Chroniquedela ville.
Nos candidats.
n° I.
Nos Monuments.
Les restaurations.
SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS.
Quelques chiffres.
Les impôts indirects.
L'élection provinciale.
Le gaz.
Ordre de Léopold.
Elections Sénatoriales
Décorations civiques.
4
ments côté qui laissent debout les
chiflres accusateurs du déficit et les
cléricaux en reprenant ces misérables
arguments et en les présentant dé
pouillés de toute parure oratoire, n en
font que mieux ressortir l'absolue pau
vreté.
Quand M. Hanrez, dit M. dejsmet,
veut faire porter a l'ordinaire 70 des
144 millions figurant l'extraordinai
re, c'est moins par souci d'une bonne
comptabilité que pour frire monter le
chiftre des impôts sur les feuilles de
contributions et en tirer un argument
électoral.
Qu'importe le but de M. Hanrez si,
en réalité, il y a 70 millions qui de
vraient figurer l'ordinaire et si de
nouveaux impôts sont nécessaires pour
équilibrer régulièrement le budget
Parce que la vérité pourrait servir
ses adversaires politiques, le gouverne
ment a-t-il le droit de mentir financiè
rement et de faire de faux bilans
Jolie morale politique
Et d'un
M. Hanrez a parlé d'un boni de
270,000 fr. seulement au budget, alors
que, présenté en réalité originairement
ce chiffre, il a été porté 1,815,000
fr. par la réduction de 40 30 centimes
par 100 fr. du taux d'amortissement
de la dette publique.
Cette façon de grossir un boni est
très originale
En supprimant tout entier 1 amortis
sement déjà si ridiculement bas qu il
en est presque inexistant, comparé au
chiftre de la dette, le boni serait enco
re augmenté.
Et en ne payant rien et en conser
vant toutes ses recettes, M. de Smet
n'aurait que du boni
Quel génie
Et de deux
M.Hanrez aurait commis une erreur
en citant un chiffre d'augmentation de
la dette publique en dix ans.
Ce qui est incontestable, c'est le
chiftre même de la dette qui s'élève,
d'après le rapport officiel de M. le sé
nateur clérical Ancion,
Trois milliards, trois cent trente-six
millions huit cent quatre-vingt-huit
mille trois cent quatorze francs trente-
sept centimes
En 1884, la chute du ministère li
béral, il était de un milliard sept cent
septante millions, soit, en vingt ans,
une augmentation en chiffres ronds de
filus de quinze cent soixante cinq mil-
îons
Soit, en moyenne, une augmentation
de 75 millions par an
Voilà le fait, le fait brutal, indiscuta
ble, indiscuté et qui parle plus haut
que les subtilités cléricales
Et de trois
Enfin restent debout et intangibles
les preuves de gaspillage des fonds ain
si obtenus en nous endettant.
Et voilà la cascade, la jonglerie de
millions M. de Lantsheere avait dit,
au Sénat fantasmagorie des chiffres
la comptabilité frelatée, le régime
de dilapidations dissimulées, qui sert
de thème nos porte-encensoirs paten
tés du gouvernement clérical
En réalité, le déficit, formidable, est
là.
L'instruction publique est, a dit
Léopold II, la base essentielle de la
prospérité d'une nation.
En conséquence, les cléricaux ont
supprimé 2,243 écoles communales
Les cléricaux ont supprimé 14 éco-
1» s normales d'instituteurs.
Les cléricaux ont révoqué et jeté sur
le pavé plus de 1,500 instituteurs
Sous le régime clérical, il y a
290,000 enfants en âge d'école
de 6 14 ans qui ne reçoiveut au
cune instruction.
Sous le régime clérical, il y a 18
0/0 dix-huit pour cent des mi
liciens illettrés, tandis qu'en Allema
gne la proportion des miliciens illet
trés n'atteint pas 1 0/0.
