Chronique de la ville. 9 Départ. Travaux. La leltre tl_e la Députai ion Permanente. Carnaval. Chemin de fer vicinal d'Ypres Bailleul. Une nouvelle péliiion. La question de l'éclairage Quo non ascendam Un tuyau pour uos capitalistes. voués l'Eglise ilu Cht »t, ce qui ne n us empêche pas d être des r t"_yens libres. Nous sommes, de \otre Biuinence. les trè* humbles serviteurs. A. DAENS. prêtre. Fl. FONTEYNE, prêtre Le Journal d'Ypres du ir Avril publie la lettre adressée par la Dépu- tation Permanente au Conseil com munal d'Ypres. La Députation Per manente (ce n'est pas un poisson d'Avril) approuve la délibération du Conseil communal elle couvre les irrégularités et les illégalités com mises, non sans un certain embarras qui se remarque aisément la fai blesse des considérants invoqués. C'est ainsi que pour écarter l'ad judication publique, le Collège pro vincial se borne dire qu'en traitant directement avec une per- sonnalité honorablement connue et d'une compétence incontestée en cette matière spéciale, la ville d'Y- près a suivi l'exemple d'autres lo- calités, qui ont été autorisées concéder leur éclairage public sans appel la concurrence. Mais toute la question est précisé ment de savoir si cet exemple était bon suivre. Nous pensons que non. Lorsque le législateur a imposé l'Etat l'obliga tion de faire appel la publicité et la concurrence pour ses fournitures et marchés, il a précisément eu en vue de couper court aux abus de l'ancien régime, et de sauvegarder l'intérêt public contre l'incurie, le favoritisme, tout en le faisant béné ficier des bienfaits de la concurrence au point de vue des conditions ob tenir. C'est là une règle élémentaire de bonne administration. La Députation permanente de la Flandre Occidentale le sait puisqu'el le l'applique la ville d'Ostende. Aussi comprend-on son embarras, car ce n'est pas parce que quelques communes, qu'elle ne nomme pas, auraient été autorisées ne pas sui vre la règle, qu'elle-même impose en d'autres circonstances, qu'il y ait là une raison suffisante pour absoudre l'administration d'Ypres. Il y avait d'autant moins déraisons pour le faire, qu'à Ypres, sans qu'il y ait eu la moindre publicité, plu sieurs concurrents s'étaient présentés offrant l'administration des condi tions meilleures que celles présentées par M. De Brouwer. Il y a des dessous dans cette affaire que l'on devine et il est franchement écœurant de voir qu'un Collège, qui a pour mission de redresser les écarts des administrations subalternes, en arrive commettre les mêmes erre ments. Le considérant invoqué par la Dé putation Permanente pour accepter M. De Brouwer comme concession naire est tout aussi piteux. D'un autre côté, dit la lettre, la proposi- tion De Brouwer, tout en étant fa- vorable aux intérêts de la ville d'Ypres et de ses habitants au point de vue des conditions prévues pour la fourniture du gaz, réunit les ga- ranties d'une bonne exploitation de plus, elle est certainement la plus complète et la plus avantageu- se parmi les diverses propositions qui se sont produites, si l'on envisage la création d'une société iutercommu- nale d'éclairage. Cette dernière partie du considé rant fait bonne justice de l'ensemble. Le Collège provincial reconnaît donc implicitement que les propositions de M. Valcke sont de loin les meilleures. Mais toute la question est là. Nous n'avons cessé de dire que dans la proposition De Brouwer les intérêts de la ville d'Ypres étaient sacrifiés et que l'Intercommunale était une sottise. Nous actons l'aveu et nous saurons en faire état pour rappeler en toutes circonstances aux Yprois que leurs intérêts ont été trahis par la clique Colaert et C'e. Dont acte. Financiers, ouvrez l'œil et le bon, lis n'étaient décidément pas bêtes, ces gens du Groupe Yprois. qui se sont tant remué» pour conserver a u s con citoyens nue affaire que le Conseil a tenu donner des étrangers. La Mi-Carême a été, cette année, un réel succès de fou-rire. Tout com me aux premiers jours de Carnaval Le Gaz de la Cousine et Le Grand Procès ont fait tous les frais de l'intrigue. L' Usine de la Cousine elle- même s. v. p. a circulé dans les ca fés Elle était représentée par un immense Gazomètre 6000 m. c. de gaz béni et par une fabrique chemi née fumante, le tout dominant le mi nuscule Hôtel-de-Ville d'Ypres, où siègent notre maïeur et son copain Fraeys, entourés des dociles petits Canepeel, Leqiahieu, Bouquet et cle. Comme idée et comme exécution, c'était parfaitement