M. Georges Lorand,
Chronique de la ville.
AVIS.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Conseil communal
Le Journal en
aveu de diffamation.
Le Jubilé
Dimanche, 22 Octobre 1905.
65e année.
45.
/r SU manche.
AVIS.
Modi/ication au règlement sur les
jeux et dicertissemenls sur la voie
publique.
Mo nsieur Mevtjhelijnck
L*(JNI0!« fait LA FOKCE
Vires acquikit edido.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville: Par an -4 francs.
pr la provixce Par an 4 fr. 50
Pour les annonces on traite forfait.
Nous avons le plaisir d'annoncer
qu'une Conférence politique sera
donnée Ypres, en la Salle des An
ciens Pompiers, le 13 Novem
bre prochain, par
député libéral
pour .A-i'lon-Y^ifton.
L'heure de la Conférence sera fixée
ultérieurement.
Les membres de la Jeune Garde Li
bérale désireux de prendre part la
manifestation libérale qui aura lieu
Gourtrai, Dimanche prochain, sont
pries de se faire inscrire sans retard au
local de Société.
La liste d'inscription sera définitive
ment clôturée le Jeudi 26 courant. Le
prix réduit du coupon est de fr. 1-20.
D'YPRES.
Séance publique
«lu Samedi 1 Octobre 1005.
Le séance publique est ouverte 5
h. 15 m.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Struye et Vanden-
boogaerde, Echevius; Begerem, Fraeys,
Fiers, Vanderghote, D'Huvettere, Vau-
denpeereboom, Bouquet, Sobry, Lema-
hieu, Conseillers M. Gorrisseu, Se
crétaire.
M Vandevoorde s'est fait excuser
pour cause de maladie.
M Iweins brille de nouveau par son
absence.
Le procès verbal de la séance du 7
Octobre dernier, quoique déposé tardi
vement, n'ayant donné heu aucune
observation, est approuvé.
Il D'y a pas de communications.
M. Bouquet demaude la parole pour
signalera l'attention du Collège l'état
très défectueux des gouttières du Mu
sée communal. Lorsqu'il pleut, dit
l'honorable membre, l'eau s'infiltre
l'lutérieur des salles, le long des murs
et par suite pourrait occasionner de
grands dégâts aux tableaux.
M. Bouquet expose qu'il est sa
connaissance que AI le Conservateur a
déjà informé loCollègo de cet état de
choses dans sou rapport annuel.
M Colaert. - En etiet, le Collège a
connaissance de cette situation L'état
défectueux des gouttières provient du
chevalet du téléphone se trouvant sur
la crête du toit Les dégâts ont été con
statés chaque fois qu'on effectuait l'un
ou l'autre travail ce chevalet parce
qu'alors les ouvriers sont obligés de
marcher dans leH gouttières
Le Collège échevinal a eu l'idée de
faire enlever le chevalet. Lorsque
l'Etat a informé la ville qu'elle n'au
rait plus bénéficié du tarif de faveur de
33 p. pour ses ccmmurucati >na télé
phoniques en enlevant ce chevalet, la
ville n'a pa9 maintenu cette idée.
Quoi qu'il en soit, l'Etat, pour em
pêcher les dégâts aux gouttières, fera
construire ses frais, un plancher
(claire-voie souffle M. le Secrétaire, M.
le Bourgmestre ne trouvant pas le mot)
et une échelle extérieure.
On s'abonue au bureau du jourual. rde de Dixmiue, 53, Ypres Les annonces, les Taiis
divers et les réclames sool reçus pour l'arrondisses ni d'Ypr-s el les deux Flandres au bureau
du Progrès - Four la publicité eu dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivemeni au
Comptoir de Publicité 0. Vau Godtsenhovou et Tbibesard, 14, Place de Broiukère, Bruxelles,
téléphone 5230
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Si, dit M le Président, les résultats
obtenus par ces emplacements ne sont
pas satisfaisantela ville est décidée
taire enlever le chevalet et renoncer
son tarif de faveur au téléphone.
