A propos
<ln Budget des Hospices.
Hyménée.
Wervicq.
l>eii\ 11» ai 1res
inconséquents.
Klolel ci es Postes.
au Kiosque .de la Grand'Place,
DIMANCHE, 18 JIJI.V 1005,
La reprise de la société d'exploitation
des chemins de fer
de la Flandre Occidentale.
Un orage.
Les campagnes dévastées.
Plusieurs victimes.
Avetilurcs el inésavciiluiTS d'un
médecin Japonais.
Les Yprois présents ont trouvé cela
fort joli et ont applaudi aux paroles
ministérielles mais, hélas rentrés
chez eux, ils ont été écœurés, une
fois de plus, en songeant a la pitoya
ble façon dont nos édiles entendent
remplir leurs devoirs.
Il faut encourager le tir, dit le mi
nistre, et le gouvernement intervient,
en réalité, largement dans l'établis
sement des stands.
D'autre part, quelques rares ad
ministrations communales rétrogra
des ne bougent pas Ypres en est
évidemment.
Est-il concevable pourtant qu'une
ville de garnison de l'importance de
la nôtre une ville où la garde civi
que est active et compte 250 mem
bres auxquels le tir est imposé une
ville ayant un corps de pompiers,
armé d'une excellente arme de
guerre, dont ni chefs ni hom
mes ne sont même de se servir
Ypres, en outre, chef-lieu d'une lieu-
tenance de gendarmerie, où tout le
corps a mensuellement des exercices
de tir effectuer est-il concevable
que l'édilité n'y trouve pas, dans ses
multiples ressources, quelques bil
lets de mille, voire même uniquement
un terrain qui suffirait, peut-être,
d'apport communal, en vue de l'in
stallation d'un stand grande dis
tance
Eh, bien non, rien, absolument
rien ne se fait la mauvaise volonté
est évidente. 11 s'agit de l'instruction
de la garde bourgeoise d'Ypres et
des pompiers Yprois, il s'agit de re
tenir dans nos murs la garnison,
obligée de longues absences pour
ses périodes de tir.
Notre maïeur n'a cure de tout cela,
il a bien d'autres soucis.
La question, il est vrai, est soule
vée de temps autre et notre émi-
nent Bourgmestre, avec des accents
de sincérité, promet annuellement,
en certaine circonstance solennelle
et quasi officielle, que le Stand se
rait établil'année prochaine
demain on rasera gratis
Des rires sceptiques accueillent, il
est vrai, les paroles de notre officiel
prometteur, mais, effet de l'habitude,
il n'en renouvelle pas moins périodi
quement sa distribution d'eau bénite
de cour.
Nous estimons, nous, qu'il ne sied
pas un Bourgmestre de leurrer
ainsi ses administrés par de menson
gères promesses, mais qu'il convient,
quand on remplit un mandat public,
d'être loyal, franc et sincère.
Si, en réalité, on est'décidé ne
pas répondre au désidérata d'une
grande partie de ses concitoyens, on
doit avoir le courage et la franchise
de l'avouer.
Or, ce courage et cette franchise
ont manqué jusqu'ici M. Colaert.
Il a bercé d'illusions les autorités
et les tireurs les uns et les autres
ont été bernés.
Or, nous savons, que sans les fal
lacieuses promesses de l'autorité
communale, une Société d'amateurs
se serait formée en vue de créer un
Stand 100 mètres dans des condi
tions de sécurité parfaite un conci
toyen mettait gracieusement un ter
rain convenable la disposition de la
Société.
C'est ce qui s'est fait Roulers,
où une Société de carabiniers a éta
bli, peu de frais, en pleine ville,
un Stand qui n'a jamais occasionné
le moindre accident. Ce Stand y est
subsidié par la ville pour l'usage des
pompiers et la Société touche an
nuellement 1000 fr. sur le budget de
la garde civique.
Assurément l'opération est bonne.
Les promesses de notre maïeur, de
venues en quelque sorte l'épée de
Damoclès, ont seules empêché la
réalisation de pareil projet Ypres.
Le Journal d'Ypres, très morfondu
depuis quelque temps dans la dure
mission de défendre la gestion de
nos maîtres, ne répondra probable
ment rien nos justes critiques, fidèle
d'ailleurs sa tactique silencieuse et
prudente. Si, toutefois, dans un élan
expansif, comme il lui en arrive par
fois, il lui plait de parler, il prendra
des airs de matamore et dira
Chacun sait, sauf le Progrès
peut-être, que grâce l'influence
de M. Colaert, rapporteur du bud-
get de l'Intérieur, d icti p«*it
tle mois, le ministre portera
la part de l'Etat dans l'établisse-
ment des Stands, la moitié au
lieu du tiers, taux actuel, et alors
les Yprois auront leur Stand.
C'est la phrase textuelle que le
Journal imprime depuis 1900 chaque
fois que la question est soulevée.
