Extension universitaire. C0 NFÉR ENCE Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Conseil communal Dimanche, 27 Décembre 1905. 65e année. X° 52. 1 i'araisMtmt le Dimanche. Vires acquirit eindo. Cours de 11. DOLLO. LUNDI 28 DECEMBRE 1903. «le M. M. VEKKEST. De Vlaamscfie Golhieken in de Tentoonstelling van Brugge. 1. Communications. Adhésion. La réorganisation de l'armée. s] L UNION PAIT LA FORCE l'RIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 L>es Grandes Ëpoqucs «le l'Histoire «le la Terre. 2e Leçon DIMANCHE 27 DÉCEMBRE, 3 heures, Salle de la Bourse Prix de la souscription fr. 3-50. A la demande expresse de M. Dollo. on commencera trois heures très préci ses. 8 heures, SUJET La conférence se donnera avec pro jections lumineuses au local habituel de l'Extension Universitaire D'Y PRES Séance publique du Snnieiii iO Décembre lî)03. La séance publique est ouverte 5 h. 15 m. Sont présents MM. Colaert, Bourg mestre Président Struye, Ecbevin Begerem, Boone, Fraeys, Fiers, Van- denboogaerde, Vanderghote, D'Huvet- tere, Vanaenpaereboom, Bouquet, Con seillers M. Gornssen, Secrétaire. Absent M. Surroont. Le procès-verbal de la séance du 7 Novembre dernier est approuvé celui de la séance du 5 Décembre est déposé sur le bureau l'inspection des mem bres. .11le Président croit qu'il est inutile do donner lecture de la délibération de la Députation Permanente validant les élections de la ville d'Y*près elle a été reproduite par les journaux de la lo calité. M. le Gouverneur a pris son re cours contre cette décision. Nous avions cru procéder l'instal- latiou des conseillers communaux élus pour remplacer les membres décédé», mais, au dernier moment, nous avons dû modifier notre ordre du jour, parce que M le Ministre de l'Intérieur nous a informé que le recours porte sur tou te l'élection. 2. Hospices civils vente de sapins coupés et d arbres. Il résulte d'une délibération des Hos pices civils du 3 Décembre dernier que cette administration charitable deman de l'autorisation la ville pour procé der le 9 Janvier prochain, la vente de taillis, baliveaux et 106 lots d'arbres éparsse trouvant sur ses propriétés Avis favorable. 3 Bureau de Bienfaisance compte 19U2 et budget 190A La section compétente a examiné le compte 1902 et le budget 1904 de cette administration charitable. On s'abonne au bureau du journal, bcte be Dixmude, 53, Ypbes. -- Les an nonces. les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Y'près, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Pbogbès ON TRAITF A FORFAIT ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. if. D'Huvettere a bien voulu se char ger du rapport qui sera remis la pro chaine séance fixée au mois de Janvier. M le Président demande d'introduire d'urgence l'examen du b idgot pour 1904 de la Bibliothèque communale. L'urgence est votée La Commission s'est vu obligée d'augmenter les dépenses de 300 francs pour l'achat de livres destinés la Bi bliothèque populaire. Elle demande de pouvoir placer, ailleurs, l'Ecole com munale, par exemple, une grande par tie de ses ouvrages. M. le Président n'y voit pas d'incon vénient, la chose a été examinée, il y a quelques semaines. Le Conseil approuve le budget qui s'élève en recettes ot en dépenses la somme de 1,700 francs. Il est procédé ensuite la discussion du budget de la ville pour l'exercice 1904. Nous donnerons le compte-rendu de cette discussion dans notre prochain numéro. Bornons nous dire, pour le mo ment, que l'excédent diminue d'année en année et que, malgré l'augmenta tion considérable du fonds communal et la vente d'une grande partie des pro priétés de la ville, cet excédent n'est plus que de fi*. 41 5-32 c. (quatre crut <|iiiuzc francs et trente- deux centimes). (I) Nous ne pouvons assez le répéter, la banqueroute est nos portes. Nous reproduisons d'après les Anna les la première partie du superbe dis cours prononcé par M Paul Hymans, au cours de la discussion de l'interpel lation Huysmans M. Hymans Messieurs, nous venons d'entendre la glorification de l'honorable AI. Woesie, laite de sa propre bouche. Il l'a faite, on ne saurait s'en étonner, avec une complète sincérité II l'a laite avec l'arrogance que donne le sentiment de sa domination Le nom d'hom me néfaste ne l'effraye pas il l'affiche il s'en vante. Ce n'est pas nous cependant qui, par passion politique, l'avons accolé sa per sonne ce sont deux patriotes disparus aujour d'hui, étrangers tous deux aux luttes de partis, deux hoiiimes qui ont servi le pays avec éclat et dont le pays s'honore Emile Bnnning et Brialmont. [Très bien gauche Et l'opinion publique a consacré l'épiihèle partout où l'honorable M Woeste a passé, il a semé la ruine. (Ilires ironiques droite. Applaudis sements