Kien pour les Yprois
Tout pour les étrangers
Cela il prévu.
A. Ypres.
La question du gaz.
iYoïrc police.
De ci, de là.
A méditer.
liappwt présenté au Conseil commu
nal de Louvainpar M l Echevin
Colins, au nom de la Commission
spéciale instituée pour lNYtutle
de la question <lu gaz.
A noter aussi que la presse du mai
re belge souffle son premier mot
de la question de l'éclairage, quand
tous les votes sont acquis
Morale
M. Motte, une personnalité très
distinguée et homme de grande va
leur, ce qu'on nous assure, s'occupe
de la question du gaz publiquement,
sans mystère, sans commission se
crète et j ans avant l'échéance de
l'ancienne concessipn. 11 fait publier
par sa presse le compte-rendu de ses
démarches.
M. Colaert, une personnalité moins
distinguée, dit-on, étudie la question
dans l'ombre et le mystère, se fâche
quand on parle de ses démarches. Il
s'engage vis vis d'un entrepreneur,
avant que le cahier des charges ne
soit voté. Et tout ce qu'il a combi
né dans l'ombre il le fait voter d'ur
gence la nuit du 31 Décembre quel
ques heures avant la dénonciation
de l'ancien contrat
Coucliioioii
Le maire français suit la marche
normale, franche et régulière, pour
arriver, en temps utile, un bon ré
sultat.
Le maire belge a voulu, comme
toujours, épater le monde par des
combinaisons de haute fantaisie, quit
te voir s'effondrer tout son système,
comme c'est le cas, dans un pitoyable
avortement.
Telle est la devise de notre Bourgmes
tre Poperinghois et de ses partisans.
Le conseil communal, dans sa séance
du 31 Décembre, a été avisé que M. De
Brouwer est maintenant d'accord, eu
tous points, avec la ville, sur les modi
fications apportées- au cahier des char
ges pour la concession de l'éclairage.
Nous avons déjà dit que ce cahier des
charges 11e ressemble plus celui qui
a été voté le 3 Décembre.
Le conseil, dans cette même séance
a examiné le contrat-annexe qui a été
remanié également de mauière le ren
dre plus intelligible, plus clairet plus
complet.
On doit y avoir ajouté bien des dis
positions qui n'avaient pas été prévues
puisqu'on a jugé nécessaire d'en faire
une secoude annexe.
A l'article 25, traitant des assem
blées des actionnaires, l'honorable M.
Sobry a proposé d'ajouter que ces réu
nions devraient se tfeuir Ypres, siège
social, faisant valoir que ce serait là
une source de profits pour certains
contribuables.
Eh bièn est-ce croyable cette pro
position que tous auraient dû trouver
juste et raisonnable, a été vivement
combattue par notr6 maïeur.
Pourquoi?... Craindrait-il par ha
sard qu'on ne découvre ici des choses
qu'il désirerait qui ne soient pas con
nues, tandis qu'elles pourraient'passer
inaperçues, dans tonte autre ville
Quoi qu'il en soit, le public en géné
ral, trouve étrange l'opposition de no
tre maïeur, lui, qui affirme toute
occasion, n'avoir rien cacher.
Le conseil îuvité voter sur la pro
position rie M Sobry. l'a rejetée par
7 voix contre 6. Ainsi la majorité est
d'avis qu'il ne faut pas que les action
naires de la compagnie gazière se réu
nissent Y près
Qui sont ces six conseillers qui ont
partagé et approuvé la manière de voir
de M. Colaert, contrairement aux inté
rêts de nos concitoyens
11 imparte qu'ils soient connus afin
que leurs électeurs puissent s'en souve
nir en temps et lieu.
