Journal de Y Alliance libérale d'Ypres et de Y Arrondissement. Dimanche, 28 Mai 1905. 65e année. 22. l'union fait la force. Vires acqiirit eundo. Un discours de M. P. Hy mans. Population du Royaume. Fêle patriotique du 18 Juin. IIIe 'ongrès international de l'art publie. l'arainsmil le MMiumnche. PRIX DE l'ABONNEMENT pour la ville Bar an -4 francs. pr la province Par an 4fr. oO Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne ail bureau du journal, rue de Dixhide, 53, Ypres Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouekère, Bruxelles, téléphone 5330 ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. La journée du 7 Mai a été une jour née il'uu haut et puissant réconfort pour le libéralisme. Plus de deux cents orateurs se sont fait entendre et par tout des auditoires uombreux les ont applaudis. Voilà qui est du meilleur augure pour la prochaine bataille élec torale. Parmi les discours qui ont été pro noncés le 7 Mai, il en est un qui méri te d'attirer tout spécialement l'atten tion c'est celui que l'éloquent et vaillant député libéral de Bruxelles, M Paul Hymans, a prononcé An vers. En voici un résumé, que nous em pruntons notre confrère le Nouveau Précurseur Il y a quelque chose de changé dans le parti libéral belge. On lui a reproché de s'enfermer dans les bornes étroites de ses Comités aujourd'hui, il est devenu un parti de plein air, de mouvement, de lumiè re. Aujourd'hui, de 80 tiibunes va retentir l'ordre de mobilisation on déploie le dra peau, on affirme nos espérances. L'on peut dire que le paiti libéral est un parti nouveau démocratisé par le langage et la méthode. Par une loi inéluctable qui s'impose toutes choses, le parti libéral, après avoir accompli de grandes tâches, s'est retiré dans la retraite pour acquérir des forces nouvelles. Pendant de longues années, no tre parti a vécu une vie admirable et a par ticipé aux grands faits qui illustrent l'his toire de la patrie depuis 1830 C'est pour cela que nous pouvons participer sans au cune arrière-pensee aux fêtes du 75® anni versaire de notre indépendance, car, en fêtant la patrie, nous allons fêter aussi les œuvres libérales, qui constituent, en quel que sorte, la membrure de nos institutions. A entendre les cléricaux, on dirait que la Belgique n'existe que depuis vingt ans. N'est-ce pas M Beernaert lui-même qui leur a dit un jour Vous vous imaginez que la Belgique s'est faite depuis votre avè nement au pouvoir. L'orateur rappelle alors le passé du parti libéral. Qui donc, s'écrie-t-il, a créé l'épar gne populaire, le régime communal, aboli les douanes intérieures Qui donc a fait les lois de secours mutuels, les Conseils de prud'hommes, créé l'égalité entre patrons et ouvriers devant la justice? C'est le parti libéral, qu'on a si longtemps bafoué et qui, dans peu de temps, reprendra le pouvoir. (A iplaudissements). Ce parti peut regarder le passé avec or gueil. Mais nous ne devons pas nous attar der admirer le passé. Nous devons regar der l'avenir nous avons notre plan, nous avons un idéal la liberté, sommet de la dignité humaine et plénitude de la vie L'orateur rappelle ensuite la lutte achar née de l'Eglise contre la liberté l'Eglise, incarnation de l'esprit d'autorité, l'orga nisation puissante, aux troupes disciplinées, distribuant son pouvoir des milliers d'a gents qui veillent dans les provinces. Il fait l'historique de la lutte formidable de la so ciété voulant s'affranchir de cette tutuelle. Ce sont d'abord les savants qui rejettent les affirmations de la théologie, puis les peuples qui se lèvent et proclament la liberté indivi duelle. Mais la lutte n'est pas finie, car si l'on ne peut plus supporter la liberté, on s'effiirce de la réduire son minimum par mille moyens, et c'est ainsi qu'on se rend maîtres du pouvoir. Cette manœuvre a réus si depuis vingt années, mais en ce moment, on le sent, eile touche sa fin. Il y a dans l'esprit moderne des forces invincibles qui poussent vers la démocratie et mesure que le sentiment de dignité et d'indépendance grandit, l'autorité du prêtre diminue les Flandres, cette forteresse du cléricalisme, s'ouvrent la lumière (Longs applaudisse ments.) M. Woeste a jeté le cri