos a été déclaré avant
que l'on Connût les citations de M.
Demblon. C'est une mesure préventive
et illégale.
M. Denis se demande comment les
tribunaux pourront interprêter une loi
qui aura été discuté huis-clos
M Lorand. déclare que la droite ri
diculise le parlement. Il propose nou
veau de reprendre la séance publique.
Cette proposition est rejetée, par
appel nominal, droite contre gauche.
Il résulte de ce vote, dit le président,
que le débat sur l'art. lr doit continuer
eu comité secret
Mais personne ne demande la pan-le
et force est de reprendre la séance pu
blique. Il est 4 heures.
Néauce publi«j[ue.
Le gouvernement se rallie l'amen
dement de M. Hoy >is qui porte au dou
ble les peines prévues si le délit a été
commis envers des mineurs
(1) Ce n'est guère, flatteur par S' Al
phonse de Liguori, pour la papauté qu l'a
approuvé, pour M. Hecq, pour la Bible,
pour le cantique des cantiques, pour l'ëvêque
Biiu hard, etc.
(2) Les aut-urs catholiques cites par M.
Demblon sont donc ues pornographes
M. Demblon lit des textes de S! ai
phonse de Liguori approuvé par den
papes. On a perdu deux heures dit 4
discuter huis-clos pour m'enpèch
de citer des textes que je viens de u 6'
La Chambre s'est couvert de ridicule6
MM. Cousot et Renkin déclarent on
ces textes sont apocryphes. e
M. Demblon donne lecture de l'extra
des perles de SFrançois de Sales qu'0
apprend aux enfants. Nous renvoyo^
nos lecteurs la page 66 du compte-rtn[
du analytique.
M Renkin conteste l'authenticité
textes de S1 Alphonse de Liguori ci'ês
par M D mblon. Il reconnaît quesong
le règne d'Alexandre VI il y a eu des
abus et des scan laies dan3 l'église.
M. Degroole demaude vainement au
président de retirer la parole M. De.m_
blon. Celui-ci continuera demain.
Séances de Mardi 16
et Mercredi 11 Décembre 1902.
Continuation de la discussion du
budget des voies et moyens.
M. Crombez aunonce qu'il interpelle,
ra le ministre de la justice sur l'appli.
cation de la loi du 6 Février 1885 en
ce qui concerne les congréganistes
étrangers expulsés de France.
M. Van Merris pose au ministre des
travaux publics la question suivante
Les nombreuses réclamations qui
ont été produites la Chambre de-
puis plusieurs années par les députés
de l'arrondissement d'Ypres, quant
au non-achèvement des travaux du
canal de la Lys l'Yperlée, sont res-
tées jusqu'ici saus écho. Des sommes
importantes ont été votées les années
précédentes par la Chambre pour
achever ce travail. Or. rien ou pres-
que rien de ces sommes n'a été dé-
pensé.
Entre-t-il dans les intentions du
gouvernement de reprendre dans le
courant de l'année prochaine ces tra-
vaux de parachèvement du canal en
construction de la Lys l'Yperlée?»
M. Nolf de son côté adresse au mi
nistre des travaux publics la question
suivante
Lorsqu'en 1901 j'ai eu l'honneut
de demander l'inscription au budget
des recettes et dépenses extraordinai-
res, pour l'auuée 1901, d'un crédit
de 250,000 fr. pour l'achèvement du
canal de la Lys l'Yperlée, M. lo
ministre des travaux publics s'est op-
posé l'adoption de l'amendement
que j'avais déposé cet effet, en me
répondant, en séance du 8 Août 1901
qu'il n'y avait aucune chance de voir
aboutir les études avant six mois et
en ajoutant qu'il demanderait lui-
même la Chambre dès que le mo-
ment en serait venu le crédit néces-
saire l'achèvement du canal.
M. le ministre a fait inscrire ce
crédit au budget de 1902, ce crédita
été voté, mais, jusqu'ici, rien n'a été
dépensé sur la somme de 250,000
francs qu'il comporte. Pour quelle
raison les travaux n'ont-ils pas été
entamés ou, tout au moins, mis en
adjudication au cours de cette an-
née
Séance du Jeudi 18 Décembre 1902.
M. Nolf adresse au ministre de l'In
térieur la question suivante
L'article 88 de la loi du 12 Avril 1894
fixe le prix des listes électorales. En général
les administrations communales remettent
comme listes supplémentaires des feui 11er-3
ajouter aux listes provisoires et ne font rkn
payer de ce chef. Certaines communes
remettent comme listes supplémentaires te
listes provisoires en y ajoutant infine
modifications apportées par les collège5
échevinaux et réclament nouveau, p°u(
ces listes ainsi modifiées, le prix déjà pa.ve
pour les listes provisoires.
M. le ministre voudrait-il nous dire
ces dernières communes ont légalement Ie
droit d'agir de la sorte
J*
Séance du Vendredi 19 Décembre 1902
Ecole communale «le
garçons d'Ypres*
M- Nolf pose Monsieur le Miw?0^
de 1 Instruction publique, la question s"1
vante
Un arrêté royal en date du 14
1899 a approuvé une délibération prise P
le Conseil communal d'Ypres suppr",11^.
1 emploi du septième sous-instituteur a
cole communale de garçons, emploi
vacant par suite du décès d'un des tnn
res. Cette décision était basée sur ce que