Chroniquedela ville.
A propos du discours de
M. Vauderkindere.
\olre clergé.
L'inaction de la Ville
l'égard des Hospices.
Maïeur modèle.
MQ ui-d e-d roi t a fa i t d roi t
M. Sans-droit.
En attendant constatons que notre
appel a produit son effet.
Les élections communales
de Dimanche dernier.
Incroyable.
il I (S.
3Ionsieur le Bourg'-
messtve recevra, le jour
de l'an, de 11 heures :l
midi.
preuve de nos griefs Quant aux preuves de sa
propre thèse.finterruption droite) M. le
ministre n'en a apporté d'autres que celle de sa
jactance. Rires gauche
M le lieutenant général Cousebant (f Alte
rnait, ministre de la gueire El qu'est-ce
que vous faite maintenant. [Très bien et ri
res droite
M Hymans. Je démontre qu'il n'y a eu
dans votre discours que de paroles et que
vous, ministre de la guerre, infoimé depuis
trois mois de l'interpellation de M Huysmaus,
vous n'avez pu lui opposer aucune réfutation.
(Protestations droite).
Comment, oui ou non, je vous pose la ques
tion
if SeyersVous n'étiez pas ici tuer
Vous ne savez donc plus comment le choses
se sont passées Vous étiez tous battus et
muets.
M. Cavrot. Monsieur Segers. vous n'al
lez pas remplacer M. Hoyots, n'est-ce pas?
M. Segers. Elle et connue, votre défaite.
M. Hymans. J'étais ici hier, monsieur
Segers, côté de l'honorable M. Huysmans.
Et voici ce que je dis C'et que l'honorable
ministre n'a réfuté aucun point de vue et
d'aucune façon le fait capital que dénonçait
l'honorable M. Huysmans, savoir que pen
dant six mois il n'y a, en réalité, plus eu d'ar
mée en Belgique. Voilà le fait, et la seule cho
se que vous ayez répondue, c'est que si vous
n'aviez plus d'hommes pendant le second se
mestre, vous en aviez eu trop pendant le pre
mier.
Je vous demanderai vous, ministre de la
guerre, ce qu'il faut penser d'une organisation
militaire dans laquelle, pendant six mois, il y a
surabondance d'hommes, excès de richesses,
et puis, pendant les six autres mois, pénurie
et indigence. Je comprendrais que vous fussiez
venus vous excuser et que vous eussiez dit la
Chambre Il s'est produit une situation fâ
cheuse, nous étions dans une période transi
toire il a fallu faire des économies cela ne
se reproduira plus. Mais non, vous venez af
firmer que, s'il y a eu crise, ce fui une crise
d'abondance.
Eh bien, si vraiment la loi actuelle permet
de semblables absurdités, excès d'effectifs pen
dant six mois et privation d'effectifs pendant
six autres mois, je dis que vous devez la mo
difier radicalement e> qu'il n'est ni juste, ni
raisonnable d'imposer aux hommes vingl-qua-
tre mois de service, en vous réservant le droit
de les chasser de la caserne, au gré de vos ca
prices ou de vos intérêts, l'époque qui vous
conviendra le mieux.
M. Mansart Voilà l'odieux du régime
M Hymans. Il est inadmissible que le
service de la milice comporte six mois la
caserne et six mois de vacances. Cela n'est ni
raisonnable au point de vue militaire, ni juste
au poiut de vue social. (A suivre).
L'Union libérale de Verviers D'est pas
d'accord avec M. Vauderkindere
Nous n'admettons pas des atteintes
la liberté de l'enseignement que nous
voulons complète et respectée comme
les autres libertés et nous estimons
fondée et essentielle la distinction en
tre un catholique et un clérical.
Le clérical appartient la politi -
que, mais le catholique ne relève pas
de la juridiction des partis et nous
nous refusons exclure de nos rangs le
libéral qui croit devoir pratiquer.
Cela ne nous regarde pas.
Il est possible qu'en pensant et en
votant en libéral, il manque de logique
vis-à-vis des doctrines du culte qu'il
professe et ne se montre pas orthodo
xe, mais nous estimons que ce n'est
pas aux libéraux se faire les gardiens
de cette orthodoxie en prononçant des
excommunications libérales.
Celui qui vent l'indépendance du
pouvoir civil et le maintien pour tout
le monde des libertés constitutionnel
les est, parce fait seul, libéral et peu
nous importe qu'il aille 011 non l'é
glise, au temple ou la synagogue.
