Chronique de la ville. La distribution des prix des élèves de l'Ecole moyenne de l'Etat. Correspondance. /m question des eaux alimentaires il l'andenboogaerde demande la pa role pour dire un mot au sujet de l'eau. Malgré tous les soins et tous les moyens nais en œuvre dit 1 honorable échevin des travaux publics, il y a constamment des pertes d'eau. Il u y a Elus que 60 centimètres d'eau utilisa- le dans les deux bassins Depuis quel que temp3 déjà, on a constate de gran des pertes 11 est certain qu'il doit y avoir de très grands abus, de très grands gaspillages. Si cela continue, la ville sera en quelques jours sec. Le château d'eau est rempli quatre lois par jour les machines doivent tra vailler toutes les deux, ce qui occa sionne une grande dépense pour la ville il l'andenboogaerde le répète, si cela continue de la sorte, il e»t sûr et certain que nous serons un jour sans eau. Il a écrit l'Association des bras seurs il a fait des démarches auprès de l'autorité militaire on en a pris bonne note avec la promesse de taire toutes les économies possibles. La ville ne pourra pas en sortir de là, elle sera obligée de décréter l'établissement de compteurs. M l'andenboogaerde a constaté que des gens se servent de l'eau alimentai re pour leurs vérandas d'autres lais sent couler les eaux; des blanchisseurs, des photographes en abusent. Derniè rement, il en a pris deux ces person nes laissent tout bonnement couler l'eau sans qu'il y ait des seaux. En terminant, M. l'Echevin des tra vaux publics insiste, pour qu'à très bref délai, le Conseil prenne des mesu res. M. Colaert. M. l'Echevin n'a pas tort de s'alarmer. Je me suis alarmé moi-même Les abus sont incontesta bles. Je les ai constaté moi même. M. le Président a rencontré un ouvrier por teur de ileux tuyaux d'arrosage il était accompagné de son patron et ils allaient arroser son jardin. Dans la rue du Temple, il a constaté de grands abus. La ville ne peut consommer que 1800 mètres cubes d'eau par jour et elle eu consomme 2000 mètres. On pourrait donner chaque habitant 100 litres par jour. M. Verschoore a besoin de 160 mètres cubes d'eau par jour il me l'a assuré. La Flandre pourrait faire prendre l'eau au Boterplas. L'eau de l'étang de Dickebusch ser virait alimenter les habitants celle de l'étang de Zillebeke serait utilisée pour les industries et il faudrait néces sairement placer des compteurs. Avec le lèglement de 1881, nous ne sommes pas aimés pour constater les abus et il n'y a qu'un contrôle possible, c'est le compteur. La ville se chargerait du placement des compteurs ce serait une grande dépense, les habitants en payeraient les intérêts. Dernièrement on s'est plaint que la ville donnait l'eau la Société des chemins de fer vicinaux, tram de Be- celaere. Il y a une convention avec la Société, parce que les expro, nations ne sont pas achevées et que le tram ne va pas jusqu'à la gare. Nous donnons 5 mètres cubes maximum par jour Les habitants de la chaussée de Memu dé sirent avoir de l'eau. 11 le faut. Malgré certains travaux projetés l'étang de Dickebusch, cela ne suffira pis, si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pourfaire disparaître ces abus. Il y a la nouvelle canalisation la chaussée de Fumes proposée d'ici deux mois. Les rapports de MM Froidure et Coo- mans sont là. Il y aura donc lieu d'exa miner et do trouver ensemble le meil leur remède cette situation Les abus se font au détriment de la généralité des habitants. Pour terminer, dit Mle Président, dans l'occurrence, mettons-y toute notre bonne volonté signaler les per sonnes qui abusent de l'eau et dans la plus prochaine séance possible nous examinerons la question des eaux. MLemahieu demande une prompte exécution de la canalisation des eaux au Kruisstraat. M. l'andenboogaerde. Nous avons arrêté par cette considération que le débit diminue de jour en jour et que Je plan n'est pas terminé. M. Vandevoorde. Il