M. Bouquet se déclaré satisfait.
M Colaert a découvert, par hasard,
cette semaine, eu faisant des recher
ches le texte d'une délibération datant
de 1855, fixant l'aggloméré de la ville.
11 existe également un plan. Cet ag
gloméré s'étend très loin eu dehors de
la ville.
Cette question qui a été souvent sou
levée par l'honorable M. D'Huveltere
est donc définitivement tranchée.
M D'Huveltere rappelle les promes
ses faites par le Collège de réparer le
pavage de la Porte des Recollets. Ce
pavage se trouve dans un état pitoya
ble et si la ville n'y met pas la main
l'œuvre l'établissement horticole de
M. Vau Winseu ne sera plus abordable.
MVandenboogaerde objecte que ce
sont les riverains qui en sont la cause.
Ut déversent leurs eanx sur la voie pu
blique.
MColaert. Pour résoudre complè
tement cette question, il faudrait éta
blir nnégout Pour le moment la ville
se trouve quasi dans l'impossibilité
d'exécuter ce travail. Quoi qu'il en
soit, la question sera examinée.
M. le Président. Depuis quelque
temps j'ai pris sur moi de défendre
aux différentes sociétés de musique de
jouer, en défiiaut dans les rues de la
ville, parce qu'il y a eu des abus. (1)
Des personnes qui accompagnaient ces
musiques se permettaient d'insulter
par chauts, cris, vociférations et pro
vocations leurs coucitoyns J'ai con
staté même des désordres manifestes.
11 était plus que temps de faire cesser
cette situation, quoi qu'il soit pénible
de faire pâtir par une défense générale
de sortie certaines sociétés qui ne sont
nullement en cause.
M. Colaert propose de réglementer
ces sorties et d'ajouter au règlement
sur les jeux et divertissements sur la
voie publique datant du 19 Août 1876,
un article 3bis conçu comme suit
Les sociétés de musique et de
chant qui veulent parcourir les rues
t de la ville en jouant ou en chantant,
t avant le coucher et après le coucher
du soleil, devront se munir d'une au-
torisation du chef de la police La
demande d'autorisation devra être
faite deux jours l'avance et elle
sera accompagnés de l'itinéraire
suivre.
11 sera loisible au bourgmestre de
changer l'itinéraire et d'accorder une
autorisation demandée moins de deux
jours l'avance dans les cas d'urgence.
MColaert entend par urgence, par
exemple, les sorties après une élection
et le cas où une société a été invitée
uns fête moins de deux jours l'avan
ce
M. D'Huveltere partage les sentiments
du Collège mais insiste pour que l'on
soit très large.
if. Colaert. Nous serons très large,
mais je tiendrai la main ce qu'aucun
désortre ne soit toléré et ce que les
(i) Couina *nl se faii-il alors que \l noire
Premier ait déclaré .M. Bruufaul, lors de la
dernière sortie de" la musique des Anciens
Pompiers, qu'il n'avait nullement donné l'or
dre de défendre celle musique de jouer en
parcourant les rues de la ville
Explique qui pourra (N. d. I. R.)
coupables soient rec herchés et poursui
vis d'après la loi.
i. "article Jbis mis aux voix est adop
té l'unauimité
M. Vandenboogaerde demaude intro
duire d'urgence une vente d'arbres
croissant sur les propriétés de la ville.
L'urgence est votée.
Le Conseil, après les explications
fournies par M. Colaert, autorise le
Collège vendre plusieurs marchés
d'arbres arrivés maturité croissant
sur les propriétés de la ville, Boesiu-
ghe, le long do l'Y'perléa et Dicke-
busch, le long de i'Ltiug.
L'estimation est de 6,802 fr.
Il a été également question de ven
dre quelques arbres hors de croissance
situés sur les propriétés de la ville der
rière le bassin de natation et l'Es
planade.
Sur les observations de MD'Huvet
tere cettb question a été renvoyée une
prochaine séance pour examen.
MLemahieu désire savoir jusqu'où
s'étendra la nouvelle canalisation du
gaz l'extra-muros. Cette demande est
faite parce que plusieurs campagnards
ont demande l'emplacement de lanter
nes au pétrole et si la ville était fixé
sur ce pomt, il y aurait peut-être pos
sibilité de donner des lanternes au gaz.
