Chroniquedela ville. Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement. Chambre des Représentants. Ils s'en f. Dimanche, 15 Mars 1904. l'union fait la force. f'araiMsnttl le MMmanche. Vires acqi'irit eindo. Quelques opinions. Notre réclamation électorale. L'enquête judiciaire. Lue instruction judiciaire Validation des élections d'Ypres. Contribuables, vos poches PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. On s'abonne au bureau du journal, eue de Dixmude. 53, Ypres. Les an nonces, les faits divers et les réclames «ont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et le l'Etranger, au bureau du journal a Le Progrès n ON TRAITE A FORFAIT. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 tr. la ligne. Les articles consacrés par les journaux les plus importants aux incidents de Vendredi 26 Février font le plus grand honneur M. Ter- mote. D'un côté les injures de la droite doivent pour lui ètie la meilleure preuve qu'il a fait son devoir et que pour provoquer ainsi l'ire de nos adversaires, il faut qu'il ait bien atteint les fraudeurs. Quant aux journaux libéraux, tous indistinc tement félicitent chaleureusement M. Termote. L'Etoile dit Le témoignage du député de Bruges est dé cisif L'honorable M. Woeste et ses amis ont en vain essayé de faire planer un doute en plaidant l'erreur ou la méprise. 11 s'agit vrai ment d'un système déjà en vigueur depuis quelque temps. Certains droitiers ont pris l'habitude de voter la place de leurs collè gues absents, et les circonstances dans lesquel les se présentait l'appel nominal de Mercredi démontrent qu'il y a eu tentative de fraude. Nous savions depuis longtemps que les droi tiers sont partisans du remplacement militaire. Nous ignorions que, par extension, ils mettent en pratique le remplacement parlementaire. Le suffrage plural existe pour les électeurs. Les droitiers votent la Chambre comme s'il existait pour les élus. C'est pousser trop loin le cynisme, et l'opi nion publique flétrira les tricheurs qui ont compromis la dignité du régime pailementaire Du Petit Bleu Comme il fallait s'y attendre, les journaux cléricaux plaident les circonstances atténuan tes Il n'y aurait pas eu de faux parlementaire, Mercredi dernier, mais simplement une troi sième erreur matérielle. Cette thèse ne tient pas un instant debout. Il y a eu un droitier qui a voté en lieu et place de M. De Winter. M. Termote s'en est aperçu immédiatement, car l'appel nominal s'est effectué. Merciedi dernier dans un calme parfait. Le droitier qui a commis celte préten due erreur, doit s'en être aperçu. Pourquoi ne se nomme-t-il pas Les incidents Borboux-Bélhune et Gielen ont pu être éclaircis. L'incident De Winter ne le sera jamais et l'on comprend pourquoi. Il y a donc droite un individu dont le fana tisme est tellement aigu qu'il ne recule pas devant un faux patriotique au moment du dan ger. Et il importe d'ajouter que ce procédé mi sérable a pu déterminer plusieurs reprises une oscillation de la majorité. On sait, par exemple, que l'obligation de l'assurance n'a été rejetée qu'à une seule voix de majorité, et que le contingent a failli être repoussé. Les incidents de cette semaine viennent de démontrer que le vote la tribune s'impose et que le colonel Henry a tout au moins un élève la Chambre belge. Le Laatste Nieu ws conclut comme suit 4 Aan den Heer Termote van Brugge, brengen wij opeulijk hulde voor het vvijs beleid en den moed welite hij aan den dag heeft gelegd om de zakkenrollers der rechterzijde op heeter daad van vervalsching der stemnnngen in de Kamers te betrappen. Terecht besloot de heer Janson dat tegendie politieke fraudeurs het Kartel der eerlijke menschen zal opkomen Du Fouveau Précurseur Jusqu'à présent l'usage était la Chambre de ne pas douter des votes émis. Jamais on n'a pu croire que dans l'enceinte du Parlement se glisserait un homme assez peu délicat et aussi peu honnête pour oser répondre et émet tre un vole au nom d'un de ses collègues. .11 a fallu un règne clérical de vingt ans pour abaisser ce niveau, l'esprit de certains droitiers. De la Flandre Libérale Cette affaire est peut-être sans précédent dans l'histoire des Parlements. On avait déjà bien des preuves de l'immora lité politique du cléricalisme, qui se retranche cependant derrière les principes les plus purs et les plus sacro-saints. La droite a toujours poussé de hauts cris cause de l'attitude grossière des socialistes. Elle voulait faire ciVre que la Chambre est plutôt un salon qu'un cabaret. Nous savons maintenant que c'est un salon où l'on triche. Il en a toujours existé de pareils, qui sont tenus par des Grecs et où l'on dévalise les gens. Quand un joueur