Chronique de la ville. La Colaerdienne. Audace plaisante. La question du Gaz. Les douceurs de rinlercommiinale. Réflexion. Carnaval. Le Gaz de noire Cousine. Les travaux. les conduire aux fources pures et vivi fiantes de la science, et feront triom pher le principe foudamental d'un en seignement national. Partisans de l'égalité de tous devant la loi, les réorganisateurs de la Ligue affirment avec raison qu elle ne sera qu'un leurre ausëi longtemps que 1 é- ducation n'aura pas donné tous un même point de départ. En l'honneur du soixante-quinzième anniversaire de l'indépendance natio nale, un grand effort devrait être fait dans le sens indiqué par la Ligue. Et la Belgique, en entrant nettement, vaillamment dans cette voie, préparera dignement le centenaire de la patrie en assurant la fête de l'émancipation intellectuelle du peuple, eu fondant l'école perfectionnée accessible tous, sans distinction de culte ou de convic tion adaptée tous les âges, tous les besoins d'une nation laborieuse et in dustrieuse. (Communiqué.) Les menaces de M. Colaert dans sa lettre secrète la Députation per manente font rire de bon cœur les Yprois. Oui, il jette sa dignité et son écharpe dans la balance Oui, da On l'aura son écharpe Chacun sait combien il s'y accro che. Qu'en pense Monsieur Surmont Quant sa dignité, sombrerait-elle par le fait de voir redresser par l'autorité supérieure un acte admi nistratif d'une illégalité et d'une ir régularité par trop flagrantes qui a consisté donner par pur favo ritisme, une importante concession des amis étrangers et ce des condi tions désastreuses, alors qu'on pou vait en obtenir d'excellentes chez des concitoyens Mais ce compte-là, quoi se bor nerait le rôle de la Députation, si elle ne peut plus, sous menaces, très vaines il est vrai, de cataclysme, dé sapprouver aucune des délibérations des communes Mais on la remplacerait avanta geusement, ce compte-là, par un simple bureau d'entérinement Vous avez de l'audace, Monsieur Colaert, nous le savons, mais res pectez au moins les autorités L'entrepreneur de l'Intercommu nale (le cousin De Brouwer) ne sera pas plaindre. Voici un petit relevé des douceurs qui ont été mises dans son panier la nuit du 31 Décembre dernier, en guise Et rennes. Avantages directs. Il aura le monopole de la vente du gaz dans quasi tout l'arrondissement et cela probablement ad vitam ater- nam. Il reçoit alors, en dehors de sa part dans les bénéfices comme actionnaire de la 1/2 du fonds social, soit 550,000 fr. les avantages suivants, comme avant-part. 10 Le traitement fixe de Directeur fixé primitivement 25.000 fr. chif fre qui ne reparait plus dans le con trat définitif mais qui doit être fixé par le conseil d'administration composé d'amis des amis (art 14). 20 5 au personnel et la direc tion (art 39). 3° 500 actions de Jouissance qui lui donnent droit 15 sur les bé néfices. 40 De Brouwer cède son usine la Société Intercommunale au prix de revient fixés par les livres (lettre C note explicative des art. 3 et 6). Donc a) l'amortissement des an nées écoulées se transforme en béné fice net b) remboursement de tous les gros frais d'entretien qui passeront dans les livres en prix de revient c) les frais résultant d'erreurs de construction, de bâtisses refaire etc. ne sont plus une perte mais un apport réel d) on pourrait exagérer dans les livres les prix de revient e) reprise de l'usine usagée au prix de neuj. 50 Comme les communes doivent verser la 1/2 du capital donc mini mum 550.000 francs et que l'usine aura coûté au moins 625.000 francs prix- auquel il la bazarde (sans comp ter la nouvelle canalisation prolon ger) le concessionnaire recevra ou bien un gros capital en argent comp tant, capital qui devra être versé par les communes seules, ou bien si les communes ne sont pas même de verser leur apport, le concession naire le leur prête 6 (art. VII). 