Chroniquedela ville. Les jeux de Bourse. Société Royale de S1 Sébastien Ypres. Société des Francs Arbalétriers. Incendie. Notariat. Bihliotbèq lies publique et populaire de la ville d'Yp res. Liste des ouvrages, entrés pendant les mois d'Août et Septembre 1901. n'est pas encore parvenu détruire complètement. Mais il y a autre chose comment se fait-il que sur mille jeunes gens en âge de service militaire, on trouve, en France, 49 illettrés, et qu'eu Belgique on en compte 190 On préférerait voir moins de grands prix et moins de médailles, et savoir que les 125,000 enfants en âge d'école qui courent actuellement la rue sans recevoir aucune instruction, appren nent tout au moins lire et écrire. - Nous lisons dans la Flandre libérale M. Emile Vercamer. un des plus Brillants représentants de la Belgique au sein de ces tribunaux mixtes d'Egypte qui, par leur ca ractère de juridiction internationale et auto nome, forment une des institutions les plus intéressantes du moude juridique, a consa cré la question qui le passionne depuis longtemps un second et fort intéressant ou vrage. t La question internationale des jeux de Bourse forme le digne complé ment de l'ouvrage que nous avons analyse naguère I' Etude historique et critique sur les jeux de bourse et marchés a terme Au moment où le gouvernement égyptien se croit forcé, par les nécessités de sa situa tion internationale, de demander l'adhésion de toutes les puissances européennes au projet de réglementation des marchés ter me de Bourse, où en Egypte la question est soumise une Conférence internationale et où un peu partout en Europe et en Améri que, on sent le besoin de limiter enfin les abus devenus dangereux de la spécuhtion, le livre nouveau de l'éminent conseiller la- cour (l'Alexandrie présente un intérêt consi dérable tant par son actualité que par son mérité propre. C'est en quelque sorte une réponse, et une réponse peremptoire, la tentative du gouvernement égyptien d'obliger la cour mixte d'Alexandrie valider tous les mar chés de Bourse, même purement différen tiels, en obtenant l'adhésion cette mesure de tous les gouvernements qui ont contracté la Reforme judiciaire égyptier ne Nul doute que les arguments juridiques, moraux et économiques introduits par le haut magis trat d'Egypte :ie produisent sur les gouver nements contractants un effet plus profond que la circulaire de Boutros Pacha Ghali, ministre des affaires étrangères égyptien, qui reprend-lui les arguments des spécula teurs tapis la Bourse d'Alexandrie pour transformer les opérations normales et né cessaires du commerce en un stérile jeu ac cumulant les ruines et les catastrophes. Dès présent, on peut être certain que le mou vement n'aboutira pas obtenir au but con voité la liberté absolue des opérations de Bourse en Egypte Il ne peut s'agir ici d'analyser tous les ar guments invoqué- dans l'ouvrage de M Em. Vercaraer. C'e^t un nouveau et chaud plaidoyer en faveur du contrôle et de la rao- ralisation des opérations de Bourses. C'est en quelque sorte un appel la conscience de l'Europe pour permettre que les tribu naux européens de l'Egypte puissent continuer exercer au moins dans une cer taine mesure leur contrôle sur les Levantins •t les cosmopolites qui voudraient introdui re la reconnaissance de leurs pratiques dans la jurisprudence des tribunaux mixtes. Cet appel 1 Europe sera certainement entendu. En ce« dernières années la question des jeux de Bourse a subi en effet des transfor mations considérables. Aussi longtemps que les naïfs qui se lançaient imprudemment sur le terrain de la Bourse se contentaient de risquer leurs fortunes et celies de leurs en fants, on pouvait se dire qu'il ne s'agissait en somme que d'une question de droit privé et que peut être le moyen le plus sûr d'en seigner la terreur de la Bourse spéculative était de laisser s'étaler ouvertement le sain et réconfortant spectacle des ruines amenées par l'emploi hasardeux et imprévoyant de sa fortune on enseignait ainsi la prudence et on montrait que la vraie source de la ri chesse était le trava I. Devant cette question d'intérêt individuel on pouvait se contenter de proclamer le principe qui est la base du droit de toutes les nations vigoureuses Qu'il reste engagé, celui qui a prétendu s'engager. Mais il n'en est plus de même aujour d'hui que la question est devenue du ressort du droit social et industriel. Souvenons-nous des ruines de la campagne de spéculation sur les laines peignées qui il y a quatre ans, a accumulé tant de ruines dans le Nord fran çais et dans la région de Verviers. plus en core de la misère atroce dans laquelle des centaines de milliers d'ouvriers cotonniers de tous les pays d'Europp ont dû passer une bonne partie de l'année 1903, pir suite des abus de la spéculation sur les cotons Ces travailleurs n'avaient cependant aucunement participé ces opérations de jeu dont