Vain prétexte, il est vrai, preuve
que le peu lie mois devient des années
La naïveté a des bornes. Non, per
sonne ne croira aux bonnes intentions
du Bourgmestre, personne ne croira,
que si nous n'avons pas de Stand, la
faute en soit, comme il l'affirme, au
grand, au seul coupable.... le Minis
tre de l'Intérieur -
Décidément M. Colaert voudrait-il
endosser au Ministre le triste rôle
qu'il joue lui-même
Ce n'est pas très courageux, mais
rien n'étonne plus de la part de notre
étonnant Bourgmestre.
Personne n'ignore que le Bourgmes
tre, bravant l'opinion publique, a re
fusé de faire appel la concurrence
pour la concession de l'éclairage au
gaz il ne veut pas nou plus de l'adju
dication, ni pour la fourniture de la
houille pour les établissements commu
naux ni pour les travaux eu ville,
parce que l'adjudication ne lui donne
rait plus l'occasion de favorise r ses
amis politiques comme il le fait tou
jours Il l'admet seulement pour la
réfection et l'empierrement des che
mins vicinaux parce qu'il sait s'ils
étaient exécutés la journée ils
coûteraient un prix plus élevéque celui
payer par voie d'entreprise.
Lors de la discussion au sujet de
l'affaire du gaz, M. Sobry a protesté
contre le refus de M,r8 Colaert de re
courir l'Adjudication pour la conces
sion de l'éclairage, il a même voté
contre le contrat De Brouwer.
Dernièrement encore, il a préconisé
l'adjudication publique pour la livrai-
sou des charbons ce qui aurait produit
une économie la ville de 7 8 fr. les
mille kilos.
Dans ces cas Mtre Sobry avait parfai
tement raison et la grande majorité de
ses concitoyens l'a approuvé mais il
en est tout autrement lorsqu'il deman
de que le Collège échevinal fasso exé
cuter l'empierrement des chemins vici
naux par les ouvriers de la ville, ce qui
serait contraire une sage et prudente
économie.
Qui ne se rappelle les individus du
K. Volkshuis que l'administration
communale employa, il y a quelques
années, aux t'avaux de remblai d'une
partie du fossé près de la gare, et qui,
par leur paresse, provoquèrent l'indi
gnation générale
Lors de l'approbation de ce docu
ment, M. le Conseiller D'Huvettere a
déclaré être heureux de constater, qu'il
y a, pour la première fois depuis long
temps, un excédent, l'ordinaire, de
2 fr 07 c.
Il n'y a vraiment pas de quoi en ex
primer publiquement sa satisfaction
C'est un trompe-l'œil
Le tabellion-conseiller doitsavoirce-
peùdant que les chiffres d'un budget
sont des bavards auxquels on fait dire
tout ce que l'on veut.
S'il avait examiné ce document ad
ministratif comme c'était son devoir,
il y aurait, peut-être, découvert que le
résultat de 2 fr. 07 c. qui l'a ébloui, n'a
été obtenu que grâce des prélève
ments injustifiables sur les revenus de
la fondation Godtschalck, et s'élevant
15,500 francs.
0 naïf et crédule notaire.
Vous auriez bien mieux fait de vous (aire
Samedi dernier la foudre est tombée
sur une des tourelles de ce bâtiment et
en a arraché les ardoises.
Pendant qu'on est occupé a réparer
les dégâts noiis demandons que le gou
vernement fasse supprimer les deux
tuyaux de descente en fonte qui dépa
rent la belle façide gothique et sont un
laid anachronisme que tous les touris
tes critiquent avec raison.
L'égout du toit pourrait tort bien
être établi de façon ce que les eaux
pluviales puissent s'écouler par le der
rière du bâtiment comme cela a été
fait pour le Musée Merghelynck
- - 7
Jeudi dernier a été célébré Gand
le mariage de M. Ernest Nolf, notre
sympathique député libéral, avec
M"e Elvire Amelot, fille de M. Pierre
Amelot.
Les témoins du marié étaient son
frère, M. Pierre Nolf, professeur
l'Université de Liège, et M. Paul
Henricot, fils de M. Henricot, Séna
teur libéral du Brabant. Ceux de la
mariée étaient ses frères M. Alfred
Amelot, Bourgmestre de Syngem,
et M. René Amelot.
Tous nos vœux de bonheur aux
jeunes époux, et toutes nos félicita
tions aux deux honorables familles.
M. Ernest Nolf n'a pas oublié les
pauvres de la ville d'Ypres, l'occa
sion de son mariage. Mme Ernest
Nolf a spécialement réservé ses lar
gesses aux œuvres libérales dé Syn
gem, résidence d'été de la famille
Amelot.
Fanfare Koyale.
CONCERT
8 1/2 h. du soir.
PROGRAMME
1 Toujours en avantpas-redoublé.
Lecail.
2. Grande marche héroïque.
de Neufbourg.
3. Les bons camaradespolka.
Muldermans.
4 La Mascotte, fantaisie. Audran.
5. Rosamunda, valse. A. Omers.
(Communiqué.)
-mHrmf E03 -- -
Il résulte des déclarations de M.