Mais le fait est. que nos ultramon
tains rendent la modération difficile
leurs adversaires.
Ils vont trop loin.
Du Nouveau Précurseur, propos du
clergé français et du clergé belge
Le pial a des racines plus profon
des en Belgique que chez nos voisins
du Sud.
Notre clergé, surtout celui de nos
campaghes flamandes, bien plus que
celui de France, est animé de l'esprit
de lutte plutôt que de l'esprit de cha
rité. Sa manie combative ne faiblit
même pjvs devant la soutane. L'exem
ple de l'abbé Daen», honni, conspué et
combattu par ses collègues, restera
comme la preuve tangible que c'est la
politique plutôt que la religion qui est
le mobile des prêtres actuels.
n Et quand nous voyons des vicaires
français déplorer publiquement ia voie
nouvelle dans laquelle leurs collègues
sont entrée, nous nous demandons s'
nous ne trouverons pas aussi dans no
tre pays, ne fût-ce qu'un vicaire qui
aura le courage de déclarer publique
ment que le ministre de la religion ca
tholique doit être un âgent de paix et
de chanté et non un énergumène tou
jours prêt prendre sa large part de la
lutte politique
On sait que les Hospices d'Ypres
sont, après ceux de Bruges, LES PLUS
RICHES de notre Province. Ils dispo
sent d'un revenu ordinaire de plus de
350,000 fr. par an, pour faire face aux
dépenses de tous leurs établissements
Si un bon et judicieux emploi eu était
fait, ils seraient même en état de pour
voir aux frais d'une maternité qui man
que encore en notre ville, et que les
administrateurs libéraux avaient l'in
tention de créer
Eh bien malgré ces IMMENSES
RESSOURCES qui pourraient nuffire
pour les services hospitaliers d'une
ville ayant une population double de
celle d'Ypres, les cléricaux qui prési
dent aux destinées de nos Hospices,
ont, par leur incompétence et leur
inexpérience administrative, trouvé
moyen, eu quelques années, d'arrêter
leurs comptes avec DES DÉFICITS
CONSIDÉRABLES et qui vont sans
cesse croissant
Le même fait se constate partout où
les cléricaux régnent en maîtres abso
lus parce qu'ils gèrent dans un BUT
POLITIQUE et SANS CONTROLE NI
CONTRADICTION
A l'exemple de ce qui se pratique
notre Hôtel de Ville, la Commission
hospitalière d'Ypres GROSSIT SES
EXCÉDENTS de comptes en portant
une grande partie des dépenses ordi
naires de l'année, sur le service extra
ordinaire de l'année suivante, et cela
CONTRAIREMENT aux règles d'une
bonne comptabilité.
Mais cela ne suffit pas encore nos
administrateurs. Ils ont trouvé mieux
ILS FRUSTRENT SANS VERGOGNE
LA FONDATION GODTSCHALCK, de
sommes importantes pour gonfler leurs
recettes générales. Le prélèvement
qui a été fait ainsi s'élève, en 1897,
10,000 fr., en 1898, 18,864 fr. 93, et
en 1899, 15 500 fr. Tout cela a été
appliqué des DÉPENSES QUI NE
SONT JUSTIFIÉES NI EN FAIT NI
EN DROIT.
Ces SPOLIATIONS ne rencontrent
malheureusement aucune objection ni
opposition de la part de notre Collège
écheviual ni do notre Conseil commu
nal, comme si cela était parfait, régu
lier et légal. Nos malins administra
teurs se souvenant saus doute du pro
verbe Quand, on prend du galon on
n'en, saurait trop prendre ont. en outre,
d'après ce que nous a révélé le cotnp
te-ren lu des séances du Conseil com
munal, prélevé en 1903, un nouveau
crédit de 20.CKX) fr. pour la restaura
tion du bâtiment de l'ancien Mont de
Piété, QUI N'A RIEN DE COMMUN
AVEC LA FONDATION GODTS
CHALCK.
En constatant ces abus ne serait-on
pas f >ndé dire que ces peu scrupu
leux admini-traeurs ont PERDU
TOUTE NOTION de ce qui est juste et
légal en matière de gestion des biens
des pauvres.
De son côté, le Conseil communal,en
approuvant inconsciemment ces SPO
LIATIONS, au détriment d'une fonda
tion spéciale, t'est fait leur complice
Nous devons en excepter toutefois M.
le Conseiller D'Huvettere qui, plus
clairvoyant dans cette circonstance
que ses dociles collègues, a seul pro
testé contre l'emploi abusif de la dite
somme.
