Chronique de la ville. D'EXTENSION UNIVERSITAIRE Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. CERCLE D'ÉTUDES Dimanche, 12 Février 1905. 05e année. 7. l'union fait la force. le SkinntmlwVires acqurit kundo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs, p' la province Par an -i fr. i»0 Pour les annonces on traite forfait. et Cours de M. Pelrucci HISTOIRE GÉNÉRALE DE L'ART. Le nouveau Irai lé de commerce geemano-belge. Que Te ru la Dépiilation Permanente ANNONCES: Commission de l'Eclairage. On s'abonne au bureau du journal, nue ub Dixmuue, 53, Ypkes Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Vpres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, élépbone 5230. YPHES. Le Dimanche I 'Z Févier, 15 heures, Les conférences se donnent Salle de la Bourserue (Jarton. Le Journal de Bruxelles publie Mer credi soir l'article suivant Le nouveau traité de commerce entre la Belgique et l'Allemagne a été déposé aujour d'hui par M le ministre des affaires étrangères sur le bureau de la Chambre. Nous croyons utile d'analyser brièvement les dispositions principales de cet important acte diplomatique. On n'a pas perdu le souvenir de l'émotion qu'a produite l'étranger et notamment en Belgique, l'établissement du nouveau tarif gé néral de l'Empire d'Allemagne. Si les droits nés élevés inscrits dans ce tarif avaient dû être appliqués, l'industrie belge aurait vu ses exportations vers le Zollverein, sinon arrêtées, du moins, sérieusement compromises. Le nouveau traité auquel ont abouti le 22 Juin 1904 les longues et laborieuses négocia tions entre les deux gouvernements peut être considéré comme constituant plus d'un point de vue un régime satisfaisant pour notre pays. Il paraît intéressant de relever d'abord une disposition nouvelle qui figure l'art. 2 du traité du 22 Juin dernier, ('.eue clau e prévoit le recoins l'arbitrage pour le règlement des différends qui viendraient s'éleier entre les Parties contractantes sur l'application ou l'in terprétation des tarifs conventionnels et des dispositions du traité. Le légime douanier auquel les marchan dises belges seront soumises l'entrée dans le Zollverein pendant toute la durée du ti nté s'applique aux articles qui intéressent essen tiellement nos relations commerciales avec l'Allemagne. Parmi ces articles figurent une série de produits de notre industrie agricole Nous cilero is en prem ères lignes les chevaux qui interviennent pour une part si importante dans le mouvement de nos exportations (2D ODD.ODO de marks environ,! les droits piévus cet égard par le traité constituent des réductions notables par rapport aux taxes très evées qui avaient été fixées par le tarif géné ral. Voici du reste les nouvelles dispositions Chevaux appartenant aux races dites flaman- de, brabançonne et ardennaise (reines Kalt- blut) par têle. valant jusqu'à 1000 marcs 50 valant plus de 1000, jusqu'à 1500 maies 75 I ouluins s?vré>, importés ju. qu'au 31 Décembre de l'année où ils so. t nés 30 poulains de lait qui suivent leur mère libres. Nous signalons eucore le régime douanier prévu poui les racines de elncoiée et certaines plantes potagères telles que les asperges, les choux fleurs, oignons et chicorées de Bruxel- le> le maintien du régime actuel nous est assti'é pour ces ailicles Quant aux produits de l'horticulture, la Belgique obtient la franchise pour les palmiers, lauriers, azalées, et plants forestiers de plus le traité stipule, en ce qui concerne les conditions d'emballage remplir pour les expéditions de produits horticoles, certaines règles de nature prévenir les diffi cultés auxquelles avait donné icu dans le pas sé, I interprétation de la (orivention phvloxén- que de Berne. Le houblon ne figure pas au nombre des articles dont les droits sont fixés convention nellernenl les deux gouvernements ont jugé préférable de réserve' cet égard leur entière liberté d'action. Eu ce qui concerne les produits manufac turés la situation qui est faite l'industrie belge permet d'espérer que le mouvement de nos échanges avec le Zollverein, ne se trouvera pas ralenti Pour la plupart des articles impor tants, nous obtenons le maintien du traitement douanier existant tel est le cas pour le ci ment qui continuera entrer en franchise en Allemagne, ainsi que pour les