Chronique de la ville.
Fête Militaire
Wervicq.
FÉTHS PATRIOTIQUES
Sincérité.
Commémoration de I 502
La musique
des Anciens Pompiers
Bruxelles.
Examen.
Harmonie Communale.
CONCERT
au Kiosque de la Grand Place,
8 1/2 h. du soir.
Linpru n ts coin ni unau x
VILLE D'YPRES.
CONCERT
CANTATE
GHAMl COXCERT
Le blé n'est pas la seule réréale dont les
embiavures aient été réduites le méteil a
perdu 9,000 hectares, le seigle plus de
29,000 hectares, l'avoine près de 64,000
hectares l'orge seule fait exception et la
surface qui lui est consacrée a augmenté de
19,000 hectares.
Les seigles semés sur 1,270.000 hectares
ont bonne apparence dans la plupart des dé
partements On en peut dire autant de I a-
voine de printemps qui couvre plus de trois
millions d'hectares l'avoine d'hiver laisse
désirer, mais elle n'est cultivée en France
que sur une étendue plus restreinte. 747,000
hectares en nombre rond. Les cultures d'or
ge de printemps sont, comme celles de l'a
voine de printemps, en bonnes conditions.
L'année dernière, après la moisson, des
agronomes, basant leurs calculs sur les sta
tistiques officielles, ont annoncé que le dé
ficit de la récolte serait tel qu'il faudrait in
troduire en France, dans le cours de la
campagne, 10 12 millions de quintaux de
froment étranger. La campagne touche son
terme et l'importation depuis le mois de
Septembre 1901, n'a pas atteint 1,700,000
quintaux, en y comprenant les b'és algériens
et tunisiens qui sont considérés comme blés
français. La conclusion tirer -de là, c'est
que nous sommes encore bien mal rensei
gnés sur l'importance de nos récoltes, et pro
bablement aussi sur la quantité de froment
nécessaire pour la consommation du pays.
A. DE CERIS.
En séance du Conseil communal du
ifr Juillet, M. Colaert, répondant
une question de M. D'Huvettere, a
déclaré qu'il était question de con
struire un Stand pour l'armée au
Polygoneveld.
Comme nous sommes de l'avis des
nombreux Yprois qui estiment qu'il
est bon de se méfier des déclarations
de notre Premier, nous nous sommes
enquis dans le monde militaire au su
jet du dit projet. Or, il nous re
vient qu'il n'y a pas le moindre projet
de ce genre l'horizon
Chacun sait d'ailleurs que le Poly
goneveld est indispensable l'Ecole
d'Equitation comme piste d'entraîne
ment.
Voilà donc comment le Bourgmes
tre.!... éclaire ses bons conseillers.
Nous n'en avons jamais douté.
La semaiue derniè'e des flaminganjs
cléricaux avaient distribué en notre
ville, un petit manifeste imprimé sur
papier jaune, sous le nom de Haan-
tje van Yper par lequel ils faisaient
appel au patriotisme de nos conci
toyens et les engageaient célébrer le
11 Juillet, le 603e anniversaire de la
bataille des Eperons d'or.
Cet appel - est-il besoin de le dire
n'a pas trouvé d'écho en notre ville
Rien que l'autorité communale, pour
satisfaire aux désirs du clergé, eut
montré l'exemple en faisant arborer le
drapeau uational sur la tour de l'église
S'Martin et un des étages du Beffroi,
on ne comptait en tout qu'une quaran
taine de maisons pavoisées. Entre au
tres celles des bourgmestre et éche-
vins, de trois ou quatre conseillers,
du doyen, des curés, vicaires, sacris
tains, et de quelques pointus du parti
clérical.
