Chronique de la ville. LA R. P. \L de Smet el le sucre. Le rapport de M. liellepulle. La protestation du Sénat. Le Sénat et nos Princes. Lent mille décorés Le coûi des fêles nationales. Les fêles tin lo Aoul. La chasse. Société Royale de S1 Sébastien d'Ypres. Résultais des tirs. qu'exceptionnellement qu'on a recours un budget de provision. L'anoalité du budget fournit au Far lement l'occasion d'examiner et de vo ter en détail, tons les ans, toutes les re cettes et toutes les dépenses de l'Etat et cet examen implique le droit dp dis cuter, dans son ensemble, la politique générale du gouvernement. C'pst le champ de bataille pour la défense de l'ordre économique. La discussion et le vote du budget devraient constituer l'acte le plus im portant de la Législature et l'on ne comprend guère une assemblée élective renonçant l'exercice de ses prérogati ves. Le budget est fait par le ministre. Le Parlement doit le juger. De la sagesse avec laquelle il est établi dépend l'or dre dans les finances, et c'est de la ré forme de cette loi que peut sortir la ré forme de la politique. Le mode do préparation de nos bud gets exige des changements profonds. Beaucoup d'impôts sont discutables, car depuis longtemps on a rompu la proportion entre les contributions di rectes et les droits sur la consomma tion. En général, nos taxes ne conci lient pas les prescriptions de la justi ce elles entravent les progrès de la prospérité publique L'anarchie règne dans notre organi sation financière officielle. Le régime qu'on nous impose est la science des finances ce que l'usure est la banque, ce que l'alchimie est la chimie, ce que le charlatanisme est la médecine. On ne tient aucun compte des désor dres que le régime actuel cause no tre organisation économique. Le développement des budgets de mande de nouveaux procédés pour la marche régulière et pour le contrôle des finances de la nation. Il faut plus de clarté dans la comptabilité publi que. Les prévisions fixées arbitrairement, le trouble résultant de la permanence d'un retard anormal dans le vote des budgets, l'abus des douzièmes, provi soires, la complication dans les comp tes de diverses administrations et, no tamment, de celle des chemins de fer, tout cela demande une réforme, des règles nouvelles constituant un code du budget général. M. De Smet de Naeyer accuse la Chambre des représentants de perdre son temps dans les discussions oiseuses et de ne pas prêter aux budgets l'at tention qu'ils méritent. Cependant, si M le ministre piésentait ses budgets en temps utile, et s'il insistait, comme son devoir le lui commande, pour les faire examiner par le Parlement avant la nouvelle année, on éviterait ce mal- chronique des douzièmes provisoires, qui supprime en partie le contrôle du Parlement. Contrairement la déclaration de M. De Smet de Naeyer an Sénat, la loi de provision n'autorise le gouvernement percevoir les droits et revenus qui viendront échéance que pendant un ou plusieurs mois, et dépenser, pour les services publics, le montant pro portionnel ce laps de temps, d'après les crédits proposés pour le budget en retard. Ou consent assurer la marche des services, mais on ne renonce pas aux droits reconnus la Chambre. i-rajqtK" Dans le contrat d'alliance qui vient d'être renouvelé aux applaudissements du pays libéral entre la Ligue et l'As sociation libérale de Bruxelles, il est une clause concernant la représenta tion proportionnelle. Il y est dit L'inscription de la II. P. dans la Constitution sera pour suivie en même tempB que la revision de l'article 47 Cette clause est capitale et le jour où une nouvelle revision constitution nelle sa produira, le vœu qu'elle ex prime devra être réalisé D'ailleurs, où sont aujourd'hui les adversaires de la R. P. législative Sans elle qu'advien drait-il l'an prochain du parti clérical Quant aux libéraux, ils sont plus at tachés que jamais cette réforme qui n'a nullement abouti, comme le di saient ses adversaires, au clichage des partis C'est depuis qu'elle a été in scrite dans la loi, en attendant qu'elle le soit dans la Constitution, qu'ils ont reconstitué la gauche libérale la Chambre Il n'y avait que quelques libéraux, au Parlement, en 1899... Il y en a aujourd'hui 43. Combien en Mai 1906 La R P si juste, donnera toujours notre parti la part qui lui revient et si'elle est inscrite dans la Constitution, quoi qu'il arrive, elle ne permettra ja mais que le libéraii me soit étouflé par des majorités inconscientes ou igno rantes. Le krach des sucres qui vient de se produire Paris, et qui a eu son con tre-coup en Belgique, appelle de nou veau l attention sur la législation qui les concerne. En faisant voter lesecond