Janssens, administrateur-délégué de la
société d'exploitation des chemins de
fer de la Flandre Occidentale, que l'es
poir d'une reprise tant souhaitée par le
public ne se réalisera pas de sitôt que
ia société d'exploitation n'agrandira
ses gares et ne dédoublera sa voie dans
la section Uourtrai-Thourout-Bruges
que pour autant qu'elle le juge utile
ou nécessaire enfin, que la société
d'exploitation parcourra le plus tran
quillement du monde les 42 années de
sa concession qui restent courir et
non sans émettre de nouvelles actions
et obligations.
C'est superbe pour les actionnaires,
mais triste, profondément triste pour
le public.
Nous émettons l'espoir que nous sau
ions du gouvernement, par la voix de
nos mandataires dans les deux Cham
bres, le motif de la volte-face, signalée
Samedi dernier l'assemblée générale
des actionnaires de la société d'exploi
tation de la Flandre Occidentale par
son délégué et de la rupture qui s'en
est suivie.
Courtrai, 10 Juin Un orage qui a
causé des dégâts considérables a éclaté
Samedi après-midi dans la région. De
tous les environs, les nouvelles sont dé
sastreuses A Lendelede, la foudre est
entrée par la cheminée dans la maison
de M. l'huissier Coussement où est éta
blie la sous-perception des postes elle
y frappa la servante an moment où elle
se trouvait côfé de M'ne Coussement
et lui enleva les bas et les chaussures,
brisa ensuite le châssis de la fenêtre
puis sortit de la mai-on Mme Cousse
ment et sa -ervante furent seulement
étourdies. Daus la même commune, la
foudre est également tombée sur une
ferme qui fut peu près entièrement
brûlée.
A Ypres, où les dégâts causés par
l'orage de Lundi mirent toute la popu
lation daus une frayeur excessive, la
foudre a tué, Samedi, dans sa demeu
re, une femme et deux enfants elle est
aussi tombée sur l'établissement des
postes et autre édifices en causant des
dégâts considérables. La foudre s'est
abattue aussi sur une ferme, située sur
le territoire d'Oostroosebeke et y a mis
le feu. Tout est brûlé, excepté le bé
tail qui a pu être sauvé
Enfin, dans la contrée d Iseghem,
Ruymbeke, Boulera et les onvirons ce
furent les mêmes ravages. Les campa
gnes offrent un aspect vraiment lamen
table partout les champs sont dévas
tés et en plusieur»endroitsl'on aperçoit
des arbres déracinés brisés par la fou
dre.
11 s'agit du docteur en médecine
Dalle Okof, né Yokohama, le 20
Octobre 1877, et arrêté, comme vaga
bond,ces jours derniers, Brielen, près
d'Ypres Le fait n'est pas banal et vaut
d'être raconté avec quelques détails.
Okof, qui a pu exhiber au moment
de son arrestation ses diplômes de
docteur, était au début de la guerre
russo-japonaise, attaché aux ambulan
ces de l'armée de Kuroki, en Manf-
choune. Après la bataille de Liao-
Yang, un article critiquant certaines
pratiques des ambulanciers de son ser
vice, parut dans un journal du Japon,
et cet article lui fut attribué.
Sur le point de passer devaut un
conseil de guerre, il prit la fuite. Eu
possession d'une somme de 7,000
francs, il put gaguer la mer et s'embar
quer bord d'un navire français qui
l'amena Marseille. N'ayant que des
notions très rudimentaires de la langue
française, ses diplômes en l'occurrence,
ne lui servaient pas grand chose.
Il parcourut la France, allant de vil
le en ville, sans but précis, ne sachant
où se fixer et voyant chaque jour dimi
nuer ses ressources. Si bien qu'il fut
appréhendé, comme nous venons de le
dire, Brielen, près d'Ypres. Il n'avait
plus que 18 centimes en poche.
S'il écrit un jour, pour ses cainpa-
triotes, le récit de ses pérégrinations
travers la France et .notre pays, il se
rait intéressant d'apprendre, par une
traduction, ce que cet évadé de l'Em
pire du Soleil-Levant pense de nous et
de nos mœurs.
Mardi dernier eût lieu la réception
vraiment triomphale de la Société de
gymnastique la Libre Wervicquoisequi
rentra du concours de Lens, couverte
de laurier».
Voici les résultats obtenus
CONCOURS DE SECTION
4catégorie 1er prix d'excellence, cou
ronne de lauriersc'est-à dire la plus
haute récompense, qui soit décernée en
concours de section.
CONCOURS SPÉCIAUX
Mouvements d'ensemble avec engins
2e catégorie 3e prix
Pyramides avec engins.
lre wtégorie 5e prix.
CONCOURS
DE PRODUCTIONS COSTUMÉES.
Ballets.
lre catégorie 7e prix.
Poses plastiques
lre catégorie 3e prix
La fanfare libérale Les Amis Réu
nis des délégués des sociétés libéra
les de la ville et de la société de gym
nastique VAvenir de Comines Frauce,
attendaient les vainqueurs la gare où
ils furent vivement complimentés par
M. Lootens et acclamés par la foule
enthousiaste.
Après avoir parcouru les principales
rues de la ville aux sons d'entraînants
pas-redoublés, le cortège arrive au
local de la société de gymnastique où
M. Marteaux,au nom des sociétés libéra-