Chronique de la ville.
Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement.
CERCLE D'ÉTUDES
D'EXTENSION UNIVERSITAIRE
Dimanche, 15 Janvier 1905.
65e année.
5.
Vires acqlirit eindo.
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divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypr»s et les deux Flandres au bureau
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Yl'lIES.
Cours de 11. Pelrucci
HISTOIRE GENERALE DE L'ART.
Pauvre Journal.
Le silence est d'or.
Remanieoienl complet.
Lâche.
Duplicité
on inconséquence.
Encore un mensonge.
Line vilenie.
Le chàliineiit
Les De
Brouwer
et les Er
neys.
propos <lu contrat
De B rouwer cl
l'union fait la force.
iparai*M/inl le iHtttane/ie.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pocr la ville Par an -4: francs,
p' la province Par an -4 fr. 50
Pour les annonce» on traite forfait.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
et
Les IMniaiielies 15, 2^, »!t
Janvier, 5, 13 Février
1905,
15 heures.
Les conférences se donnent Salle de
la Bourserue Carton.
Le Journal n'a décidément pas de
chance dans sa polémique plus que
tardive sur la question du gaz. Il re
çoit démenti sur démenti. Nous sa
vions bien que son rédacteur ne re
culait pas devant un mensonge pour
ceux qui en doutaient encore, la
preuve doit être faite aujourd'hui.
Les lettres, que le groupe Yprois
adresse notre pieux confrère sont
vraiment instructives cet égard. Il
en ressort
Que le Journal a menti lorsqu'il
a affirmé que le groupe Yprois avait
eu un an et dix jours pour déposer
ses propositions
Que le Journal a menti, lorsqu'il a
écrit, qu'en demandant un délai le
groupe Yprois n'avait pas apporté le
consentement de M. Valcke un
prolongement de son contrat, ce aux
conditions les plus favorables
Que le Journal a menti lorsqu'il a
soutenu que c'était parce que le
groupe Yprois jugeait inacceptable
pour les finances communales, la
proposition de M. Valcke d'éclairer
la ville au prix uniforme de 12 centi
mes, qu'il ne l'avait pas reproduite
pour son compte
Que le Journal a menti- lorsqu'il a
dit que le groupe Yprois n'a surgi
comme de terre que pour chercher
lui aussi enlever la concession
un Yprois
Que le Journal a menti lorsqu'il a
déclaré que le groupe avait formulé
le 25 Décembre de nouvelles propo
sitions.
Sur tous ces points les lettres pu
bliées par le Journal dYpres en da
tes des 8 et 11 Janvier derniers et
signées de deux noms honorables en
tre tous MM. Arthur Butaye et Ro
bert Froidure, ne laissent aucun
doute.
Mais qui plus est, il ressort des
déclarations signées par ces Mes
sieurs que notre Moteur, Mon s Co-
laerta dit en séances du Conseil beau
coup d'inexactitudes, que MM. Colaert
et Struve ont travesti les projets du
groupe Yprois de façon les rendre
"inconnaissables et ridicules, qu'ils ont
débite leur suiet les histoires les plus
énormes en séance du 12 Décembre,
que Monsieur Colaert, premier magis
trat de la ville, a lancé en séance du
Conseil les plus gigantesques bourdes,
etc., etc.
Après cela, nous pouvons nous
dispenser d'insister. Entre vos affir
mations, Journal, fussent-elles mê
me appuyées par votre cher maïeur,
et celles de MM. Butaye et Froidure,
le public n'hésitera pas.
Il ne nous est pas désagréable de
vous voir mettre au pied du mur par
vos propres amis.
Le Journal d'Ypres qui nous avait
infligé un démenti parce que nous
avions, dans une relation d'une séance
du Conseil, affirmé que l'usine gaz
d'Ypres serait placée sous la direc
tion directe d'un fils De Brouwer ne
souffle plus mot.
A notre tour donc d'interroger
Le Journal oserait-il prétendre que
nous nous sommes trompés
Oserait-il affirmer que c'est M. De
Brouwer père, qui viendra s'installer
Ypres pour diriger l'usine gaz
Le cahier des charges, qui avait
été voté en séance du 3 Décembre
dernier, a été complètement remanié
en séance du 31Le nouveau cahier
des'charges ne ressemble plus celui
primitivement voté.
A la suite de quelle intervention
ce remaniement s'est-il effectué
Parce que nous nous sommes asso
ciés aux éloges décernés M. le
Bourgmestre par notre éminent con
seiller M. Bouquet, nous avons été
traités de lâche par le Journal.
Faut-il que M. Bouquet ait commis
une gaffe ou que notre maïeur soit
devenu particulièrement chatouil
leux
Nous avon» affirmé que M. (Jolaert
s'était engagé vis à-vis de M. De
Brouwer avant d'avoir consulté son
Conseil.
Le Journal nous somme de justifier
cette allégation, qu'il prétend être ab
solument fausse.
Nous n'avons rien refuser notre
confrèn-: pour lui rafraîchir sa mémoi
re, nous nous bornerons reproduire la
sténographie du discours prononcé
par M. Colaert en séance du 3 Décem
bre écoulé.