réussi. Ensuite un tableau vraiment artis tique, représentait les différentes phases du Grand Procès a eu, son tour, un réel succès. Un groupe d'une centaine de mas ques entourait ces emblèmes, en chantant avec un ensemble parfait et avec une fugue endiablée les diverses chansons de circonstance. Partout l'accueil le plus sympathi que a été fait ces groupes et les applaudissements ne leur ont pas été ménagés. Grâce la recomman dation du Journal d'Ypres la collecte qui a été faite sur le parcours a produit plusieurs milliers de francs, qui ont été déposés dans une Banque de la ville, en vue de souscrire aux actions de jouissance du Gaz de la Cousine qui seront émises prochai nement. Le tableau du Grand Procès estexposé notre vitrine où il obtient le plus grand succès. Les trois quarts des Yprois et de nombreux étrangers sont venus l'admirer. Il paraît que notre sympathique Maïeur y attache le plus grand inté rêt puisqu'il est venu dire notre éditeur que si ce chef-d'œuvre était vendre il s'en rendrait acquéreur. 1 Ayant consulté l'auteur du tableau, nous sommes autorisés déclarer qu'il le met en vente au prix affiché. Les égouts, placés grands frais dans la route de la Gare la chaussée de Vlamertitighe, sont enlevés et de vront servir pour le prolongement de la rue de Stuers très probablement, quand ils seront en place, trouvera-t on l'un ou l'autre motif pour les enlever et les déplacer, et c'est ainsi que Pitje Verdoen, dans les travaux de la ville, joue le rôle principal, mais quel prix Les personnes qui sont venues voir la ville l'anuée dernière et qui sont re venues cette année, l'occasion de la foire, poussent des cris d'indignation en présence des changements bebêtes apportés l'entrée de la ville, place de la gare. Si Monsieur Colaert entendait la di xième partie de ce que les personnes se permettent de dire sur le compte de notre admirable administration, ce se rait assez pour en avoir une congestion. Elles sont unanimes pour déclarer que c'est une bien malencontreuse idée de remplacer le jardin de la gare, par un terre plein dégarni de fleurs et de verdures et entouré, comme il le sera, de larges trottoirs. Les Poperinghois ont de bien singulières idées Il est question d'une Société brugeoi- 8e, qui demandera la concession du chemin de fer vicinal d'Ypres Bail leul Elle aurait l'appui de nos maî tres le directeur devra avoir sa rési- (1) N. d. 1. R. Nous comprenons aisément que notre maïeur tienne acquérir pour son compte un tableau qui d'après lui rappelle un des actes les plus glorieux de sa carrière. Il nous est d'avis toutefois que cette œuvre d'art serait mieux sa place dans les gale ries de notre musée, où le public Yprois tout entier pourrait aller l'admirer avec respect et reconnaissance. Nos négociants do charbon, sans dis tinction de parti, viennent d'adresser une nouvelle requête au Conseil com munal pour protester contre le revire ment qui s'y est produit dans la der- rnè'e séance, où un mois d'intervalle uos aigles du Conseil- se sont déjugés accord mt au brugeois De Brouwer la faculté de taire indirectement le com merce île charbon ce qu'ils lui avaient refusé il y a un mois. Cette requête subira le sort de beau coup d'autres, c'est dire qu'il n'en sera tenu aucun compte. Qu'importe noimaîtres qu'un com merce local soit ruiné pourvu que le cher étranger soit satisfait Allons Yprois 1111 bon coup de ba lai aux prochaines élections Cette orgueilleuse devise, prise par le fameux Intendant Fouquet, ne devrait appartenir qu'à la Science qui, tous les jours, fait des conquêtes nou velles, réalise de nouveaux progrès et fait les plus déconcertantes décou vertes. Après la télégraphie sans fil, voi ci, qui nous arrive, d'Amérique, la dé couverte de la communication ou de la transmission électrique sans fil également, et par le seul intermédiai re de l'air Voilà qui va révolutionner, brève échéance, tous les systèmes- d'éclai rage pratiqués ce jour. Ainsi, sans avoir besoin d'une au torisation administrative quelconque, un particulier pourra pourvoir l'é clairage de toute une ville, en trans-. mettant au dessus des vues et par dessus les maisons, d'un quartier un autre, entre deux récepteurs, l'étincelle nécessaire pour, ensuite, mettre en fonctionnement les appa reils de toutes les demeures Et dire que, d'après l'inventeur, l'électricien André Anderson de Nouvelle Orléans, dans le Mississipi, cela coûtera moins que l'éclairage au gaz m On sait que le Collège a été chargé de s'arranger avec les concessionnaires au sujet des différentes modifications apportées la délibération du Conseil communal concernant l'affaire du gaz. Ce Journal d'Ypr*s lu 29 Mars annon çait que le Conseil prendrait une déci sion dans une séance prochaine proba blement aujourd'hui Samedi Avril. Or nous sommes déjà le 8 et le Con seil n'est pas encore convoqué. Nous appelons l'attention tonte spé ciale des chercheurs de bons place ments sur la hausse continuelle dps actions du Crédit général Liégeois On sa't que cette banque est intéressée dans l'affaire du gaz d'Ypres. Cours faits. 