Chronique de la ville.
Avis très-important.
Nécrologie.
Théâtre d'Ypres.
Election échevinale
Dison.
Socialistes et cléricaux.
A propos d'excédents
et de déficits.
Chez les Infatigables.
Messieurs,
Edouard DEGROOTE est né
Ypres le 18 Août 1838. Issu de parents
modestes il dut entreprendre un état
qui le mit même de faire face la
lutte pour l'existence. Il fit choix du
métier de peintre qu'il a conservé sa
vie durant.
Messieurs,
Edouard DEGROO'l E a mérité
cet éloge. Ou peut dire qu'il n'a paa
connu d'ennemis.
Edouard DEGROOTE, vos cama
rades n'oublieront pas toute l'amitié
que vous leur avez portée, ils conserve
ront le culte du souvenir.
Tournées Castelain.
Elections communales
du 7 Février 1004.
gué des maisons du peuple un certain
nombre d'électeurs, qui sont passés
dans le camp libéral. Le renforcement
de ce parti est un danger auquel nous
devons parer eu formant de notre
côté, une armée bien unie.
Tiens, tiens, le libéralisme se remue
Il nouB semblait qu'il était mort et
qu'il avait même trouvé Liège un
évêque pour dire 1 absoute sur ses dé
pouilles ou tout au moins pour lui don
ner l'extrême-onction au meeting des
démocrates-chrétiens Hasselt
Il faut que l'événement constaté
Ixelles soit deux fois vrai pour être
annoncé ainsi par M. Woeste et après
vingt années d'une domination cléri
cale qui, pour assurer son pouvoir, n'a
recule devant aucun moyen, même
ceux ayant pour but de dénaturer et
d'abaisser les caractères, il faut conve
nir que cette reprise de force témoigne
d'une singulière ressource de vitalité.
Entre l'absolutisme ultramontain et
la doctrine liberticide du collectivisme
réalisé par la guerre des classes, le
parti libéral s'affirme devant tous les
bons citoyens comme un refuge et
comme la véritable incarnation de l'es
prit national.
Cette vie nouvelle avait, du reste,
eu pour prélude un mouvement de
concentration parti de Bruxelles il y a
plusieurs années et qui, petit petit,
s'est étendu.
A Verviers, il y a longtemps déjà
qu'il s'est manifesté de façon tangible
La division ne subsistait plus qu'à
Gand et Liège et de tout récents in
cidents viennent d'en faire présager la
lin très prochaine dans la dernière de
ces deux villes.
C'est on ne peut plus un encourage
ment la veille de l'ouverture d'une
campagne qui, soit pour la Chambre,
soit pour le Sénat, embrassera le pays
entier.
Mise profit par l'activité libérale,
cette campagne donnera M Woeste
l'occasion de constater le réveil com
plet du parti de la liberté.
Un fait vient de nous montrer ce
qu'il faut croire de l'antisocialisme
dont les cléricaux aiment, l'occasion,
de faire parade dans un intérêt de tac
tique.
C'était Lundi, au Conseil communal
de Dison, l'électi m d'un échevin.
Trois candidats MM Bellefontaine,
libéral, Humblet,socialiste, Remy,clé
rical, étaient en présence.
Aux deux premiers tours, chacun
d'eux obtient les voix de son groupe
M. Bellefontaine 5, M. Humblet 6, M.
Remy 2.
La majorité absolue n'étant atteinte
par personne, un troisième et dernier
tour a lien, la nomination se faisant
dès lors la simple pluralité entre les
candidats libéral et socialiste, les deux
plus avantagés.
M. Bellefontaine récolte 6 voix, M.
Humblet 6, et il y a un bulletin blanc
M. Humblet. socialiste, est élu par
le bénéfice de l'âge.
Que b'est-il passé
Un des cléricaux M Delhez, parait-
îl) a voté pour le libéral, et l'autre, M.
Remy, ultramontain tous crins, lour-
diste, etc., a voté blanc, faisant ainsi
passer le candidat rouge.
Pas plus aux calottins de Dison
qu'aux calottins de Verviers, un socia
liste ne fait peur comme échevin
C'est la seconde fois que les cléri
caux disonai- assurent la victoire des
collectivistes sur les libéraux
Il y a quatre ans, ils n'étaiert arri
vés la séance qu'après l'élection.
Cette année, le truc a été changé
mais l'intention Pt le résultat sont res
tés les mêmes.
Les moyens scéuiques ont été modi
fiés, mais la comédie n'a pas varié.
Les cléricaux préfèrent donc les so
cialistes aux libéraux. Soit, puisque
c'est leur goût, mais quand ils vien
dront encore se présenter aux élec
teurs avec des faux-nez de conserva
teurs, tout en repoussant le titre, ils
seront sifflés comme le mérite leur hy
pocrisie
M. Colaert, notre distingué bourg
mestre-financier, en vantant l'année
dernière son admirable gestion et en
proclamant que le compte de 1902 se
clôturait avec un excédent de 89,859 fr.
75 c. (sur le papier, bieu entendu),
ajoutait que le boni l'ordinaire, s'é-
levant eu moyenne -45,000 fr. (aussi
plus apparent que réel) est le baromè
tre de la situation financièra de la ville.
