Encore le Tableau tlu Grand Procès. Coquin de Printemps Sans adjudication. L'Escamotage. Distractions. Le concert du 1er Mai. Société des Infatigables. Mot de la fin. Actes olliciels. Nous ne nous étions décidément pas trompés d'adresse, lorsque, au vilaiu Monsieur qui sévit dan6 le j ournal.d 1 - près, nous avons décoché 1 épithète de lût* lie. Comme le chien de l'Evangile, il u a pu s'empêcher de retourner son vo missement. 11 n'a rien retiré de ses ac cusations charge d'un fonctionnaire du gouvernement, mais il a trouvé en core moyen de les aggraver. Comme nous l'avons dit, ces attaques sont tou tes gratuites et il l'avoue implicitement lui-même, en laissant entendre qu il n'a aucune preuve de ce qu'il avance. Pour donner un semblant de véracité ses calomnies, notre casserole prétend que le dit fonctionnaire aurait été tra hi par un de ses amis. Comme ce fonctionnaire est complètement étrangei* n In confection du tableau, on peut juger de l'audace et de la bonne foi de notre homme. Ce fonctionnaire a été très claire ment désigné dans le premier article, si clairement même, que tout le monde en ville l'a immédiatement reconnu. Notre jésuite fait cependant semblant de s'étonner de ce que nous ayons si bien deviné de qui il s'agissait et il semble laisser entendre par là que cela pourrait bien être une preuve de l'ex actitude de ses accusations Tout le monde en ville a compris qui le Journal d'Ypres entendait viser lors que, au cours des articles qu'il consa cre la polémique du Weekblad, il a parlé d'un vieillard de soixante-dix ans, portant des lunettes. Entendrait- il par hasard eu conclure que ce vieil lard soit réellement coupable S'il en était ainsi, ce serait une lâcheté de plus son actif, çar le vieillard en question n'a pas la moindre part de responsabilité dans les articles du Weekblad et le polémiste du Journal d'Ypres doit le savoir, puisqu'à l'occa sion,il s'empresse de lui serrer la main. Il est étonnant que le service de cas- serolage du Journal d'Ypres, si bien or ganisé pourtant, ne soit pas encore parvenu connaître les auteurs du tableau. Quelque grand que serait notre désir de rendre au Journal le service qu'il nous demande, nous ne croyons cependant pas devoir l'aider dans ses recherches. Beaucoup de gens, parmi lesquels il y a de nombreux coréli- gionnaires du Journalles connaissent et Bavent que parmi eux il y a des libé raux et des catholiques. Les Spartiates pour donner leurs enfants le dégoût de l'ivrognerie leur montraient des ilotes ivres. Nous enga geons vivement ces catholiques lire les deux derniers numéros du Journal d'Ypres. Ils pourront ainsi se faire une idée de la loyauté et de l'honnêteté qui préside «es polemiqueB. Pour terminer, nous ne pouvons nous empêcher de féliciter de nouveau les auteurB du tableau de leur succès. Pour mettre le rédacteur du Journal dans de tels états, il faut qu'ils aient touché bigrement juste. Il n'y a que le ridicule qui tue. Il faut que le dit ré dacteur soit bien convaincu de la véri té de cet adage pour s'agiter ainsi. Le printemps, qui ramène un renou veau dans toute la nature, n'a pas été sans exercer son action bienfaisante sur notre confrère le Journal d'Ypres. De puis la semaine dernière, celui-ci, ces- s vnt d'être un sous-succédané du Jour nal de Roubaixcontient enfin des articles originaux. Ces articles ne bril lent pas encore précisaient par leur loyauté ni leur bonne foi, mais e fin c'est déjà quelque chose. Il ne faut pas trop vouloir exiger dès le commence ment et puis cuiume ledit l'adage fla mand Men kan loch geen wijn tappen uit een azijnval. Une chose roste acquise La rédac tion du Journal d'Ypres est guérie de son mutisme Nous prions notre cher confrère de bien vouloir agréer nos plus sincères félicitations pour cette heureuse guéri- son d'un mal dont la persistance com mençait nous inquiéter. En dehors de l'influence que le temps. réellement printinier, dont nous jouissons, semble exercer sur les méninges de notre cher confrère, cet heureux événement ne serait-il pas aussi un peu dû aux loisirs, que donne cprtaiiis de nos concitoyens, la tin de ces études si ardues, nécessitées par la recherche d'une solution avantageuse dans la question si obscure de l'éclaira ge de la viiie. Toujours est-il que si ce brusque ré veil coïncide avec celui de la nature il n'en coïncide pas moins avec la fin de la question du gaz Quoiqu'il en soit, le Journal d'Ypres consent de nouveau a polémiquer avec nous Tant mieux Puisque le Journal d'Ypres consent rentrer dans la dause, nous ne serons plus condamnés faire perpétuel lement cavalier seul. Un bon point pour le Journal. Il re vient ses premières amours II n'y a que dans les situations par trop embar rassantes qu'il nous boude telle celle qu'a fait surgir la question du gaz. Sous la désignation u