fils ei tissus de laine, les torchons, certains cuirs pour cour roies, les sabots, les papiers, les glaces et ver reries, les principaux produits de la métallur gie et les armes feu, articles dont le régime douanier n'est pas modifié, ou ne l'est que dans une mesure peu sensible. Il n'est pas sans intérêt de constater dès présent que le gouvernement belge s'est l éser vé par le nouveau traité, la faculté de conver tir les droits ad Valorem perçus en Belgique, en droits spécifiques équ valents Toutefois, la réalisation de cette mesure devra être précédée d'une entente avec le gouvernement allemand. L'acte du 22 Juin 1904 contient égale ment une déposition qui ne manquera pas d'intéresser l'industrie des gants elle stipule que les gants dont le cuir est envoyé d'Alle magne en Belgique pour y être cousus, seront, après l'achèvement de celle opération, réadmis dans le Zollverein en franchise de droits d'en trée. Le temps nous fait actuellement défaut pour entrer dans le détail du régime douanier au quel seront soumises nos relations d'affaires avec l'Empire d'Allemagne. En publiant dès aujourd'hui ces quelques ligues nous avons cru aller au devant du désir du monde des affaires, qui attend, non sans une impatience légitime, d'étie renseigné sur la situation éco nomique qui paraîlde voir être la conséquence des nouveaux traités de commerce conclus par l'ADem >gne. Le Nieuswsblad certifie que la Dé- putation Permanente ratifiera pure ment et simplement la décision prise par notre Conseil communal. Nous ne savons si notre confrère a des ren seignements spéciaux, mais il nous est d'avis, que la nouvelle qu'il an nonce est tout au moins prématurée. Nous savons, et nous avons été bien renseignés, que la question du gaz fera, la Députation Permanente, l'objet d'un rapport et que c'est M. Verhaeghe, député permanent Wer- vicq, qui en est chargé. Il est probable que le rapport, une fois déposé, les membres de la Dépu tation Permanente prendront con naissance du dossier, l'étudieront, car la question qui leur est soumise est suffisamment importante pour être examinée avec soin. Nous avons déjà dit que la Dépu tation Permanente a pour principe d'ordonner l'adjudication publique dans des cas comme celui-ci. On se demande comment elle pourrait bien justifier, en l'occurrence, une déro gation une jurisprudence qu'elle a admise de tout temps Elle le pourrait d'autant moins que l'adjudication publique, en l'espèce, est appelée un succès certain, puis que dès maintenant, sans qu'il y ait eu le moindre appel fait la concur rence, plusieurs amateurs ont de mandé soumissionner. Nous con naissons M. De Brouwer, M. Valcke, le Groupe Yprois, M. Colaert a affir mé au Conseil qu'il a reçu d'autres demandes encore. Il y a là, nous sem- ble-t-il, un motif suffisant pour la Députation permanente pour annuler la décision du Conseil communal d'Ypres, si bien entendu la Députa tion n'a pas d'autre souci que de faire de la bonne administration. La Députation permanente, en annulant la décision du Conseil com munal d'Ypres, se conformerait aux vœux de l'immense majorité de notre population. Si un référendum devait être organisé sur ce point, les par tisans de la combinaison De. Brou wer seraient battus plate couture. Mais il y a plus, la Députation per manente, en annulant la combinaison De Brouwer, répondrait aux vœux de notre sympathique maïeur, qui au fond est partisan de la régie. Il l'a dé claré. Voici, en effet, comment il s'est exprimé en séance du Conseil com munal du 3 Décembre 1904 Avant de développer le système qui a prévalu, nous avons pour devoir de vous faire connaître les motifs qui ont fait rejeter la régie (que quelques- uns d'entre nous, et moi entre autres, nous aurions vivement désire voir éta blir.» (Compte-rendu sténographique paru dans le Progrès du 11 Décembre 1904). Or, le compte-rendu sténographi que que nous avons donné est sur ce point identique celui paru dans le Journal d'Ypres du 10 Décembre 1904, qui s'exprime comme suit Avant de développer le système qui a prévalu, nous croyons devoir vous faire connaître les motifs qui ont fait rejeter la régie que quelques- uns d'entre nous et moi entre autres, nous aurions vivement désiré voir éta blir. Le compte-rendu sténographique du Journal, qui