S'il en est ainsi, nous serions curieux
de connaître ce que M. Colaert pense
de l'ÉNORME DÉFICIT, l'ordinaire
des Hospices, qu'accusait déjà le comp
te de 1899. le dernier que la ville ait osé
publier aux actes de l'administration
communale, déficit s'élevant la som
me de 50,706 fr. 31 c., tout en y com
prenant aux recettes ordinaires 15,500
fr. rien que cela prélevés injuste
ment sur les revenus de la fondatio
spéciale Godtschalck.
Nqtre maïeur doit trouver sans dou
te, comme tout le monde, que chez
notre administration hospitalière, le
baromètre de la situation financière
est TRÈS BAS.
Dans la séance du Conseil communal
du 14 de ce mois, le bourgmestre-pré
sident a déposé le compte de 1902 et le
budget pour 1904 des Hospices, et a
donné lecture d'uu rapport y relatif
que notre confrère clérical qualifie de
très intéressant et qui sera commuiu
qué aux journaux.
Allons, tant mieux Nous attendons
ce document avec impatience nous y
verrons comment nos administrateurs
margmllers essaient de justifier leur
PITOYABLE GESTION.
Nous espérons que le Collège éche
vinal publiera en même temps, au re
cueil des actes de la ville, les COM PTES
des dits Hospices, des années 1900,
1901 et 1902, CE QUE NOUS
AVONS VAINEMENT DEMANDÉ
JUSQU'ICI. Il ne voudra certainement
pas CACHER plus longtemps la situa
tion financière de notre administration
charitable pendant ces trois exercices
sous peine de se rendre COMPLICE
de la SITUATION DÉPLORABLE que
celle-ci a créée
En présence des critiques que nous
avoos formulées contre la Commission
des Hospices et qui restent debout,
CETTE PUBLICATION S'IMPOSE.
Gageons que nous ne l'aurons pas
avant les élections du 7 Février ou tout
au moins assez temps pour nous per
mettre un contrôle effectif.
Est-il vrai qu'aux dernières élections
un nommé Dsous le coup d'un
mandat d'arrêt et fugitif,soit venu vo
ter, que le fils d'un persnonage en vue
soit allé le prendre la gare, le con
duire au bureau de vote et le recon
duire la station
Est-ce que cet électeur ou son cor
nac avait un sauf conduit en poche
Avis Qui-de-Droit.
La fête donnée Dimanche dernier
par la vaillante Société des Infatigables
a eu un succès complet. Le program
me très varié a été exécuté la per
fection.
Les différents exercices de gymnas
tique, exécutés par les pupilles et par
les élèves do la lre section, sous la di
rection de M. V. M or eau leur excel
lent moniteur, ont prouvé les progrè-"
que font nos jeunes gymnasiarqnes.
Tous furent exécutés avec un ensemble
et une précision étonnants et nous
osons dire sans forfanterie que bientôt
cette Société comptera parmi les meil
leures.
La fête fut annoncée par une bril
lante ouverture pour trompettes qui
sans doute ne contribua pas peu met
tre en train ces jeunes élèves, toujours
si zélés et si fiers de paraître en public.
Après les exercices de gymnastique,
M. A. Maas vint uous regaler d'une
charmante romance, qui fut vivement
applaudie et qui lui valut les honneurs
du rappel.
Cepeutlant le clou de la lre partie de
cette fête fut l'exécution de quelques
morceaux de musique pour épinettes,
sous la direction de l'honorable l re«i
dent de la Société, dont tout le monde
iguorait encore la virtuosité Aussi tut-
il accueilli son eutrée en scène par des
applaudissements Génétiques. 1- exé
cution était telle que tous les specta
teurs étaient comme transportés d en
thousiasme et accompagnèrent de leurs
chants la belle musique produite par
ces artistes-amateurs.
Une ouverture pour piano, exécutée
par M lut aussi vivement applau
die et nous regrettons de ne pouvoir
nommer le jeuue virtuose qui nous re
gala d'une si belle musique.
M. A. V., le déclamateur aimé de
nos concerts et lôtes, vint débiter un
charmaut monologue, genre sérieux,
avec une facilité d élocution et une
science que l'on ne trouve guère que
chez des acteurs de renom. Nous I en
félicitons cordialement.
Les pu.>es plastiques grecques et l'a
pothéose dignes d'être remarquées et
admirées par tous les esthètes, prou
vent d'une étude approfondie du beau
et de l'agréable. Aussi ont-elles été ap
plaudies outrance.
Enfin le bal, terminant cette belle
fête, fut très animé. Tous les jeunes
gens s'en donnèrent cœur joie et ce
ne fut que vers deux heures du matin
qu'expirèrent les derniers accords de
l'orchestre.
Samedi soir est décédé un brave con
citoyen et ami, M. Edouard Degroote
L'enterrement a eu lieu Mardi au mi
lieu d'un grand concours de monde.
L'harmonie des Anciens Pompiers ou
vrait la marche du cortège funèbre.