Hospices. Lo calions de biens figurait l'ordre du jour du Conseil communal du 2G Avril dernier la renie de gré gré de deux propriétés l'une située Voormezee- le, l'autre Ramscappelle A ce sujet, M le Notaire D'Huvette- re a critiqué l'administration des Hos pices qui, depuis quelque temps, a recours ce système d'aliénation an lieu de procéder par adjudication pu blique. Si ce système est régulier et lé gal pour les Hospices, a ajouté l'hono rable conseiller, il peut l'être aussi pour la ville. M. Colaert a fait observer que l'ad ministration des Hospices a trouvéqii'il y a avantage ne pas vendre par adju dication publique et qu'elle épargne ainsi des frais l'acquéreur Ce sont-là croyons-nous, des raisons qui ne justifient pas le procédé mis en usage. A propos de ces deux ventes ne pour raît-on savoir s'il a été procédé une information de commodo et incommodo comme la loi et les instructions le pres crivent Quelle est l'importance de ces aliéna tions S'agit-il de pâtures, labour, ter rain bâtir ou parcelles de convenance pour les propriétaires riverains Quel est l'expert qui en a fixé 1er prix Quels en sont les acquéreurs Ce Bont là des renseignements que le public a intérêt connaître afin d'être même de juger si les biens des pau vres ne sont pas vendus en-dessous de leur valeur réelle des amis politi ques Il est remarquer que les ventes de gré gré auxquelles on ne donne pas de publicité suffisante peuvent donner lieu des abus et des commentaires qu'il importe d'éviter. Et cela d'autant plus que tout le monde peut constater journellement que déjà les actes de la Commission des Hospices sont entachés de partialité et de favoritisme. Elle exclue systémati quement les libéraux et indépendants ou soupçonnés comme tels, de la part qui leur revient dans les travaux et fournitures. Afin d'être plus libre dans ses agissements elle s'affranchit de plus en plus des prescriptions légales en ne procédant pas par adjudication publi que pour un graud nombre d'articles. Mais l'exemple est venu d'en haut Le gouvernement clérical quise croit tout permis, fait une convention avec 1e trust électrique Empain pour l'é clairage des gares, sans appel la con currence et cela en opposition avec la loi do 1846. La Députation permanente de la province, composée d'hommes d'un même parti politique, a deux poids et doux mesures A la ville d'Ostende qui a une administration libérale, elle prescrit comme règle l'adjudication publique pour Ypres, elle décide que le Conseil communal peut s'en dispen ser. M. Colaert, pour éliminer notre ho- n(yab!e concitoyen M. Valcke fait une convention secrète avec son ami M. De Brouwer, gazier Bruges, pour l'éclai rage public de notre ville pendant 50 ans des conditions qui. de l'avis de deux conseillers communaux (.MM. D'Huvettere et Sobry) peuvent, un moment donné.être très onéreuses pour les finances communales, et alors qu'un groupe d'Yprois fait des propositions plus avantageuses que celles du contrat De Brouwer. Malgré de nombreuses protestations du public celui ci est pré féré, ses concurrents écartés et notre maïur rej. tte toute proposition d'ad judication publique. La couventiou est approuvée par nos bénévoles conseillers. Bien d'étonnant dès lors ce que les politiciens qui pre-ident aux Hospices, gèrent au-si selon leur bon plaisir, cer tains qu'ils sont que toutes les affaires qu'ils soumettront leurs amis du Con seil communal et de la Députation per manente seront approuvées. Et cela s'appelle administrer. Quel gâchis Sous le titre Hommage de voisins le Journal d1 Ypres reproduit un article de Stéphane Lauzanne du Malin de Paris, dans lequel l'auteur félicite la Belgique des résultats splendides, qu'ont valu son peuple si laborieux et Bi pratique, 75 années de paix, de travail et d'amour du progrès. Nos lecteurs savent avec quel tact exquis la presse catholique s'evertue escamoter au profit de son parti la mani festation laquelle 8e prépare notre pays. Alors que nous, libéraux, faisant li tière de nos justes griefs, nous nous sommes patriotiquement associés cette manifestation, en ayant au moins le mérite qu'eux n'ont pas, de le faire sincèrement, d'une façon désintéressée et sans arrière pensée, ces tristes poli ticiens n'ont pu s'empêcher de travail ler donner la signification d'une apo théose du triste gouvernement que nous avons subir. Ils semblent être incapables de com prendre la leçon méritée que nous don nons par notre loyauté et notre patrio tisme ces révolutionnaires de droite et ce clergé arrogant dont on se rap pelle l'attitude lors du cinquantenaire. Aussi haussons nous les épaules, quand un Journal d'Ypres quelconque traite, de débinages insensés et antipa triotiques, les patriotiques efforts que nous faisons pour débarrasser notre cher pays des pantins la de Smet de Naeyer et autres