sur d'autres points a été remanié après coup, a donc été maintenu intégralement en temps qu'il fait passer notre maïeur pour un ardent partisan de la régie. Dès lors, la Députation permanen te a les mains libres. En annulant la décision du Conseil communal, elle~Tépondra aux vœux de tous. D'autre part, en maintenant vis vis de l'administration communale d'Ypres sa jurisprudence, qui consis te imposer aux communes l'obliga tion de passer par l'adjudication pu blique, la Députation redressera une erreur qui semble avoir prévalu dans l'esprit de certains de nos diri geants, car le Journal d'Ypres, or gane officiel de l'Hôtel de Ville, dans une réponse qu'il fit au Groupe Yprois, est allé jusqu'à dire: Il n'est jamais entré dans l'idée du Conseil, croyons-nous, de mettre la concession en- adjudication. Cela ne se fait plus. Or, l'exemple de ce qui s'est passé Louvain (voir le rapport de M. l'é- chevin Colins, que nous avons publié), prouve que sur ce point encore notre Conseil s'est grossièrement trompé. A tous points de vue donc, l'annu lation de la décision du Conseil com munal d'Ypres s'impose. 11 ibhbnhhmahb muimb on Lisez en seconde pnare le rapport «le la Commission. Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. f e séance, le 1er Mars 1904. Sont présents MM. Uolaert, Boone, D'Huvettere, Fraeye, Vandenboogaer- (le, Charles Buts, Jeau Fol, Vande- voorde et Coomans. MColaertbourgmestre, ouvre la séance par le discours que voici Messieurs, les élections viennent de se terminer la satisfaction de doub tous. Vandenboogaerde. Oui, oui Colaert. Vous, M. Vandenboo gaerde, vous devriez être plus mo deste ce sujet, vous n'ignorez pas, qu'en fait, vous êtes resté sur le carreau avec votre équivalent Lema- hieu et que saus un moyen de procédu re électorale votre siège aurait été occupé par un libéral. Nous sommes parvenus vous repêcher, niais vous n'ignorez pas, M Vandenboogaerde, que ce repêchage nous a coûté les yeux de la tête et.... ce qui restait d'honneur notre parti. Vandenboogaerde. - part] Bigre, il ost nerveux Colaert. Je reprends les élections viennent de se terminer la sa'isfac- tion de nous tous, uous avons failli,dis- je, avoir parmi nous deux intrus, deux libéraux. Le Ciel a daigné pré-erver ma ville adoptive d'un pareil malheur, il a consenti sauver du désastre mes projets ténébreux. En tête dé ces projets, il y a la ques tion importante de l'éclairags. Vous savez, Messieurs, que dans 10 mois le contrat actuel de concession doit être dénoncé ou renouvelé; nous n'avons pas de temps perdre et c'est peine qu'avec toute notre énergie et nos con naissances spéciales, nous pourrons ar river une solution potable en temps utile. D'Huveltere. Fallait vous y pren dre pl us tôt Colaert. Votre observation m'é tonne, mon cher notaire, vous avez ce pendant la réputation d'être intelli gent Qu'aurions-nous gagné nous réunir plus tôt Est-ce que tout le travail ténébreux que notre commis sion aurait pu abattre avaut les élec tions ne serait pas venu s'effondrer pitoyablement par l'entrée probable de libéraux au Conseil D'Huveltere Pardon, Bourgmes tre, j'ignorais qu'il s'agissait d'un tra vail ténébreux dans la question d'é clairage. Colaert. Les élections étant donc bel et bien approuvées, notre nouveau et érudit Conseil Communal, qui s'y connaît en fait d'hommes, a lésigué dans son sein les membres les plus ap tes faire partie de la Commission de l'Eclairage, j'ai nommé Evidemment moi Colaert de Poperin- ghe permettez-moi, de passerions si lence tons mes titres. Ensuite l'ami Ernest Fraeys (le Bru ges, banquier, ancien échevir. et ami intime de Surmont, mon noble prédé cesseur; M D'H ut citer e de Ruyr-glede, notaire, homme même de tout bien compren Ire et nourf donner, j our la forme, une opposition très-judicieuse quitte voter pour finir avec i,ojs mon excellent ami Florimondde Vloor- slede, professeur de brasserie treg-dia- tingné, sa présence ici. Messieurs, mar quera; il représentera l'opinion libérale qu'il adorait naguère, plus qu'il n'était adoré Pelle; aussi je propose d'emblée de nommer Fionmond rapporte^- de notre commission, c« sera un témoi- ijnage de notre impirtiaiité. (A dhésion unanime et applaudi*semenlsprolongés

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