Electeurs, raisonnables et libres,
concluez, jugez et votez
Dans le discours par lequel il a clô
turé le débat sur l'interpellation. M.
Hector Denis a produit d6S chiffres qui
montrent combien est fondé le repro
che que l'on fait M. de Smet de
Naeyer de vivre de l'alcool
Voici le tableau du produit au profit
de l'Etat de l'accise sur les eaux-de-vie
indigènes depuis 1896
En 1895, il était de 25,360-490 fr
les années suivantes il s'est élevé
1896 29,146.166
1897 47,679,166
1898 36,297,401
1899 39,463.349
1900 42,588,307
1901 47,785 309
1902 44,866.980
1903 33,490,755
Total des 8 années fr. 521,257,831
Si vous déduisez de ce total huit fois
ce que produisait l'alcool en 1895,
c'est dire 8 fois 25 millions 368,490
francs, il reste 118,373,911 francs, soit
une moyenne de 14,796,739 francs par
an
Voilà l'excédent moyen obtenu.
En 1883, le produit de l'alcool re
présentait 12,25 p c. du montant des
impôts il était de fr. 3,34 par tête
en 1903, avec ce produit déprimé tem
porairement de francs 33,490,755. il re
présente 15 p. c. des impôts et fr
5,23 par habitant en 1904. d'après les
prévisions, 20,85 p c. des impôts ou
fr. 7,56 par habitant.
MM. De Ridder et Vande Venue sont
venus faire visite leurs électeurs par
tout ils ont reçu le meilleur accueil.
Tous deux quoiqu'on pense le Journal
d'Y près, sont connus dans le pays, ils le
connaissent eux-mêmes parfaitement bien.
Tous deux exercent depuis nombre d'an-
n-es leurs fonctions notariales, qui leur ont
donné de nombreuses relations.
Habitant au milieu de populations agri
coles, ils en apprécient les besoins et savent
les défendre Ce sont des hommes d'affair-s,
des travailleurs.
Nous n'avons pas l'habitude dediscuterles
personnes, mais puisque le Journal d'Ypres
adresse nos candidats l'épithète d'étran
gers nous dirons que cette épithète convient
beaucoup mieux aux candidats cléricaux,
qui tous sont des châtelains passant la plu
part de leur temps Bruxelles ou l'étran
ger, no se mêlant pas la vie de nos popu
lations qu'ils ne connaissent pas, pas plus
qu'ils ne sont connus d'elles.
Ces Messieurs se bornent en effet venir
dans leurs châteaux chercher la solitude et
le repos après les fatigues mondaines.
Entre pareils candidats et les nôtres,
hommes d'affaires, prenant part l'activité
de nos populations, les électeurs n'hésite
ront pas.
Ils voteront sous le
ooooSkxx>o
L'Association libérale cantonale d'Y
pres a décidé de ne pas présenter de
candidats aux élections provinciales
qui auront lieu le 5 Juin prochain.
Il n'y aura vraisemblablement pas
lutte.
On avait, parlé d'une candidature
cléricale isolée mais la suite de cer
taines interventions, le candidat s'est
désisté, se bornant pour le moment
offrir sa photographie en spectacle en
deux spécimens parfaitement réussis.
Il parait que la question de l'éclai
rage servira inaugurer la politique
nouvelle annoncée par Mons Colaert
Nous serons bons avec les bons, amis
avec nos amis,
On ne parle de rien moins en ville
que d'exproprier M. Valcke sans in
demnité, la façon des socialistes,
pour confier l'exploitation du gaz une
société de riches cléricaux, apparentés
notre doyen, M. Fraeys, etc
Une commission spéciale examine la
question, le public jase beaucoup et le
Journal d Y près se tait.
Au Conseil communal même silence.
Allons, MM Canepeel, Bouquet, Le-
mahieu et autres Vandevoorde
C'est le moment de vous produire.