21 Septembre 1904, 620 28 Octobre id 618-616 22 Novembre id. 620 14 Décembre id. 617 50 25 Janvier 1905, 639 640 23 Février id. 657 50 24 Mars id.** 665-667-668 7 Avril id 7(0-705 -710 Comparez .ces cours avec les d Héren- t s phases d-- l'affaiie du Gaz de la Cousine et concluez Samedi dernier une solennité toute intime réunissait les m mbres du Co mité de l'A-sociation Libérale et les membres de la Commission des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres La cause de la réunion était le départ de M. Ar thur Dalmote, le dévoué Secrétaire de.» deux Sociétés, qui quitte la ville d'Y pres pour allei 60 fixer Bruxelles En termes chaleureux, M. Ernest Nolf prérident de l'Association libérale d'ar rondissement retraça les services ren dus par M. Dalnioteau parti libéral. Il tir valoir que M. Dalmote, depuis bien tô' vingt ans, avait toujours été le pre mier sur la brèche dans toutes nos lut tes politiques. C'est, lui qui, danstoutes nos œuvres libérales.aie pluscontrib.ié da sa personne, de son travail et de ses constants efforts leur maintien leur développement et leur prospérité II a été l'un des fondateurs et des organi sateurs de notre Collège de l'Union et du Collège Moderne. Il a toujours été l'un des membres les plus zélés du Denier des Ecoles laïques. Il a élé l'un des fondateurs, et, depuis lors, l'un des plus fervents soutiens de notre excellente Société de mu sique les Anciens Pompiers de la ville d'Ypres C'est lui en grande partie qu'est due la prosnéritéet la vi talité de cette Société qui constitue, en quelque sorte, !c noyau du libéralisme Ypres. C'est grâce au concours dé voué de M Dalmote, dans la campagne électorale de 1900, renouvelée en 1902, que les libéraux de l'arrondissement d'Ypres ont conquis un siège la Chambre en 1900 et y ont consoli dé leur situation en 1902. Il a été pendant de longues années la elle ville ouvrière de notre Association Libérale, et son départ y laissera 1111 grand vide. L'orateur, au nom do tous les amis réunis, remercia M Arthur Dalmote pour les services rendus, lui expt ma leur vive reconnaissance tous, les regrets qu'ils éprouvaient de »on départ, et, vidant une coupe de Champagne en son honneur et sa santé, il offrit M Dalmote. titre de souvenir reconnaissant, de la part des 111 -mbres des deux Comités, une œuvre d'art en bronze avec une dédicace commémorative. M Dalmote, très ému, remercia les membres des deux Comités, but son tour leur santé, et les assura pour l'avenir de son constant dévouement et de son attachement inébranlable au parti libéral. Nous nous joignons notre tour aux membres du Comité de l'Association Libérale et de la Commission des An ciens Pompiers pour remercier l'ami Dalmote des services rendus, pour lui exprimer les vifs regrets que nous éprouvons de son départ, et pour lui souhaiter, loin de 6a ville natale, bon heur et prospérité. Il y a quelque temps, nous deman dions que se passe-t-il donc au bu reau de police Il s'y était, en effet, livré un combat épique entre policiers. Aujourd'hui, nous avons poser la question d'une autre façon, et nous demandons que se passe-t-il donc dans nos sacristies On nous racon te qu'il y a une quinzaine de jours il s'est livré, dans la sacristie d'une de nos grandes paroisses, un pugilat en règle entre gens d'église, un grand et un petit. C'était corsé coup de poing en pleine figure, œil poché, saignement de neztoute la lyre Muse, redis-moi donc quelle ardeur de [vengeance De ces hommes sacrés rompit l'intelligen- [ce Et troubla tellement ces deux fervents ri- [vaux Tant de fiel entre-t-il dans l'âme des dé- [vôts La morale de l'histoire, c'est que l'un des deux rivaux, le généreux administrateur du coup de poing, a dû se résoudre aller prendre l'air ailleurs. Effet de l'émotion sans dou te. C'est édifiant, n'est-ce pas

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2