Chronique de la ville.
Mensonges croisés.
Manifestation
Les travaux.
Le clergé dupé.
Le scandale «le 1 hielt
la Chambre.
Le grand meeting pour
I union libérale a Anvers.
Pour riuslruclion
obligatoire.
Le biul gel des écoles
congréganisles.
La gauche libérale.
blea te- cléricaux qui. oubliant les ser
vices rendus ont sacrifié les hommes
qui certaines fonctions revenaient de
droitleurs partisans, généralement
dea cancres quelconques
Ils ont véc i ces Messieurs du minis
tère, de l'iajustice. de la partialité,
de» iniquités commises au détriment
de tous les opposants Mais cette vie-là
a ou terme on le pressent bientôt la
curée prendra tin et la nation s'efforce
ra alors de réparer le mal qui aura été
fait.
M. Paul Hymans interpellera M. De
Trooz, ministre de l'intérieur, au sujet
du scandale de Thielt, provoqué par
les cléricaux propos d'un enterre
ment civil.
Il y a quelques mois, MMechelynck,
député de Gand, interpellait M le mi
nistre de Trooz sur les faits et gestes
du très catholique commissaire d'ar
rondissement de Thielt, qui habitant
Bruxelles, laissait ses commis faire
l'aise tout ce qu'ils voulaient.
M. de Trooz répondit solennellement
qu'il avait enjoint au dit fonctionnaire
d'aller habiter Thielt.
Or, jusqu'à ce jour, ce hobereau ha--
bite toujours Square Marie Louise,
Bruxelles, où il semble se f ..icher de
son ministre et de ses ordres.
Bien plus, le XXe Siècle annon
çait dernièrement que ce seigneur sans
grande importance avait été nommé
Baron
Ce n'était pas assez de l'avoir
nommé commissaire d'arrondissement
•pour... garnir sa corbeille de noces il
fallait le baronificr
Voici, la statistique, au point de vue
politique, de certains départements
ministériels
A l'intérieur, il n'y a plus que 5 li
béraux avérés. Le reste, depuis les
boute-feu jusqu'au Directeur Géné
ral, sont catholiques.
A propos de ce dernier, il s'était
toujours donné pour libéral et son pè
re était un intime de Bara. L'ou a donc
été très étonné de lire dans le XX
Siècle que M. Sauveur était un fonc
tionnaire catholique, etc.
L'intéressé n'a pas protesté. Y au
rait-il quelque corrélation entre ce fait
et le bruit qui court Namur que M
Sauveur, qui habite cette ville, serait
nommé gouverneur de la Province,, en
remplacement de M. de Montpellier,
classé parmi les invalides
Le meeting organisé par la Jeunesse
Libérale anversoise avait réuni, Mer
credi soir, une telle foule qu'il a été
impo sible de le tenir dans la Salle
aux Laines, et qu'on a dû se rendre
la Bourse pour pouvoir loger les audi
teurs.
C'est M Buyl qm a pris le premier
la parole, et a exhorté les libéraux
d'Anvers s'unir pour renverser le
gouvernement.
Après lui. M. Hymans a émis l'es
poir, devant l'empressement des libé
raux répondre l'appel dos organisa
teurs du meeting, de voir cesser toute
dissension. «Ceux qui sesépareraientde
l'armée libérale, au moment où unis
avons toutes les chances de remporter
un succès définitif, ceux là, s'est écrié
le député de Bruxelles, se rendraient
coupables d'un crime, n
M. Hymans a donné Ipcture d'une
lettre de M. Neujean, dans laquelle le
■'v député de Liège estime impossible que
les libéraux d'envers ne parviei nent
pas s'entendre
Puis M. Vandewalie, député do Ma-
lines, a dépeint la situation financière
et morale, où la longue domination
cléricale a conduit le pays. La Belgique
se réveil, a-t-il ajouté, et la victoire
complète du libéralisme est possible,
si, partout, les libéraux restent unis.