La presque généralité de notre po
pnlation a, par son abstention et son
indifférence, protesté contre cette ma
nifestation qui n'a pas de raison d'être,
et elle n'a pas tort
Le mouvement flamand est composé
d'une poignée d'ambitieux et d'intri
gante, qui n'ont en vue que leurs pro
pres intérêts. Il est protégé et soutenu
par notre clergé le plus fanatique et
le plus intolérant de tous les clergés
qui, grâce l'exclusif idiomfa Flamand
qu'il préconise, maintient sous sa do
mination deux millions de paysans
chez lesquels il ne laisse pénétrer au
cune lumière du dehors. Ces deux for
ces exploitent, depuis quelques années,
le souvpnir de la bataille des Epérous
d'or, en faveur de leur haine contre la
France Républicaine, et voudraient ré
pandre dans le pays Flamand uue dan
gereuse rivalité de races. Malheureu
sement notre gouvernement réaction
naire ne le» seconde que trop dans leurs
projets extravagantset favorise surtout
leur travail destructif de l'enseigne
ment du Français dan« les établisse
ments officiels au grand prolit de
l'instruction congréganiste
Or, c'est précisément ces manœu
vres que les vrais Yprois, avec leur bon
sens naturel, ne veulent aucunement
prêter la main. Ils comprennent bien
mieux que la coterie de notre Hôtel de
Ville, que leur intérêt est de rester eu
bonnes relations avec nos voisins du
midi et d'éviter de participer a toute
manifestation imprudente ou hostile
qui pourrait froisser ceux-ci daus leurs
sentiments patriotiques
Ils n'oublient pas que c'est eu France
que de centaines de nos ouvriers Y prois
trouvent, par le travail, une existence
qu'ils ne peuvent se procurer ici, et
ils en sont reconnaissants.
Alors qu'un courant se dessine lente
ment vers la paix et la fraternité entre
les peuples civilisés, et l'oubli des rau-
cunes nationales, nous nous demandons
si nous, petits Belges, pour prouver
notre amour de la patrie, il est bien
nécessaire ou utile que nous célébrions
encore, tous les ans, le souvenir de la
sanglante défaite infligée la Chevale
rie Française par les milices Flaman
des, événement datant de six siècles et
dont l'influence qu'il ait pu exercer,
dans la suite sur les destinées de nos
Flandres, est très controversée
Nous ne le croyons pas.
Déjà l'Allemagne pour se réconcilier
avec la France et établir l'entente
amicale entre les deux pays, a, depuis
longtemps, renoncé célébrer sa grande
victoire de Sédan en 1871.
Dimanche dernier nos Anciens Pom
piers sont partis dès cinq heures du
matin pour Bruxelles, où ils devaient
prendre part au festival et au cortège.
Le train, au départ d'Ypres, était lit
téralement bondé par eux, par les
membres de la Jeune Garde libérale),
fiar la musique communale et paroles
'ompiers de la ville, ces derniers con
duits par le grand llouai, notre bourg
mestre-suppléant. La commission offi
cielle des Pompiers et de l'Harmonie
communale était partie la veiiie, lais
sant les honneurs Remi. A tout ce
monde, étaient venus se joindre les
membres de la musique de Zouuebeke.
arrivés en chars-à-bancs.
Lo voyage s'est du reste fort bien
passé A Courtrai un train spécial at
tendait nos Anciens Pompiers, et les
débarqua Bruxelles 8 h 8.
A onze heures, départ pour le cortè
go par une température d« 32 degrés
ail dessus de zéro. A 12 1/2 heures, le
cortège qui devait partir 11 1/2 heu
res, se met en marche et arrive la
Grand'l'lace Là, cacophonie générale
Brabançonnes, Marseillaises, l'air du
Gaz de la Cousine, l'air des Gueux, tout
cela exécuté pèle mêle form-ait un en
semble étourdissant et on ne pont, plus
récréatif pour les oreilles sensibles
Le dîner commandé pour 1 1/2 heu
re fut servi vers 3 heures. L'exécution
qui devait avoir lieu 3 heures no com
mença qu'à 5 1/2 heures, an grand dés
appointement des nombreux Yprois,
habitant Bruxelles, qui s'étaient mor
fondus attendre pendant deux heu
res et demie. Comme toujours, l'exécu
tion par nos Anciens Pompiers des
morceaux inscrits leur programme a
été parfaite En ont témoigné les nom
breux applaudissements du public et
les bis répétés, notamment entre le 1er
et le 2e morceau. Un groupe d'Yprois
est veDU offrir au chef, avec ses félici
tations, une superbe palme, ce qui a
provoqué une nouvelle salve d'applau
dissements et les cris répétés de Vi
vent les Anciens Pompiers Après
l'exécution, les Yprois ont reconduit
les Anciens Pompiers l'hôtel aux
80U9 de l'air de Reusje.
