Extension
universitaire.
Validation.
Journal de l'Alliance libérale d'Yp res et de l'Arrondissement.
Chambre
des Représentants.
Au Sénat.
Dimanche, 0 Décembre 1905.
05e année. 49.
l'union fait la force. f*araiH8ttni le' iHmttnche. Vires acqcirit eundo.
ABONNEMENTS NOUVEAUX.
recevra, dès présent
et jusqu'au 31 Décem
bre procliain, titre
gracieux, le Progrès.
Cours de DOLLO.
On s abonne au bureau du journal, eue de Dixmude, 53, Ypres. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçu- pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Bîlgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès b. ON TRAITF A FORFAIT
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr. 50
Toute personne s?a-
bonnaut pour UIV
Los Grandes Epoques
de l'Histoire «le la Terre.
7re Leçon
DIMANCHE 13° DÉCEMBRE,
3 heures,
Salle de la Bourse.
Prix de la souscription fr. 3-50
Notre cléricale Députation perma
nente vient de valider nos êleCttorrë"
communales nous ne savons pas
encore dans quels termes ni dans
quelles conditions.
Nous attendrons d'avoir lu sa dé
cision avant de la commenter.
Mais d'après les renseignements
qui nous sont parvenus la Députa
tion se serait bornée déclarer que
nous ne sommes plus recevables
réclamer contre les votes des con
damnés que notre réclamation
cet égard est tardive qu'elle aurait
dû être faite au moment du vote et
par la production des extraits (com
me si cette non production rendait
les votes valables). Les autres points
de la réclamation seraient tous écar
tés sans examen ou sans motifs sé
rieux.
Nous ne nous prononcerons pas
aujourd'hui, n'ayant pas sous les
yeux les éléments, voulus pour le
faire.
Constatons toutefois, que dès
avant que notre réclamation fut
arrêtée et connue dans tous ses mo
tifs, le Journal d'Ypres annonçait
déjà urbi et orbi qu'elle serait rejetée
par notre Députation permanente.
Les événements lui ont donné rai
son. Pouvait-il en être autrement.
Une Députation qui invalide régu
lièrement toutes les élections favora
bles aux libéraux, qui a agi de la
sorte pour Mouscron, pour Dixmude,
pour Ypres en 1890, pouvait-elle
sans renier son passé faire droit
une réclamation libérale si juste
soit-elle
Aussi ne nous sommes nous pas
Uit trop d'illusions cet égard, sa
chant, comme nous l'écrivions il y a
quelques semaines, combien la pas-
sion aveugle ce corps politique.
Mais il y a au-dessus de la Députa-
bon permanente une autorité qui
statue en dernier ressort. C'est elle
lue nous nous adresserons.
Il y a enfin au dessus de tout notre
juge commun celui qui fait et brise
es hommes politiques l'opinion
Publique
Ce juge là s'est spontanément
rangé de notre côté.
Le sentiment public est pour
nous. Notre population ne comprend
pas et ne comprendra jamais que
des individus déchus de leurs droits
électoraux, puissent décider d'un
scrutin.
C'est là chose inconcevable, in
juste et malpropre.
Il y a deux jours, M. Colaert,
bourgmestre de la ville d'Ypres,
chef de la police locale, essayait, en
simple police, d'arracher aux griffes
de la justice, des individus, prévenus
d'avoir, en période électorale, arra
ché nos affiches demain, il défen
dra probablement en correctionnelle,
le fraudeur et le réceleur auxquels il
doit son élection et celle de ses amis
comment pourrait-il agir autrement
c'est lui qui les'a convoqués et il n'a
pris aucune mesure pour les empê
cher de voter.
Tout cela manque de dignité et de
moralité.
Heureusement tout cela n'aura que
son temps.
Séance du Mercredi 25 Novembre 1903
Smle de la discussion générale du
budget de l'Intérieur.