Le meeting d'hier soir, a dit M Go-
blet d'Alviella dissipera en partie les
angoisses des libéraux helges au sujet
du conflit d'Anvers l'enthousiasme
de l'auditoire montre que la cause de
l'union est gagné6.
M Georges Loran 1 a montré que les
anticléricaux sont certains de gagner
neuf -ièges législatif» aux prochaines
élections Il en faut un dix ème pour
renverser le gouvernement. e :-iège,
c'est Anvers qui doit et qui p°ut le
donner.
MM. Vekemans, de Hobokcu, et
Persoons, député de Saint-Nicolas,sont
venus due l'espoir de9 libéraux des
campagnes flamandes de voir l'union se
faire Anvers
Enfin, M Lambiotte, sénateur de
Bruxelles, a montré son tour ce que
vingt années de pouvoir clérical ont
fait du pays Aucun libéral, pas plus
Auvers qu'ailleurs, n'osera mettre
obstacle la réali-ation des voeux de
la nation: le renversement du cabinet
actuel Je vous coDvie pousser avec
moi le cri de Vive l'union Ce
cria été répété des centaines et des cen
taines de fois, et le meeting s'est termi
né au milieu du plus grand enthousias
me.
La cause de l'union libérale paraît
décidément gagnée
»">C3#Qo«i
Un grand mouvement pour l'instruc
tion obligatoire se prépare en Belgi
que La Ligue de l'Enseignement en a
pris la tête.
Plusieurs réunions ont eu lieu déjà.
La Ligue fera appel tous les concours,
elle s'adressera tous les mandataires
partisans do l'instruction obligatoire,
touîes les associations politiques an
ticléricales, aux Chambres patronales
et aux associations ouvrières, aux so
ciétés de Libre-Peusée, aux Universités
populaires, etc ede organisera une
campagne de conférences publiques et
un vaste pétitionnement en faveur de
l'obligation pour les parentsd'instrui
re leurs enfants n
Ce n'est donc pas l'obligation d'une
école déterminée, c'est l'instructiou
obligatoire, purement et simplement.
Il est bou de préciser.
On étudie aussi la question d« la réu
nion, Bruxelles, d'un congrès de tous
les échevins libéraux et socialistes de
l'instruction publique du pays
Le budget de l'instruction publique
devient surtout le budget des écoles
confessionnelles, comme le démontre le
projet pour l'exercice 1906 distribué
aujourd'hui. Il crée trois nouvelles pla
ces d'inspecteur diocésain, de 3,500 fr.
chacune, vu l'accroissement dunombre
des écoles subsidioes par l'Etat, ce qui
élève le crédit ré.-ervé cet inspectorat
clérical 121,000 fr. Pour le même mo
tif le crédit se rapportant aux frais des
conférences des instituteurs cléricaux
est majoré de 7 000 fr. Enfin, le crédit
accordé aux écoles adoptées et adopta-
bleu, c'est à-dire congréganistes, exige
ra 537,000fr. de plus que cette année.
M. De Trooz j ustifie cette demande en
-constatant l'augmentation du nombre
des élèves qui emvent, les cours d'in
struction primaire. L'augmentation en
six ans aurait été de 84,447. Se défier
des btatistiquesoflicielles, comme disait
le frère Alexis au Cougtès de Mous
Chaque année, le ministre de l'inté
rieur augmente |e>«ub-i les qu'il donne
aux écoles congréganistes et diminue
ceux qu'il daigne accorder aux écoles
officielles
Politiq e machiavélique qui amène
rait la i uiçe de l'enseignement de l'E
tat si f s cléricaux parvenaient rester
longtemps encore au pouvoir.
La gauche libérale s'est réunie
Bruxelles-le 14 courant.
