Chroniquedela ville. Ce bon M. Keesen. Edgabd Cantinieaux. Le favoritisme clérical. Une belle armée. France. Les affirmations de AI. Colaert. IMaine de la Station. Nomination. Nominations. Déplacements de troupes. COURSES D YPRES GAND. Les régates de Cluysen. Veuiller agreer l'assurance de mes senti" ments les plus affectueusement dévoués en Jésus-Christ. (Signé) V. A., card.-arch. de Malines. Voilà comment le parti clérical n est pas le vassal et l'instrument, ou plu tôt, selon l'expression si juste de M. Bara, le polichinelle du clergé. Voilà comment les libéraux ont tort de signaler l'ingérence du prêtre dans la politique Quand on considère maintenant que M de Trooz lui-même a avoué que la loi scolaire libérale, qui suscita cette levée de saints boucliers, ne chassait nullement le prêtre de I école mais l'empêchait uniquement d'y être le maitre, on se rend aisément compte de cette vérité primordiale et qui est la cause première de notre lutte, sa voir que l'Eglise ne cherche, contraire ment notre Constitution et en dépit des libertés qu'elle consacre, qu'à met tre la nation belge sous sa domination absolue. De tous temps, les cléricaux se sont fait les complices du clergé politique. Mais leur audace a grandi, et alors qu'il y a vingt-cinq ans les évêques échangeaient de notes confidentielles, aujourd'hui les simples vicaires prési dent publiquement les réunions électo rales. lia pensent le moment venu pour frapper le grand coup Ils estiment notre peuple suffisam ment avachi pour qu'il ne défende plus son indépendance morale. Le résultat de l'élection du 29 Mai prochain, doit leur dire s'ils se sont trompés Réveil de Bruges27 Avril 1904). i iTOJTsi C'est un enfant terrible que ce vieil abbé porteur de la ceinture violette qui siège au Sénat de par la volonté du Conseil provincial du Limbourg. Enfant terrible pour le gouverne ment et la majorité dont il dévoile les vraies tendances, ce qui ne laisse pas que d'embarrasser M le ministre De Trooz et les pères conscrits, habiles dorer la pilule et protester de la pu reté de leurs intentions. Donc M. Keesen, lors de la discus sion du petit bout de loi pour les insti tuteurs de 4e catégorie, a éprouvé le besoin d'épancher son cœur, et il l'a fait dans une homélie qui a soulevé de nombreuses protestations au Sénat. Le thème de M. Keesen est celui-ci Vécole libre doit tenir la première place quant l'école officielle, elle ne rient qu'en sous ordre. C'est sous une autre forme d'expres sion l'Etat hors de l'Ecole Cette affirmation de M. Keesen, ou le sait, est reconnue par les cléricaux, mais seulement beaucoup n'osent pas le dire et l'occasion soutiennent le contraire. M. Keesen dit -Toute mesure par la quelle nous améliorons la situation du per sonnel enseignant officiel se répercute sur le budget d-es écoles libres et se traduit pour celles-ci par une aggravation de charges. Sous peine de ne pas pouvoir recruter son personnell'enseignement privédans la fi xation du barême des traitements doit se rapprocher des chiffres déterminés par V E- tal Quand la législature augmente Ces chif fres, la liberté est moralement obligée de s'imposer un sacrifice proportionnel moins de déchoir de sa position et de faire mau vaise figure en face de ses concurrents Et M Keesen ne volera plus d"améliora tion au barême des instituteurs officiels moins que l enseignement privé ne reçoive sous une forme quelconque le bénéfice d'une valeur équivalente Instituteurs officiels, vous voilà aver tis Si l'on n'accepte pas vos revendica tions, c'est parce que l'on doit en même temps augmenter les instituteurs li bres c'est parce que, pour les conser vateurs vous ne venez qu'en sous-or dre, les instituteurs libres ayant la pre mière place. Et l'on réclame de nouvelles faveurs pour ceux-ci. Pourtant on ne s'est pas fait faute de leur en donner depuis 1884. Je n'en veux pour preuve que ces modestes chiffres extraits des rapports triennaux sur l'enseignement primaire et signés par M le Ministre de l'in struction publique. En 1883, sous le ministère libéral, l'enseignement libre, adopté on subsi- dié ne coûtait aux pouvoirs publics que 130.101 fr 41 cent. En 1885, sous le ministère clérical, il coûtait 2,275.402 fr. 19. Et en 1899, la bagatelle de 6,287,105 fr. 11 centimes. Sans compter que de nombreux sub sides sont accordés aux écoles libres professionnelles, ménagères, agricoles, etc., syndicats, mutualités, etc. La progression, comme on le voit, est caractéristique, mais il parait qu'elle ne suffit pas encore. M. Keesen a