Chronique de la ville. Grosse Nouvelle. Halte-là! Welkom. Mœurs gazières. est plus grave d'une révolution. Il n y a absolument rien de tout cela. Il s a git tout simplement de réglementer la pêche dans les fossés de la ville parce qu'il y a constamment des abus U i jette des cordeaux on vole le pois son on lance des amorces nos cy gnes on les attire et ou les écorche. Nous avons dû prendre des mesures. 11 a été détendu de pêcher dans les fossés de la ville enfin, sur les récla mations des pêcheurs, nous avons fait afficher un avis que la pêche est pro visoirement autorisée. Pour obvier tous ces inconvé nients, Mle Président propose de pren dre l'arrêté suivant La pêche sera autorisée pendant le jour et le long des promenades exté- neures seules, au moyen de deux n lignes maximum A la date fixée par la loi, on pourra commencer la pêche n une demi-heure avant et une demi- heure après le coucher du soleil. Une taxe annuelle de 50 centimes sera perçue Les permis seront déli- vrés par le commissaire de police et n valables pour une année. La taxe 77 sera obligatoire pour les pêcheurs âgés de plus de 16 ans. Les enfants 77 de moins de 16 ans pourront pêcher 77 gratuitement mais avec une ligne 77 seulement s'ils sont accompagnés de 7/ leurs parents Les jours de concours, 77 la pêche sera gratuite, n M. Sobry est d'avis de ne pas exiger la taxe de 50 centimes Cette taxe rap porterait tout au plus 75 francs par au Le Collège ne voudrait pas, pour cette somme de si minime importance, pri ver l'ouvrier de la seule distraction qui lui reste et celte mesure n'aboutira pas réprimer Ie6 abus. M. Colaerl. La taxe rapportera environ 200 francs et servira payer quelqu'un pour la surveillance de la pêche et pour constater les vols. MSobry. Cela ne suffira pas ré primer les abus. M. le Bourgmestre eBt occupé étouffer son propre enfant. (1) (On rit). M. Bouquet. En établissant une taxe sur la pêche dans les fossés de la ville, le Collège sera cause que beau coup d'étrangers, et principalement des français, déserteront notre ville. Il ne partage pas la manière de voir de M. Colaert, parce qu'il n'est pas ra tionnel do faire payer une taxe aux étrangers qui viennent dépenser leur argent en ville. MVandevoorde fait valoir quelques considérations pour éviter que le pois son ne disparaisse pendant la nuit. MColaert ne croit pas que ce remè de soit efficace et préconise la taxe. M. SobryEn 1898, les pêcheurs vous ont offert de payer une taxe et vous l'avez refusée M le Président dit que ce règlement sera étudié et discuté ultérieurement et lève la séance publique 7 II 10 m La Députation permanente a, par délibération rendue en date du 12 Mai écoulé, approuvé la mystérieuse et scandaleuse décision du Conseil communal d'Ypres dans la Question du Gaz. La Députation, en se rendant com plice de cet indéniable tripotage, vient de se révéler pour tous nos concitoyens, ce que nous n'avons ces sé de dire qu'elle était un Collège essentiellement politique, sacrifiant tout ce qu'il croit être l'intérêt électoral de ses amis. Nous avons dénoncé, en maintes circonstances, la partialité de notre Collège provincial en matière politi- (1) En effet, i! y a quelques années, M. le Maï'ur était hostile toute taxe sur la pê che et exigeait urbi et orbi la liberté entière de la pê he Aujourd'hui M. Colaert veut étouffer son propre enfant, parce qu'il y a des abus. Croit il. par hasard,M. le Maïeur, qu'avec 200 francs de taxes qu'il mettra sur le dos des ouvriers qu'il réprimera ces abus Voilà encore une volte-face de plus ajouter l'actif de M. Colaert fN d. I. R.) que nous l'avons fait en 1890, lors que la Députation annula, sans rime ni raison, des élections qui donnaient 70 voix de majorité nos amis nous l'avons fait en 1891, lorsqu'elle rati fia les élections qui. eurent lieu le ir Février 1891 et qui, chacun le sait, furent faussées par la fraude et la corruption nous l'avons fait enfin lorsqu'en 1903, elle sanctionna la proclamation de tous les élus cléri caux, y compris MM. Lemahieu et Vandenboogaerde, décision qui cette fois fut cassée en haut lieu. Quelques révoltantes que furent les délibérations prises, en ces diver ses circonstances, on les excusait dans certains milieux, on les mettait au compte de la politique, persuadé qu'on y était, qu'en toute autre ma tière, la Députation savait se mon trer un corps administratif irrépro chable. La leçon sera dure pour ceux <jai se berçaient de pareilles illusions. La Question du Gaz était certes une question neutre par excellence. La Dé putation permanente tutrice légale des communes, avait mille bonnes raisons pour redresser les errements de l'ad ministration communaled'Ypres. Elle