Paroles et Ecrits.
C'est un peu violent.
Encore une inexactitude.
Itapport présenté au Conseil commu
nal de Louvainpar M. I Echevin
Colinsau nom de la Commission
spéciale instituée pour
de Isa (piestiou du gnz.
(suite).
Enfin Vandenboogaerde de Watou, no
tre nouvel écheviu, éuicier, négociant
en vins, briques, sables, glaces, verres,
vernis, couleurs, noix de muscade, spé
cialité de Sunlightzeup, la maison n'est
but aucun coin, prix modérés, excel
lente acquisition
Notre Conseil, dans sa haute sagesse,
y a adjoint quelques personnalités dis
tinguées de notre chère ville. Ce sont
M. Boom, Cyrille, de VI umrtinghe, un
tenace, Messieurs, un des derniers et des
plus inébranlables partisans de Sur
mont, mon noble prédécesseur je suis
sûr que la haute marque de confiance
que vient de lui témoigner le Conseil,
le fera revenir irrévocablement nous
par la grande porte de la Commission
de l'éclairage.
M. Charles Baus, marchand de fer,
un Yprois, Messieurs, notre cher com
mandant des Pompiers, le frère de Ju
les qui est de toutes les commissions in
tellectuelles. banquets, cortèges, seul
tje steek, etc., et qui lui seul suffit
toutes les tâchas, grâce ses aptitudes
nerveuses des plus développées Char
les soyez le bien venu parmi nous, nous
vous accueillons bras ouverts nous
savons que votre cœur saigne encore
la pensée d'avoir lâché votre bien aimé
Surmont, mon noble prédécesseur,
mais nous tâcherons de vous faire par
mi nous la part aussi belle que possi
ble
Nous avons encore tlaslh bulnoleastt
Jean Fol, i\' Ichteghem, Messieurs; the
righl man in'the right place. Qui ne con
naît Jean, un des miens amis de la pre
mière heure Depuis que vous avez
l'honneur demepossédercommn bourg
mestre. c'est un des seuls qui m'ait par
faitement compris"; jamais Surmont,
mon noble prédécesseur, n'avait té
moigné autant que moi de sollicitude
pour l'industrie et, le commerce moi
j'ai donné de l'eau l'industriel, et il
m'en est reconnaissant. Oubliez, cher
Jean, vos vieilles rancunes contre tous
ces aristots d'Iweins et Surmont et ve
nez étaler ici, pour le grand bien de
notre chère cité, toutes vos connaissan
ces techniques, mécaniques, électri
ques, toutes vos aptitudes pour les arts
et les Bciences, la littérature et la mu
sique. M. Coomans do Gand, notre
architecte, fait partie de droit de notre
commission.
La simple énumération des éléments
distingués dont se compose la Commis
sion, vous dit assez, Messieurs, que
nous sommes certains d'élever ici un
véritable monumint la science.
Que le ciel bénisse nos travaux et je
déclare la discussion générale ouverte
Fraeys. Monsieur le Président, je
demande la parole.
Colaerl. La parole est l'ancien
échevin de M. Surmont, mou noble
prédécesseur.
Fraeys. Parfaitement, j'ai un cou
sin qui fait du Gaz Bruges, c'est le
frère de notre digne doyen.
Colaerl. Tais-toi, maladroit, je le
sais bien, part) cet imbécile est bon
mettre les pieds dans le plat
Messieurs, afin que le débat ne dévie
pas, permettez-uioi de vous mettre sur
la vraie voie.
Je répète que le temps presse, presse
très fort, nous devons travailler vite et
avec méthode et pour cela il nous faut
la division du travail. Voici donc les
attributions spéciales de chacun de
vous, Messieurs Vandenboogaerde,
notre écheviu, l'étude d s briques et du
sable nécessaires la construction de
l'Usine A Charles Baus, l'étude de la
force de résistance des poutrelles usa
ger et l'examen de l'épaisseur des tôles
pour les gazomètres.
D'Huvettere, l'étude des clauses et la
rédactiou du contrat de concession et
du contrat secret.
Vandevoorde Florimond, l'embau
chage des allumeurs et plans de grou
pements par secliouB.
Fol. fera le discours indispensable
sur l'électricité travers les âges et ses
applications aux arts d'agrément.
Coomans, la partie architecturale de
l'usine.
Fraeys et moi, nous nous réservons
la partie éclairage, vous comprendrez
plus tard pourquoi
Enfin. Cyrille Boone représentera
ici le public, afin qu'on ne puisse dire
que tout ne se soit pas fait au grand
jour.