tenu eu avertir M. De Trooz qui paraissait ass6z ennuyé et qui trouvait que cela n'avait rien de commun avec le projet en discussion. Et M. le président Com te de Mérode avait beau rappeler M. Keesen la question celui-ci n'en dé mordait, pas. L'école libre tient la pre mière place et le mot de Michel Bréal doit être reconnu exact La Belgique est le seul pays au monde où le gou vernement conspire contre son propre enseignement. C'est la conclusion tirer du dis cours de M. Keesen. (Journal des Instituteurs). Dans l'arrondissement de Liège, la partialité du gouvernement s'est éga lement donné libre carrière et l'œuvre de cléricalisation se poursuit systéma tiquement, aboutissant au joli résultat que voici Sur les 64 notaires de l'arrondisse ment, on compte 24 libéraux et 40 clé ricaux. De ces 24 libéraux, 15 ont été nom més avant 1884 8 ont remplacé leur père un seul doit sa nomination au gouvernement que l'Europe nous en vie. lin seul, vous lisez bien Et M. Van den Heuvel viendra en core, la main sur sou cœur, affirmer qu'il ne méconnaît pas dans ses nomi nations les droits de la minorité. Tartufe, va Lui. Il me semble, général, que mon armée n'est pas très en forme, pour le moment. Le Ministre. Quelle erreur Lui. Tout l'heure j'ai vu défiler un régiment sous mes fenêtres J'ai compté les files. Il y avait bien trente hommes par compagnie... Le Ministre. (se frottant les mains). - C'est excellent excellent Lui. J'ai rencontré, en me prome nant, un autre régiment... de la cava lerie, cette fois... Il y avait exacte ment quatorze hommes par escadron. Le Ministre. De mieux en mieux Lui Enfin, hier, j'ai assisté des manœuvres, en campagne. Je suis tom bé au .milieu d'un corps d'armée repré senté par quatre hommes et un capo ral... Le Ministre. Oh mais, c'est par fait Lui. Vou8 m'étonnez. Le Ministre. Jamais nos effectifs n'ont été plus nombreux. Lui. Cependant... Le Ministre. Nous avons trop d'hommes,... absolument trop. nous ne savons plus qu'en faire. Lui. Alors, qu'en faites-vous Le Ministre. Nous les prions de rester chez eux et de ne pas se déran- ger. Lui. C'est originalMais cela me donne des régiments squelettes. Le Ministre. Justement. Des régi ments squelettes, cela prouve que l'ar mée est très nombreuse Lui Far exemple Le Ministre. Parfaitement Car moins il y a d'hommes sous les dra peaux Lui. Eh bien Le Ministre (radieux). Plus il y en a dans leurs foyers F. F. Le résultat des élections municipales est une nouvelle victoire non seulement pour la République mais pour la poli tique de défense républicaine telle que le ministère actuel l'a pratiquée ce n'est pas douteux. Le miuistère de l'intérieur a établi la statistique suivante des résultats des élections dans les chefs lieux de can ton, chefs-lieux de département et d'arrondissement exceptés. Deux tours de scrutin. Nombre des chefs-lieux de canton, 2,414 mi nistériels, 1.475 antimimstériels. 831 douteux, 103 Gain pour les ministé riels. 200 pertes pour les ministériels, 55. Gain net pour les ministériels 145. Dans son discours sur 1 achèvement du canal de la Lys l'Yperlée qui a eu près de M. de Smet de Neayer le succès que l'on connaît, M Colaert s'est écrié: Quand il s'agit de la ville d Ypres, Monsieur le Ministre, vous m'accor- dez peu près tout ce que je vous demande mais quand il s'agit de mon arrondissement il n'en est pas tout fait de même. Serait-il indiscret de demander M. Colaert ce qu'il a obtenu pour la ville? Nous serions curieux de l'apprendre. Le projet de transformation des aborda de la Gare n'a donné lieu qu'à un semblant de discussion au sein du Conseil. Une simple observation a été émise par M. Sobry. D'après l'honorable membre, la ville aurait tort d'affecter trop de terrain la création de l'avenue nouvelle le nouveau boulevard qui, d'après le pro jet, comportera une largeur de 10 mè tres en plus des trottoirs et des planta tions, devrait être réduit a 7 mètres pour le pavement et 2 mètres au lieu de 3 pour les trottoirs. Il en résulterait pour la ville une économie de 25,000 francs si les calculs de l'honorable membre sont exacts. C'est là une observation bien mesqui ne et que M. Colaert n'a pas eu de pei ne réfuter. Nous sommes d'avis qu'il ne faut pas lésiner sur quelques mètres de terrain pour donner notre ville une entrée convenable. Ceci dit, qu'il nous soit, permis de regretter la décision prise par le Conseil. N'y avait il pas un meilleur parti tirer des terrains de la ville Il faut bien l'avouer, le besoin de bâtir ne se fait pas sentir Y pres. No tre