Tandis que le Journal d'Ypres
rapporte, sur les dires de certains
correspondants de Thielt et d'ici, les
prétendus scandales qui auraient eu
lieu l'occasion de la grande mani
festation libérale du 24 Septembre
dans la dite ville de Thielt, la Patrie
de Bruges dénonce, de son côté, sur la
foi du Journal de céans, les préten
dus scandales qui, le même jour, se
seraient produits Ypres.
A entendre les pieuses gazettes,
(et cela donne la mesure de leur vé
racité) on se serait livré ici, la place
Vanden Peereboom, et devant le mo
nument récemment élevé la Ste
Vierge Immaculée, des outrages
tels qu'ils auraient constitué une vé
ritable profanation du dit monument!
On ne ment ni plus audacieuse-
ment, ni plus effrontément. Tous les
Yprois savent, en effet, que, dans la
soirée du 24 Septembre, pas plus
qu'au jour de l'inauguration, il n'y a
eu de manifestation hostile d'aucune
nature devant le plusdit monument
que tout le monde a respecté jus
qu'ici. (1)
La seule chose vraie, comme nous
l'avons déjà noté, est que quelques
individus, mécontents et surexcités,
ont hué devant certaines demeures et
chanté, sans arrière-pensée d'outrage
l'égard de la Ste Vierge, et bien
l'écart de la dite place, Ave Maria,
Bin, Bam, Bom
Nos dirigeants cléricaux savent
cela parfaitement aussi mais il leur
fallait un prétexte pour organiser
une comédie religieuse dans un inté
rêt électoral, comédie dont personne,
même parmi les catholiques de sin
cère et droite conscience, n'a été
dupe comédie qui, elle, constitue
rait plutôt un outrage la Vierge,
peu flattée sans doute de voir son
nom et son culte mêlés aux miséra
bles calculs d'une hypocrite et per
fide politique
Et alors que ces mêmes politiciens
criaient l'abomination, ils se per
mettaient, sans la moindre apparence
de fondement et sans vergogne, de
diffamer, de la plus violente et de la
plus grossière façon, un humble et
honorable concitoyen, lui imputant,
la stupéfaction de tous, les plus
invraisemblables libelles et, en outre,
les plus infâmes vices
La réparation, bien due cette fois,
a bientôt suivi, il est vrai, contrainte
et forcée mais combien pitoyable,
et l'aide de quel nouveau mensonge
brochant sur tous les autres (2)
La moralité de tous ces gestes, et
autres pareils, est que les hommes
du Journal, imitant les braillards de
rues, n'ont, eux non plus, ni retenue,
ni mesure, et, qu'en somme, ils se
sont mis en bien mauvaise posture
pour s'arroger le droit de se plain
dre de quelques vaines clameurs
poussées par des étourdis dépités.
Qui sème le vent récolte la tem
pête.
EN L'HONNEUR DE
!#o/i s ieu r M erg li ehjn ck
Commissaire
(le rAi*i*oii<lissemeiit <l'Y|>»*es
La manifestation faite en l'hon
neur de Monsieur Merghelynck, no
tre sympathique Commissaire d'Ar
rondissement, l'occasion du 25me
Anniversaire de sa nomination, est
définitivement fixée au Dimanche 15
Octobre.
Messieurs les Bourgmestres de
l'arrondissement se réuniront l'Hô-
tel-de-Ville d'Ypres, Salle du Trône,
12 heures précises.
Un Banquet sera offert au distin
gué Jubilaire et sera servi dans la
Salle Bleue, 12 1/2 heures.
Si nos renseignements sont exacts,
Messieurs les Bourgmestres remet
tront un magnifique souvenir Mon
sieur le Commissaire Merghelynck.
(1) Moins respectée a été la statue de
N. D. de Thuyne, au-dessus de la porte
sous la tour des Halles. On sait que lors de
l'illumination du monument, l'occasion
de la fête Surmont, les ouvriers de M. l'ex-
échevin Fraeys ont, en manœuvrant leurs
échelles, cassé un bras, rogné les pieds et
brisé la couronne cette statue dommages
encore irréparés. (Note de la R.)