M. de Trooz reprenant son discours,
se félicite d'abord de ce que la con
stitution d'une commission chargée
d'étudier la question des droits d'au
teur ait satisfait la Chambre entière,
M. Hoyoisseul excepté.
L'orateur revient la question de
l'unification des lois électorales. Il ré
pond M Vandervelde qu'en 1901
1902 il a rejeté la proposition De Vigne
tendant l'unification des lois électo
rales. Or, les élections de 1902 sont ve
nues qui ont augmenté la majorité
catholique. Le 18 Octobre dernier, les
élections communales ont marqué le
recul des socialistes.Nous avons,dit-il,
le devoir de tenir compte de l'opinion
publique, et nous devons attendre que
l'opinion publique manifeste autre
ment ses vœux. Quant la nomination
de bourgmestres socialistes, le ministre
persiste dans ce qu'il a déclaré anté
rieurement.
M. Paternoster donne lecture d'un
discours dans lequel il s'élève contre
l'ingérance du pouvoir central dans les
affaires communales
La séance est levée 5 heures
Séance du Jeudi 26 Novembre 1903
Suite de la discussion générale du
budget de l'Intérieur.
M. Tack cherche démontrer que ja
mais les cléricaux n'ont même essayé
de corrompre un seul électeur
M. Woeste revient sur la question
électorale et répond son tour au dis
cours de M. Vandervelde. M. Daens
l'interrompt pour dire que ceux qui
réclament la réforme électorale ne ré
clament que la justice. M. Woeste ré
pond que la justice et la raison sont de
son côté. a La raison du plus fort
s'écrie M. Huismans La question de la
R P., continue M Woestesoulève
celle de la nominatiou des bourgmes
tres et jusqu'à présent, personne n'a
trouvé une solution satisfaisante II
faudrait tâcher de trouver une majori
té sur un système de représentation
proportionnelle.
.L' êjymans prononce un remarqua-
bis cours (que nous publiors plus
loin; et démontre que s 11 y a un parti
con .-'tutionnel en Belgique, c'est le
pa^-ti libéral.
'i/ Smeets s'attache démontrer que
q'est* l'obstination du gouvernement
qm a provoqué le mouvement d'Avril
1901
M. Lorand s'occupe aussi de la ques
tion électorale. L'opposition tout en
tière soutient qu'il y a lieu de réviser
la législation électorale. Et on nous ré
pond que le pays est calme Quand le
pays est agité, on prétend ne pas vou
loir céder la menace Et quand il est
calme, on dit qu'il ne demande rien.
L'orateur continuera demain.
Séance du Vendredi 27 Novembre 1903
Suite et fin de la discussion générale
du budget, de l'Intérieur.
M Lorand fait ressortir les défec
tuosités du système électoral commu
nal. Il reproche M. de Trooz d'être
la remorque de M Woestealors qu'il
a été nommé ministre pour faire la re
présentation proportionnelle. C'est
grâce la Constitution que le gouver
nement n'a pas fait de lois plus réac
tionnaires, il a fait tout ce qu'il a vou
lu dans un sens anti-démocratique,
partout où il l'a pu il a fait œuvre de
ri'-W.-.on La politique dépend beaucoup
des circonstancesrépond M. Woeste
M. Lorand, parlant du refus du mi
nistre de nommer partout les bourg
mestres dans la majorité du conseil
communal, dit qu'il faut, faire du
bourgmestre l'élu des élus de la com
mune, celui ci devrait du reste être élu
par le conseil M. de Trooz revendique
le droit de choisir dans la majorité,
sauf des cas exceptionnels, l'homme
qui inspire confiance au gouvernement.
Il ne nommera jamais des socialistes
MDenis examine le rôle historique
du libéralisme et la mission du socia
lisme
M. Van de Venne rectifie les asser
tions de M. Tack. Il donne des détails
complémentaires sur les grattages con
statés sur les registres de la population
de Sweveghem. M. Tack avait accusé
d incurie l'ancien secrétaire commu
nal. Or, celui-ci, libéral honnête et
loyal, a cessé ses fonctions le 3 Mars
1900 et les grattages ont été commis
depuis le mois d'Août 1900. Le discours
du 19 Novembre de M. Van de Venne
rente donc entier.
