Chronique de la ville. Journal de l'Alliance libérale cTYpres et de l'Arrondissement. CERCLE D'ÉTUDES D'EXTENSION UNIVERSITAIRE Chambre des Représentants. Le gaz 12. c. le ÊPiiHUHche. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs, p' la province Par an 4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. YI'U E!S. 15 heures. Cours de M. I» elrucci HISTOIRE GENERALE DE L'ART. Les conférences 6e donnent Salle de la Bourse, rue Carton. Séance du 18 Janvier 1905 M Nolf a posé an miuintre des fi nances et des travaux publics la qups- - tion suivante Entre-t-il dans les intentions du gouvernement de mettre cette année en adjudication les travaux d'achève ment du caual de la Lys l'Yperleb Il sera répondu cette question dans la séance de Mardi prochain Un Monsieur, qui n'a pas le gaz, c'est ainsi qu'il signe, envoie une correspondance au Journal d'Yprcs pour féliciter l'administration com munale, et plus particulièrement M. le Bourgmestre, de ne point avoir adopté la proposition par laquelle M. Valcke offrait le gaz un prix uni forme de douze centimes. Nous comprenons aisément, que ce Monsieur, qui n'a pas le gaz, ne trouve aucun inconvénient ce que les consommateurs le paient raison de 15centimes au lieu de 12 centimes. Ce Monsieur oublie, toutefois, que lui comme les consommateurs de gaz profite de l'éclairage public, et que s'il est campagnard, il en profitera puisque la ville, notre sympathique bourgmestre l'a dit, est décidée obliger le concessionnaire du gaz suivre la lettre les conditions du cahier des charges aux termes duquel la concession s'applique toutes les parties du territoire communal où le Collège jugera nécessaire défaire établir le serviçe de l'éclairage public. L'éclairage de tout le territoire Communal étant admis et l'éclairage constituant un service public, il n'est que juste que tous les habitants en supportent les charges, et comme le correspondant qui n'a pas le gaz en profitera comme tout le monde, il n'est que rationnel qu'il en prenne part. Or, qu'a fait notre Conseil commu nal en ralliant la proposition de l'étranger De Brouwer Il a stipulé au profit de la ville certains avanta ges, que le concessionnaire n'a pu lui concéder qu'en surélévant le prix du gaz payer par les particuliers, qui le paieront 15 centimes au lieu de 12, ce qui au fond revient frapper quelques particuliers d'une véritable imposition au profit de la généralité. Ce qui est injuste. C'est du reste ce que dit très bien M. Aerts, l'ingénieur distingué qui dirige l'usine gaz de Bruxelles, dans un rapport qu'il a publié sur la ques tion Il importe, dit-il, de réagir contre la tendance qui se manifeste de frapper d'un véritable impôt les consommateurs de gaz, au profit de la généralité des contribuables, en exigeant pour l'éclairage public des prix inférieurs ceux de fabrica tion L'éclairage public devrait se payer au même prix que celui fixé pour les particuliers, de façon pouvoir ré duire le prix de vente. Il n'est pas juste de faire payer par une catégo rie de contribuables un service d'uti lité générale. Le correspondant du Journal n'a peut-être pas songé si loin. Quoi qu'il en soit, sa correspondance prou ve qu'il ne connaît même pas la pro position de M. Valcke qu'il se mêle de discuter. S'il s'était seulement donné la pei ne de la lire, on dirait vraiment qu'il a fait partie de la commission de la lumière, il se serait aperçu que M. Valcke, dans sa proposition C, offre la ville une participation dans les béncjices de l'exploitation, ce con currence des capitaux qu'elle pour rait y engager. M. Valcke donne donc la ville la faculté de s'intéres ser dans son exploitation. Qui donc oserait sérieusement contester que cette offre d'association, dans une affaire industrielle de premier ordre, qui a fait ses preuves, n'est pas un avantage autrement considérable que la ristourne de 9,000 francs que paie ra M. De Brouwer, y compris les avantages qu'il fait pour l'éclairage public, avantages que le correspon dant du Journal évalue 3345 fr. La proposition de M. Valcke un double point de vue devait par consé quent avoir le pas sur la proposition de M. De Brouwer, puisqu'elle offrait la ville et aux particuliers des con ditions meilleures, et qu'elle avait pour elle l'immense avantage d'être juste, en n'imposant pas quelques particuliers une véritable contribu tion au profit de la généralité. Mais il y a plus, le correspondant du Journal pas plus que le maïeur, ne tient aucun compte de la dépense qui résultera de la transformation des lanternes, dépense évaluée au bas mot, 