Au moment de mettre sous presse
nous apprenons que M. Motte, maire
de Roubaix, vient d'appeler d'urgen
ce près de lui M Vandevoorde, bras
seur en notre ville, membre de la
commission de la lumière, avec qui
il désire s'entretenir de la question du
gaz, en français potferd
Nous lisons dans i Etoile Belge
Ypres, 21 Janvier
Nous avons signalé nos lecteurs
avec quelle désinvolture notre admi
nistration cléricale a traité la question
de l'éclairage public
Une commission fut nommée pour
l'examen de la question. Composée rien
que de cléricaux militants, dont pas
un n'avait la moindre compétence en
matière d'éclairage, sauf un peut-être
qui est fabricant de chandelles, cette
commission siégea huis clos, ne dépo
sa point de rapport, tous ses membres
étant tenus au secret le plus absolu. Le
public ignorait même son existence
lorsque, par des indiscrétions, on ap
prit, vers la fin d'Octobre 1904, que la
concession pour l'éclairage de la ville
était accordée M. De Brouwer, de
Bruges, frère de notre doyen, alors
même que le conseil n'avait pas encore,
été saisi de la question Le Progrès
journal libéral, publia la nouvelle en
son numéro du 23Octobre 1904 et mena
depuis cette date une campagne très
digne. Les journaux cléricaux de l'en
droit ne soufflèrent mot.
Le concessionnaire actuel, M. Val
cke, eut en tout et pour tout deux en
tretiens avec la commission. Il était
exécuté d'avance, ayant le grand tort
d'être libéral.
Le 21 Novembre, un groupe d'Yprois
se constitua en vue de soumissionner.
11 s'adressa cet effet au collège éche-
vinal. Il lui fut répondu le 29 Novem
bre qu'il avait trois jours pour déposer
ses propositions, devant comporter non
seulement l'éclairage de la ville
d'Ypres, mais encore celui des villes de
l'operinghe et Warnêton, situées 12'
kilomètres de distance.
Le Conseil fut réuni pour la premiè
re foi s le 3 Décembre, il refusa tout
nouveaudélai au groupe Yprois, qui en
avait fait la demande, écarta M Val-
cke, le concessionnaire actuel, adopta
sans discussion sérieuse toutes les pro
positions du Collège. M. Colaert,
bourgmestre, n'hésita même pas, pour
obtenir ces votes, déclarer qu'il était
lié vis à-vis de M. De Brouwer.
La question est aujourd'hui l'es a-,
men de la députation permanente qui
aura statuer en même temps sur des
réclamations qui lui ont été adressées
par M Valcke, d'une part, MM. Froi
dure, Butaye, G Lapiere, Vandoorne
et Vermeulen d'autre part au nom du
groupe Yprois.
Des pétitions ont été également
adressées la députation permanente
par les rfbonnés du gaz et par le Cercle
commercial de la ville pour protester
contre le vote du conseil
On se demande ce que fera la dépu
tation permanente Elle a comme ju
risprudence d'imposer aux communes
l'obligation de passer par des adjudi
cations publiques. La ville d'Ostende,
qui a une administration libérale, en
sait quelque chose. Au surplus le prin
cipe est honnête.
Pour l'affaire d'Ypres, pourquoi ne
ferait-on pas appel la concurrence en
faisant porter les soumissions la fois
sur l'éclairage de la ville d'Ypres seule
et sur l'éclairage de cette ville avec
celles de Poperioghe et Warnêton
La question passionne vivement l'o
pinion publique et pourrait bien ména
ger au parti clérical de désagréables
surprises aux prochaines élections.
La question du gaz qui en ces der
niers temps a fait les frais de nos po
lémiques locales nous a fait perdre
de vue les changements apportés
dans le service de notre police locale.
Le Journal d'Ypres en cette ques
tion, comme en toutes autres du res
te, se distingue par son mutisme.