Les coins du poêle étaient tenus, au
uom des Anciens Pompiers, par MM
Aug Brunfaut, président, Art. Dalmo-
te, secrétaire, Guillaume Declein et
Henri Ferrant, sous-officiers.
Au cimetière, M Dalmote a pronon
cé le discours suivant
Au nom des Anciens Pompiers de
la ville d'Ypres je viens saluer d'un
dernier adieu la dépouille mortelle de
notre regretté commissaire, Monsieur
Edouard DEGROOTE
d Avant que la terre ne recouvre
pour toujours les restes d'un ami qui
nous fut cher, laissez-moi vous dire ce
qu'a été pour nous celui qui emporte
nos regrets dans la tombe.
Voulant, lui aussi, dans sa sphère
d'action, apporter ses semblables la
part de dévouement que leur doit tout
homme qui comprend ses devoirs en
vers l'humanité, il se présenta au corps
des Pompiers et y fut admis le 1' Juil
let 1862 D'une conduite exemplaire,
respectueux envers ses chefs, aimé de
ses camarades, il obtint le grade de
brigadier, ensuite celui de sous-offi-
cier. Toujours, au moment du danger,
on l'a vu donner ses subordonnés
l'exemple de l'abnégation De tels ser
viteurs méritent l'estime de leurs con
citoyens et jouissent de la considéra
tion générale.
i, Eu 1887 le Collège échevinal, re
connaissant ses bons et loyaux services,
lui accorda la croix de 2e classe.
Lorsque le 10 Octobre 1891 le Con
seil communal, cédant des préoccu
pations politiques, apporta des modifi
cations au règlement du corps des
pompiers et déposséda les chefs du
prestige et de l'autorité que les hom-
mesdevaient leurrecounaître, Edouard
DEGROOTE, serviteur fidèle et dé
voué, n'hésita pas prendre fait et cau
se pour ses supérieurs et les suivre
dans leur retraite.
n 11 participa,dès la première heure,
la fondation de la Société des An
ciens Pompiers
Le 15 Juillet 1892 il reçut la croix
de Dclasie.
Le 22 Janvier 1894, la mort du
regretté commissaire Louis Raban, ses
anciens frères d'armes l'appelerent
l'honneur de les représenter au seiu de
la Commission. Nous pouvons affirmer
que la confiance qu'ils avaient placée
en lui n'a jamais été déçue. Edouard
DEGROOTE apportait dans l'exercice
de ses fonctions le même dévouement
dont il avait toujours fait preuve au
corps des Pompiers.
Le 14 Mai 1903 la Commission de
la Société, voulant lui témoigner 8a
gratitude, le nomma sergent-major
titre personnel et exceptionnel.
jy Le plus bel éloge que l'on puisse
faire devant un cercueil c'est d6 recon
naître que le défunt était un honnête
homme, un ami sincère et loyal, un
serviteur fidèle et dévoué.
C'est une consolation pour les siens
de voir tant de concitoyens réunis dans
ce champ du dernier sommeil pour
rendre leur cher mort le suprême té
moignage d'estime et de sympathie.
Reposez en paix.
Adieu.
A notre tour, au nom du parti libé
ral, nous adressons la famille de M.
Edouard Degroote nos plus siucères
condoléances.
Mardi est décédé en notre ville, M.
Achille THIEBAULT, 1 commis au
Parquet, ancien lieutenant du corps
des Sapeurs Pompiers, Président delà
Société de Secours Mutuels, Trésorier
de la Société des Anciens Pompiers.
L'enterrement a eu lieu Vendredi,
3 heures. Nous en reparlerons dans
notre prochain numéro.
Nous présentons la famille de notre
regretté ami nos plus sympathiques
condoléances.
Nous apprenons avec le plus vit
plaisir que la tournée Castelain va de
nouveau nous donner prochainement
un spectacle des plus intéressants, com
posé de Mlle DE LA SEIGL1ÈRE, co
médie en quatre actes, de Jules San-
DEAu,et de TRICOCHE ET CACOLET,
comédie-boutte en cinq actes, de MM.
Meilhac et Ludovic Halévy.
L'idée originale de l'assemblage de
ces deux grands succès, d'un genre si
différent, ne pouvait, venir qu'à un im
présario aussi actif et intelligent que
M. Castelain, toujours la recherche
de charmer et de plaire au public par
le choix des spectacles et la composi
tion de ses troupes.
Nous pourrons bientôt renseigner
nos lecteurs sur la date exacte du pas
sage de cette Compagnie d'artistes,
dont nous avons si souvent apprécié le
mérite.
<»us ciigag(;ons vi
vement tous nos amis
politiques qui, pur sui
te de maladie on d'in
firmités, se trouvent
dans l'impossibilité de
se rendre an scrutin,
soit a pied soit non-ae-
eompagnés, de se faire
inscrire an bureau de
l'Association, rue du
Séminaire.
Montres chemin «le fer s so-
jdite, régularité, garanties sur facture
5 ans. - pPix o<; fr pHyab|„ 3 fr.
par mois. Montre* en ararciit
et en or pour huminns et pour da-
régulateurs, garniturct*
«e cheminée, etc. Ecrire R. T. V-,
poste restante, Bruxelles.