20,000 francs, que la ville paiera M. De Brouwer, alors que M. Valcke laprcnail sa charge Nos lecteurs nous permettront de ne pas insister davantage. Le public est édifié sur la bonne foi que le Journal et ses correspondants ap portent dans la discussion tardive de la question. Nous liions dans le Journal d1 F près la troisième lettre du groupe Yprois. Ypres, 19 Janvier 1905. Monsieur l'Editeur du Progrès Le Journal d'Ypres a refusé d'in sérer notre dernière réponse ses attaques injustes toujours renouve lées. Nous vous commujiiquons donc notre lettre avec prière d'insertion. La gêne du Journal d'Ypres se com prend, car il ne saurait démentir no tre entretien avec M. l'Echevin Van- denboogaerde, entretien dont l'im portance n'échappera personne. Veuillez agréer, Monsieur l'Edi teur, nos sentiments bien distingués. Ypres, 17 Janvier 1905. Monsieur l'Editeur du JOURNAL Voici, en réponse aux erreurs que vous persistez publier notre sujet, une qua trième lettre et sans doute la dernière. Dans quelques jours en effet paraîtra une bro chure reproduisant les discours prononcés au nom du Groupe Yprois la réunion pu-f blique du 7 Décembre et notre mémoire en-, voyé la Députation permanente. Nos con citoyens y trouveront désormais réponse vos allégations. Du reste, nous ne pouvons continuer renouveler encore et toujours nos démentis sur les mêmes faits. M. Valcke et nous, sommes deux choses bien distinctes. Nous le savons mieux que M. Sobry sans doute D'ailleurs, M. Val cke soumissionne arec son usine existante, nous soumissionnons avec une usine édi fier. La confusion n'est pas possible. La proposition la plus avantageuse est celle du gaz au prix uniforme de 12 centi mes. Car si I c. par bec et par heure paraît moins onéreux la ville, il n'en est plus du tout de même quand on tient compte que la ville se rattrape en partageant avec le con cessionnaire le bénéfice de l'exploitation. Mais il est entendu que vous ne voulez pas de M. Valcke, dès lorspourquoi ne pas prendre d'autres Yprois Ils ne sont pas plus chers du moins que l'étranger.... Vous dites ce qui n'est pas vrai. Monsieur l'Editeur, en affirmant, dans votre journal du 14 courant, que «si notre groupe avait apporté le concours d'un technicien com- me M. De Brouwer, vous jugez dix contre un que nos propositions auraient été exa- minées, discutées et agréées Non, le 3 Décembre, en commençant, pour la premiè re fois en séance publique, la discussion de la question du gaz, M. le Bourgmestre dé clarait au nom du Collège échevinal nous nous sommes engagés vis-à-vis de M. De Brouwer, mais la rigueur cela n'engage pas le Conseil. Dès lors tous nos efforts DEVAIENT échouer, les intérêts Yprois étaient condamnés depuis longtemps, et le Collège était décidé d'empêcher que la vé rité soit connue des conseillers. Nous vous en citerons encore une preuve épingler auprès des autres. Le 2 Décembre, M. R. Froidure portait M. l'Echevin andenboogaerde notre lettre du U Décembre (remise du reste tous les conseillers) et fit ce magistrat la demande formelle suivante Monsieur l'Echevin, nous vous prions de nous appeler devant la commission de l'éclairage ou devant le conseil communal réuni en sections, et nous nous engageons nous y présenter avec notre technicien A quoi M. Van- denboogaerde répondit Votre proposition est très belle, M. Froidure, je vais en réfé- rer mes collègues M. Van Lnboogaer- de ne nous démentira pas. Nous ne pouvions faire cette demande M. le Bomgmestre lui-même, puisque ce jour-là il était Bruges où l'appelaient sans doute ses laborieuses négocia ions du gaz nous la fîmes donc l'Echevin des Travaux publics. Or, le Col lège ne nous a pas fait appeler e:i sections, il n'a pas même dit au Conseil que nous de mandions nous y présenter avec notre l'union pait la force- Vires acqiirit eindo. On s'abonne au bureau du journal, rue de dixmuue, 53, ypres. Les annonces, les faits divers el les réclames sont reçus pour rairondissemnnl d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouekère, Bruxelles, éléplione 5230 et Les Dimanches, 29 Janvier, 5, i Février Ypres, le 11 Janvier 1903. Monsieur l'Editeur du Journal d'Ypres. .Nous avons dû dans deux lelires précédentes rectifier certaines inexactitudes de votre j or nai au sujet de notre groupe Yprois I ans votre numéro du 8 Janvier, vous êtes lus prudent, tl tous nous questionnez. voici no tre réponse. Vous écrivez d'abord Le groupe Yprois ne voudrait il pas faire savoir défini'iveraeut s'il est vrai, oui ou non, qu'il n'a été que le paravent de M. Valcke Nîtus vous répétons