y a huit mois que le crédit est voté et il n'y a pas encore de plan. M. Lemahieu. Pourquoi est il nécessaire de voter dps crédits quand on n'exécute pas ies travaux JColaert. - Pour exécuter ces tra vaux, il faut un plan et nous ne l'avons pas. il. Vandevoorde Que tait M. l'in génieur Il est employé par la ville, il n'a qu'à faire les plans. il Colaert Y a-t-il une pente il. Vandevoorde La pente est de cinq mètres de Dickebusch la ville il. Colaert. La question est d'avoir le plan il. Vandevoorde Proposons un se cond ingénieur, puisque M. Coomaus ne sait pas faire l'ouvrage de la ville. Pour que cette discussion aigre-dou ce prenne fin, il le Président lève la- séance publique 6 b. 10. V Malgré les persévérants efforts que déployent nos édiles cléricaux pour provoquer la désertion des cours de notre Ecole moyenne, la cérémonie de la distribution des prix de Mardi der nier nou« a permis de constater que le nombre dps élèves decet établissement, loin de décroître, a plutôt des tendan ces augmenter. Nous ne pouvons que féliciter, cette occasion, ceux qui s'évertuent affermir soit par leur en seignement soit par leur activité dans la vie publique, la bonne réputation de l'Ecole. Nous avons remarqué la cérémo nie parmi les autorités présentes MM Colaert, bourgmestre, Nolf, député Mal. Vandenboogaerde, Sobry, Gor- rissen, Vermast,etc Après l'exécution du morceau de musique traditionnel par l'Harmonie commuuale, M. le directeur Bussers a fait l'éloquente apologie de la Belgi que et de l'activité de son peuple, a rappelé dans des termes bien sentis la réputation dont jouissent l'étranger ses grands hommes qu'il a recomman dés l'admiratiou des jeunes étu diants. Il a fait appel leurs sentiments patriotiques en les engageant exalter en toute occasion leur glorieuse patiie et mettre toujours son service et leurs bras et leur intelligence. Sous la direction de M. Wittebroodt, les élèves en chœur ont exécuté plu sieurs chants patriotiques îles mieux choisis, mais dont il aurait fallu, nous semble-t il, pour être conséquent avec l'esprit de l'allocution du Directeur, indiquer le nom du poète et du com positeur au programme de la cérémo nie. Enfin, on procéda la lecture du palmarès que nous publions ci dessus l'rix généraux. SECTION PRÉPARATOIRE /re année d'études. P prix Jacques Gérard 2e prix Lebbe Gaston, Nouwynck André, Mou lin Herman 3e prix Tanghe Julien, Paquay Edgard, Vanherle Henri 4e prix Grimonprez Octave, Decoster Albert, Bossaert Josepb, Vanderstuyft, Georges 5e prix Debreu Firmin, Petit Jules, Raes Firmin, Masschelein Valère, Caiiliau Maurice, Danneels Prosper, Salomé Valère 6e prix De- chièvre Raymond, Godeaux Jean De Cloedt Gustave, Vandendorpe Henri, Grégoire Eugène, Lejenne Georges; Lestairae Auguste et Bouekenoogbe Henri. 2we année d'études. lr prix Dechièyre Amand. Dewaele Robert 2e prix Mommens Raymond, Ferryn Robert 3e prix Schodts Mau rice, Versailles Lucien, Mesure Gaston, Speybrouck Gaston. Wilde Florent 4e prix Vaubaelewyn Firmin et Go deaux Raoul 5me année d'études. lr prix: Wullus Oswald 2e prix: Van Robaeys Raoul; 3' prix Boyaert Georges 4e prix Masschelein Char les 5e prix Opsomer Robert 6e prix Traens Amand 4me année d'études P prix Didier Robert 2* prix Vauwonîergliem Georges 3e prix Gheysen Georges 4e prix Dalbrouck Edgard 5e prix Tasseel Albert 6e prix Roose Etienne. Récompense particulière Tavnrnier Auguste, Gré- goiie Arthur Opsomer Henri. 5me année d'études lr prix Wullus Edgard 2e prix Beko Charles 3' prix Gaimant Al fred 4 prix Notebaert George 5' prix M mm mis Guillaume 6* prix Thinfays Edmond 7e prix auder- schuereu Daniel 8' prix nnboet Ferdinand 9* prix Bracqné Julien 10e prix Ociine..lagb Félix Récom pense particulière Lationsse Cyrille. 6>me année d'études. 