Rappelons ici, que, dans un rapport
que la Commission des Hospices adres
sa, IL A 1 ROIS ANS, au Collège
échevinal, elle annonçait que des me
sures seraient prises pour COMBLER
LE DÉFICIT.
Depuis lors la situation financière
s'est-elleaméliorée? Rien ne le prouve!
Nous croyons, au contraire, qu'elle
est aujourd'hui, PLUS MAUVAISE
que jamais, car, s il n'en était point
ainsi, le Collège échevinal publierait
les comptes de 1899, 1900 et 1901 des
Hospices QL IL CACHE AL I L BLIC.
M Colaert s'est-ii préoccupé de cette
SITUATION FACHEUSE qui ne peut
que s'empirer si on n'y met bon ordre.-'
S'est-il enquis au moins, si, depuis
1900, des mesures ont été réellement
prises pour y remédier et si on a lait
preuve d'économie
Nous avons lieu d'en douter. Comme
presque toujours, il s est lais-é leurrer
de vaines promesses, sans soDger
que, s'il n'arrête ses amis des Hospices
dans leurs folles dépenses, nous assis
terons tôt ou tard ce SCANDALE
une administration charitable, riche
millions, devoir recourir la caisse
communale pour couvrir son déficit.
Cependant l'article 91 de la loi com
munale trace M. Colaert. son devoir,
en ces termes
Le Collège des Bourgmestre et Echevins
s a la surveillance des Hospices et Bureaux
de Bienfaisance.
A cet effetil visite les dits ètabliss'.-
menls chaque fois qu'il le juge convenable
veille ce qu'ils 11e s'écac-
tent pas de la volonté des
donateurs et testateurs, et
fait rapport au conseil des améliorations
y introduire et des abus qu'il y a dè-
couverts.
Le Bourqmestre assistelorsqu'il leju-
ge convenable, aux réunions des adminis-
trations des Hospices et des Bureaux de
Bienfaisanceet prend part leurs déli-
béralions. Dans ce cas. il préside l'assem-
blée, et il y a voix délibéralive.
Tout autre Bourgmestre que M. Co
laert, en vertu des pouvoirs que l'arti
cle qui précède lui attribue, et PLUS
SOUCIEUX des intérêts de ses admi
nistrés, eût fait acte d'autorité il se
serait concerté avec la Commission des
Hospices pour parer la situation que
nous signalons par de sages et pru
dentes économies daDs les divers ser
vices, et par la suppression de toute
dépense inutile ou facultative il aurait
bientôt fait de rétablir l'équilibre dans
les finances des Hospices SI COMPRO
MISES AUJOURD'HUI II n'eût cer
tes pas toléréqu'on FRUSTRAT annuel
lement la fondation Godtschalck de
Bommea importantes pour les verser
dans les revenus communs des Hospi
ces il eût, au besoin, ordonné une
enquête pour établir les ABUS de tou
tes sortes qui doivent nécessairement
exister par suite de défaut de surveil
lance et de l'incurie des administra
teurs.
Mais de tout cela, notre distingué
maïeur ne se soucie guère, parait-il.
Par son apathie et sa condescendance,
il ne fait que FORTIFIER LES ABUS
qu'il a mission de détruire
Pourquoi M. Colaert, en sa qualité
de chef de la commune, n'agit-il pas
011 ne prend-il l'initiative des mesures
qui s'imposent pour RÉTABLIR
L'ORDRÉ dans les finances de nos RI
CHISSIMES HOSPICES
Pourquoi laisse-t-il ces messieurs ad
ministrer selon leur bon plaisir et se
débattre dans les déficits, comme ils
l'entendantBans intervenir? Pourquoi,
ne veut-il rien voir d'irrégulier daus
leur gpstion et approuve-t-il, sans ob
servations. leurs ac'es, quelqn'irrégu-
lters qu'ils soient pourquoi enfin n'a-
t-il que des paroles douces et flatteuses
leur adresser alors qu'il devrait les
CRITIQUER 011 les BLAMER?
Eu voici le motif réel
L'Administration des Hos
pices, avec lois centaines d'é
lecteurs inconscients on in
différent s 111 i «>ii dépendent
cist une puissance politique
qu'on doit luénngei' et sur
laquelle M. Colaert et sa cli
que s'appuient pour se main
tenir l'Hôtel <le Ville.