ce que M. Rutaye a dé- c'aré au collège éclievinal M. Valcke est un soumissionnaire, nous eu sommes un au tre. el nous n'avons rien de commun avec lui. Que désirez vous savoir de plus Cela v >us gêne donc bien fort de «oir que notre groupe a le- sympathies de tous les Yprois, même surtout de M. Valcke qui; évincé défini tivement, devait évidemment 1 référer des étrangers de> concitoyens agissant ouverte ment et loyalement I Fa il leurs, nous consti tuant en société anonyme p ir actions de 100 francs, nous comptons bien en placer chez M. Valcke, qui allait avoir du cai liai disponible, tout comme nous désirions en placer chez ions les Yprois même chez nos conseillers et notre collèg éclievinal. Nous pousserons même l'in- discréiion jusqu vous avouei que Al Valcke avait bien voulu nous promcttie l'aide de son expérience chaque fois que nous y aurions ie- cours Cela peut-il paraître étrange ou repré- hensible Nous ajouleions encore que Al. Val cke n'était pas noire Directeur gérant éven tuel (Telle déclaration est peut-être (je nature vous irai quilliser. Vous imprimez encore Le groupe Yprois était un groupe financier sans directeur ni technicien connu C'eût été une faute impar donnable de s'e barquer avec des personnes honoiab'es sans doute mais absolumetl inca pables de diriger un service d'éclairage Ce n'est pas aimable ce que vou dites là de nous, .Monsieur l'Editeur, et nous protestons. Nous avons dins noue groupe un Ingénieur des Aits et manufactures, Al lieoiges Lapiere, entrepreneur des H-,a vaux maritimes. Lecrù.ez vous incapable d'organiser un service d'éclai rage Vous n'ignorez pas non plus que noire Ingénu ur-' on-eil est le sous-Directeur de l'U sine gaz de Bruxelles, la plus importante du pays, qui fabrique 40.000 000 de m c de gaz par an Ne pensez-vous pas qu'il puisse met tre sur pied une usine aussi minuscule, louies propositions gardées que celle d'Yprcs Vous auriez d'ailleurs bien fait de réfléchir un peu avant de nous faire un reproche aussi dénué de tout fondement sérieux: Notre conseil commu nal Yprois a concédé la fabrication de notre gaz d'Ypres la Banque du crédit Liégeois el la Société des conduites d'eau de Bruxelles Cioycz-vous que les actionnaires et même les administrateurs de ces 2 sociétés soient m eux a même de fabriquer du gaz ou d'organiser un service d'éclairage que ne le sont les membres du gieupe Yprois Vous savez bien que chaque société anonyme est gé/ée par un Directeur- gérant sous la dépendance et le contrôle d'un conseil d'administration. Au surplus, nous avons déclaré Al le Bourgmestre lui-même que nous nous étions entendus, pou lui don ner la direction de l'usine, avec up ingénieur gazier très compétent. .Mais il est actuellement en fonctions. Il ne nous est dn.ic pornvs de le nommer que pour notant q ie nous puissions lui donner en même temps cette Direction, si non nous risquerions de lui faire perdre son emploi actuel, sans compensation. Comme v us voyez, Alonsienr l'Editeur, nous n'em ployons que le langage du simple bon sens, et non; n'avo is aucune crainte" de ne pas être ap p.ouvés par toute personne impartiale. Ne comprenez vous pas. du reste que si la ville a inléiêl voir le gaz dirigé par un homme compétent, notre société anonyme a le même intérêt? Vous savez bien aussi que ce n'est pas Al De Brouwer père qui dirigera Ypres, p aidant les 30 on 40 ou 50 ans que doit durer ia concession, l'usine ga? lien confiep la direction un autre puisqu'il a besoin de res ter Rruges pour l'usine Brugeoise, dont il e-t Directeur. Connaissez-vous cet autre, et celui-ci est-il un homme de longue expérience? Laissez donc, Al l'Editeur, AI le Bourg mestre seul la responsabilité de tout re qu'il a pu raconter noire sujet, et gardez-vous bien de errtire que tout ce qu'il a dit sou soutena- hle, el même digne d'être, prononcé par tin Bourgmestre d'Yprcs. Voilà Al l'Editeur, la réponse aux questions que vous cous adressez Ceci dit, nous vous prévenons que vous per drez votre temps chercher co 'Viincre les Yprois que les services publics d'Ypres sont mieux gérés par les étrangers que par eqx-mè- mes No re Itemin de fer est administré par des étrangers de Londres Notre gaz le sera par des étrangers de Liège el d'ailleurs. A qui le tour maintenant En vous remerciant d'avance de l'insertion de la présente, nous vous prions, Monsieur l'Editeur, d'agréer l'assurance de notre parfai te considération. Pour le groupe Yprois arth. bltaye, h. fiioioire. Arth. Butaye. R. Froidure. d'Ypres»,

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