Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. t*arai*Mftni if Mïitnutwhe. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs p' la province Par an 4 fr. 30 Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Les ennemis <le l'Enseignement. Continuons le relevé des charges qui pèsent sur ceux qu'il s'agira de mettre en accusation devant le pays dans quel ques mois comme étant les ennemis ju rés de l'enseignement officiel,afin de les faire déclarer de ce chef indignes de con tinuer plus longtemps leur œuvre délé tère qui a fait déjà de notre patrie, le pays le plus ignorant de l'Europe. Nous avons établi par des chiffres réellement navrants quelle est l'œuvre de destruction réalisée depuis 1884 jus qu'à uoa jours. De récentes polémiques de presse ont démontré tous les anticléricaux quel que peu perspicaces que MM. les ul- tramontainB poursuivent la destruction de l'enseignement technique officiel par les mêmes moyens qui leur ont si bien réussi pour anéantir l'enseigne meut primaire et affaiblir l'enseigne ment moyen officiel. En agissant ainsi, ils s'inspirent des raisons spéciales qui se trouvent formu lées avec netteté dans l'ouvrage du P. Vermeersch, intitulé Manuel social dédié l'archevêque de Malines et aux évêques de Belgique. Après avoir constaté l'accroissement de la population scolaire du Hainaut et du nombre (les écoles, le R. P. jésuite conclut p. 398 Nous applaudissons bien franche ment ces progrès. Mais nous re grettons eu même temps le dommage que certains cours du Dimanche font la sanctification du jour du Seigneur. C'est le cas, notamment dans la provin ce du Hainaut, où cet enseignement est particulièrement, prospère. Puis, après avoir cherché démon trer que les élèves des écoles industriel les s'éloignent des églises, le P. Ver meersch conclut Ce dont ces jeunes gens font bon marché c'est de la piété. Ce sacrifice ne devrait pas être encouragé. La loi sur le contrat de travail oblige le pa tron laisser aux ouvriers le loisir de vaquer aux exercices de leur culte. Le même respect de la religion ne devrait- il pas être attendu des établissements d'éducation Le gouvernement en retour de sa gé néreuse intervention, ne pourrait-il pas réclamer une disposition d'horaire cou- ciliable avec les devoirs religieux Pour se convaincre de la façon dont les cléricaux interprètent et appliquent l'évangile du P. Vermeersch, il suffit de lire la déclaration suivante de M. Verhaegen, insérée aux Annales Pas plus l'école professionnelle qu'à l'école primaire, nous n'admet tons la neutralité. L'élite ouvrière qui s'instruit, qui se perfectionne et qui doit devenir la partie la plus influente et certains points de vue la partie di rigeante de la petite bourgeoisie sera dangereuse pour la religion elle de viendra une puissance an service des ad versaires de l'Eglise si elle ne reçoit tine éducation morale etreligieuse suffi sante Le point noir pour les catholi ques dans la province du Hainaut. di sait dernièrement un homme d'œuvres des plus éminents de Tournai, c'est la multiplication des écoles professionnel les, apparemment neutres, qui sont au service de nos adversaires. Ce sont là les principes dout les clé ricaux s'inspirent dans leur lutte con tre les écoles industrielles et profession nelles officielles. L'aveu est-il suffisamment clair Et faut-il s'étonner qu'en pays fla mand, ils soient parvenus ruiner cet enseignement ou en prévenir l'éclo- sion. Les cléricaux veulent donc pour eux le monopolo de l'enseignement comme au bon vieux temps, quan 1 le pou pie était corvéable merci et ne se doutait pas encore qu'en compensation de tant de devoirs qu'on lui imposait, il avait bien aussi quelques droits faire va loir. Là où ils ne peuvent pas supprimer les établissements, existants ils cher chent y faire pénétrer leurs créatures et il est intéressant d'examiner les doc trines qu'on essaye d'y propager. Il existe cette fin des livres classi ques dont l'analyse en dit long quant aux dispositions d'esprit de leurs au teurs, leurs opinions anticonstitution nelles et ultramontaines. Il ou est deux dus un certain M. Bataille. Il eu fut question naguère, la Chambre, lors de l'interpellation de M. Paul Hymans, sur la politique générale du cabinet. Et M. Julien Warnant fils, dans son intéressante brochure sur a la Mainmorte les avait déjà signalés l'attention publique. Mais nous avouons, qu'en les