gauche et l'extrême gauche.) Il a ruiné les écoles il s'occupe détruire l'ar mée. Il se larguait tout l'heure d'avoir acquis des titres la sympathie de l'armée. Ces ti tres, qu'il a pris soin d'indiquer lui-même, sont deux initiatives financières des pensions pour les olliciers, une rémunération pour les sol dats. La sympathie de M Woeste pour l'armée s'est traduite par des libéralités pécuniairts, par des distributions d'argent aux frais du tré sor Quant aux intérêts de la défense nationa le, chaque fois qu'ils ont été eu j*u. M Woes te les a subordonnés aux besoins de la tacti que électorale. Chaque fois qu'on lui a offert ici un accord patriotique, tl l'a repoussé dé daigneusement il n'y avait pour lui d'autre accord souhaitable que l'accord au sein de la droite, négocié secrètement cfi°z elle, l'exclu sion des autres partis. Et quelle comédie n'a-t-il pas joué lorsque le gouvernement a constitué la commission (1) D'après les !iot"s «le notr» reporter, l'excédent n'était que 'e fr. 215-33 et d'après lebu«lget atfi'-aé l'Hôtel de Ville, il est de fr. 4 i 5-32 D'où vient l'erreur (N. d. 1. R.) mixte Il y vint aux premières séances et, dès qu'il comprit qu'une entente s'y préparait, il en avec ostentation et fracas et il déposa immédiatement un projet de loi pour forcer ia main du gouvernement. C'est lui qui mena dans 1 ombre la longue intrigue parlementaire dont sortit la nouvelle loi militaire. M llelleputteEl voilà comment on écrit l'histoire. M Hymans Voilà l'œuvre militaire de M. Woesie. C'est dans les rangs de ses amis, c'est dans sa presse qu'ont retenti contre l'ar mée les pires attaques et les plus criantes inju res. (Exclamations et rires droite. Ap probation gauche.) C'est lui, ce sont ses amis qui, en tout temps, repoussèrent lescharges indispensables la sauvegarde du pays ce sont eux qui, il y a vingt ans, repoussaient le contingent de 13.300 hommes, maintenu cependant par le parti catholique, quand il revint au pouvoir. C'est dans leur presse qu'on a dénoncé la ca serne comme un foyer d'infection, comme une école de démoralisation c'est dans leur pres se encore qu'on a outragé nos sous-officiers. Voilà les titres que vous avez la leconnais- sance de l'armée. L'armée vous appelle l'hom me néfaste, monsieur Woeste, et ce nom vous restera dans l'Instoire de la Belgique (Ap plaudissements gauche. Rires droite.) Messieurs, le discours de l'honorable M. Woesie, préparé pour aboutir l'autopanégy- rique que vous avez entendu tout l'heure, n'a, sur le fond du débat, rien apporté de neuf. A ce point de vue, tout au moins, l'ho norable M. Woesie a pris modèle sur le minis tre de la guerre en personne. Je ne veux pas refaire car je serai très bggf 1' interpellation que mon honorable ami, M Huysmans, a développée avec autant de vigueur que d'éloquence J'entends me bor ner tirer du débat d'hier une conclusion et discuter ensuite avec l'honorable ministre de la guerre une question très grave d'interpréla- tion et d'application de la loi sur la milice. La conclusion que je tire du débat d'hier est la suivante. En réalité, l'honorable ministre de la guerre n'a pas répondu un mot, sur le point essentiel de l'interpellation de l'honorable AI Huysmans. Celui-ci, en effet, a signalé ce fait qu'à partir du mois d'Août de celte année, l'abus des congés par interruption de service a été tel que les effectifs ont été réduits une quantité infinitésimale. Qu'a répondu riionorableminislre delà guer re A-t-il nié' Du toul. Il s'est borné nous apporter le chiffre moyen des effectifs pour l'année entière. Par là il esquivait la question En effet, pen- danl le premier semestre de l'année en cours, il y a eu surabondance d'hommes, trois clas ses étaient sous les aimes c'était l'effet du régime transitoire qui s'achève et, outre cela, on avait les volontaires. Lorsque le premier semestre s'est écoulé, on s'est d;t Il faut réaliser des économies, il faut établir une compensation nous avons eu trop d'hommes pendant quelques mois, nous en aurons le moins possible pendant les autres mois et l'on a lancé une circulaire ministé- rie le ordonnant de distribuer, en cinq mois, un million et demi de journées de congé. Cette simple constaiation. .M. Hellcputte. Est votre condamnation. M Hymans. met néant tous les ta bleaux communiqués la section centrale, et dont les énonciations sommaires, globales, dépourvues de précision et impossibles con- trôler, ne nous apportent aucune lumière. En cinq mois, les chefs de corps ont accordé 1,500,000 journées de congé, s'ils ont observé les instructions du ministre, et je n'ai pas en tendu celui-ci se plaindre qu'on lui ail désobéi. Ce chiffre nous suffit Le fait que 1,500.000 journées de congé ont été octioyées en cinq