Le lendemain matin, 7 1/2 heures,
notre compatriote, M. Frisou, délégué
par M Georges Lapiere, a fait visiter
nos musiciens les travaux de Bruxelles
Maritime II leur a fait les honneurs
des installations en leur fournissant les
explications très intéressantes. Arrivés
au pont de Laeken, ils ont trouvé un
vapeur qui les y attendait, mis gra
cieusement leur disposition par M.
Georges Lapiere Ils ont ainsi voyagé
sur eau jusqu'aux Deux Ecluses, et
sont descendus, 15 minutes de \il-
vorde, l'hôtel des T rois-Fontaines où
ils ont fait honneur aux rafraîchisse
ments qui leur étaient offerts par M
Frisou, exécutant la lettre le pro
gramme tracé par M. Lapiere A midi
ils sont retournés vers Bruxelles et ont
tiouvé M. G Lapiere qui les attendait
an pont de Laeken. Des cris enthou
siastes de: Vive Georges ont ac
cueilli notre sympathique compatriote
qui a été remercié, comme il le méri
tait. ainsi que son très aimable délé
gué, M. Frisou.
Finalement notre phalange musicale
est partie le Lundi soir 6 h. 29 pour
Y'près, où elle est arrivée vers 10 heu
res, et où, dès son arrivée, le commis
saire de police lui a annoncé, de la
part de notre bien-aimé bourgmestre,
qu'il lui était interdit de jouer en rue,
ce par décision du Collège échevinal.
Un charivari épouvantable a accueilli
cette bonne nouvelle. A défaut de mu
sique instrumentale, le public a recon
duit nos Anciens Pompiers en faisant
de la musique sa façon, et quelle
musique Elle donnait vraiment la
note de la grande popularité de notre
cher Bourgmestre Toutes les chansons
écloses l'occasion de l'affaire du gaz
alternant avec A bas Golaert sur
l'air de A bas Malou furent enton
nées par des centaines de spectateurs
indignés.
A vrai dire, la mesure mesquine et
tracassière prise par notre édilité a été
sévèrement critiquée par tout le mon
de, même par les catholiques Le pu
blic réclamait de la musique cor et
cris, demandant qu'on ne tîut pas
compte de la défense. La Commission
des Anciens Pompiers a voulu rester
dans la légalité, et elle a eu raison.
Mais le public se souviendra
Cette défense faite aux Anciens Pom
piers de jouer le soir en revenant de la
gare est d'autant plus inconcevable,
que, la veille, la musique de Zunnebe-
ke revenant de la gare 10 heures du
soir avait traverse toute la ville en
jouant. Mais ce sont des étrangers,
ceux-là Toujours le même système
tout pour les étrangers, rien pour les
Yprois M. Golaert aura déjà pu se
rendre compte Lundi soir de ce qu'il
aura gagné en prenant cette mesure
vexatoire. Grand bien lui tasse
M. Ekloiinr-d do Iîojni-
oourt, d'Lxelles, fils de M. Robert
de Beaucourt, homme de lettres,
constructeur-philanthrope et petit-
fils de feu M. Auguste de Beaucourt,
ancien Conseiller communal de la
ville d'Ypres, vient de passer, avec
succès, devant le jury de Bruxel
les, l'examen de candidature en droit.
Nous lui adressons nos plus sincè
res félicitations.
Dimanche, 16 Juillet 1905,
PROGRAMME
1Allegro militaire.
2. Ouverture Italienne. Schubert.
3 Le Marteau de l'orfèvre. Eilenberg.
4 I Masnadieri, fantaisie. Verdi
5. Sympathie, valse. L Renaud.
Par arrêté du 5 Septembre 1904 le
Bourgmestre de la ville de Gommes,
fixe la vitesse maxima des automobi
les, motocycles. cycles et tous véhicu
les 10 kilomètres l'heure.