lisant, nous avons eu l'impression et le regret qu'on ne les avait peut-être pas assez si gnales l'indignation de tous les pa triotes. Bornons-nous, en ce moment, flé trir avec véhémence les scandaleux auathèmes que l'auteur lance aux cou- quêtes les plus pures de la Révolution française eu attirant de nouveau l'at tention du public sur ce fait inouï que les théories réactionnaires de M. Ba taille sont, en ce moment encore, en seignées dans certains Athénées. Le premier livre que nous examiuons est intitulé Les principaux faits de l'His toire catholique. Nous y lisons au chapitre IX, page 111, une justification de l'inquisition et de ses horreurs qui débute comme suit L'tiérésie était un vrai délit contre la société... La Liberté de penser. qui mène fatalement la liberté de tout faire, ainsi que la logique l'exige et que l'histoire le constate, ne peut, évidemmenten principeêtre tolérée dans une société qui a souci de sa conservation. C'est ce qui fut compris au moyen- âge. En fait, l'Inquisition fut un tribu nal do réconciliation bien plus que de sévérité. Ou voit comment, dans un français déplorable, l'abbé Bataille enseigne nos jeunes étudiants des athénées mé priser la liberté de la pensée... Voici le tour des autres. Le chapitre VI est consacré l'éta- de du libéralisme. Après avoir constaté que le Progrès moderne devient une barbarie civili sée, l'auteur attaque de front les doc trines libérales et ne craint pas d'écri re Quant aux libertés dites modernes, c'est bon droit que l'Eglise les regars de comme de pernicieux principes et le- condamne, quoiqu'elle les tolère par fois dans les constitutions sociales pour éviter un plus grand mal Ces libertés, en effet, ne sont qu'un ^.effroyable licence, l'impunité accordée toutes les erreurs et partant tous les vices. (Pages 163 et 164 des Principaux faits de l'His toire Je l'Eglise Ecoutez maintenant la conclusion de M. l'abbé Bataille Du reste, l'expé rience a parlé, les idees de liberté abso lue en tout et pour tous ont été tradui tes en actes différentes reprises. Qu'on se rappelle les terribles commotions survenues, en France surtout, depuis qu'elles ont été inscrites dans les lois. Qu'on examine les agitations incessan tes qui travaillent ce malheureux pays et dont soufrent également les nations qui ont cru bon d'en faire passer une certaine dose dans leurs Constitutions Ces libertés ne sont que des germes de desordrede révolution et de dissolution so ciale. Les jeunes gens de l'Athénée aux quels ce scandaleux enseignement anti- uational est donné, reçoivent en même temps quelques leçons de droit consti tutionnel. Ils y apprennent que notre pacte fondamental de 1830 proclame, dans son article 14, la liberté des cultes, la liberté de manifester Bes opinions dans son article 17, la liberté de l'en seignement dans son article 18, la li berté de la presse dans son article 19, la liberté de réunion dans son article 20, la liberté d'association. Et quand ils comparent ces garanties constitutionnelles aux opinions de M. l'abbé Bataille quand ils se souvien nent que toutes ces libertés, conquises par nos ancêtres la force des bayou- nettes et du canon, sont, de par l'auto rité du professeur de la religion des principes pernicieux, des germes de désordre, de révolution et de dissolu tion sociale, ils doivent se dire, ces jeu nes gens, que la Constitution belge est décidément bien cette charretée d'or dures, dout parlait naguère un journal ultramontain. Et pour couronner son œuvre, l'abbé Bataille termine ainsi son appendice» sur le catholicisme en Belgique, où il célèbre la prospérité du pays et de sa colonie congolaise Il semble, dit-il, que les principes morbides issus de la Ré volution française, qui ont passé dans sa Constitution n'ont pu altérer encore la pure fécondité de cette sève et c'est avec raison que les peuples donnent notre pays le titre glorieux de Catho lique Belgique. Ajoutons, pour être juste, que l'ab bé Bataille lui-même, et bien malgré lui, subit l'influence bienfaisante des libertés qu'il voue au mépris des étu diants car, la page 191 de son livre, il laisse échapper cet aveu Sous l'é gide delà Liberté, la religion catholi que a développé l'infini ses œuvres de piété, d'iualruction et de bienfai sance... On le voit, M. Bataille est le digne disciple de ce Louis Veuillot, qui écri vait, eu s'adressaut aux anticléricaux a Nous réclamons