Un abonné nous écrit pour nous de
mander ce que nous pensons des peti
tes perfidies débitées par sieur Colaert,
dans la séance du Conseilcommunal du
5 Mai, l'endroit de dos administra
teurs libéraux d'autrefois. Il espère
qu'on relèvera ces inepties et qu'il ne
sera pas dit que, parce que Canepeel
et autres Vandevoorde se pâment de
vant l'idole en chrysocale, les gens
sensés doiveut suivre cet exemple
L'abonné a raison et il est loin d'être
6eul penser comme il fait. D'autres,et
ilsBont infinie majorité, pensent com
me lui. Nous n'aurions cependant pas
songé nous occuper des calembre
daines du maïeur, habitués que nous
sommes ses hâbleries qui ne trom
pent plus personne de sérieux Mais
comme, ici, il s'agit des hommes qui
ont les premiers tiré la ville de sa tor
peur et du triste abandon où l'avaient
laissée leurs prédécesseurs, ce n'est
que justice de rendre César ce qui
appartient César, n'en déplaise M.
Colaert et autres Bouvard et Peccuchet
de la bande.
En effet, les libéraux arrivés au pou
voir en 1840 eurent pour succession
une ville affreusement négligée édifi
ces publics en ruines, rues pavées de
gros cailloux en crânes de morts,
l'Yperlée répandant partout ses pesti
lences montant jusque dans les étages;
partout la solitude et la décadence,
une vraie et lamentable désolation.
C'était tout ce que les cléricaux avaient
pu leur léguer. L'œuvre de réparation
et de relèvement ne fut pas facile,
mais les hommes nouveaux ne boudè
rent pas la tâche, et avec une ardeur
admirable, ils débutèrent par le voû-
tement du sordide foyer d'infection
qui a nom Yperlée et par la restaura
tion des Halles, plus tard par la res
tauration tant intérieure qu'extérieure
de l'église S' Martin et presque en
même temps par la reconstruction du
Nieuwmerk. Nous en passons pour le
moment, n'ayant qu'à nous arrêter aux
critiques glissées en sourdine par M.
le Bourgmestre l'endroit des travaux
faits nos monuments publics.
M. Colaert veut bien ne pas attri
buer ses prédécesseurs le peu de durée
des restaurations* entamées il y a cin
quante ans, quoi qu'ils aient été aver
tis, dit-il. Avertis, par qui Où cet
aigle de la bâtisse a-t-il découvert cet
avertissement A cette époque, M
Colaert en était encore essayer sa
première culotte et ne faisait prévoir
que le gamin de Poperinghe aurait eu
rompre avec le séminaire pour deve
nir un jour le Vitruve, vingtième
siècle. C'est ça qui est amusant.
Ces restaurations ont été mal faites,
ajoute t-il, mais cela n'arrivera plus
depuis que nous avons M. Jean Bethu-
ne et l'école S' Luc» et aurait-il pu
dire et surtout depuis que je suis ici,
mais cela est sous-entendu.
Hé bien non, M. Bethune et S' Luc
et Colaert etVandevoordeet tous lesCoo-
mans auraient été là, présents en chair
et en os, que cela n'aurait rien fait. Ce
qui s'est passé Ypres, s'est passé par
tout et sous toutes les administrations.
On entrait dans la période des restau
rations on employait des matériaux,
dont on ne connaissait qu'imparfaite
ment la nature et la résistance, et com
me les pierres de moellon qu'on enle
vait étaient d'une dureté exceptionnel
le, on attribuait cet état particulier
l'action du temps. Les pierres que nous
employons actuellement, disaient les
architectes et les hommes du métier,
toutes douces et taillables qu'elles
soient, acquerront dans la suite des
temps la dureté des premières.
