Chronique de la ville. D'EXTENSION UNIVERSITAIRE Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement. CERCLE D'ÉTUDES Chambre des Représentants. Lu Rapport. De plus en plus fort. De qui se ficke-t-on Dimanche, 29 Janvier I90.">. 65e année. \To 5. l'at'tiiMHftiil le tkhtmuvhe Vires acquirit uindo. Cours île AI. Petrucci HISTOIRE GÉNÉRALE DE L'ART. Les crises échevinales de Garni el Bruxelles. Le clergé politique. Nouveaux mensonges. La diplomatie de Mous Colaert. Deux M aires. l'union fait la force. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs, p' la province Par an 4 fr. oO Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, ule de Dixmude, 53, Ypres Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypr-s et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Yan Godtsenhoven et Tbibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, éléphone 5230. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. et YPH Elis. Les Dimanches, 21) Janvier, 5, 12 Février 1905, 15 heures, Les conférences se donnent Salle de la Bourserue Carton. Voici la réponse faite mardi, par M. De Smet do Naoyer M. Nolf au sujet de l'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée Le gouvernement ne pourra faire procéder l'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée, que lorsqu'il sera fixé sur la nature des travaux effectuer. Ce qui veut dire Pâques ou la Trinité. En séance de Mercredi, MM. Buyl et Nolf ont posé M. le ministre des che mins de fer la question suivante M le Ministre n'estime t-il pas qu'il y aurait lieu de décréter le dédou blement de la ligue d'Ostende Ar mentières, qui peu de frais pourrait devenir pour l'Etat une voie internati onale directe entre le littoral et la nord français -- v-^/jvvwvw Les crises échevinales qui avaient éclaté en ces deux villes sont termi nées. A Gand, l'ancien Collège libéral a été réélu la droite s'est divisée et a voté en partie pour le collège libéral. A Bruxelles, le conseil se réunira Lundi pour procéder au remplace ment des deux échevins démission naires. Une place au collège sera réservée aux progressistes, une autre aux socialistes. Les nouveaux éche vins seront probablement M. Lemon- nier pour les progressistes, M. Gri- mard pour les socialistes. L'Avenir, feuille cléricale d'Arlon, dans son compte-rondu d'une assem blée générale du Cercle Catholique de cette ville, rapporte que le président dece Cercle a adressé les remerciements que voici au clergé arlonais: Notre situation est encourageante nous nouons aisément les deux bouts et le nombre de nos membres augmente. Nous DEVONS cette situation Ai. le doyen d'Arlon et aux membres du cler gé qui ne nous ont jamais refusé un appui efficace et bienveillaut Le doyen était, du reste, présent cette séance et. toujours d'après le mê me compte rendu, il a pris la parole et sonné le clairon pour faire un cha leureux appel au dévouement de ceux qui soutiennent la bonne cause. Voilà donc quoi s'occupe le clergé rémunéré au moyen des deniers de tous. Il doit faire de la religion et on le trouve faisant de la politique, toujours de la politique contre ceux qui le paient. Est-ce bien délicat, cela Est-ce bien conforme la mission de paix et de concorde dont il se dit in vesti Le prêtre est en tout cas le seul des salariés de l'Etat qui il soit permis, chez nous, de se jeter impunément ainsi dans la mêlée des partis. Au point de vue sacerdotal, Mgr Turinaz, évêque de Nancy, dont nous rapportions dernièrement les appré ciations. blâme fortement cette attitu de qu'il juge contraire l'intérêt de la religion elle-même Ce qui est vrai en France cesse-t-il de l'être en Belgique et le catholicisme qui se dit immuable et invariable par tout, change-t-il de règle selon la lati tude et selon les frontières Ce qui est certain, c'est que le con stituant de 1830, en mettant les traite ments du clergé charge du contribua ble, n'entendait pas que cet argent servît, défrayer les agents d'un parti quelconque. Mais où sont les neiges d'antan Imposer aux libéraux de payer qui les combat et les insulte l'occasion, c'est cependant vraiment trop. Le rapport de M. Emile Féron pré sident de l'Association libérale de Bru xelles, sur la situation politique, est un éloquent réquisitoire coutre le parti clérical. Avec raison, il signale l'état misérable des finances sous ce régime, les communes dépouillées de revenus im portants au profit de l'Etat, en dépit des impôts de consommation. Dans l'enseignement public, par quels actes s'est signalé le gouverne ment Il a par tous les moyens contri bué l'expansion des écoles libres, fer mant nombre d'écoles officielles. Et u'a-t-il pas, en quelque sorte, substi tué aux écoles normales officielles cet les lu parti clérical, christianisant tout l'en-eiguemi nt M. Emile Féron a dénoncé comme dangereux certains projets du gouver nement relatif aux finances et il a émis l'espoir qu'ils seront combattus ou trance. Dans son rapport, le président de l'Association libérale prévoit la chute inévitable et prochaine des cléricaux qui tomberont sous le mépris public. Comme Al. Féron l'a dit si heureuse ment, déjà le mouvement de colère s'est manifesté dans le pays le résul tat des dernières élections en est une preuve réconfortante. La nation est las sée du cléncah-me. Mais pour amener cette victoire, l'accord