pouvait invoquer sa propre jurispru dence qui est d'imposer l'adjudica tion publique, surtout lorsque comme dans l'espèce plusieurs amateurs se trouvaient en présence. Elle pouvait se rebiffer devant l'injustice commise l'égard du concessionnaire actuel, M. Valcke, qui se trouve exproprié d'une industrie que son père implan ta Ypres, il y a soixante ans, et ce nonobstant que ses conditions fus sent beaucoup plus avantageuses que celles de l'étranger De Brouwer. Mais non, la Députation est restée insensible àtoutes ces bonnes raisons. L'intérêt électoral a prévalu et ce sont les contribuables Yprois qui en feront les frais. Reste savoir s'ils continueront subir docilement pareil régime ou si, pris d'un même sentiment de dégoût, ils ne parviendront pas unir leurs efforts pour balayer de l'Hôtel de Ville ceux qui y ont trahi leurs inté rêts. C'est le vpeu que nous formons. En terminant, qu'il nous soit per mis de rendre hommage au Groupe Yprois qui a bien mérité de la cité en menant une campagne qui a fait l'ad miration de tous les vrais Yprois qu'il nous soit permis aussi d'adres ser nos plus chaudes sympathies M. Alfred Valcke, qui se trouve cru ellement atteint par le scandaleux coup de parti, dont il est victime. Les vrais Yprois n'oublieront pas les bons et loyaux services rendus la ville par son père et par lui les ou vriers regretteront en lui un patron modèle, qui en toutes circonstances, a fait tout son devoir et plus que son devoir. La Députation Permanente du Conseil Provincial delà Flandre Occidentale. Vu la convention et le contrat, an nexe, conclus entre le Conseil commu nal d'Ypres et .Messieurs Joseph De Brouwer et Consorts, pour la conces sion du service de l'éclairage au gaz et définitivement, arrêtés par les parties la date du 26 Avril 1905 Vu les diverses réclamations adres sées notre Collège au sujet de la sus dite convention, lesquelles réclama tions visent principalement A. l'absence d'adjudication publi que B. le caractère désavantageux, au point de vue des intérêts de la ville et des particuliers, de la convention et du contrat-annexe C. la question de légalité du contrat- annexe, en tant- que celui-ci comporte la création éventuelle d'une société in tercommunale entre la ville d'Ypres et d'autres communes, d'une part et les concessionnaires, d'autre part D la nécessité de sauvegarder le droit de la ville et des particuliers de choisir éventuellement un mode d'é clairage plus perfectionné ou plus éco nomique, tel uotamment l'éclairage électrique E la question de savoir quelle est l'autorité compétente pour statuer sur la demande de concession Oon-idérant que dans l'espèce, la vil le d'Ypres n'était pas légalement obli gée île recourir une adjudication pu blique pour l'octroi de la concession qu'en traitant directement avec une peroonualité honorablement connue et d une compétence incontestée en cette matière, la ville d'Ypres a suivi l'ex-rn pie il'autres localités qui "lit été auto risées concéder leur éclairage public, sms appel la concurrence Considérant que la proposition for mulée par M .M. 1 e Brouwer et ('on sorts peut être envi-agoe comme favo rable aux intérêts de la ville d'Y près et d ses habitants, au point de vue des conditions prévues pour la fourniture du gaz et qu'elle réunit les garanties d'une bonne exploitation qu'en ou tre, elle est certainement la plus com plète et la plus avantageuse parmi les diverses propositions qui se sont pro duites, si l'on envisage la créationéven- tuelle d'une société intercommunale d'éclairage Considérant que, si la constitution d'une société intercommunale ne sem ble pas, en ce moment, légalement pos eible, la ville d'Ypres a pu néanmoins, sans enfreindre la loi, prévoir l'hypo thèse où, par suite d'un changement de législation ou de jurisprudence, une union intercommunale d'éclairage de viendrait susceptible d'être autorisée pondant la durée de la concession pro jetée Considérant qu'il résulte des condi tions stipulées l'art. 2 de la conven tion, la lre partie, art. IV et la 2me partie, art. 1 de la convention annexe, auiBi que de l'interprétation donnée ces dispositions en séance du Conseil communal, que les droits de la ville comme ceux des particuliers sont suf fisamment sauvegardés, en ce qui con -or ne l'adoption ultérieure d'un moyen d'éclairage, de chauliage ou de force motrice qui serait plus perfectionné ou plus économique Considérant qu'aux termes de la ju risprudence constamment suivi en la matière 1° Les concessions accordées par les communes pour leservice de l'éclairage public et privé ne rentrent pas dans les termes de l'art. 76 n° 1 de la loi com munale, parce qu'elles confèrent des droits personnels et non des droits réel s 2° Ces concessions ne tombent pas davantage sons l'application de l'art. 76 n° 2 de la loi communale, pour le motif que les sommes payer par les particuliers qui veulent profiter du service d'éclairage, ne constituent pas un péagemais lacompensation d'unser- vice rendu pour leur utilité personnelle et sur leur demande tan lis que les péages visés dans la susdite disposition légale constituent la rémunération alé atoire d'un capital affecté la construc tion d'un ouvrage d'utilité publique (Girou, Droit administratif.) 