Serait-il indiscret de lui demander
les raisons qui.ont déterminé nqs maî
tres créer un poste d'inspecteur de
police
Ouel est le titulaire, d'où vient-il
Il nous, semble qu'on y va large
ment. Le commissaire actuel a été
nommé d'emblée avec des appointe
ments de 3,000 fr. que son prédéces
seur n'avait pas atteints après 18 an
nées de service. On s'est demandé
pourquoi
Il est peine en fonctions, on lui
adjoint un inspecteur de police
Pourquoi Y a-t-il la police un
tel surcroît de besogne r
Un mot d'explication ce sujet se
rait désirable. Et dire que pas un de
nos conseillers communaux n'y a son
gé jusqu'ici
Qu'est-ce que cela peut bien leur
faire
On dirait qu'il est question de com
bler le canal d'Ypres Comines sur
la route d'Y près Warnêton, on com
ble le gran 1 pont n'est-ce pas le com
mencement de la fin
Et voilà tout l'intérêt que poite le
gouvernement clérical la ville d'Y-
pres
*-
L'année 1905 verra t-elle la construc
tion de l'embranchement du chemin
de fer vicinal de Messines au Bizet, le
seul, qui puisse améliorer la situation
financière de la ligne d'Ypres War
nêton par Messiues, peu brillante, quoi
qu'en ait dit le Journal d'Ypres. Ce
journal doit défendre avec une ardeur
digue d'une bonne cause, toutes les
gaffes commises par nos maîtres ja
mais un tracé d'une ligne vicinale n'a
été plus mal conçu que celui-là il a
été fait en dépit du bon sens les re
cettes en souffrent, il est temps d'y
porter remède.
Où en est la ligne d'Ypres Bailleul?
Combien d'années faudra-t-il encore
avant de la voir mettre en exécution
en voilà une au moins, qui faciliterait
nos relations avec la frontière et qui
nous amènerait, les jours fériés,
beaucoup de monde du Nord de la
France.
Beaucoup de feu et d'enthousiasme
l'année des élections,mais peine Bont-
elles finies, que tout est oublié.
A défaut du rapport de notre fa
meuse commission de la lumière,
dont M. Vandevoorde était le plus
bel ornement, nous publions celui qui
fut présenté au conseil communal de
Louvain au nom de la commission
d'éclairage de cette ville.
Nos lecteurs pourront apprécier
de quelle manière les choses se
passent là où les administrations
n'ont rien cacher.
Le rapport qui suit, est l'œuvre de
l'échevin libéral de la ville de Lou
vain. Il mérite d'être lu avec atten
tion.
Celte Commission est composée
de MM. Vital Decoster (11, Bourgmes
tre Louis Bosmans (2), Léon Colins
(3), Eclisvins Léon Vanderkolen (4),
Chevalier Descamps (5). Charles Pee-
ters(6), Prosper Vanlangendonck (7),
Conseillers communaux.
Messieurs,
La question du gaz, si palpitante
d'actualité pour un grand nombre de
villes Belges, revient, pour la seconde
fois, depuis 1874, devant le Conseil
communal de Louvain. A cette époque,
le problème de la municipalisation de
ce service avait peine vu le jour, en
dehors de nos frontières, et les admi
nistrateurs d'alors n'ont pas eu l'étu
dier. ils ont dû se borner choisir entre
l^s demandeurs en concession II y a
30 ans, comme aujourd'hui, les diffi
cultés étaient grandes, on peut même
dire qu'elles l'étaient davantage, car
la lutte était circonscrite entre la com
pagnie actuelle et un groupe de capita
listes qu'avait fait surgir la diplomatie
de feU |e Bourgmestre Vanderkelen. (8)
C est grâce cette concurrence que le
monopole de 1874 nous a valu les con
ditions qui nous régissent encore, et
(1) (2) i3) i4) Irbéranx (5) (6) Ca
tholiques (7) Socialiste.
(8) (N. d. I. R Le nôtre a employé sa
diplomatie écarter toute concurrence!
qui sont devenues depuis lors celles Je
1 (Jharleroi et de Tournai, deux villes
dont le service gazier est assuré par
i notre Compagnie Si ce moment le
j problème de l'éclairage par le gaz avait
été connu comme il i'est aujourd'hui,
si nos prédécesseurs avaient eu devant
eux les exemples des villes Anglaises,
Hollandaises et Allemandes faisant la
régie directe, si Anspach avait dès lors
substitué la ville de Bruxelles la
Compagnie Continentale, nul doute
que les édiles Louvanistes, parmi les
quels je suis heureux de saluer encore
mon infatigable Collègue M Acker-
mans, n'eusseut obtenu des conditions
plus avantageuses mais, je le répète,
la question de la municipalisation du
service de l'éclairage par le gaz n'était
pas soulevée dans ce pays et il a bien
fallu choisir entre les deux sociétés qui
seules se disputaient la concession et la
confier, pour un nouveau terme de 30
ans, la Compagnie générale pour l'E
clairage et le Chauffage par le gaz.