deB libéraux est plus nécessaire que jamais M Féron le constate en rendant hommage tous ceux qui ont contribué l'amener l'an dernier. C'est pourquoi l'on vou drait voir des crises, comme celle de Bruxelles, se dénouer par l'entente ab solue des libéraux. Dans le ciel de notre parti, moins il y aura de nuages plus on aura de con fiance dans l'avenir de la nation, dans son émancipation prochaine. En un mot, il faut éviter tout ce qui peut, de parle machiavélisme de cer tains adversaires, rendre courage au parti ministériel. Lisez en seconde paire le rapport «le la Commission. Qu'on se souvienne des déclara tions faites par notre Maïeur en plein Conseil En séance du 3 Décembre il disait Nous nous sommes engagés vis vis de M. De Brouwer, mais ceci la rigueur ne lie pas la ville d'Ypres. Nous conservons le droit de décider ce que nous voulons faire non seule ment au sujet de l'intercommunale, mais même au sujet de la concession principale. Les villes de Poperinghe et de ÂVarnêton en feront ce quelles veulent, mais il est évident que si des amateurs de concessions quels qu'ils soient venaient nous faire des propo sitions, nous pourrions leur répon dre apportez-nous le consentement de Poperinghe, de Warnêton et d'au tres communes. Le 10 Décembre il ajoutait Les villes de Poperinghe et de Warnêton admettent également le principe de l'intercommunale et ne veulent trai ter qu'avec M. De Brouwer. Donc le groupe Yprois n'a aucune chance de réussir en ces villes. Les Yprois, d'après M. Colaert, étaient donc écartés par le fait des villes de Poperinghe et Warnêton. C'était déjà violent, que d'apprendre par la bouche du premier magistrat de notre cité que les Warnêtonnois et les Poperinghois faisaient la loi chez nous. Mais ce qui est plus stupéfiant en core, c'est d'apprendre aujourd'hui par le Journal d'Ypres que ce n'est que Samedi dernier, que les villes de Warnêton et Poperinghe ont donné la concession de leur éclairage au gaz M. De Brouwer et consorts Oue penser maintenant des affir mations de notre Maïeur Allons, M. Bouquet, nous vous donnons la parole. Quant nous, nous remercions notre confrère le Journal d'Ypres d'avoir rompu le silence, qu'il avait juré d'observer après nous avoir écrasés ainsi que le groupe Yprois _sous le poids de sesinjures. Sa révélation du 21 Janvier vaut de l'or. Nous connaissions bien quel que peu notre Maïeur merci son organe, d'être venu confirmer l'opi nion que nous avions de lui. Le Journal d'Ypres de Samedi écrit bravement L'usine gaz sera placée près de la gare, le long de la chaussée de Dickebusch, immédiatement après la ligne du chemin de fer. Le terrain acquis sans doute sous réserve de l'apprôbation du contrat par l'autori té supérieure convient parfaitement cause de sa proximité du chemin de fer et du futur canal. Le sans doute est magnifique. Le Journal d'Ypres affirme nou veau que la proposition C de M. Val- cke ne stipulait pas que la ville pou vait prendre part au bénéfice de l'exploitation. C'est faux. Nous faisons cet égard appel la loyauté de M. l'Echevin Vandenboogaerde, qui M. Valcke a déclaré, bien avant le vote du Conseil, qu'il consentait appliquer la participation ses trois propositions. Le Journal affirme encore qu'il n'y a pas eu de proposition D'Huvettere. Or, la lettre de M. D'Huvettere est au dossier. Elle a été remise par M. Valcke M. le Greffier provincial. Quant aux reproches que le Jour nal adresse au Groupe Yprois, nous n'avons pas les rencontrer. Consta tons toutefois que le Journal aime attaquer ces Messieurs, mais qu'il recule quand il est sommé de repro duire leur défense. On n'est ni plus correct, ni plus courageux. Nous venons de voir que les 3 et 11 Décembre dernier notre sympathique maïeur écartait les propositions de nos concitoyens en alléguant que Pope ringhe et Warnêton avaient, traité avec M De Brouwer et ne voulaient que lui. Nous avons vu ce que valait cette affirmation. Il y a mieux. Il n'y a pas quinze jours, M. De Brouwer était encore en pourparlers avec la commune de War nêton etil manœuvrait pour que le prix du gaz y fut fixé 18 centimes pour les particuliers au lieu de 15 centimes Voilà comment l'accord était fait Allons, M. Bouquet, remerciez donc encore notre cher maïeur pour la très sincère sympathie qu'il porte aux Yprois. Vous avez décidément en rai son de le féliciter de la façon habile avec laquelle il a mené la discussion et écarté les obstacles qu'il a rencontrés. Ce talent n'est pas donné tout le monde. Monsieur Motte, député et maire de Roubaix s'est rendu Bruxelles avec son adjoint M. Wattine, pour y visiter l'usine Gaz modèle de notre capitale, et y étudier sur place la question du Gaz. Tous les journaux de Bruxelles et les journaux de Rou baix signalent cette démarche et donnent un compte-rendu détaillé de la visite. Monsieur Colaert, député et maire d'Ypres, se rend Bruges pour étu dier la question du Gaz le fait est sigYialé incidemment par le Groupe Yprois dans une de ses lettres. D'où colère rouge du maïeur, qui écrit ou laisse écrire dans son Journal nous ne publions pas la lettre du Groupe Yprois; car il vaut mieux ne pas lui devoir appliquer le mot fameux que l'opinion publique ré- serve ceux qui surveillent les allées et venues de nos administra- teurs communaux.

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 1