mois établit lui seul que les casernes se sont vidées, que les unités ont été décimées. Tous les tableaux du monde n'y leront rien. Une pu re opération de raisonnement le démontre. L'honorable ministre de la guerre cependant, avec la crànerie qu'il déploie dans les débats civils, a ml que la situation était admirable, qu'elle n'avait jamais été meilleure. A ce moment, sur nos bancs, tous ceux qui sont au courant de la question, qui le sont par le témoignage personnel d'hommes d'honneur, d'officiers. M le lieutenant général Cousebant d'Alke- made, ministre de la guerre. Ils ne peuvent faire connailre ce qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes. M Hymans J'en ai vu depuis votre dis cours. M le lieutenant général Cousebant d'Alke- made, ministre de la guerre Ils ne connais sent pas la situation M. Hymans. Comment Je ne parle pas d'officiers qui étudient les questions militaires dans les bureaux, mais d'officiers qui manient les hommes, de commandants de compagnie et d'escadrons Je vous défie de vous adresser eux, ils affirment qu'au 31 Octobre dernier il v avait 20 hommes dans les escadrons des régiments des guides... M. llelleputte. Cela ne prouve rien du tout. M Hymans.que les compagnies d'in fanterie étaient réduits une poignée, que les exercices, l'instruction, les manœuvres, tout était arrêté, que dans les batteries d'artillerie on était dans Uimpossibilité d'atteler les piè ces Ce sont des témoignages irrécusables et écrasants. Nous avons été indignés en entendant la ré ponse de M. le ministre de la guerre vous devez sentir, Alessieurs, l'impression de gens qui connaissent la vérité et qui, en présence des dénégations du ministre, en présence de documents administratifs, qu'il triture son gré, ne peuvent, par suite de la discrétion que leur impose la qualité de leurs correspondants, attester la valeurMe leurs affirmations par l'in dication de leur origine. L'armée sait que nous disons ici la vérité. L'opinion nous a donné raison les faits sont criants ils sont de no toriété publique. Et tenez, messieurs, il n'y a que quelques instants, on me racontait qu'un officier Bru xelles qui n'a pas encore épuisé la provision de congés qu'il doit distribuer, met ses feuil les de congé dans sa poche et en distribue quelques-unes tous les jours. Il a encore un stock disponible. (Rires gauche et l'extrê me gauche). Cet officier ignore lui-même que ce fait est ma connaissance il se reconnaî tra demain. L'abus des congés a produit une grave ré percussion sur la discipline de l'armée. Com ment Autrefois le congé constituait une ré compense le soldat ne l'obtenait que par sa bonne conduite, par l'accomplissement exact de ses devoirs; c'était une faveur. Aujourd'hui, c'est un droit Le soldat connaît la circulaire il sait qu'il a droit tel nombre de jours de congé Si même il lui convenait de refuser le congé, on le lui imposerait. On a établi le ré gime du congé obligatoire. On ne permet pas au soldat récalcitrant de rester la caserne, on le jette sur le pavé. M Pépin Et un momeut très mal choisi. A l'extrême gauche C'est cela M. Hymans. Et l'Etat lui lient le langage cruel que voici Ah vous êtes dans la misè re et au moment de l'hiver vous n'avez pas de gîte, eh bien, je vous nourrirai, je vous chauf ferai au besoin, mais, quant la rémunération qui vous est promise, vous allez me signer un papier par lequel vous y renoncerez. M llelleputte. .Mais vous êtes adversaire de la rémunération M Segers C'est un argument d'opposi tion, puisque vous ne voulez pas de rémunéra- lion. M Hymans Je dis que ce système, fut-il légal, est un système immoral/injuste et si vous me dues liais j'applique la loi, je dis que voire loi par son applicatim, révèle tous ses vices Nous ne les avions pas tous devinés lors de sa discussion. M Pépin. - La gauche socialiste vous avait prévenu. M Hymans Ils éclatent aujourd'hui aux yeux de tous et le gouvernement vient alors nous dire N'est-il pas naturel que nous dimi nuions nos effectifs, l'éducation militaire s'est transformée nous avons besoin de faire huis clos l'éducation de nos cadres et pour cela il ne nous faut pas de soldats, au contraire Excla mations gauche et l'extrême gauche M. le lieutenant général Cousebant d'Alke- made, m nistre de ia guerre. J'ai dit pen dant une certaine période N'exagérez pas. M Hymans —Au coutraire, dit M. le minis tre les gros effectifs nous gênent Je crois que c'est la première fois que l'on entend, dans un parlement, un ministre dé la guerre pro clamer l'inutilité des effectifs Voilà la justi fication qu'il nous apporte de ses actes par cet aveu loatteudu, le ministre fournissait la

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Le Progrès (1841-1914) | 1903 | | pagina 1