Ghroniquedela ville. APPEL. Entre cléricaux. Sacerdoce el petits profits. Prébendes cléricales. Un 'curé fanatique. \os finances Le budget de la guerre. 66 interpellations. A bas les fraudeurs. une avance de 58000 suffrages donne aux cléricaux un supplément de 26 re présentants Avec une représentation proportion nelle vraie, exactement établie et loya lement calculée la majorité des cléri caux au parlement se réduirait quatre voix. Le corps électoral va-t-il vouloir le maintien de cette scandaleuse iniqui té Sous le titre Laquais ou soldats on lisait ces jours derniers dans le Démo crate chrétien L'Union catholique de Liège vient de faire savoir qu'elle était disposée accueillir comme société affiliée VU- nion démocratique chrétienne. Nous ignorons le sort que cette der nière réserve cette vilaine proposi tion. Dans le cas où cette offre serait reje tée avec dédain elle prouverait que les démocrates-chrétiens (hum auraient dû être moinB naïfs et ne pas se figurer qu'on puisse attendre quelque chose d'équitable ou de propre de la part des réactionnaires. Ceux-ci ne tendent aux gens libres que le poing ou le tablier. 11 faut prendre la livrée du laquais se faire obséquieux, abandonner ses principes, tout ce qui est cher ou bien s'attendre une campagne haineuse et personnelle ne respectant m situation, ni liens de famille. 11 faut choisir Ou bien l'aplatissement le plus ab ject ou la lutte acharnée, continue, contre des adversaires déloyaux, cyni ques sans la moindre vergogne. Tous les vrais démocrates-chrétiens ont préféré le combat. Si les chefs Liégeois préfèrent l'office au champ de bataille, s'ils abdiquent toute indépendance, s'ils sonnent le ralliement la réaction, la défection des neuf dixièmes de leurs soldats est inévitable. Line liste composée de six réaction naires et de deux ou trois rénégats n'obtiendra jamais de votes ouvriers. Liège n'est pas Metz. Les soldats ne suivront pas les géné raux. Heureusement, il n'existe pas que des démocrates de carton. M. D. Dans le magnifique discours qu'il a prononcé le 19 Avril, M. Hymans a donné lecture d'une délibération du conseil communal deThuin refusant de nommer un second vicaire la paroisse de la Ville-Basse pour les motifs sui vants Considérant que M. l'abbé Paret, actuellement vicaire la Ville-Basse, suffit amplement la besogne, puis qu'il trouve moyen de se créer de nom breux loisirs, qu'il utilise en remplis sant les fonctions de 1) Secrétaire du Foyer Chrétien, so ciété pour habitations ouvrières 2) Secrétaire de Notre Dame d'el Van (rires) (assurances mutuelles contre ac cidents et maladie) 3) Secrétaire de Notre- Dame d'el Vau (nouveaux rires) (mutuelle de retraite); 4) Secrétaire de Saint-Lloi (société d'assurances contre les risques du vê lage et de la mortalité du bétail) 5) Secrétaire de Saint-Thomas (socié té (le retraite pour Hourpes) 6) Secrétaire de la Société de tempé rance de Thuin 7) Secrétaire de la société de tempé rance Temperentia pour tous les piètres du diocèse (Exclamations gauche). 8) Secrétaire de la société le» Em prunteurs de Notre-Dame d'el Vau 9) Commissaire de la société Saint- Raphaël (Fédération des mutuelles catholiques du canton) 10) Secrétaire d'une autre fédération appelée la Prévoyance mutuelle 11) Secrétaire de l'Epargne populai re 12) Secrétaire-trésorier de la Fabri que de la Ville-Basse. Considérant, en outre, que pendant l'année 1903 M. le vicaire Paret, en sa qualité de secrétaire de la société de tempérance de Thuin. laquelle a touché antérieurement de l'Etat environ deux mille francs de subsides, a préparé et donné sur la tempérance dans tone la province quatorze conférences pour lesquelles il a été personnellement rétribué raison de 15 francs par con férence Attendu que c'est raison de ces conférences qu'il a souvent omis d'as sister la grand'messe de sa paroisse. Voilà bien pris sur le vif, le clergé politique, bon tout faire, qui est le plus ferme soutien du parti clérical Veul-on savoir où va l'argeDt prétendument dépensé pour l'instruction du peuple Qu'on veuille bien consulter de temps en temps le Moniteur et on sera amplement édi fié. Voici le détail de la dernière prébende ré partie entre les œuvres cléricales Ecole d'agriculture de Carlsbourg, dirigée par des Petits-Frères, fr. 6,750 Institut S'-Josepb, la Louvière, 5,0^0 Collège S'-Louis, Waremme, 2,7n(i Institut Episcopal, Sottegem, 2,000 Collège Episcopal, Nieuport, 2,000 Collège Episcopal, Avelghem. 