population reste stationnairo et, si elle a augmenté bien faiblement en ces dix dernières années, c'est plutôt dans la classe des indigents qu'elle a recruté de nouveaux concitoyens attirés en vil le par la richesse de no3 établissements de bienfaisance. Le Conseil se fait des illusions, pen sons-nous, en s'imaginant que les ter rains que l'on mettra en vente se ven dront aisément. S'il en était même ainsi, ce serait an détriment de la valeur des immeubles en ville. D'un autre côté, la ville a vendu les terrains longeant actuellement le bou levard Malou, 10 francs le mètre carré. Ceux qui les ont qchetés ce prix ont certainement escompté qu'on n'irait pas masquer leurs habitations en convertissant en terrains bâtir les terrains qui sont englobés dans le plan nouveau. La ville a imposé des plans de faça de pour leurs constructions certaines d'entr'elles ne manquent pas de ca chet citons entr'autres les maisons Fiers. Il y a là une situation injuste créée aux riverains actuels du boule vard Malou, situation qui eût pu être signalée au Conseil. Nous aurions voulu aussi un peu plus d'explications sur le côté financier du projet. Enfin, que fera t-on du bastion du Boterplas Sera-t-il maintenu Tout cela nous paraît avoir été bâclé la hâte et sans examen suffisant. Par arrêté royal du 11 Mai 1904, M. Surmont de oisberghe, baron, ancien ministre de l'industrie et du travail Ypres. pst nommé graud-Officier de 1 Ordre de Léopold. Le Journal d'Ypres qui a ses entrées particulières l'Hôtel de Ville nous rapporte les nominations suivantes M. Emile Buyle, l'Abattoir. M. Emile Versavel, aux Marché». M. Pierre Oteau Marché au Poison Bigre M. Pierre Ote doit avoir fait des etudes spéciales sur la matière pour que nos maîtres lui fassent l'insi gne honneur de diriger et de surveiller le Marché au Poison Proficiat, M. Pierre Ote Au cours de l'année, les déplace ments de troupes ci-après indiqués au ront lieu par ordre du département de la guerre. La 2e batterie montée du Ie' régi ment d'artillerie quittera Gand pour tenir garnison Anvers, partir du 10 Août procham et pendant l'hiver 1904- 1905 la 8e batterie du même régiment quittera Anvers et la 13e batterie du 2e d'artillerie, quittera Malines, et seront rendues Brasschaet le 10 et le 19 Août, où elles séjourneront jusqu'à la fin de l'hiver prochain elles y seront rejointes par les 5e, 8e et 32e batteries de forteresse venant du fort de Mer- xem (Anvers). Le 3e chasseurs pied, Tournai, enverra la 3® compagnie du 3e bataillon au fort n° 2, Anvers la 40 compagnie du Ier bataillon du 3e de ligne va d'Os- tende Ypres le 2e bataillon du 8e de ligne permute de casernement avec le 1er bataillon Enfin, la garde du camp de Beverloo sera assurée, partir du 17 Septembre et jusqu'à la fin de l'hiver, par le 1er bataillon et la 2e compagnie du 3e ba taillon du 2e chasseurs pied, de Mons. AVIS. L« bassinde natation sera ouvert au publie partir du 16 Mai pi-o- eliaiii. du 12 .1 uiii 1904. Le Comité du Sport Hippique d'Y- pres,a l'honneur de prévenir Messieurs les intéressés, qu'il recevra jusqu'au :ii Mai, au local du SULTAN, les soumissions sous enveloppes pour la location du buffet principal au pesage. La location peut se faire pour un déiai de trois afls avec faculté pour l'intéressé de se désister moyennant préavis de six mois. LE COMITÉ Favorisées par le temps, les régates avaient attiré un grand concours de monde. En voici les résultats lre course, 2 rameurs séniores en pointe. Victoire aisée de Nooit-Ge- dacht. MM Visser et Molmans, du Sport Nautique de Gand, qui battent dp 22 secondes Red-White, du Club Nautique de Gand. 2« course, skiff junior. 1. VeirmaD, C. N. Gand, 10 m 43 s. 2. Tralbaut, Sp. N. Gand, 10 m. 45 s. 3. Gilain, Royal-Sp. N. Bruxelles, 10 m 55 s. N.p!. Steynis, U.N. Liège (abandon né Descamps, C. N. Gand (tombé» l'eau). 3e course, 4 rameurs juniors en poin te. Le Royal de Liège, premier.au virage, est abordé par le Sport Nauti que de Gand qui est disqualifié dès lors, la course perd son attrait. Le Club finit premier et Abbeville second. 4e course, double seuil jnniores. 1. Royal-Sp. N. Bruxelles, 9 m. 54 s- 2. Club Nautique de Gand, 10 m. 8s. N. pl. Union Nautique Liège. 5' course, 2 rameurs juniors en poin te- 1. Tel et Tel, Royal-Sp. N. Meu se Liège, 10 m 42 s. 2. Sport Nauti que de Gand, 11m. - N. pl. Union Nautique de Lille et Club Nautique de Gand (Œillet Rouge). 6e course, 2 avirons de couple séniot- 1. Rei-Vase, Royal Sp. N. Bruxelle3»

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2