d'alarme en di sant qu'il fallait élever des barrières pour anêter le flot envahissant des idées libéra les, comme si l'on pouvait mettre les idees en quarantaine Nous voyons enfin appa raître la vérité de cette phrase prononcée par Jules Bara Au milieu de nos désas tres et de nos désespérances, c'est le paysan flamand qui sauvera le libéralisme (Ap plaudissements). La première tâche qui nous incombe, c'est de supprimer le régime confessionnel. Le parti catholique s'insurge contre cette épi - thé te parti confessionnel mais cela ne perce-t-il pas dans ses actes et dans ses pa roles Comme exemple, je ne citerai que la loi scolaire qui veut qu'on n'enseigne qu'une morale cultuelle, la loi sur le divorce et celle sur le repos dominical. Dernièrement, Gand, M. Woeste disait Vous avez l'orgueil de vous dresser devant l'Eglise et de lui dire Vous ne régnerez plus Eh bien, oui, nous avons cet or gueil (Ovation.) Oui, nous voulons affran chir la vie publique de la tutelle de l'église oui, nous entendons faire rentrer le prê re dans l'église, le moine dans le couvent, et pour commettre ce crime, nous réclamons la complicité de la Belgique entière. (Longue ovation.) Nous ne faisons pas la guerre la reli gion, continue M Hymans. La libre pensée, c'est la libre concurrence religieuse et phi losophique. Rien de plus respectable que la foi simple mais nous n'admettoi s pas cette religiosité apparente de ceux qui ne voient dans la religion qu'un frein aux aspirations populaires et qui, tout en ne la pratiquant pas eux-mêmes, veulent l'imposer aux autres. (Applaudissements.) Quand nous aurons enfoncé cette porte fermée devant nous, nous pourrons appliquer les réformes pratiques et positives. M. Woeste a dit encore qu'il voyait poin dre l'horizon des catastrophes inapprécia bles, parce que nous voulons abolir le vote plural, vicié par la fraude instaurer l'ins truction obligatoire, qui existe partout, sauf on Belgique, et le service personnel. Ces pa roles rendent bien l'affolement des cléri caux, qui savent leur chute inévitable et prochaine. La première de toutes ces réformes, c'est la loi scolaire. Les statistiques nous appren nent que le nombre des enfants ne fréquen tant aucune école est de 130,000, chiffre en core inférieur la réalité. En 1901, sur 163 mille enfants qui ont quitté l'école, 24,000 avaient fait des études primaires complètes sut 12,204 examinés au Conseil de milice, il y avait 1,610 illettrés 709 qui savaient peu près lire. Ces chiffres se passent de commentaires. On a beaucoup parlé, ces derniers temps, d'expansion mondiale cest un beau rêve. N-ous avons fait preuve d'un esprit d'initiati ve merveilleux. Mais il ne suffît pas de l'ex pansion des capitaux pour arriver un résultat pratique, il faut également l'expan sion des intelligences, et c'est sur l'éducation que celle-ci repose Nous voulons l'école laïque, soumise seu lement I autorité civile, ouverte toutes les croyances, toutes les familles. Nous ne sommes pas des militaristes, mais nous n'appartenons pas cette école déprimante qui abandonne la sécurité de la patrie aux décrets des puissances. L'armée n'est qu'une institution d'assu rance nationale. Autour de nous, nous voyons grandir l'antagonisme c'est pour cela que nous devons prendre nos précau tions. faire les sacrifices nécessaires. Le gouvernement a joué une impudente comédie avec le volontariat. Au lieu d ap pliquer ce régime comme il est en vigueur en Angleterre, le gouvernement a institué des primes, nommé des agents qui recrutent les soldats. Nous avons des volontaires mais nous n'avons pas le volontariat. Nous récla- R. .os une armée nationale reposant sur le drK dr civique Le libéralisme veut encore la réforme de la loi sur le travail des enfants et la créa tion d'un système d'assurance pratique met tant le vieil ouvrier l'abri du besoin. L'est pour la réalisation de ce program me que le libéralisme demande le concours de tous. Aidez- vous, s'écrie l'orateur, dans l'expansion de l'intelligence le vent souf fle dans nos voiles, le pilote monte sur le navire et le conduit triomphalement au port De frénétiques applaudissements accueil lent ces paroles. Le Moniteur publie