M. Liefmans appuie la proposition
de loi de MM Daens et consorts au
sujet de la représentation proportion
nelle. Il constate que le délai pour l'in
scription des électeurs qui expire
au 31 Octobre est trop court Par
lant des dernières opérations électora
les, il cite de nombreux faits locaux
pour montrer quel point la fraude
s'est développée en Flandre. (1)
On voit des électeurs malades, ac
compagnés de personnes la dévotion
dn parti au pouvoir, qui récupèrent la
santé au sortir de l'isoloir (2). Il y a un
conseil communal qui s'est vu obligé
de suspendre les visiteurs des pauvres,
qui abusaient de leur influence pour
faire voter ceux ci dans un sens déter
miné Ces abus doivent prendre fin. Il
importerait peut-être d'examiner s'il
(i) I .es cléricaux sont toujours et partout
les mêmes tricheurs et les mêmes fraudeurs
C'est chez eux un système et le seul moyen du
reste de se maintenir au pouvoir. Et la Justice
laisse faire Quelle responsabilité morale
Quel exemple d'immoralité pour le peuple
El l'on ose alors encore se plaindre que le les-
pect de la Justice s'en va
(3) A Ypres aussi nous avons eu de pareils
cas, n'est-ce pas MM. les cléricaux
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
ne laut pas exonérer ces malheureux
de l'obligation de voter.
Il est inhumain que de malheureux
vieillards doivent payer de leur liber
té de conscience le pain de la charité
publique. (3)
M de Trooz ne méconnaît pas l'inté
rêt des observations présentées par M
Liefmansmais il ne peut que lui don
ner acte de ses regrets Pourquoi,dit-il,
ne signale-t-on pas les abus aux par
quets (4;
M Liefmans estime non sans rai
sons que les dénonciations au par
quet n'aboutissent jamais en matière
électoiale. La cour d'accises acquitte
généralement. (5)
La discussion générale est close.
Les articles du chapitre lr (adminis
tration centrale! sont adoptés sans ob
servation
Séance du Mardi 1T Décembre 1903
Suite de la discussion des articles du
budget de l'Intérieur
Par droite contre gauche, la Cham
bre rejptte un amendement de M. Ver-
heyen, allouant un crédit de cent mille
francs destiné augmenter la pension
des commissaires et sous-commissaires
de police. Divers membres soulèvent
des questions d'intérêts particuliers et
le ministre leur promet examen. M.
Vandervelde, appuyé par M M. Lorand,
Buyl et Destrée critique l'organisation
et les installations de la Bibliothèque
royale de Bruxelles.
Les articles du budget sont adoptés.
Séance du Mercredi 2 Décembre 1903
L'ordre du jour appelle la discussion
de l'interpellation de M. Troclet au
sujet des mesures prendre en pré
sence de la recrudescence de l'ankylos-
tomasie ou ver du mineur dans les
charbonnages du bassin de Liège. L'o
rateur reproche au ministre de ne rien
laire pour arrêter les progrès de cette
maladie, alors que, daus d'autres pays,
on a eu recours des moyens énergi
ques. M. Francolle énumère diverses
mesures hygiéniques et préservatrices
prises dans les charbonnages.
MM. Terrvagne et Troclet déposent un
ordre du jour par lequel la Chambre
estime que des mesures immédiates
s'imposent et qu'il appartient au gou
vernement de les prendre sans retard.
M de Ponthières dépose l'ordre du
jour suivant La Chambre, après
avoir entendu les explications du mi-
nistre, et comptant que les mesures
prendre seront appliquées le plus tôt
i possible, passe l'ordre du jour.
Après des échanges de vues, l'ordre
du jour pur et simple est adopté.
La Chambre aborde la discussion gé
nérale du budget de l instruction publique.
M Verhaeghen voudrait qu'on vul
garise de plus en plus l'enseignement
professionnel. Il s'élève contre la neu
tralité de l'enseignement et insiste en
faveur de l'adoption du système qui
fera accorder des subsides toutes les
écoles régulièrement organisées.
Séance du Mardi 1r Décembre 1903
Au début de la séance, M. Simonis,
vice-président, se lève et rend un so-
(3) Ici, Ypres, les vieillards hospitalisés ne
pouvaient même pas recevoir les imprimés
que les libéraux leur adressaient sous.bandes
alors qu ils élaienl sty lés dans les éiahlisse-
menis mèn. s par les matadors cléricaux.
(4) Franchement M. de Trooz joue au naïf.
Qu'il vienne voir ce qui ce passe Ypres
(o) En 1891 nous avons eu un exemple pour
îpres. Un agent clérical, pris cil fla
grant «lotit de corruption
a été acquitté devant la Cour d'assises de
Bruges