sous-Woeste que l'é tranger est loin de nous envier. Dans une petite ville, où les distrac tions sont rares, la façon do tuer le temps consiste aller voir les travaux, se promener et constater les amélio rations apportées la voirie et admi rer les embellissements faits dans cer tains quartiers de la ville avec l'argent de tout le monde, celui du contribua ble. C'est ainsi qu'à Ypres. nous pouvons, la Place de la Gare, voir de grands et larges trottoirs qui entourent une place inculte destinée, dit-on, un terre- plein. Nous espérons bien qu'une solution digne de notre ville, puisse être pri se, bref délai, afin que l'état ac tuel, un véritable bourbier, disparais se la grande satisfaction de tout le monde En poussant plus loin la promenade, en prenant le boulevard intérieur, en ce moment si beau, nous arrivons au Zaalhofoù nous pouvons, non sans étonuement, constater la démolition de l'Abreuvoir, qui a été remplacé par des mares infectes. Pourquoi, quand on supprime un service d'utilité publique jugé inutile, ne pas le faire convenablement Arrivé la porte de Menin, nous voyons la machine employée par l'en trepreneur du chemin de fer vicinal d'Ypros Gheluwe, qui, heureusement crache en l'air et la campagne, sa fumée nauséabonde bientôt l'entre preneur se verra arrêté dans ses tra vaux parce que les expropriations ne sont pas faites Ypres on a toujours tout le temps. Pour finir, nous engageons M. l'éclie- vin des travaux publics d'aller par la rue Neuve S1 Martin, il pourra ainsi voir par lui même le délabrement de cette rue de passage. En voilà une rue réparer, que le C'omeiller M Lemahieu n'a pas signa lée. Nous le faisons pour lui. Le concert organisé, Lundi dernier, dans la salle Pauwels par l'Harmonie communale n'a pas eu tout le succès que ses organisateurs avaient espéré Il nous a cependant été donné d'y entendre des artistes d'une réelle va leur. Me"4 Jeanne Flamant, contralto, a réussi charmer le public, elle nous a principalement plu dans le Panis An- gelicus de César Franck Melle G. Cornélis. harpiste, a un jeu impressionnant qu'elle a surtout fait valoir dans le dernier morceau qu'elle a joué après rappel. Quoique le choix du programme choisi par M Ed. Jacobs n'ait pas été, notre avis, des plus heureux, nous avons pu nous rendre compte de son réel talent d'artiste. Sous l'habile direction du chef M. Wittebroodt, l'Harmonie communale s'est honorablement acquittée de sa tâche. Il n'y avait que peu, très peu de monde. Après toute cette réclame, af fiches, journaux, propagande indivi duelle, c'est un résultat plutôt piteux qui ne prouve pas en faveur de la capa cité d'organisation des membres de la commission. On avait pourtant pris toutes les pré cautions possibles pour éviter l'encom brement. Un grand nombre de commis saires se tenaient près de la porte tous la direction affairée de l'indispensablo Jules, qui payait bien de sa personne. Dans la salle on avait disposé le corps de police au grand complet. Près de la moitié des places réservées étaient in occupées. Dans les places ordinaires il y avait tout au plus une trentaine de personnes et peut-être deux cents dans les places gratuites. La salle était éclairée d'une façon splendideet nousavonsentendudire par quelques étrangers qu'il était regretta ble que M. De Brouwer ne fut pas là. Il aurait pu s'instruire sur le mode d'éclairage appliqué Ypres par le fabricant actuel. La recette aura été très maigre et certainement insuffisante couvrir les frais. Nous nous demandons par qui ce dé ficit sera couvert. Une erreur s'est glisséedans lecomp- te-rendu de la séance du Conseil com munal du 26 Avril dernier, que nos lecteurs auront rectifié eux-mêmes. .Nous avions dit que le mot biens devait être remplacé par renie. Nous aurions dû dire que les mots location de biens devaient être remplacés par VEN TE DE BIENS. o Cette vaillante société offre ses membres honoraires, Dimanche 7 Mai prochain, une magnifique fête dan sante. Ce Bal aura lieu au local de la Bour se, rue Carton, 9 heures du soir, et promet d'être des plus attrayants. Entendu au sortir d'un banquet Nous avons eu un banquet splen- dide Nous avons bu du Champagne exquis un louis la bouteille Nous avons mangé pour dix francs de frai ses Des fraises? Maintenant? Est-ce qu'il n'y avait pas de poires Ce n'est pas la saison Extraordinaire Et moi qui croyais qu'il y en avait en toute sai son Par arrêté royal du 12 Avril 1905, une pension de 2.280 francs a été ac cordée M Vestibule, greffier de la Justice de paix du canton de Messines. Par arrêté royal du 21 Avril 1905 Est nommé Greffier do la Justice de paix du canton de Messines, en rempla cement de M. Vestibule, démissionnai re, M Vandenberghe J commis gref fier la justice de paix du canton de Poperinghe.

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2