«SPiXU
Nous avons un maïeur modèle.
Ecoutez le Journal d'Y près du 23 Dé
cembre dernier
Nous avons vu, au printemps dernier,
vu de ncs yeux, notre Bourgmestre se
promener aux remparts extérieurs et in-
térieurs, la recherche des cou-
vées, et, les ayant découvertes, donner
des ordres pour les abriter sous des toits
en planches. Ces ordres ont été exécutés.
Nous avons vu M. Colaert au Hoorn-
nerh et près du Boterplas jeter aux cy-
gnes du pain qi il avait été se procurer
dans des boulangeries avoisinantes.
Nous 1 avons vu, 1 hiver dernier, aider
prendre les cygnes pour les mettre en lien
sur, 1 abri de la gelée.
Quel homme, mon Dieu, quel hom-
me
Vendredi dernier, vers neuf heures
du matin, un ouvrier de la ville a don
né une ample ration de pain aux cy
gnes du Kasteelgracht.
Mieux vaut tard que jamais, M Quj.
de-droit Persévérez dans cette voie
et, si jamais nos pauvres cygnes de
viennent électeurs, vous pourrez comp
ter sur leur appui pour vous mainte
nir au pouvoir
C'est tout ce que nous demandions.
Le Journal d'Ypres est dans la joie
parce que le candidat clérical l'empor
te Anderlecht grâce aux voix des so
cialistes. Nous reproduisons notre con
frère
A Curegh^m Auderlecht, le candidat
catholique l'a emporté de 15 voix.
Alors qu'il y a huit jours, M. Van-
devoorde, libéral, obtenait 3,227 voix
M. Pêtre. catholique, 3.203 voix, et M.'
Marjou, socialiste, 2 420 vr>ix, le nom
bre des votants s'est élevé hier, au bal
lottage, 9,011, celui des bulletins
blancs et nuls 702, et, MM. Pêtre et
Vandevoorde obtiennent respective
ment 4,162 et 4,147 voix.
Décidément, la journée a èlè bonne pour
nos amis et le parti catholique a le droit
de s'en rfouir.
En effet, cher confrère, surtout
Voormezeele, où la Députation perma
nente, a ordonné une élection dont vos
amis ne voulaient pas
Voici le résultat de cette élection
Electeurs inscrits 246 absents 12
votants 234 votes émis 394 nuls 13
votes valables 391 majorité absolue
191.
Ont obtenu
Votes par- pana-
complets tiels chés totaux
Blootacker 117 24 54 194 élu
Deconinck 117 37 43 197 élu
de Gheus 117 48 21 186 non élu
Messiaeu 117 14 64 195 élu
V anthuyne 117 41 41 199 élu
La liste n° 1 obtient 117 votes
complets 76 votes partiels, total
193 votes de liste.
Dieryck 90 5 73 168 élu
Pannecoucque9û 3 44 137 non élu
Verlatllie 90 4 42 136 non élu
La liste n° 2 obtient 90 votes com
plets 11 votes partiels, total 101
votes de liste.
11 y a 87 votes panachés
Que doit penser votre ami de Gheus
de cette bonne journée
Nos lecteurs savent que le succès de
la liste cléricale Y près est dû aux
votes émis par deux cléricaux avérés
qui ont pris part au scrutin au mépris
de la loi. L'un, disposant de 4 voix,
avait été condamné pour fraude, l'au
tre, ayant 3 votes, l'avait été pour re
cel.
Nos amis se basaut sur l'irrégularité
de ces votes avaient demandé l'annula
tion du scrutin par voie de requête
la Députation permanente et l'appui
de leur réclamation avaient adressé
une plainte entre les mains du parquet,
se basant sur l'art. 215 du Gode élec
toral.
Après avoir échoué devant la clérica
le Députatiou permanente nos amis
viennent d'être informés que le par
quet refuse de donner suite
leur plainte.
La lot serait-elle lettre morte pour
les condamnés cléricaux qui prennent
part une élection, alors même qu'ils
ont été dûment avertis de leur radiation des
listes électorales
Sans autres commentaires.
L'assassinat de Popériiigho.
Le parquet d'Ypres a fait arrêter et
écrouer un certain Labaere, habitai
Reninghelst et inculpé d'être l'auteur
de l'assassinat d'un rentier de cette
ville, M. Merlevede.
On se rappelle que le vol avait été I®