Et les Pelgrim, les Ferrand et autres
praticiens y allèrent de leur ciseau, de
leur maillet, de leur scie et de leur bu
rin, et la pierre cédait, se moulait, se
transformait et obéissait l'outil, dans
un barraquement derrière l'église de
S' Martin, que c'était plaisir voir, et
tout le monde approuvait et était en
chanté, même les Colaert de ces temps
de résurrection. Et Jean Bethune et S*
Luc avec leur surcharge d'ornements
en clinquant et leur aveuglante poly
chromie auraient été là, qu'ils n'au
raient pas mieux fait que les hommes
rie métier d'alors, et probablement
eussent-ils moins bien fait.
Mais ces pierres qu'elles proviennent
des carrières de Belgique ou de France
Neuville ou des côtés d'Azur, qui les
connaît avant qu'elles aient subi l'é
preuve du temps Les intempéries,
l'eau, la gelée, le soleil même, la lon
gue, sont des agents destructeurs et
nul n'eu saurait calculer ou prédire les
conséquet ces. Dans trente ou cinquan
te ans ou verra ce qui en est advenu de
tous ces travaux qu'on effectue présen
tement, et l'on travaille partout, et
partout l'on répare les ravages, mais
pour le moment qui peut en répondre?
Quels que soient les matériaux, les
plus beaux et les plus solides, jamais
on ne soustraira l'action des agents
extérieurs, les ornements en simple re
lief et plus forte raison ceux en ron
de bosse, et toujours les premiers at
teints seront les gargouilles, les fleu
rons, les crochets, 168 acrothères, les
marmousets, les mascarons.les rosaces,
les listeaux, en un mot tout ce qui est
en dehors des surfaces lisses verticales.
Nous pourrious prolonger indéfini
ment ce curieux examen, ne fût-ce que
pour venger la mémoire de Dumon, le
grand architecte (rien de Coomans) qui
a présidé nos premières restaurations,
sous l'approbation de la commission
des monuments et nous pourrions no
tamment noue étendre sur la recon
struction du portail sud de l'église S'
Martin, dont on a dit beaucoup de bien
dans le temps, moins depuis peu les
idées changent mais cela nous mène
rait plus loin que ne le comporte le
but de cet article, la question étant
plus complexe que ne le croient cer
tains neo-esthètes. Pour le moment
qu'il nous suffit de conseiller notro
maïeur, lui qui se pique de protéger
avec un touchant intérêt nos monu
ments publics de respecter un peu plus
qu'il ne fait les salles des Halles où il
appelle ou admet ces dames jouer au
croquet. Les Halles ne sont pas faites
cet usage on ne doit pas amuser ces
dames aux dépens du pavement nou
vellement placé grands frais les
peintures aussi peuvent facilement se
passer de la poussière que ces jeux
soulèvent. On peut être féministe et
désirer se rendre agréable la gente
huppée, mais en l'espèce il y a des li
mites et le féminisme ne doit jamais
nuire ni qui ni quoi que ce soit.
L'Harmonie participera le Dimanche
26 Juin l'inauguration du monument
érigé, Messines, la mémoire de M.
Deleo, ancien instituteur communal
en chef.
Les membres de la Société désireux
de prendre part cette excursion sont
priés de se faire inscrire les jours do
répétition, au local de la Société.
M de Ridder, sénateur pour l'arron
dissement d'Ypres-Courtrai. est nom
mé chevalier de l'Ordre de Léopold.
Nous lui adressons nos plus sincères
félicitations.
«lu 29 Mai 1904.
Le nombre de voix dont disposent
les électeurs de l'arrondissement admi
nistratif d'ï près est de
Y près (les deux cantons) 14,261 voix
Wervicq 6,892
Ilousbrugge 3,290
Passchendaele 2,277
Poperinghe 4^421
Messines 6,245
Total
37,386 voix
La décoration civique est accordée
aux membres du personnel du chemin
de fer de la Flandre occidentale dont
les noms suivent
La croix de 2e classe. Cinquante
ans de services. MM. Van Brabant,
chef ouvrier de station Desloovere,
chef piocheur.
La médaille de lle classe. Trente-
cinq ans de services. MM. Timper-
man, tacteur de station pensionné
Grymonprez, id.