le relevé officiel du chiffre de la population du royau me au 31 Décembre 1904. La population du royaume était au 31 Décembre 1904 de 7,074,910 habi tants, soit 89,691 en plus qu'en 1903. Il y a 3,514,461 hommes et 3,560,419 femmes. La population par province est Anvers 888,930 habitants Brabant 1,366,389 FlandreOccideutale 845,732 FlandreOrientale 1,078,507 Hainaut 1,192,967 Liège 863,254 Limbourg 255,359 n Luxembourg 225,963 Namur 357,759 Total 7,074,910 Les villes se rangent d'après leur po pulation dans l'ordre suivant 1. Anvers 291,949 habitants 2 Bruxelles 194,196 3. Liège 168,532 4. Gand 162,482 5. Bcbaerbeek 69,710 6. Ixelles 68,169 7. Molenbeek 63,678 8. Saint-Gilles 59,092 9. Anderlecht 55,374 10. Bruges 53,728 La population de la province de la Flandre Occidentale est de 845,732 ha bitants, subdivisée comme suit Arrondissement de Bruges 157,051 Court rai 205,303 n Dixmude 52,961 n Furnes 36,780 Ostende 84,675 Roulera 109,149 Thielt 72,887 b Ypies 126,923 Total 845,732 La population des chef-lieux d'ar rondissement de notre province est fixée comme suit Bruges 53,728 Courtrai 34,564 Dixmude 3,599 Furnes. 6,099 Ostende 41,181 Roulera 24,548 Thielt 11,215 Ypres 17,973 Zoutenaye est toujours la commune la moins populeuse du pays. Elle compte actuellement 28 habitants. La vaste organisation pour les répé titions de la cantate Vlaanderend'E mile YanGoethem et Oscar Roels, corn mence prendre forme. Les diverses sociétés ont répété les parties séparées dans leurs locaux res pectifs, et Dimanche prochain auront lieu les premiers ensembles. Voici les dispositions prises pour ces répétitions 1° Dans le graud hall de l'hôtel de ville, Dimanche matiu, 10 h. 1/4 pour les sociétés (chœurs hommes) suivan tes Les Mélomanes, De Vrijheidsliefde, Vrieudenkringder Molenaarstraat, Pe- pita's Kring, Liederkrans, Nevejans- genootschap. De Vereenigde Werklic- den, Jonge Wacht van Nijverheid en Wetenschappen, Van Crombrugge's Genootschap, Flendracht Sterk, Werk- manszonen. Moedertaal en Vnjheid, Dullaert's Zonen, Peerdekoppen van 't Zieklien Werkmanskring S1 Pieters, Vermaak in 'tZingen. 2° A l'école de la rue de l'Acacia (porte de Bruges), Dimanche matin, 11 heures, pour les sociétés (chœurs hommes) suivantes Vrieu Jenkring Rabot, Rooigem's Zo nen, Vermaak in Zang, Miry's Vrien- den, Onder Ons, Geluk in 't Werk, Vreugd in Vrede. 3° A Ledeberg, dans la salle du café Burgondisch A'ruis, Dimanche matin, 11 heures, pour les sociétés (chœurs hommes) suivantes OudleerlingenbondGentbrugge,Oud- leerlmgenbond Ledeberg. 4° Dans la grande salle de la société royale Les Mélomanesrue Savaen, 42, Dimanche matin, 10 h. 3/4, les socié tés suivantes (chœurs femmes) Les Mélomanes, Vriendenkring Ra bot, Miry's Vrienden, Qudleerlingen- bond Gentbrugge, Oudleerliugenbond Ledeberg. Geluk in 't Werk, Lieder krans, WeFkmanszoneu, Vreugd en Deugd. Les membres de ces diverses sociétés sont priés de se trouver heure fixe aux locaux désignés ci-dessus. Eu province, "des répétitions d'en semble sont organisées S'-Nicolas, par la société royale Vooruit b. Hamme, par la société Vereenigde Vrienden b. Eecloo, par la société De Welgezin- den Waerochoot, par la société De Vrije Zangers b. D'oornzeele, par la société Kunst Veredelt Des répétitions sont encore organi sées l'hôtel de ville, la Halle aux Draps et dans les locaux des écoles li bres pour les nombreux enfants des écoles (3,000 garçons et filles), qui prendront également part l'exécu tion. Cet énoncé prouve que la société royale Les Mélomanesqui a été chargée de recruter et d'organiser cette formi dable armée de chanteurs, se montre la hauteur de sa tâche, et que la fête du 18 Juin s'annonce comme une solenni té sans égale dans l'histoire du chant choral en notre pays. l h! 0 il i Le III® Congrès international de L'ART PUBLIC qui aura lieu Liège, est définitivement fixé aux 16- 21 Septembre. Présidé, comme on le sait, par M. BEERNAFRT, Ministre d'Etat, il com prend, cinq sections respectivement présidées par MM. Ch. BULS, (l'Eco le) Thomas VINCOTTE (VAcademie) H. IlYMANS (Les Musées) F. GE- VAERT etEdm. PICARD (Art lyrique,

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