Voici le passage de ce discours au
quel nous avons fait allusion
Nous avons examiné tout cela très
longuement en commission spéciale et
notre conviction est faite.
c Nous nous sommes engagés vis à-ris de
Y De Brouwer, mais ceci a la rigueur ne
lie j/as la ville d'Ypres. Nous conservons
le droit de décider ce que nous voulons
faire non-seulement au sujet de l'inter
communale mais même an snjet de la
concession principale. Les villes de Po-
peringhe et de Warnêton en feront ce
qu'elles veuleut mais il est évident que
sr des amateurs le concussion quels qu'ils
soient venaient nous faire des prop osi
tions nous pourrions leur répondre
apportez nous le consentement de Po-
peringhe, de Warnêton et d'autres
communes
Est-ce assez clair Que l'on ne vien
ne pas dire que notre sténographe a
tronqué le discours du maïeur. Quel
intérêt aurait-il eu le faire
Il est vrai que le compte-rendu sté-
nographique donné par le Journal de la
séance du 3 Décembre a subi des rema
niements, mais pas assez cependant
pour que l'on puisse se méprendre sur
le véritable sens qu'il fautattaeher aux
paroles prononcées.
Voici, en effet, comment il s'expri
me
Nous avons examiné tout cela très-
longuement en commission spéciale
avec les délégués de ces villes.
Nous nous' sommes entendus avec M
De Broutrer, mais sans engager la ville
d'Ypres Nous conservons le droit de dé
cider ce que nous voulons faire, non-
seulement an sujet do l'intercommuna
le, mais même au sujet de la conces
sion principale. Les villesdePoperinghe
et de Warnêton agiront leur façon,
etc.
Après cela, notre justification u'est-
elle pas péremptoire
Si elle ne suffisait pas, que le Journal
nous communique donc l'original de la
sténographie avant les corrections que
le maïeur a apportées son discours et
nous verrons ensuite.
Le Journal affirme, dans son der
nier numéro, que l'usine gaz d'Y
pres compte 600 abonnés.
Nous le mettons au défi de justi
fier ce chiffre.
Le Journal d'Ypres, pour se tirer
d'embarras, ment et continue men
tir. La preuve en est faite.
A défaut d'arguments, il pousse la
cruauté jusqu'à s'acharner sur sa
victime.
Que l'administration communale
necherchât plus s'entendre avec M.
Valcke, écrit-il, c'est possible et l'on
devine pourquoi voyez le prix du
gaz, voyez les installations, voyez
l'éclairage public et privé
Quand le Journal d'Ypres aura pu
blié en parallèle avec les prix que M.
Valcke a faits aux Yprois depuis qu'il
a la concession, ceux que la firme De
Brouwer et Desclée a fait payer aux
Brugeois, Courtraisiens, Roubaisiens,
etc., nous lui répondrons.
En attendant, nous nous conten
terons de mettre le Journal au défi
de faire cette publication, de même
que nous le mettons au défi d'affir
mer que l'exploitation du gaz parla
firme De Brouwer et Desclée dans les
villes qu'elle éclaire n'a pas donné
et ne donne pas encore lieu de mul
tiples réclamations, preuve l'inter
pellation Minneboau Conseil commu
nal de Bruges.
Quant aux installations de M. Val
cke, nous avons dit et nous répétons
que si elles peuvent ci et là laisser
désirer, il convient, pour être juste,
d'ajouter que M. Valcke ne pouvait
pas engager de nouveaux capitaux
pour les améliorer avant d'être cer
tain du renouvellement de sa conces
sion.
Alors que par toute la ville il n'y a
eu qu'un cri de réprobation contre la
façon scandaleuse avec laquelle le
Bourgmestre a mené la question du
gaz, une voix s'est élevée pourtant
pour le féliciter, au contraire, sur le
tact, l'abnégation et le zèle qu'il a
déployés en livrant pour plus de 30
ans, l'éclairage de la ville un étran
ger et ce un prix plus élevé que ce
lui offert par ses concitoyens
Cette voix unique est celle du plus
distingué de nos conseillers commu
naux M. Remy Bouquet
Quel châtiment, Monsieur le bourg
mestre
Allez Bruges et on vous dira que
les De Brouwer et les Fraeys y font
la pluie et le beau temps dans le parti
clérical. Tout s'incline devant eux.
Il leur a suffi de montrer le bout
du nez Ypres pour voir tout le parti
clérical de céans, plat ventre devant
eux.
11 ne peut nous déplaire de voir
nos maîtres recevoir de plus en plus
le mot d'ordre de l'étranger.
ue
Dans la séance publique du Con
seil communal du 12 Décembre der
nier, M. le Bourgmestre, craignant
que le Collège ne fût saisi de nouvel
les propositions au sujet de l'éclaira
ge de la ville, et ne tenant nullement
compte des observations justes et
fondées de deux conseillers éclairés
et intelligents, a insisté vivement
afin qu'une décision fût prise sans re
tard, prétextant que M. De Brouwer
et C'e pourraient se désister de leur
demande en concession, et que, dans
ce cas, tout serait recommencer.
C'est là une fameuse blague
En effet, le contrat conclu entre la
ville et la firme De Brouwer et C'e
est bien trop avantageux pour celle-
ci, jamais elle n'aurait songé un in
stant y renoncer, tandis qu'il est
très onéreux pour la ville, ce que du
reste M. le conseiller D'Huvettere a
prouvé toute évidence.
Si nos gouvernants politiciens
avaient réellement pris cœur les in
térêts de la ville ils auraient mis la
concession de l'éclairage en adjudica
tion publique ainsi que M. Sobry en
avait fait la proposition différentes
reprises. C'était ce qu'il y avait de
plus simple, de plus juste et de plus
légal. M. le conseiller D'Huvettere
était aussi de cet avis.
Ou bien ils auraient accepté la
proposition la plus favorable de M.