J'aborde donc le fond, Messieurs ne
croyez pas que la question qui nous
préoccupo me prenne au dépourvu
j'ai beaucoup réfléchi, beaucoup voya
gé déjà dans les gran ls centres de pro
duction du gaz, comme Bruges et
ailleurs, et j'en ai déjà ma conviction
faite
Je me suis engagé
D'Huvettere, Ah bon alors nous
pouvons disposer
Colaerl. Mais non, je ne me suis en
gagé que sauf ratification ma parole,
cela ne lie pas la commission.
J'ai pensé que l'Intercommunale...
Vandevoorde. Watvoor licht îsdat?
D Huvettere Dat is latijn, 't komt
van inter-= tusschen.
Vandevoorde. Ah 'k gan 't allicht
vast heu
Colaerl. Pas de colloques, Mes
sieurs
J'ai dit que l'Intercommunale, chose
génialeet encore illégale, mais idéale...
Fol. Ça rime Quel homme il fait
de la poésie
Colaerl. Je dis que l'Intercommu
nale sera un excellent épouvantai!
pour M. Valcke et entre nous soit dit,
comme d'ailleurs tout ce que nous
disons ici, prenez en note, Messieurs,
est absolument secret, notre but, n'est-il
pas vrai, est de déloger M. Valcke.
Depuis ma tendre enfance, n'ai-je
pas toujours entendu dire que l'usine
Valcke était la citadelle du libéralis
me Yprois, la pépinière des Pompiers
et plus tard des Anciens Pompiers.
D'Huvellere et Fol (en chœur - Mais
tous les ouvriers de Valcke ont voté
pour nous aux dernières élections
Colaerl Je le sais, mais M Valcke,
comment a t-il voté
Eh bien, il faut frapper la tète Il
faut frapper le fils pour tout le mal
que nous a fait Bon père.
Dois-je vous rappeler, Messieurs, le
brillant discours que j'ai prononcé au
Volkshuisen période électorale J'ai
dit, Messieurs, et je tiendrai ma parole:
Je serai bon avec les bons, mauvais avec les
mauvais
Gela est conforme d'ailleurs avec les
préceptes de l'Evangile dent pour
dent, œil pour œil
Florimond. Dat is gadomme ge-
sproken Bravo René
Fraeys. M. le Président, je deman
de la parole.
Colaerl. Allez, vous l'avez.
Fraeys. Messieurs, il y a deux
heures que mon cousin, qui fait du Gaz
Bruges, attend ici la porte pour
faire une petite proposition, ne peut il
pas encore entrer
Colaerl Oh pardon je vais le
chercher.
(Il sort en courant). (A continuer.)
On saie le peu de sincérité que le
Bourgmestre a mis dans la campagne
gazière. Nombreuses ont été les décla
rations, absolument contraires la vé:.
rité, qui ont été relevées par le Progrès,
par le Groupe Yprois, et autres couver
tures de M. Nolt.
Or, que nous réserve l'avenir Ne
dévoilera-t-il pas une série nouvelle de
mensonges, d'une conséquence peut
être bien plus considérable? Nous le
croyons.
C'est ainsi que notre grand Bourg
mestre,'toujours pour enlever les votes
en faveur de l'Intercommunale de ses
amours, a déclaré du haut de son fau
teuil magistral, qui devrait être une
chaire de vérité, que dans un an et sans
attendre le vole de la loi nouvelle l'enlre-
n preneur serait tenu d'éclairer les villes de
Warnêton et de Poperinghe. »ll devait faire
cette déclaration, sinon Warnêton et
Poperinghe auraient réservé leur déci
sion jusqu'au jour. où le vote d'une loi
6erait venu autoriser l'Intercommunale.
Or, il nous revient de source autori
sée, que sous un prétexte quelconque
et souteuu en cela par notre Collège
échevinal, l'entrepreneur De Brouwer
n'ira pas éclairer les 85 abonnés de ces
2 villes et y douuer l'éclairage public
10 c.
Pourquoi ne le fera-t il pas?
Par ce que cela le mettrait eu déficit
et aussi parce qu'il n'est pas écrit dans
son contrat qu'il doit le faire.
M. De Brouwer n'ira, nous affirme-t
on, éclairer Poperinghe et Warnêton,
que quand l'Intercommunale existera,
quand les communes s'engagerout
reprendre son éléphant d'uMue et sa
formidable canalisation; quand les
commîmes seront seules courir les
risques industriels et que De Brouwer
se coutentera des gros appointements
payés par elles
Et de fait une fois de plus, les con
seillers Poperinghois et arnêtonnois
auront, tout comme les Yprois, été
leurrés par notre grand hopime Co-
laert, mais eu attendant l'ami De
Brouwer aura enlevé aux Yprois leur
boriue petite usine locale.
XJ'ost merveilleux mais honteux
comme machiavélisme.