2,000 Collège Episcopal, Tinelt, 2.000 Les Joséphites, Grammont, 2,000 Collège Episcopal, de Chimay, 3,000 Institut Lindeman, Opvvvck, 1,500 Collègé de Belle-Vue, Dînant, 3,000 Ecole moyenne libre, d'Ellezelles, 1,300 Collège Sl-Joseph, Hasselt, 2,500 Institut S'-Joseph, Virton, 3,000 Collège Episcopal, de Leuze, 3,300 Collège S'-Hadelm, Visé, 2,250 Et les couvents émargent ainsi tous les budgets. Le souvenir de l'odieuse attitude de la presse cléricale lors des funérailles civiles de M. le commandant Papyn ne B'est pas encore effacé qu'on nous ap porte le récit d'agissements scandaleux d'un curé de campagne qui la pers pective d'un enterrement non reli gieux dans sa commune semble avoir fait perdre toute pudeur. Il y a quelques jours, mourait X un vieux brave homme, libre-penseur, qui avait refuser d'appeler son chevet le curé de Sa paroisse. Ce doux pasteur des âmes avait ce pendant usé de tous les moyens pour approcher du moribond et surtout pour chasser de sa demeure sa femme légi time. En effet, M. D... c'est le nom du défunt s'était remarié après s'être divorcé d'une première épouse. On sait que, pour le clergé fanati que, semblable second mariage consti tue un concubinage. Aussi le curé de X... n'eut-il garde d'agir contrairement cette odieuse doctrine. Il écrivit la belle-sœur de M. D... l'incroyable lettre suivante Prière d'insister près de votre sœur pour qu'elle se sépare de D... Ce dernier eBt près deTa mort, qui peut venir d'un instant l'autre et s'il n'y a pas de sé paration pour réparer le scandale don né, je ne puis administrer les sacre ments... Le bon apôtre en fut pour ses frais. M. D... eut des funérailles civiles. Mais le curé ne désarma pas. La famille D.. demanda se servir, pour le transport du corps, de la civiè re et du drap mortuaire appartenant la commune Le curé ne pouvait s'y opposer mais il déclara que si civière et drap servaient l'enterrement de M. D il s'opposerait, dorénavant, leur em ploi pour les obsèques des catholiques. La famillo D... n'insista pas et déci da de faire porter le cercueil sans ci vière. Afin d'éviter sur le parcours du chemin, aux haltes des porteurs, que le cercueil ne fût placé dans la poussiè re des enfants suivirent le cortège en portent des chaises sur lesquelles la bière était déposée de temps en temps En apprenant cela, le curé entra dans une rage folle et déclara tout net que les enfants qui avaient porté les chaises ne feraient pas leur première communion. Au demeuraut. le fanatisme du prê tre n'empêcha pas la foule de se porter innombrable aux funérailles civiles de M. D... Et ce qui dut particulièrement tou cher le curé, c'est que le sacristain de son église suivit en personne le convoi funèbre du vieux libre-penseur. {Express). S'il fallait en croire la presse clérica le, la gestion financière de M. de Smet de Naeyer serait inattaquable et les li béraux auraient renoncé en faire le procès. C'est là un artifice électoral car il y a des années et des années que les libé raux dénoncent au pays l'état scanda leux de nos finances nationales II y quelques jours, au Sénat, MM. Wiener et Van deu Nest, propos du budget de la Dette publique, ont été les porte- paroles de l'opposition Ils ont consta té que la dette publique augmente chaque année aujourd'hui elle s'élève trois milliards de francs, c'est-à-dire 470 francs par tête d'habitants. Et il faut pour payer les charges des emprunts, prélever 1/5 du budget ordinaire. Ce n'est évidemment qu'un côté de la question, mais que dire lorsque nous constatons la façon, vrai ment inavouable, dont les cléricaux disposent des fonds publics. Nous savons fort bien que d'après eux, le gouvernement a le souci d'amé liorer les chemins de fer, les routes et d'effectuer des travaux utiles. Malheu reusement pour lui et ses amis, tout le monde se rend compte de ce que ces travaux, ou bien sont exécutés dans un intérêt électoral ou bien restent in achevés et obèrent le trésor public. Et puis il y a aussi ce détournement de plusieurs millions qui s'opère cha que année au préjudice des contribua bles pour le plus grand bien des insti tutions cléricales, établissements d'en seignement (et quel enseignement), mutualités, syndicats, etc. Aussi pou- vons-nouB dire, qu'en Belgique, les clé ricaux s'approprient l'argent de tous pour soutenir leurs œuvres de parti. Ceci en dit long sur leur mentalité et leur moralité. Pour assurer la situation économi que, il faudrait ne pas grever le bud get de l'ouvrier et instituer une répar tition plus équitable des impôts. Or, le gouvernement que nous subissons de puis bientôt vingt ans fait exactement le contraire. En 1884 les impôts se chiffraient par 155 millions, tandis qu'aujourd'hui, ils arrivent au total fantastique de 250 millions environ, soit une augmentation de 95 millions. La classe laborieuse, dont les cléri caux ne se soucient guère, est particu lièrement frappée, car les