ils ont dû ci uellemeut payer les conséquences. En présence de faits de ce genre, de la si tuation creee plusieurs de nos industries principales qui, bon gre mal gré en sont ré duites devenir des industrie» de spécula tion par le tait des spéculateurs, un intérêt social assez vif est né pour qu'on croie que les gouvernements ont le droit d'intervenir dans l'intérêt général menacé gravement. La nécessité d'une législation sur les Bourses paraît évidente. Quelle sera cette législation On ne le voit pas encore bien nettement. Adoptera-t-on la politique assez peu cou rageuse de Pilate et en se contentant d igno rer, de nier les opérations de Bourse par- viendra-t-on porter un coup réel la spé culation Cette mesure peut produire cer tains résultats, quoique les spéculateurs aient mille moyens de vivre loin d'une justi ce aveuglée et que dans aucun pays l'excep tion de jeu n'ait enrayé sérieusement jus qu'ici le jeu. Mais il paraît bien que d'autres moyens devront être recherchés plus efficaces en core, mais sur lesquels le grand public ne possède pas des notions suffisamment préci ses. Le livre de M. Vercamer, qui est en même temps une excellente étude de droit comparé, peut contribuer largement cetta œuvre. La solution sera surtout prochaine quand les juristes, les industriels et les sociologues auront compris la nécessite de combiner leurs efforts pour parvenir mettre un ter me des abus devenus trop évidents. Ce moment est peut-être plus proche qu'on ne le croit. La lutte entreprise par ces trois formes de l'intérêt public contre l'intérêt personnel des spéculateurs a trop longtemps été et vainement engagée en ordre dispensé pour qu'on ne comment e pas sentir les né cessités de la coopération de tous. Samedi dernier a eu lieu un grand tir aux prix la perche offert anx mem bres de la société par M. Emile Iweins, commissaire. Divers beaux prix, dont une magnifi que coupe en argent d'une grande va leur, étaient affectés ce concoure, aussi, nombreux étaient lea tireurs qui assistaient la fête Inutile de dire que tous ont rivalisé d'entrain et d'adresse et, bien que le temps fût un peu maussade, rarement ou a vu pareille gaieté parmi les con currents. A 17 heures, l'oiseau gagnant la cou pe a été abattu par le coufrère M l'hillipe Willems. Une chaleureuse ovation est faite au vainqueur. On chante Leve onze Philip. Les autres prix sont attribués com me suit Aux oiseaux supérieurs lr Prix MM Robert Froidure. 2e Raymond Ommeslagh. 3e Jules Moncarey. 4e Jean Van Herle. 5e Cha-les Geudens. A ux oiseaux de la pyramide lr Prix MM. Victor Feueau. 2e Alfred Van Daele. 3e Arthur Etoffai. 4e Cyrille Jansens. 5e Henri Hof. 6e Hector Maes 7e Airûé Feneau. 8e Georges Ferryn. 9e (surprise) Léon Vermeulen. 10* idem )Jules Moncarey. Sur la proposition du Président, M. Louis Vaudoorne, 18 heures, un sou per, auquel ont pris part tous les ti reurs, a été servi dans la grande salle des fêtes de la société A l'heure du S1 Marceau, divers toasts ont été prononcés le Roi, M. Henri Hof, a bu la santé du commis saire M. Emile Iweins qui a répondu en regrettant qu'il n'y ait pas.eu plus de prix pour récompenser tous les ti reurs qui se sont moutrés tous plus adroits les uns que les autres. M. Ro bert Froidure riposte que si tons les tireurs se sont montrés adroits ce qu'il ne conteste pas, on doit pourtant éta blir une différence et admettre que les plus adroits sont ceux qui ont rempor tés les premiers prix qui sont placés sur les oiseaux supérieurs, foute 1 as semblée approuve ces paroles et cha cun va féliciter M. Robert Froidure du succès qu'il a obtenu. M. Auguste Brunfaut, ^ce-Prési dent, boit ensuite la santé du Roi. M. Henri Hof, l'organisateur dévoué de la fête. La parole est alors donnée aux té nors de la société qui achèvent la soi rée en chautant quelques couplets de leur répertoire. Une mention toute spéciale revient aux confrères MM. Léon Vermeulen et Jules Moucarey qui ont charmé l'audi toire en jouant divers morceaux sur le- nouveaux instruments de musique qu'ils avaient remportés comme prix dans la journée. Un peu moins de timidité chez le premier et un peu plus de souplesse dans le doigté chez le second, et, nous aurons deux solistes en plus dans la société. Bref, les membres de la société ont passé une après-midi des plus agréable dont tout l'honneur revient M. Emile Iweins, auquel nous adressons nos plus chaleureux remerciements. Nous donnerons dans notre prochain numéro le compte-rendu du tir donné par M. Philippe Willems, le vainqueur de la coupe. Si la Société des Francs Arbalétriers n'a pas pour elle le prestige du nombre des années comme la Gilde de S1 Sé bastien, elle a certainement la bonne fortune d'avoir un grand nombre de membres assidus parmi lesquels règne une camaraderie très franche Comme toute société qui se respecte elle a ses annales il suffit de les par courir