pour nous, au nom de vos principes, la liberté que nous vous refusons an nom des nôtres Chez les démocrates- daensistes. Les démocrates-chrétiens de la 4 Christene Volksparty ont eu Tran cher la question des alliances concer nant les élections législatives de 1906 pour l'arrondissement de Bruxelles. Le Comité central s'est réuni ce sujet Alose, local Groenpoort, et, après mûr examen, il a été décidé de ne pas contracter de pacte avec les indépen dants, contrairement ce que beau coup de nos frères de la capitale avaient déjà annoncé. Il y aura donc pour Bruxelles une liste séparée de 4 daensistes avec l'abbé Daens com me premier candidat et le forgeron Lambrecht deuxième candidat et pre mier suppléant. Il a en outre été décidé d'entamer la lutte outrauce, avec ou sans cartel, dans les arrondissements de Bruges, Thielt, Ccnrtai, Malines et Anvers les candidats ont déjà été mis eu avant, mais aucun d'eux n'est encore désigné définitivement. France et Vatican. Le conseil des ministres a décidé, dans sa séance du 29 Juillet, de rompre les relations diplomatiques avec le Va tican. Voici le texte du télégramme adres sé par M. Delcassé, ministre des affaires étrangères M. de Courcel, chargé d'affaires de France près le Saint- Siège Paris, le 29 Juillet 1904. En réponse aux notes jointes votre let tre du 27 et dont le conseil des ministres vient de prendre connaissance, je vous prie de remettre dans le plus Bref délai, Son Excellence le cardinal secrétaire d'Etat, la note suivante, dont vous voudrez bien aupa ravant lui donner lecture Après avoir, plusieurs reprises, signa- lé les graves atteintes que les instructions du Saint-Siège, exercées directement ati- près des évêques français, portent aux droits concordataires de l'Etat, le gouver- uement de la République a, par deux no- tes en date du 23 Juillet courant, prévenu le Saint-Siège des conclusions qu'il serait amené tirer de la méconnaissance persis- tante do ces droits. Obligé de constater par la réponse de Son Excellence le cardinal d'Etat, en date du 26 courant, que le Saint-Siège maiii- tient les actes accomplis l'insu du pou- voir av^c lequel il a signé le Concordat, le gouvernement de la République a décidé de mettre fin des relations officielles qui, par la volonté du Saint-Siège, se trouvent être sans objet. Cette note remise, vous ajouterez que nous considérons comme terminée la mission du nonce apostolique. (Signé] 4 Delcassé. Le lendemain, Samedi, M. de Cour cel rentrait Paris et Mgr. Lorenzelli quittait Paris pour Rbine. L'intolérance papale, l'ingérence ag- gressive de Pie X dans les affaires ad- ministrafives du clergé français ont mis M. Combes et ses collègues dans la nécessité de défendre l'honneur de la France pour laquelle tout acquiesce- meut aux exigences vaticanes eût équi valu une humiliante reculade. La journée du 29 Juillet est le triom phe de la suprématie du pouvoir civil. Fédération des Sociétés horticoles de Belgique. Les neuf se. fions de la Fédération, insti- tutées pour le développement des différentes branches de l'industrie horticole, se sont réunies le 27 Juillet dernier pour élaborer leurs programmes et formuler les questions qui seront soumises aux discussions du Con grès International d'Horticulture que la Fédération organise Liège, en Mai 1905, avec le concours et sous les auspices du Gouvernememt. Voici queiques renseignements au sujet de la Fédération qui s'est constituée, en 1902, pour la défense des intérêts et pour le progrès de l'horticulture. Elle se subdivi se en huit fédérations régionales Anvers, Brabant, Flandre-Occidentale, Flandre- LÏ'NIOS FAIT LA FORCE- Vires acqdirit eindo. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53Apres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d Vprçs et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité eu dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au .Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230 h* d Les accusés étaient invités abju rer l'hérésie et se repentir. S'ils refu saient opiniâtrement, leur refus était constaté par des juges religieux, de mê me qu'un cas de maladie contagieuse peut être constaté par les médecins du corps, et les coupables étaient livrés un tribu nal séculier, lequel prononçait la sen tence selon le code pénal de i'epoque, et puis la faisait exécuter

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 1