(2) Nous trouvons que Mr M. M. a été
bien bon de se contenter de cela. Mais
beaucoup de libéraux sont de ce tempéra-
ment-là peu de fiel et beaucoup d'indul
gence. (Note de la R.)
Cette fête offerte cet haut fonc
tionnaire promet d'être des plus
brillante, elle sera un hommage bien
mérité et la digne récompense de
son dévoûment la chose publique
pendant plus d'un quart de siècle.
A la fin de l'été, au moment de la
chute des feuilles, alors que les jours
décroissent sensiblement, on décrète
la construction de la rue Capron
ne dirait-on pas qu'on aime, dans
notre ville, travailler en dépit du
bon sens
L'entrepreneur et non sans raison,
avant d'établir son assiette, exige de
la ville la mise immédiate des trot
toirs qui lui incombent.
Voilà une semaine que les ouvriers
de la ville sont occupés cette péni
ble besogne s'ils continuent s'é
chiner de la sorte, il faudra des se
maines avant que l'entrepreneur
pourra continuer les travaux.
La ville dispose-t-elle de tant d'ar
gent gaspiller en journées non
méritées
L'Echevin des travaux publics n'a-
t-il jamais une minute lui pour
voir parfois les travaux et con
trôler ses ouvriers? Serait-il toujours
en voyage pour affaires
Il allait faire beaucoup mieux que
son prédécesseur, c'est encore tou
jours démontrer.
L'affaire du gaz absorbe pour le
moment tout son temps et bientôt la
question des eaux l'empêchera de
s'occuper des travaux nécessaires
vu l'état brillant de la caisse commu
nale et vu l'urgence de certaines me
sures prendre pour l'amélioration
de la canalisation des eaux, il sera
absolument nécessaire de nommer
un deuxième échevin des travaux pu
blics.
Nous avons écrit dans notre arti
cle Réparation l'Immaculée
que nous comprenions la campagne
menée par le Journal dYpres et par
son inspirateur M. Colaert contre les
Anciens Pompiers, si choyés par le
publié, ce qui leur fait ombrage
mais nous estimons cette campagne
mensongère et haineuse indigne de la
part du clergé.
Nous avons écrit que si le peuple
vexé et excité a témoigné bruyam
ment sa réprobation au sujet des ar
rêtés mesquins et provocateurs du
Bourgmestre, celui-ci a cherché un
dérivatif en accusant le peuple de
manifestation anti-religieuse.
Nous répétons qu'on a menti et
calomnié avec intention.
En voici une preuve nouvelle et
péremptoire.
Nous lisons en effet dans l'organe
de l'Evêché la Patrie de Bruges
Des libéraux Yprois se seraient livrés,
devant le monument de l'Immaculée Con-
ception, place Vanden Peereboom, aux
plus odieuses manifestations de l'impiété
déchaînée.
Voilà comment on a été renseigné
Bruges Voilà comment on est
parvenu arracher l'Evêché les
cérémonies expiatoires, qui devaient
faire le jeu de notre sympathique
maïeur et ridiculiser notre clergé
Nous avions deviné de suite ce
qu'il y avait au fond de la manifes
tation, laquelle s'est livrée le cler
gé. L'article de la Patrie est venu
corroborer notre appréciation (voir
notre numéro de Samedi dernier).
C'est édifiant, n'est-ce pas, chers
lecteurs
A nous maintenant signaler un
vrai sacrilège, une offense la Vier
ge, qui assurément, pour les croyants,
crie vengeance au Ciel
En effet, tandis que le cortège
réparateur parcourait Dimanche
les rues de la ville en chantant des
hymnes et cantiques religieux, nous,
libéraux, nous l'avons laissé passer"
sans nous émouvoir, car nous res-