Sans atteudre la décision de la dépu-
lation permaneute, on est en train de
couvrir d'une épaisse couche de fumier
la pâture où d'après le Journal d'Ypres,
s'érigera la nouvelle usine gaz.
Nous avions bien pensé qu'on y cul
tiverait la carotte. N'empêche que par
déférence pour la députation on aurait
bien pu attendre la décision avant d'en
tamer les travaux
Le Journal d'près a fait état de dé
clarations qui auraient été faites au
Conseil communal de Bruges par MM.
Termote et Minoebo, qui, d'après le
Journal d. Ypres, auraient demandé le
gaz comme dans le contrat d'Ypres.
Nons sommes autorisés affirmer
qu'il n'en est rien. Voici ce qui s'est
passé.
Au cours de la discussion générale
du budget. M Termote a entre autres
actes de l'administration cléricale de
Bruges, critiqué le contrat qu'elle a
conclu avec MM. Desclée et De Brou
wer pour la fourniture du gaz pour une
très longue période d'années longtemps
avant l'expiration du terme en cours
s'aliénant ainsi la faculté de recourir
la régie, ou l'adjudication publique
ou bien encore de traiter de gré gré
avec d'autres compagnies. M Termote
a blâmé aussi le prix et d'autres clau
ses du contrat et il a invoqué l'exemple
d'Ypres où le prix est moins élevé,
pour démontrer qu'à Bruges, le Collè
ge avait été roulé. Il n'a en aucune façon
approuvé la convention conclue a Ypres. Il
s'est borné faire ressortir avec chif
fres l'appui que Bruges avait été en
core moins bien traitée.
Il a semblé voire Commission, et sur ce
point elle a été unanime, qu'il ne pouvait
être question pour la Ville de construire de
ses deniers une usine dont elle affermerait
ensuite l'exploitation l'industrie privée. Si
les circonstances obligent la Commune
édifier un établissement nouveau, doté de
tous les perfectionnements modernes, et si,
pour en arriver là, elle doit immobiliser des
capitaux considérables, nous sommes d'avis
que la gestion de ces importants intérêts ne
peut être confiée des mains étrangères en
tre lesquelles la Ville devrait abdiquer tous
ses droits et tous ses moyens de contrôle.
Dans ce cas, c'est la régie avec toutes ses
conséquences qui doit être-préférée.
C'est en s'inspirant de ces considérations
que votre Commission a rejeté les offres de
MM. Somzee, Tricot, Pirotte. Vanden-
broeck, Cordemans et Klônne, pour ne rete
nir que celle faite par la Compagnie du gaz
de Louvain. Quant celles de M Poëtter
et C10 et de la Société Ber liner-Ànhaitissche-
Ma-chinenbrau, el'es sont prématurées et
pourront venir en ordre utile, si le Conseil
consacre définitivement le principe de l'ex
ploitation par la Ville.
Pour bien nous rendre compte de l'étendue
'es propositions faites par la Société de Lou
vain, il convient de rappeler que celles-ci
ont été acceptées par la Commune de Sl-
Josse où elles soi t en vigueur depuis le lr
Janvier 1901. Elles comprennent, répétons-
le, les prix de 0,13 pour l'éclairage. 0,10
pour le chauffage et la force motrice et 0,04
pour la voirie. Il n'est pas inutile de faire
re-sortir ici que l'ancien contrat de S'-Josse
ne prenait fin que le 1" Janvier 1907, que
le gaz s'y payait encore 0,18 et qu'en anti
cipant sur le délai d'expiration Commune et
particuliers réalisaient un bénéfi-e de
850.000 fr. A Louvain, le contrat finit le 1"
Janvier 1905 et si nous devons traiter
nouveau avec la Compagnie actuelle sur les
bases proposées, les prix nouveaux ne pour
ront guère être appliques avant le lr Janvier
prochain dans ces conditions, les bénéfices
résulter de ce renouvellement anticipe n
dépasseront pas 100 000 fr. Ceci pour dé
montrer que le prétendu sacrifice consenti
par nos exploitants est de 690.000 fr infé
rieur celui accordé S'-Josse. ce qui re
présente en chiffres ronds une différence en
moins de -'2 000 fr. par an pour une conces
sion frentenaire.
Pour vérifier si, en nous faisant les prix
de 0.13 et de 0 10, la Société nous concède
ce que nous sommes légitimement en droit
d'exiger d'elle, il convient de s'assurer au
préalable de ce que nous donnerait l'exploi
tation municipale, en tenant largement
compte de cette considération, que l'indus
triel, personnellement intere-séau succès de
son entreprise, y apporterait un zè'e, une
énergie et un esprit d'économie qiie l'on ne
peut rencontrer chez des fonctionnaires, gé
rant les affaires d'autrui.