impôt sur l'alcool, M de Smet avait formelle ment promis d'abaisser le droit de vingt francs les cent kilos a quinze francs. Or, cette promesse, sa oernie- re loi fiscale l'a déchirée. Le droit de vingt francs est cepen dant beaucoup trop elevé et en pré sence de la situation présente, de la crise traversée par cette industrie, ce n'est pas quinze, mais dix qu'il faudrait le fixer. Or, M. de Smet soppose toute di minution, désireux de garder les res sources que l'impôt sur le sucre lui apporte. L'agriculture souffrira de cette dé cision autant que (industrie sucriére, la vente des betteraves devant se res sentir de la crise traversée par les sucres. Décidément, la gestion de M. de Smet. tous les points de vue, laisse desirer. Quand sera publié le rapport de M. Helleputte Il a été déposé le dernier jour de la session et depuis lors aucune nouvelle de ce document... Sera-t-il distribué avant le mois d'Octobre Peut-êh"e le gouvernement ne le fera-t- îl pas paraître avant la rentrée pouvant obtenir du présidentde laUharabre tout ce qu'il désire, dans la crainte que ce rapport n'éveille l'esprit public et ne suscite des polémiques. S'il en est ainsi tout le monde re marquera combien diffèrent les pro cédés du gouvernement quand il s'agit de ses intérêts. En trois fois vingt-quatre heures il a fait imprimer et publier le rapport de M. Delbeke sur les crédits anversois, en deux fois vingt-quatre heures il a fait tirer et distribuer la seconde carte des travaux militaires d'Anvers. Ces exploits typographiques et auto- graphiques démontrent que si l'on re tarde le rapport de M Helleputte c'est que l'on a peur de ce qu'il renferme. Mais il devra paraître cependant et la lumière se fera sur la façon dont on engage en Belgique les grands travaux Divers journaux se sont occupés de la protestation du Sénat. On sait que le Sénat s'est trouvé dans l'impossibilité de discuter les budgets, il l'a lait re marquer, il s'en est plaint et il a pro testé Si nous ne nous trompons, ce n'est pas la première fois que le Sénat est acculé un vote sans discussion, et ce n'est pas la première fois qu'il proteste. Des journaux le félicitent, mais il en sera encore ici comme des protesta tions précédentes S'imagine t on que la mauvaise hu meur du Sénat amènera le gouverne ment et la Chambre changer leur train de vie La mauvaise humeur, quand elle ne prend pas d'autres for mes, no cause pas de crainte. A notre avis, il eût fallu un acte plus viril et il était, en l'occurrence bien fa cile accomplir. Le Sénat n'aurait pas dù discuter longtemps. Il se serait mis d'accord pour voter un amendement anodin quelconque, un changement de rédaction ne modifiant que dans la forme le vote de la Chambre sur le budget. Le budget aurait dû retourner la Chambre, et ators qu'aurait on fait Aurait-on convoqué celle-ci de nou veau, elle qui se croyait définitivement en vacances jusqu'au troisième Mardi d'Octobœ Ou bien le gouvernement aurait-il dû se résigner se passer pro visoirement de budget et laisser le tt-mps moral au Sénat pour le discuter en Octobre D toutes façons, cet acte aurait eu un autre effet que la protestation pré sente, qui sera absolument comme Ie3 autres, c'est à-dire qu'elle ne servira rien du tout. Mais la droite du Sénat n'aurait pas voulu accomplir cet acte viril. Tout en protestant par la voix de M. Descamps- David, elle se laisse mener par le gou vernement et la droite de la Chambre. V. Dans la liste des éligibles au Sénat qui vient de paraître au Moniteur figu re de Saxe-Cobourg, Philippe, (comte de Flandre, prince de Belgi que) Un confrère bruxellois trouve étran ge de voir figurer sur la liste des éligi bles, quelqu'un qui est de droit séna teur. L'article 58 de la Constitution de 1831 accordait ce droit, dès l'âge de 18 ans, l'héritier présomptif du Roi. C'est ainsi que Léopod II siégea au Sé nat comme duc de Brabant. Mais l'article, sur cet objet, de la Constitution revisée en 1893 renchérit sur l'ancien, il porte textuellement Les fils du Roi, ou, leur défaut, les princes belges de la branche de la Famille royale appelée a régner, sont de droit sénateurs l'âge de 18 ans. Ils n'ont voix délibérative qu'à l'âge de 25 ans. Nous nous demandons donc non seu lement comment il se fait que le com te de Flandre, sénateur de droit, figure sur la liste des éligibles, mais pourquoi il ne siège pas Comment, en outre, peut-on expli quer que le prince Albert non plus n'ait pas usé de son droit depuis l'âge de 18 ans La revision de l'article 58 du texte primitif de notre Constitution ne s'est certainement pas faite sans l'assenti ment préalable du Souverain. Il est même probable que c'est lui qui a pris