est pris en flagrant délit, il se produit un grand éclat, et, dans la bous culade, on renverse les fauteuils et les beaux Sèvres. Nous n'aimons pas les mœurs débraillées. Mais nous préférons encore un cabaret où l'on tape sur les tables et où l'on est honnête. Encore de la Flandre Libérale L'histoire des luttes électorales du parti clé rical en Belgique n'est que l'exposé d'une lon gue suite de fraudes plus adroites les unes que les autres. Mais jusqu'à présent, les partis d'opposition, confiants dans la tradition qui fait des membres du Parlement des honora bles avaient cru que les fraudeurs cléricaux se contentaient de fausser les scrutins des élections, mais s'abstenaient de porter leur pe tite industrie malpropre sur les bancs même de la Chambre aussi étaient-ils sans défian ce... Leur confiance s'alarma quand, après le vo te de Mercredi sur l'incident. De Coune-Hen- rard, où le ministère n'échappa au blâme de la Chambre qu'à une voix de majorité, M Hy- mans fil remarquer que parmi les représen tants, ayant voté pour l'ordre du jour de M. Woeste, se trouvait M. Borboux, qui était re tenu chez lui par la maladie. La droite protesta de son honnêteté. Si un absent avait pu voler, c'était par ha sard, personne sur ses bancs n'était capable de voter pour un autre..., etc., etc. L'incident en serait resté là, quand, la ifernière séance, intervint M. Termote. Celui-ci avait remarqué, difféientes repri ses déjà, que, droite, profitant du bruit qui se manifeste toujours pendant les appels nomi naux, des votes étaient émis pour des absents l'ne telle malhonnêteté politique lui paraissait cependa.it si invraisemblable, qu'il n'osait en croire ses propres oreilles. Mais il redoubla d'attention, et pendant l'ap pel nominal de Mercredi, il entendit nettement un oui après l'appel du nom de M. De Winter. (r, personne n'avait vu M. De Winlei la séance pour en*avoir le cœur net, M. Termote télégraphia M. De Winter, qui lui répondit qu'il n'était pas la Chambre Mer credi. Il était donc avéré qu'un membre de droite avait répondu la place de M. De Winter, et faussé le scrutin Après l'incident Borboux, l'on pouvait in criminer le hasard, mais après l'incident De Winter et les remarques de M Termote, nous devons reconnaître un système spécial ne frau de introduit par la droite la Chambre. Après avoir couvert le pays de honte, il ne manquait plus la majorité que de se désho norer elle-même. Elle y a réussi tout fait. L'incident De Coune-Henrard, qui a fait découvrir ce truc indigne et inqualifiable des cléricaux, est en somme de mince importance. Mais, nous devons nous souvenir que M. Ter mote déclara que depuis longtemps son atten tion avait été éveillée sur ce point pas les allu res louches des cléricaux. Or, il est des votes de la plus haute impor tance, comme le vote de la loi sur les sucres par exemple, qui n'ont été emportée par le ministre que grâce l'absence de quelques membres des gauches Ne sommes-nous pas en droit de soupçonner la droite, d'avoir, en ces circonstances, falsifié le vote de la Chambre? Ce que des cléricaux ont été capables de faire pour un incident sans gravité, n'étaient-ils pas plus forte rai son capables de le faire dans des cas autre ment importants Nous n'accusons pas tous les membres de la droite d'être solidaires de tels procédés, et nous croyons la sincérité de M Renkin, quand il qualifie de misérable celui qui serait capable sciemment, de fausser le résul tat des votes de la Chambre, mais nous devons constater que la triste mentalité cléricale qui règne dans le pays, fait son apparition la Chambre Et M Woeste n'est-ce pas toujours lui que l'on voit en avant quand il s'agit de cou vrir une fraude sans nom, un acte inqualifiable de son paru M. Woeste aura beau se le ver, quand la gauche indignée flétrit la con duite de certains députés de droite, pour parler en termes grandi-loquenls et vides de l'hon neur du parti catholique qui se trouve trop haut pour ê're atteint par les injures de la gauche, etc., etc., nous lui répondrons Si le parti clérical reste indifférent aux san glantes accusations de la gauche, ce n'est nas parce que son lionnenr est trop haut placé c'est parce qu'il est tombé si bas, enlissé si profondément dans son immoralité politique, qu'il n'est plus capable d'en rougir. Nous publierons dans notre prochain numéro le discours prononcé par M. Nolf la Chambre, Mercredi dernier, dans la discussion du budget des Che mins de fer. A la séance d'hier une discussion a surgi au sujet de l'achèvement du ca nal de la Lys l'Yperiée. MM. Buyl, Colaert et Nolf y ont prie part. Nous en reparlerons huitaine. La Députation permanente, dans sa séance du 