1 prix Doolaegha Daniel 2" prix D. quecker B noit 3« prix Jacques Georges 4 prix Wenes Valère 5« pr ix Jacobs Robert 6' piix Spey brouck Alfred 7e prix Mas-chelein Juh->; 8 prix Vangreveling Joseph 9 p ix liiiygh< baert J B 10" prix R ffiaen Gaston. Prix spécial Buecau Léonce. Récompense particulière D.'lva Maurice et Biaeke George*. SECTION MOYENNE e année. V prix Devos Maurice 2" prix; Gérard Auguste; 3" prix Masschelein 0-c.ir 4e prix Pondeville Jean 1' aece-sit Bouckaert. Maurice 2e ac cessit Bagage Maurice 3e accessit .Moeueclaey Florent 4e accessit Bil- liau Norbert Récompense particuliè re Lahousse François 2e année. 1 prix Masure Hilaito 2" prix Pondeville François 3" prix Bossaert Achille 4e prix Tytgat Hector. 1' accessit Delvaux Georges 2e acces sit Vandenhende Raoul 5e année. 1 accessit Bagage Albert 2acces sit Greuse Jules 3" accessit Dobri- couit Richard; 4" accessit Janssens Hector 5 accessit Moerman René 6" accessit Sohier Fernand. REPRISE DES (JOURS. La reprise des cours en seetion pré paratoire et en section moyenne aura lieu le Vendredi 29 Septembre, 8 heures du matin. CONCOURS entre les établissements «l'instruction moyenne «mi 1904. EXCELLENCE. 3e prix Gérard Joseph, 80 points sur 100. Ie PARTIE LITTÉRAIRE. (Français, flamand, histoire et géographie). Catégorie A 2e prix Gérard Joseph, 75 points sur 100. 6e accessit: Bussers Hector, 61 points sur 100. Catégorie C. Gérard Félix, 59 points sur 100. 2e PARTIE 80ÎENTIFIQUE. (Arithmétique, géométrie, algèbre, tenue des livres). Catégorie A 7e prix Gérard Joseph, 85 points sur 100. 20eaccessit: Bussers Hecto^l points sur 100. Nous adressons ces jeunes travail leurs, leurs professeurs et leur heu reuse famille nos plus sincères félici tations. La cérémonie de la distribution des prix de l'Ecole moyenne devrait être une deB plus belles fêtes paraissant au programme de la Tuindag. Nous re grettons que dans le but d'écourter la séance et de remballer au plus vite les élèves avec leurs prix après une lectu re trop expéditive du palmarès, ou en lève la fête le caractère solennel dont elle porte le titre. A l'issue de la solennité, Mle Bourg mestre a remis M. Bussers. directeur de l'Ecole moyenne, en présence de MM. les professeurs et de tous les élè ves, la croix civique de lr« classe, en récompense de vmgt cinq années de bous et loyaux services. M. le Bourgmestre a chaleureuse ment félicité M le Directeur. M. Bussers, par quelques paroles bien senties, a remercié M le Prési dent du Bureau administratif. (Jette cérémonie a vivement impres sionné tout l'auditoire. Monsieur l'Editeur Qu'il me soit permis d'user de l'hospita lité de vos colonnes pour protester énergi- quement, ainsi que vient de le faire dans un numéro du Brugsche Beiaard un certain E. T., correspondant Yprois, contre les at taques injustifiables auxquelles s'est livré en donnant libre cours sa verve antiflamin gante l'auteur d'un article-paru dans votre journal le mois demi r. Je m'abstiendrai néanmoins de vouloir servir la justice et la vérité en plaisantant la rédaction de votre journal de la façon irraisonnable et outra geante du rédacteur du Brugsche Beiaard, qui, me semble-t-il, a obéi dans sa fougue âpre et maligne beaucoup plus des senti ments de basse méchanceté qu'à la préoccu pation de défendre la cause flamingante. Je m'élève comme lui, avec indignation, contre l'injure toute gratuite qu'a lancée votre collaborateur l'adresse des grandes figures du mouvement flamand qui person nifient une somme d'efforts prodigieux, de luttes ardues et tenaces, de travaux innom brables, d'idées nobles et humanitaires, dont elles réalisent la synthèse dans la pers pective des temps. Le mouvement flamand n'est pas composé, comme l'a dit l'auteur de l'article paru dans vos colonnes, d'une poignée d'ambitieux et d'intrigants qui n'ont en vue que leurs propres intérêts il a sa tête des personnalités d'une supériori té morale et intellectuelle indiscutable, les Vermeylen. Vuylsteke, Rooses, Frédericq, Ledeganck, Vercouillie et autres