Il est urgent d'imiter cet exemple
Wervicq.
Journellement on voit des automo
biles, des motocycles, des cycles tra
verser la ville uDe vitesse anormale.
Pour ne citer qu'un exemple le
Dimanche 18 Juiu dernier, 7 1/4 h. du
soir, deux motocycles jettaient la ter
reur dans la rue Neuve par leur course
vertigineuse.
Heureusement, qu'à leur passage
l'intersection des rues Verte et Obscu
re, personne ne débouchait, car les
énergumènea nese donnaient même pas
la peiue de faire marcher leur trompe.
Espérons, qu'onnattendra pas qu'un
malheur soit arrivé, pour prendre un ar
rêté qui s'impose
Depuis pix mois des plaintes généra
les s'élèvent, parce que les ordures, au
lieu d'être enlevées dans les premières
heures de la journée, ne le sont que
très tard dans la soirée.
Samedi 8 Juillet, par exemple, tou
tes les ordures sont restées exposées
toute la journée au soleil tt cela par
une chaleur sénégalienne.
N'est-ce pas ime honte? Et cela se
passe dans une ville de près de 10.000
habitants
Deux touristes nous en firent l'ob
servation Samedi après midi rue de la
Gigogne, où les bacs ordures déga-
gaient une odeur nauséabonde.
Ghaquo Samedi nous y remarquons
quelques Beaux de boue provenant de
la cour Dewulf.
N'y aurait-il pas moyen de faire en
lever cette boue par le nettoyeur des
égouts Nous croyons la chose faisa
ble, d'autant plus que ce dernier entre
régulièrement chez un particulier
même rue, pour enlever la boue.
Ne dirait-on pas que la Gommission
d'hygiène est aux eaux
Noua serions heureux de connaître
la composition de cette commission.
Gageons que M. l'Echevin des finan
ces (en sa qualité de docteur) en fait
partie. En ce cas, toutes nos félicita
tions, M. l'échevin
Eu ce qui concerne les rares urinoirs
publics, ils sont d'une saleté d
faire rougir un nègre
Pour l'amour de Dieu, quelques
seaux d'eau et un peu de chlore,s v.p.
11 e&t une question qui, en ces temps
de chaleurs torrides, intéresse vive
ment les Wervicquois, c'est celle de
l'Abattoir
Une personne compétente, que nous
avons interrogée ce sujet et qu'au
besoin nous pourrions nommer, est
d'avis que cette question n'a jamais été
sérieusement comprise, ni appliquée
Wervicq. Nous n'en dirons pas davan
tage pour le moment.
Pour finir pei mettez-nous de deman
der qui de droit, pourquoi, depuis
deux ans, on laisse incultes les 1400
m. de terres du nouveau cimetière
A la façon de procéder de nos édiles,
ne croirait-on pas, que la caisse com
munale est une véritable mine d'or
Pourquoi l'inauguration du nouveau
cimetière, déjà annoncée plusieurs
fois, n'a-t elle pas lien
Attendra-t-on peut-être une année
électorale
Wervicq est autorisé emprunter
125,000 francs.
<4 II A A D E S
le Dimanche 33 Juillet 1905.
A midi, Grand'Place,
par la musique du 4e Régiment de ligne.
A 2 1/2 heures, l'Esplanade.
par le garnison de la ville.
lre PARTIE 2rae PARTIE,
(entrée générale) 1 Escrime
1. Travail au fleuret. la baïonnette.
2. Massue. 2. Bâton
3. Voltige. 3. Sauts par quatre.
4. Quadrille de canne. 4 Boxe
5 Jeu de la rose. 5 Carrousel.
Après la lre partie
par les enfants des écoles.
Après la 2e partie
SPOTHÉOSE.
A 8 heures, Gran ('Place
par la Musique du 4e régiment de ligne.
ILLUMINATION GÉNÉRALE
DE LA GRAND'PLACE