4 Mars, a validé la tricherie électorale qui a eu lieu àYpresleT Février. Nous n'insisterons pas davantage sur le nouveau coup de parti perpétré par une Députation dont les décisions lie produisent plus aucun effet. Nos dépu tés permanents craignant que la con duite scandaleuse de leurs copains Yprois ne fut mise au jour, ont cru prudent de ne pas accorder l'enquête publique, contradictoire et faite sous la foi du serment que nous leur avons demandée. Le contraire de leur part nous eut étonné. Mais gare au lendemain Qui sème le vent, récolte la tempête ttt L'enquête judiciaire demandée au nom de l'Association libérale M. le procureur général, a commencé le 22 Février et est encore actuellement en cours. La Députation permanente au rait tout au moins pu attendre le ré sultat de cette instruction, ne fut-ce que par déférence pour la Justice, si elle n'en a pas pour nous. A propos de l'enquête judiciaire constatons que les témoins sont enten dus par MM. les commissaire et sous- commissaire de police, deux fonction naires dépendant directement de l'ad ministration communale accusée par notre Association d'avoir exercé une pression électorale éhontée sur tous ceux qui sont sa solde. Vous voyez d'ici la situation faite ces honorables fonctionnaires. Il nons revient aussi qu'un témoin a cru devoir protester contre la présence au bureau de police du fils de M. Colaert, notre sympathi que bourgmestre. San3 commentaires. Nous lisons, sons ce titre, dans le Journal d'Ypres de Mercredi dernier Le Progrès parle d'uue instruction n judiciaire sur les faits signalés dans la réclamation libérale. n Attendons-en le résultat, dit-il il ne manquera pas de caractériser letriomphe clérical. Eh bien, oui attendons-en le ré- sultat. Mais que les dénonciateurs n prennent garde qu'ils ne prennent n pas la place des accusés. Cela se voit quelques fois. Le Journal d'Ypres, aux abois, en est donc réduit, pour tâcher de sauver les fraudeurs, les tricheurs, les opprimeurs et les corrupteurs cléricaux, de mena cer de poursuites les dénonciateurs eux-mêmes, dans l'espoir de leur inspi rer la crainte et de leur faire faire une déposition contraire la vérité. Cette menace est tout bonnement odieuse et digne du parti qui ne sait même plus ce que c'est que l'honneur politique Nous, libéraux, nous demandons par contre aux dénonciateurs de dire la vé rité, rien que la vérité. Nous leur con seillons aussi de ne pas se départir de la vérité parce qu'ils ne doivent pas ignorer que plus tard ils seront appelés témoigner sous la. fol du ser ment et que la loi punit le par jure de peines sévt^res. Non, Messieurs les cléricaux, l'on ne voit jamais les dénonciateurs pren dre la place des accusés quand ils ne disent que la vérité La Députation permanente, en séance d'hier, a validé les élections communales qui ont eu lieu Ypres, la date du 7 Février dernier. La demande d'enquête de nos amis Yprois dans laquelle ils offraient de prouver les faits innombrables de corruption déjà attestés par le résultat même de l'élection et au sujet des quels une instruction judiciaire est ouverte, a été purement et simplement rejetée. Cette décision de notre Déput ition perma nente n'étonnera personne. Elle est conforme toutes celles qu'elle a déjà prises antérieure ment. Les élections qui ont donné un icsui il favorable pour ses amis ont. été validées; les autres, au contraire, ont été l'objet de modifi cations. Et puis, pourquoi nos cléricaux de la Dépu tation permanente qui ont donné déjà anté rieurement la mesure de leur impartialité changeraient-ils leur attitude au moment où des députés cléricaux vont jusqu'à falsifier les scrutins de la Chambre Méconnaître par tous moyens les droits des libéraux, c'est dans l'ordre actuel des choses. Et cela durera, jusqu'à ce que le pays se res saisira. (Le Réveil de Bruges, Samedi 5 Mars 1904.) Voilà plusieurs mois déjà que les pa rents des enfauts fréquentant les deux écoles communales La Looie et Ecole rue de Lilleont adressé l'ad ministration communale des pétitions tendant obtenir le nombre d'institu teurs et d'institutrices absolument in dispensable. Jusqu'à ce jour aucune suite n'a été donnée ces pétitions. M. Colaert et ses copains s'en f Pourquoi et pour qui se gêneraient- ils du reste N'avons-nous pas vu le 7 Février que les Yprois préfèrent quelques pièces de cent sous une bonne gestion des affaires communales Dès lors de quoi se plaignent-ils Le règlement provincial sur le droit d'ouverture des nouveaux débits de boissons, dû l'initiative de MM. I raeys, D'fiuvettere, Iweins et Cie, est mis en vigueur depuis le lr de ce mois.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 1