cités par le Brugsche Beiaard, autant de consciences fières et droites qu'au milieu de la suspicion et du dénigrement, n'ont pas fléchi et se sont laissé guider par le désir bien légitime de voir régner en Belgique une égalité plus parfaite entre les deux langues. S'identifiant avec leur foi en un avenir meilleur et par suite puisamment armés pour la conquête des volontés, ils n'ont eu en vue que la ré- génerescence de la personnalité du peuple flamand, que son affranchissement de la tutelle cléricale qu'il subit depuis des an nées ils prétendent avec raison que le peuple flamand, si grand jadis par sa culture intellectuelle et par le rôle prépondérant qu'il a rempli dans l'histoire, se doit son passé; qu'un peuple qui renie sa langue na tionale est un peuple anémié et menacé de s'éteindre par un effondrement moral qu'un peuple qui se refuse profiter des bienfaits precieux d'une éducation séculaire et parti- culariste, qui bafoue ceux qui font œuvre de rédemption et de sacrifice en l'instruisant dans sa langue, est un peuple destiné une irrémédiable agonie intellectuelle et la perte de toute originalité. Certes, toute manifestation l'occasion de la bataille des Epérons d'Or ne doit pas, comme l'a dit votre rédacteur, répandre dans le pays flamand une rivalité de races c'est une des raisons pour lesquelles les libéraux flamingants se sont abstenus de participer aux fêtes organisées par les cléricaux dont le mobile, et pour cause, est tout différent du nôtre. D'autre part, il serait puéril de pré tendre que rappeler (en célébrant son passé) un peuple ce qu'il a été et ce qu'il doit être, c'est de notre part «exploiter le souve nir de la bataille des Epérons d'Or en faveur de la haine contre la France républicaine A ce compte les fêtes du 75e anniversaire de l'Indépendance nationale, dont votre rédac teur est sans aucune doute un chaud parti san, n'auraient d'autre but que de réveiller de vieilles inimitiés et de vieilles rancunes. Aucun Belge ne le soutiendra. Tout en me proclamant défenseur des re vendications flamingantes, je n'accuserai pas, comme l'a fait le Brugsche Beiaard, l'auteur de l'article paru dans "vos colonnes de cléricalisme sous prétexte de fransquil- lonisme Je pense que la question des lan gues est dans tous les partis une question libre, que si nous devons admirer chez les promoteurs désintéressés du mouvement flamand, la sincérité de leur attachement leur moedertaal et l'activité qu'ils déploient pour la sauvegarde de ses droits, je ne rava lerai pas d'autre part le libéralisme de cer taines personnalités politiques antiflamin gantes qui président aujourd'hui même aux destinées de notre parti et dont E T. ne dis cutera pas, je l'espère, la supériorité intel lectuelle. Je termine en vous faisant part de la ré flexion que je me suis faite en cueillant dans la prose du rédacteur du Brugsche Beiaard la comparaison qu'il a faite entre le Progrès et une vieille horloge qui retarde je me suis bercé du doux espoir de ne jamais voir votre journal tomber dans un plus grand mal, celui de devenir une horloge dont le ressort est tellement tendu qu'elle finisse par se déranger complètement puisse-t-elle n'être jamais aux prises avec cette frénésie qui déconcerte les gens les plus prévenus. Un libéral flamingant. Nous avons inséré de bonne grâce la correspondance reproduite ci- dessus, estimant que l'article qui a paru le 16 Juillet dans nos colonnes, contenait, en effet, des attaques im méritées contre les chefs du mouve ment flamingant. Toutefois nous ne doutons pas que ces attaques ont dé passé la pensée de notre collabora teur, qui a eu surtout en vue de combattre les tendances des flamin gants cléricaux qui profitent de l'an niversaire de 1302 pour se livrer vis vis de nos voisins du Sud de grossières injures. Nous comprenons que nos amis flamingants se soient

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2