3° Les concessions du sous-sol de la voirie accordées par les communes pour l'éclairage au gaz, sont réglées par l'art 81 de la loi communale et nou par les dispositions visées par les récla mants Considérant, finalement que les con ventions susvisées, telles qu'elles ont été modifiées, en confirmité des obser vations formulées par notre Collège, ne présentent neu de contraire aux lois en vigueur, qu'elles peuvent être tenues pour avantageuses aux intérêts de la ville d'Ypres et de Bes habitants et qu'elles réunissent les conditions d'un contrat susceptible d'approbation Vu l'article 81 do la loi communale Approuve la convention et le con trat-annexe Busvisés. Fait" en séance Bruges, le 12 Mai 1905, où étaient présents: MM. le Ba ron de Bethune, Gouverneur Prési dent, Van Heo, Loontjens, Verhaeghe, Cauwe, Landas et Liebaert, membres Verougstraete, Greffier. Le Président, (S.) Bon de Bethune. Le Greffier, (S.) Verougstraete, Pour expédition conforme Le Greffier provincial, (S). Verougstraete. Chacun sait, sauf peut-être les Conseillers communaux d'Ypres, que la Compagnie gazière De Brouwer s'est déjà accaparé des concessions d'éclairage de Bruges, d'Ostende, de Courtrai, d'Ypres, de Poperinghe, de Warnêton, et est sur le point d'enle ver Thielt, Meulebeke et Pitthem, grâce aux efforts du député perma nent Loontjens. C'est dire, en un mot, que toute la Flandre Occidentale subira sous peu le joug de la catholique firme De Brouwer. Cela prouve suffisamment l'influence politique de cette Compa gnie sur les politiciens des principaux centres de notre province. Faudra-t-il donc que tous les West- Flamands, grâce la complicité de quelques hommes politiques, subis sent le joug de ces grands accapa reurs Voilà la question, palpitante d'in térêt d'une part et d'autre part plei ne d'angoisses, que se pose le bon peuple flamand. Mais non Il paraît que de fiers et indépendants administrateurs com munaux se rebiffent et ne prétendent pas se rendre complices d'agisse ments qui se sentent trop les trusts américains. Il nous revient, en effet, que cer taine commune, que l'on a eu soin de tenir jusqu'ici l'écart des mysté rieuses combinaisons, a refusé les offres par trop intéressées de la cli que De Brouwer et que ses adminis trateurs étudient sérieusement un projet d'éclairage public et privé de la ville qu'ils administrent, par un procédé nouveau, d'un pouvoir éclai rant plus intense que celui du Gaz et d'un prix de revient maximum de 10 c. le mètre cube pour les particu liers. Ces administrateurs ne s'engagent vis-à-vis d'aucun entrepreneur mais ils étudient l'instar du Maire de Roubaix, en toute indépendance, le meilleur mode d'éclairage et en mê me temps le plus avantageux pour leurs administrés. Voilà de la bonne administration. Faire payer par les Yprois l'ami De Brouwer du gaz 15 c. le m. c. et déclarer solennellement et officielle ment en séance du Conseil que le gaz revient 4 c. le m. c. l'entrepreneur voilà l'acte éclairé dont pourra éter nellement se glorifier notre sympa thique bourgmestre Poperinghois. Si, au surplus, notre maïeur a dit la vérité en cette circonstance, il sau te aux yeux que la concession de l'E clairage est une affaire excellente et la Société exploitante doit, dans ces conditions, faire des affaires d'or. Or, malgré pareille assurance, telle est l'impopularité de l'invasion étran gère en notre ville, que l'émission des 600 actions de la Société centrale pour l'éclairage intercommunal par le gaz et l'électricité faite au courant de la semaine dernière, a fait four com plet. En effet, 85 actions ont trouvé pre neur sur 600 actions émises, soit un capital de 42,500 fr. de couvert sur 300.000 fr. couvrir. Quel témoignage de sympathie et de confiance pour les chers amis De Brouwer et par ricochet pour M. Co laert lui-même et pour sa brillante politique Nous constatons que les Yprois confondent déjà les 2 compères dans un même amour C'est le moment de dresser la por te triomphale Welkom Philadelphie, 19 Mai. - Le Conseil municipal s'était réunihierpour s'oc cuper de la concession bail, pour soi-

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2