M Aerts dans son rapport évalue le coût
•l'une usine d'une force de production de
4 0 0.000 de m e 2 200.000 fr y ci>m
pris terrain, canalisation et fonds de roule
ment
Comment conviendrait-il d'amortir éven
tuellement cp capita1 Est-ce en 33, en 66
ou en 90 annuités
En gens avisés et en industriels prudents,
nous estimons que, pour ne pas charger
l'avenir et afin de prévenir autant que possi
ble une débâcle financière, pour le cas où de
nouvelles inventions nécessiteraient la trans
formation des installations édifiées par la
Ville, il conviendrait d'amortir en 33 an
nuités. Le Crédit communal peut fournir le
capital nécessaire cet effet moyennant une
annuité 5.11 ce qui créerait la Ville
5 11
une charge annuelle de 2.200.000 x "jQjj
ou 112 420 fr. Chaque mètre cube de gaz
112 420
produit serait donc greve de qqq qqq ou
0.0281 pour amortissement et intérêt.
Ainsi que la Commission technique nom
mée par la Commune de Schaerbeek l'a
établi, le prix de revient du m. c. de gaz
utilisée varié Bruxelles dans la dernière
période décennale de 0.0436 (en 1899)
0 0806 (en 1891), la moyenne des 10 années
étant de 0.0557, charge du capital non com
prise. \1. Aerts, en escomptant la déprécia
tion des sous-produits et en tenant compte
que le réseau de Louvain a un développe
ment égal au tiers de celui de Bruxelles,
pour une production de gaz inférieure au
dixième, conclut un prix de revient pour
Louvain de fr. 0 0682 Loin de nous la pré
tention de vouloir discuter les chiffres de
notre distingué ingéni-ur-conseil, mais nous
avons la certitude qu'il ne nous démentira
pas quand nous affirmons que la vérité est
dans la moyenne des 2 chiffres de 0.0557 et
0.0682 soit 0 0620.
Nous croyons d'autant plus être dans le
vrai que le prix fort de 0 806 remonte
1891 alors que celui de0.0436 date de 1899.
Le mètre cube d6 gaz reviendrait donc
0 0281 +0.0620 ou 0.901, tous frais de
fabrication et d'amortissement compris.
La consommation actuelle de Louvain,
non compris Kessel-Loo et Héverlé dont les
chiffies nous sont inconnus, se décompose
comme suit
Voirie 400.000 m. c.
Bâtiments communaux et
hospitaliers 150 000 m. c.
Particuliers 1.700.000 m. c.
Y aurait-il témérité, en présence des prix
avantageux de 0.13 et de 0 10 escompter
au bout de très peu de temps une consomma
tion de 3.000.000 de m. c. par les particu
liers Nous croyons sincèrement pouvoir
arriver, au bout de 3 ou 4 ans, ce débit,
étant donné que le prix de 0.13 est inférieur
au coût du pétrole, avec infiniment moins
d'inconvénients et de dangers. Quant au prix
de 0.10 pour le chauffage, il est démontré
que pour l'usage intermittent, en été par
exemple, il est m uns onéreux que celui pro
duit par le charbon. L'administration des
hospices de Bruxelles en a fait l'expérience
et après des essais répétés et concluants l'a
adopté définitivement pour le service des
cuisines dans tous ses établissements hospi
taliers.
Pour vulgariser l'emploi du gaz, il fau
drait réduire les frais d'installation et de
location des appareils. C'est grâce ce moyen
que la vente Bruxelles suit une progres
sion vertigineuse Alors qu'en 1875, le dé
bit attegnait a peine 14.000.C00 m. c., il
est aujourd'hui de 40.000 000 sans que la
population aif sensiblement augmenté. Ce
qui dans l'état actuel, eu dehors du prix
élevé de l'unité, empêche nos petits bour
geois et ouvriers de s'éclairer au gaz, c'est
le prix exagéré que l'on a fait payer jus
qu'ici pour la canalisation intérieure c'est
encore le taux usuraire que l'on ex'ge pour
la locat on des compteurs. Quand on pourra
faire de larges concessions sur ces redevan
ces et au besoin en permettre la libération
par mensualités, nul doute que la consom
mation ne suive ici la progression constatée
partout. Dans ces condition", l'exploitation
deviendra rémunératrice. Et pourquoi n'en
serait-il pas ainsi Louvain, alors que nom
bre de municipalités Anglaises, Hollandaises
et Allemandes se créent des ressources en
exploitant le gaz en régie tout en le débirant
leurs administrés des prix inférieur"
En Angleterre et dans le pays de Galles,