6° Nomination, avec traitement, d'un contrôleur nommer par le con cessionnaire (par. 3, art VI) ce con trôleur sera naturellement De Brou wer lui-même, nommé par lui et ses associés. Avantages indirects. i° Les communes restent libre de faire l'Intercommunale. Le conces sionnaire est lié, mais seulement dans les termes du contrat approuvé. Donc si la législation intervenir était contraire l'une des clauses de ce contrat, éventualité infiniment probable, De Brouwer n'est plus lié. Donc en fait De Brouwer n'est pas plus lié que les communes. 2° L'appât de l'Intercommunale lui a permis d'avoir la concession du gaz Ypres, des prix moins favo rables aux Yprois que les proposi tions de ses concurrents. Chacun sait qu'aux derniers rema niements du Conseil communal, le Bourgmestre s'est arrangé de façon s'entourer de bons petits moutons, pas très-forts, au contraire, afin d'en traîner aveuglément et bénévolément tout le petit troupeau sa suite pour l'exécution de ses projets ténébreux. Aussi a-t-on remarqué, dans la grave question du gaz, qu'au pre mier appel du Bourgmestre et de Fraeys, parent de l'entrepreneur en cause, que sans mot dire, tous les moutons ont suivi docilement les bergers N'a-t-on pas vu précisément les deux hommes les plus indépendants et incontestablement les plus capa bles et les plus intelligents du Con seil, faire une opposition sérieuse au Bourgmestre et lever légèrement le voile qui couvre cette mystérieuse affaire Eh! bien, franchement,tout homme clairvoyant et impartial estimera comme qous, que l'opposition raison- née et étudiée de MM. Sobry et D'Huvettere a moralement cent fois plus de valeur que l'approbation muette du troupeau. Elle annule vir tuellement les dociles et inconscients oui prononcés par tous les Lemahieu, Vandevoorde et autres Bouquet Encqro un mensonge colossal Biir le quel il n'a peut-être pas été assez in sisté dans cette ténébreuse question de l'Eclairage. Cette fois, ce n'est pas une parole imprudemment exprimée qu'on pour rait chercher tronquer et dénaturer après coup, pour les besoins de la cause Non, scripta manent, c'est écrit cette fois de la main de notre éminent homme d'Etat. En effet, il écrit le 29 Novembre 1904 ces Messieurs du Groupe Yprois (voir leur brochure f° 8j Vous voudrez bien nous envoyer, sans aucun retard, les propositions dont vous parlez dans votre lettre du 21 Novembre, et dans les trois jours qui suivront la réunion du Conseil n communal di Samedi, nou» f lire tenir n vos propositions relatives la crea- tiou d'une société intercommunale, sans que, bien entendu, vos commu- nicaiions pui».-ent retarder la solu- w lion l'une question qui ei-t <l«*i>ui* n pi il m d'un a», a l'ordre du jour de nos séances publiques. Or, cela est faux, c'est le îl I>é- ceuilire 1Î404 que pour la pre mière fois la question de l'Eclairage a été mise l'ordre du jour des séances publiques C'est le 3 Décembre que le cahier des charges a été discuté, élaboré et voté il a au surplus encore été m di fié le 12 Décembre Au surplus, qu'on dise quand il a été fait appel la concurrence Jamais On a beau retourner la question com me on veut, plus on l'examine, plus elle stupéfie. Jamais, de mémoire d'ancien, on ne vit au Carnaval un entrain aussi endiablé que celui dont nous avons joui cette année. Assurément les Bals et les Cafés auront fait des affaires d'or. Quantité de masques et beaucoup de jolis masques. L'intrigue a battu son plein le Gaz et le grand procès en ont fait les principaux frais Crocq-en- Jambes et Gaz Colaert Le succès de la chanson Le Gaz de la Cousine que nous avons re produite, a mis les poètes en verve une seconde a paru et a obtenu, son tour, le plus franc succès Nous venons de la lire affichée chez l'éditeur de notre confrère Le Journal d'Ypres et tout comme lui nous lui accordons volontiers les honneurs de la publicité La voici transcrite aussi fidèle ment que notre vieille mémoire nous le permet. 