Ce contrat prenant finie 1er Janvier
1905, le Conseil communal dans saséan-
ce du 11 Mars 1901 a déclaré ouverte la
question de l'exploitation du gaz en
notre Ville(i).Il a nommé uneCommis-
sion spéciale chargée de faire l'étude
de cette affaire, la plus importante
peut-être qui se soit jamais présentée
lui.
Installée le 19 Mars 1901, votre Com
mission au nom de laquelle j'ai l'hon
neur de faire rapport, a confié une
Sous-Commission technique composée
de MM. l'échevin Bosmaus, président,
Frische, directeur des travaux et Mar
guery, secrétaire communal, le soin de
réunir et de résumer les éléments divers
permettant de fixer l'état de la ques
tion dans un rapport très détaillé et
qui fait l'historique de l'industrie ga
zière non seulement en Belgique mais
dans les pays voisins, ils ont condensé
le résultat de leurs recherches et leur
travail a été soumis votre Commission
le 10 Mai 1901 celle-ci, après en avoir
pris connaissance, a manifesté le désir
de voir compléter cette importanteétu-
de par un rapport semblable portant
sur l'éclairage l'électricité. Déférant
ce désir votre Sous-Commission a
complété son premier travail eu pu
bliant dans une seconde brochure tous
les éléments concernant l'éclairage au
moyen de l'énergie électrique.
Immédiatement et san9 rien vouloir
préjuger, nous avons tenu nous en
tourer des lumières et des conseils de
deux praticiens dont la compétence ne
se discute pas, et nous avons demandé
M. Aerts, le distingué directeur de la
régie du gaz de Bruxelles et M. Wy-
banx, qui a dans ses attributions l'é
clairage électrique de la capitale, un
travail comprenant des devis pour l'in
stallation Louvain de ces deux servi
ces, avec indication des prixde revient.
Ces éminents îugénieurs, avec un em
pressement et une bonne volonté aux
quels nous rendons hommage, ont ré
pondu notre appel en consignant
dans des rapports solidement étudiés le
coût des constructions avec évaluation
des rendements. Ce jalonnement, éma
né de tels hommes, nous a été des plus
utile il a ouvert des horizons inconnus
jusqu'ici la plupart d'entre nous.
Après avoir longuement examiné et
discuté ces intéressants rapports en
commission, nous avons appelé parmi
nous leurs auteurs, et dans deux réu
nions distinctes, M. Aerts d'abord et
M. Wybaux ensuite, ont repris un un
tous les points qui nous paraissaient
obscurs, appelant notre attention sur
le pour et le contre, les aléas courir,
les bénéfices réaliser, les mécomptes
craindre. C'est aprèï ces conférences
extrêmement instructives, que votre
commission, sans pour cela abandon
ner le principe de la régie, s'est déci
dée faire un appel public aux Com
pagnies gazières et électriques, tant
Belges qu'étrangères, pour solliciter des
offres comportant l'éclairage de notre
cité, soit au gaz, soit l'électricité,
soit au moyen des deux systèmes com
binés. Cet appel a été inséré dans plu
sieurs journaux Belges et dans des
revues spéciales de France, d'Aogle-
terre et d'Allemagne. (2)
En attendant le Collège pour ne pas
être pris an dépourvu, sollicitait et ob
tenait de la Compagnie du gaz de Lou
vain. le prolongement éventuel du con-
(1) (N d I. R Donc 4 ans avant l'expi-
ration de la CLnc.-s-.ion.
(2) N. d I R.) Voilà d 1 moins une com
mission qui a compris son devoir la nôtre
s'est couverte de ridicule. Que pourrait-on
ea attendre de plus