l'initiative de ce changement et a for mulé le texte nouveau. Pourquoi donc, encore une fois, con clut notre confrère, cette prescription constitutionnelle qui, si elle établit un droit pour nos princes leur impose en même temps un devoir est elle restée lettre morte depuis douze ans La nouvelle décoration civique in stituée l'occasion du 75e anniversaire de l'Indépendance nationale sera don née tous ceux qui, de 1865 1905, ont rempli un mandat officiel quelconque, quelque modeste qu'il soit, pendant 20 ans consécutifs. L'armée et la garde civique seront comprises dans la distribution, alors qu'en 1856 il fallut un arrêté royal sub séquent pour faire bénéficier la secon de de la faveur accordée la première. La d stribution de 1905 sera très la borieuse et rien ne dit que les listes des élus seront dressées pour la fin de l'an née il y en aura plus de 100,000. Le bijou est une médaille en bron ze frappée d'une croix quatre bran ches en léger relief. A l'avers, le centre de la croix porte l'effigie de Léopold II, au revers les dates 1830-1905. Le ruban est rouge avec deux raies verticales tricolores. Après les fêtes, il est peut-être inté ressant de donner quelques renseigne inents sur ce qu'elles ont coûté. Lé cortège historique coûtera cinq cent mille francs pour tous les frais des trois sorties. Ceci est charge du gou vernement seul. Les illuminations ont coûté deux cent mille francs, mais dans ce chiffre est compris le coût de l'élec tricité, une douzaine de mille francs environ, parait-il. Les deux exposi tions, l'Art ancien et l'Art rétrospectif, ont reçu, l'une, un subside de cent mille francs et l'autre de cent et trente mille. Les fêtes militaires et de la gar de civique ont coûté une cinquantaine de mille francs. La décoration des rues a coûté cent mille francs. Ceci forme déjà un total de un mil lion 80,000 francs. dans lequel ne sont pas compris les frais de la fête patriotique de la place Pœlaert, le banquet des bourgmestres, le tournoi, etc.. etc. La dépense totale atteindra plusieurs millions. Nos chemins de fer n'ont peut-être jamais transporté autant de voyageurs que Mardi C'est croire que toute la province est venue Bruxelles et que tous les Bruxellois ont déserté la capi tale. Il est naturellement résulté de ce va- et-vient un mouvement vraiment ex traordinaire. Tous les trains étaient portés au maximum de la charge et de très nombreux convois spéciaux ont dû être organisés. A Ostende et dans toutes les stations balnéaires, la foule était compacte également Le prix des chambres avait atteint des chiffres invraisembables, et cependant, non seulement tout était plein, mais des familles entières n'ont pas trouvé de logement. On en a vu passerla nuit dans des cabines et même dans des automobiles. Certains cafés étaient convertis en dortoirs. Il faudra qu'on songe organiser sur nos plages l'œuvre de l'Asile de nuit. Le Dimanche 13 Août, 28,580 cou pons furent distribués la seule gare du Nord, 28,690 coupons le Lundi 14 et 22,350 le Mardi 15 Août. Et cela in dépendamment des milliers d'abonne ments de 5 et 15 jours. Puisque nous parlons des abonne ments, disons que les abonnements de cinq jours ont un succès fou, cette an née. L'an dernier, la gare du Nord, pendant les douze premiers jours d'Août on avait délivré 1,666 abonne ments de cinq jours. Cette année, pen dant la période correspondante, on a débité 3,457 abonnements de cinq jours. Plus du double Et dans les trois journées de Samedi, de Dimanche et de Lundi, on en a délivré au moins trois mille encore. Les dates de l'ouverture de la chasse en 1905 viennent d'être arrêtées défini tivement par M. le ministre de l'agri culture il les a fixées au 20 Août pour la première zone, ancienne dénomina tion désignant la rive gauche de la Sambre, et au 2 Septembre dans le res tant du pays. La chasse au chien courant ou lévrier ne sera permise qu'à partir du 16 Sep tembre, celle au gros gibier partir du 23 du même mois, et celle au faisan partir du 1er Octobre. Grand Tir du 15 Août 1905. Oiseau n° 1. Jean Vauherle, Y près Oiseau n° 2. Briche. Calais. Oiseau n° 3 Dekemele, Kmile, Boesinghe. Oiseau n°4. Van Helleputte, René, Roulers. Oiseau n° 5. Bancbaert. Lucien, Wevelghem. Les médailles ont été attribuées comme suit Etrangers Pour le plus grand nombre de ti reurs, la Société de S' Sébastien de Eecke. Pour l'éloignement, la Société de S1 Sébastien de Calais. Belges Prix de nombre. Prix d'éloigne- ment la Société Royale de S1 Sé bastien de Bruges. Tir du 15 Août 1905, fondé par feu Monsieur Eric Bouckenaere, ancien Vice-Président Oiseau n° 1. Jules Burgho-Braqué, Y près

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2