1. Le Gaz ça vaut de l'or Pareil trésor Trop vert encor Pour nous gens de la Ville, Se réserve en famille C'est plus habile Refrain. Tout ça grâce Colaert Ce vieux roublard Qui se dit Maire Mais c'est pour faire Le malheur des Yprois Ah bas, le Poperinghois II. Dans une Commission Dix Florimond A l'esprit rond Trouvent que la lumière Se fait, pour être claire Dans le mystère Refrain. III. Et un bel Etranger Vient nous narguer Et soutirer Nos écus Oh mystère Qu'a-t-il donc fait pour plaire A notre Maire Refrain. IV. Mais Ypres se rebelle Car libéraux Et cléricaux Qu'un même élan réveille En suprême Pouvoir Ont mis leur espoir Refrain. Un élève de Jef Casteleyn. L'article intitulé Uu Conflit paru dons notre dernier numéro, ayant été reçu la dernière heure, n'a pu être soumis la rédaction. Il a donné lien des protestations. Il résulte des renseignements que noue avons pris, que notre correspon dant n'a fait que «ignaler des faits qui lui ont été rapportés'par une personne sérieuse et digne de foi, qui les a du reste racontés publiquement. Au moment de mettre sous presse nous recevons d'Eecloo une nouvelle Chanson de circonstance. Cette fois on y reconnaît le profes seur. (Air la Fille de Madame Angot). I. Le contrat d'éclairage Pour plus d'une raison Fait un joli tapage Ici dans le rayon Dans le mystère Notre maire Nomme une Commission Où Jean brille, Où pétille L'esprit d'un Florimond. Refrain. Mine rieuse Et mielleuse Et pourtant parfait roublard Féministe Grand fumiste Tel est notre cher Colaert II. Trop longtemps dit le Maire Nous avons toléré Qu'un libéral éclaire De son gaz réprouvé Gente infernale Qui se régale De tous nos beaux écus Nini finie La comédie, Place pour nos élus I Refrain. III. De Fraeys une Cousine Proche notre Doyen Va nous faire une Usine Qui ramène Ypre' au Bien Du Gaz béni Jour et la nuit Tout pour quinze centimes Même des gueux Et socialeux On accepte les dîmes I Refrain. IV. Mais le clou de l'histoire C'est que pour nous berner La Cousine a fait croire Qu'elle comptait doter De sa lumière Sainte et claire Popringhe et Warnêton Comme sœur Anne On s'y pavane Mais rien l'horizon Refrain. V. Aisément la Cousine A conquis le maïeur Que sa grâce divine Gagne présent le cœur Des députés Plus entêtés Sinon cruel naufrage Tout sombrera Et croulera A Ypres sous l'orage Refrain final. Mine piteuse Et soucieuse Descends, Colaert, du pavois. Si tu l'emporte Vite la porte Et qu'Ypres reste aux Yprois Avec l'arrivée du nouvel échevin des travaux publics, on disait que les gas pillages en journées allaient cesser et on avait, l'espoir que les travaux se raient mieux conçus et mieux menés. Il n'en est absolument rien ces gas pillages continuent, comme sous l'ad ministration de son prédécesseur, et ce au dét'iment de la caisse communale. Pietje Verdoene joue toujours le mê me rôle Devant les nouvelles maisons, Place de la Gare, les arbres étaient, peine, plantés, qu'il a fallu les enlever et les replanter il en a été de même des bordures, dont la mise en place avait exigé toute une semaine de travail et qui ont dû être déplacées. Malheureusement,il en est ainsi avec tout ce qui est faix par la ville Quelle direction A qui la faute I1 est fort regrettable pour les finan ces de la ville, d'avoir un échevin des

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2