pour se convaincre que la Gilde des Francs Arbalétriers devient de plus en plus importante et que ce sont sur tout les membres du comité actuel qui ont puissamment contribué sa pros périté. La meilleure preuve de sa prospé rité, c'est l'accroissement contiuu des membres la plus belle preuve de sa vitalité ce soDt ses annales qui donnent un tableau mouvementé et complet des succès remportés par les Arbalétriers aux concours internationaux. C'est l'infatigable secrétaire, M. Valère Dupont, dont le dévouement est au-dessus de tout éloge, que revient l'honneur d'avoir eu inscrire aux an nales les grands succès remportés, cet été, par les confrères Van Nieuwen- huyse, Van Daele et Aertsens, aux con cours internationaux d'Ypres et de Dunkerque. Lundi passé a eu lieu le concours au roi auquel ont pris part 38 confrères. Ce tir a été précédé d'une réunion générale pendant laquelle on a voté l'admission de 6 nouveaux membres. M. Auguste Brunfaut leur a sonhaité la bienvenue, il a exprimé l'espoir qu'ils assisteraient régulièrement tontes les réunions et a dit en terminant que les Francs Arbalétriers se doivent eux- mêmes de ne jamais laisser tomber la société que leurs prédécesseurs ont créée il y a 49 ans. Ensuite a eu lieu le concours au Roi au troisième tour, l'oiseau-roi a été abattu par M. Charles Deweerdt qui a été longuement acclamé par tous les membres. M le Président a eu pour le vainqueur du jour des paroles très aimebles qui ont été fort applaudies. Ce tir a été suivi d'un concours offert par le nouveau roi. Trois arbalé triers, MM. Eric Vandoorne, Thinfays et Degroote, tout en faisant preuve d'une adresse vraimeut remarquable, se partagent consciencieusement les prix. M. Eric Vandoorne remercie le dona teur, au nom des gagnants son speech impayable, dit. avec une chaleur com- municative, est salué par de longues acclamations. La Société des Francs Arbalétriers donnera l'année prochaine des fêtes in ternationales commémorative8 l'occa sion de son cinquantième anniversaire. Mercredi soir, vers huit heures, le tocsin taisait entendre ses sons lugu bres. Ln incendie venait d'éclater au château de Madame la douairière Iweins, chaussée de Menin. Fin peu d'instants les Pompiers étaient sur les lieux. La remise et les écuries sont entière ment détruites. Il ne reste plus que les quatre murs. Les pompiers réussirent circonscri re le feu. Ou a pu retirer les chevaux et les voitures. II y avait assurance. Les causes de l'incendie sont incon nues. Le Conseil communal s'e6t réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour 1. Communications. 2. Finances communales dépôt du compte communal de 1903. 3. Administration communale: dé pôt du rapport sur l'année 1903. 4. Propriétés communales procès- verbal de vente de noix. 5. Propriétés communales veut68 de terrains, et cahier général des char ges. fi. Propriétés communales: demande d'achat de terrain rue du Corbeau. 7. Propriétés communales vente d'arbres. 8. Instruction primaire répartition de la part d'intervention du Bureau de Bienfaisance dans les frais de l'instruc tion gratuite, en 1904. 9. Instruction primaire budgets des écoles primaires pour 1905. 10. Ecoles gardiennes budgets pour 1905. 11 Ecole ménagère budget pour 1905. 12. Ecole moyenne budget pour 1905. 13. Hospices civils:échange de biens. 14. Hospices civils ventes de ter rains 15. Fabrique d'église S' Martin budget pour 1905. 16. Fabrique d'église S1 Jacques budget pour 1905 Nous donnerons le compte-rendu de cette séance dans notre prochain nu méro. Par arrêté royal du 10 Octobre 1904 M. Peel, candidat notaire Rous- brugge-Haringhe, est nommé notaire cette résidence, en remplacement de M. F'loor, démissionnaire. (Les ouvrages marqués d'un pro viennent d'achats les autres de dons). Kongl. vitterhets historié och antiq. Akad. manadsblad. Stockholm, 1904; 2 vol. in-8°. Guido Gezaile Uitstap in de wa- rando. Rousselare, De Meester, 1903 in-8° Annales de la Société entomologique de Belg. T. 47. Brux 1903 in-8° Berten Coutume du vieux bourg de Gand. T. 8. Brux Goemaere; 1903; in-4° Nouveau Larousse illustré. T. 7. Pans, s. d. in-f°. l'aul Musscho Les jardins clos Poèmes Pans, Lecèue, 1904, in 12&. Georges Lecointe An pays des manchots Récit du voyage de 1® Belgica Brux., Schepens, 1904 in-8°. v J. Royer Le pays de la Gilepp® Gand, Vanderpoorten, 1904 in-8ft. Levaux Turkestan ru-se et Asie centrale. Brux., Dory. 1904 br. in-S°. L abbé Simon Comment il faut élever les enfants. Namur, Picard, 1903 br. in-8° Een appeltje voor den dorst Meche len, Dierickx, 1904, br. in-8°. Georges Legrand Le travail Na- mur, Godenne, 1904 br. in-8°. alckemaere et D'Hondt La navi gation A travers les âges. Projet d un cortège historique Brux., F'ischlin. 8 d. in-12° obi. l'aternotte Cambron Casteau- Brux., Ermilt-Doncq, 1904 in-12°.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2