impôts de consommation ont doublé. En 1884, on prélevait 55,000,000 francs de ces im pôts, aujourd'hui le gouvernement clé rical soutire aux contribuables fr. 111,362 000. C'est comme on l'a dit fort justement l'impôt progressif sur la misère auquel les libéraux renonce raient immédiatement pour substituer l'impôt sur le revenu, d'une façon gé nérale, pour tous et partout. Il faut assurémentque la domination cléricale de vingt années ait avachi le peuple belge pour que celui-ci ne s'é meuve pas et assiste les bras croisés aux abus des cléricaux. En 1884, les libéraux ont été renversés parce qu'ils avaient fait voter 15 millions d'impôts nouveaux, pour être affectés entre au tres, la réorganisation de l'enseigne ment aujourd'hui le pays supporte une charge supplémentaire annuelle de 95 millions et il ne se lève pas, il ne proteste pas, il ne chasse pas du pou voir le parti qui le conduit la ruine. On croit rêver en constatant ces énormités et en pensant, qu'en 1884. les mêmes cléricaux criaient A bas les impôts Reprenons ce cri de guerre et ajou tons A bas les fraudeurs. Le budget de la guerre n'attire que médiocrement l'attention du parle ment et cependant c'est le plus impor tant de nos budgets. Il dépasse, l'heure qu'il est, nouan te cinq millions. Il est devenu le budget des gaspilla ges militaires si bruyamment con spues, jadis, par la coterie de Nie- mand gedwongen soldaat, singulière ment apprivoisés depuis. Nous en sommes une dépense de nonantc-cinq millions, alors que la Justi ce, l'enseignement, l'agriculture, l'in dustrie et le travail ne nous coûtent, réunies, que nouante trois millions. Et cependant, la situation de l'ar mée est déplorable les officiers de réserve et la réserve elle-même n exis tent que sur le papier, 1400 sons-offi ciers et caporaux de l'armée active n'ont que dix neuf ans et sont dépour vus de toute autorité sur les rempla çants qu'on leur lait commander il n'est pas un do nos régiments dont l'ef fectif de paix soit complet, et l'instruc tion militaire y est devenue impossi ble; bref, l'armée Belge offre en ce mo ment le spectacle de la désorganisation la plus lamentable. Nous avons des forts, mais nous man quons d'hommes p .ur les défendre. Nous avons des officiers sans soldats et des cadres vides. Et tout cela parceque. pour se mé nager les suffrages des électeurs plu raux, la majorité cléricale a refusé de souscrire au service personnel Nous faisons un appel tous les an ticléricaux de l'arrondissement pour qu'ils soutiennent, de leurs efforts les candidatures de MM. Deridder et Van- devenne, candidats de l'Association li bérale d'Ypres aux élections du 29 Mai prochain. M. Deridder siège au Sénat depuis 1900. M. Vandevenne fait partie de la Chambre des Représentants depuis la même époque. Par leurs votes, tous deux ont prou vé que leur politique est bien celle que nous avons toujours défendue et qui nous a valu depuis 1900 la confian ce de tous les anticléricaux de l'arron dissement Politique sage, tolérante et saine ment démocratique. Que tous nos amis fassent leur de voir et un éclatant succès nous attend. OO demandes d'interpellation ont été adressées M. le Président de la Chambre. Toutes ont trait aux élec tions communales dernières. Comme il n'est pas un arrondissement du pays où les cléricaux n'aient scandaleuse ment triché, tous les députés de l'op position ont décidé d'interpeller le Mi nistre de l'Intérieur. On siégeranuit et jour. Au moment de mettre sous presse nous apprenons que les interpellateurs se concerteront Mardi prochain au su jet des révélations exceptionnellement graves qui sont annoncées par le Jour nal d'Ypres. Il est probable que les demandes d'interpellation seront retirées,surtout s'il se confirme qu'à Ypres ce sont les libéraux qui ont acheté l'élection et volé les cléricaux. Nous avons écrit et nous répétons Le parti clérical est le parti de la fraude et des faux. Il fausse les listes électorales Il fausse les scrutins. Il fausse les résultats des scrutins. Il fausse les votes parlementaires. Un homme qui a conservé le souci de son honneur, ne saurait continuer 80D appui un tel parti. Ces vérités sont devenues des axio mes Le Conseil communal de notre ville B'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour 1. Communications. 2. Garde civique compte 1903. 3. Musée compte 1903. 4 Ecoles gardiennes compte 1903. 5. Ecole ménagère compte 1903. 6. fabrique d'église S' Jacques compte 1903. 7. Fabrique d'église S' Jacques re trait d'une somme de la caisse d'épar gne. 8. Hospices civils procès-verbaux de ventes d'arbres. 9. Hospices civils location de biens ruraux.

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 4