M. Colaert répond que cette question
pourra difficilement être tranchée
avant la nouvelle année Dans tous les
cas, la canalisation s'étendra très loin.
M. le Président croit pouvoir donner
l'assurance M. Lemahieu qu elle s'é
tendra, jusqu'à la campagùe de M.
Biebuyck et même, si c'est nécessaire
jusqu'au Verloren-Iloek
La séance publique est levée 5 h.
3/4.
Au moment même où le Journal
d'Ypres triomphe, parce que M. Co
laert, son inspirateur et rédacteur,
vient d'envoyer du papier timbré
M. Deweerdt, paraît dans les colon
nes du dit Journal une rétractation...
qui aurait dû convier le Journal
d'Ypres plus de modestie. Après
avoir diffamé de la façon la plus
odieuse M. Moerman, le Journal
(T Ypres, qui s'intitule l'organe ca
tholique de l'arrondissement est
obligé de lui présenter de plates ex
cuses. Nous n'hésitons pas, écrit-il,
déclarer que M. Moerman fait er-
reur, que ce n'est pas lui qui a été
visé; et regrettant le malentendu,
nous tenons ajouter que nous le con-
sidérons comme incapable d'être l'au-
tcur ou l'inspirateur de l'article
et des propos diffamatoires auxquels
nous avons fait alhision.
Peut-on être la fois plus jésuite
et plus lâche Comment ce n'est pas
M. Moerman qui a été visé A qui le
fera-t-on accroire Que penser d'un
journal, qui se dit l'organe officiel
du parti catholique, qui cherche
souiller un honnête homme, chef de
famille, en lui reprochant des actes
abominables, puis se rétracte piteu
sement, comme un mauvais garne
ment auquel on va infliger une cor
rection, car c'est sous la menace
d'un procès, pour éviter une condam
nation, que le Journal présente de
plates excuses
Et dire que l'organe, confit en dé
votion, en est son second exploit
du genre
M. Moerman a été diffamé, mais
avant lui le Journal n'avait-il pas
visé un vieillard de 70 ans Le
vieillard en question a protesté et le
Journal s'est rétracté
A qui le tour maintenant
Le Journal traite l'organé de M.
Deweerdt de torchon C'est, nous
semble-t-il, oublier un peu trop faci
lement l'histoire de la paille et de la
poutre
Allons, Messieurs les membres du
clergé, une messe expiatoire pour
l'honneur du Journal d'Ypres, le
grand organe du parti catholique,
qui deux reprises vient de s'avouer
coupable de diffamation et de lâche
té, se ravalant ainsi au niveau des
pires torchons
DE
(Jouiniissnii'e «le
rAi*i*omlis*««ciiieiit «l'Ypres.
Comme nous l'avons annoncé dans
notre dernier numéro, la fête offerte
en l'honneur de M. Ferdinand Mer-
ghelynck, Commissaire de l'arron
dissement d'Ypres, depuis plus de
vingt-cinq ans, a eu lieu Dimanche
dernier, l'Hôtel de Ville d'Ypres.
Sur les quarante-trois Bourgmes
tres que compte notre arrondisse
ment, trente-huit de ces magistrats
étaient présents. Les cinq autres s'é
taient fait excuser pour cause de ma
ladie ou de deuil.
Vers midi, le carillon annonçait la
fête elle a été strictement officielle
selon le désir exprimé par le digne
jubilaire.
A midi et demi eut lieu la récep
tion dans la Salle du Trône. M. Tite-
ca, Bourgmestre de Neuve-Eglise,
le' plus jeune des magistrats commu
naux, a offert, au nom de ses collè
gues, un magnifique souvenir consis
tant en un encrier en cristal, monté
sur un pied en vermeil, artistique
ment ciselé et un sous-main aux coins
ouvragés de même. La dédicace por
tait
A Monsieur Ferdinand Merghelynck,
Commissaire de l'arrondissement d'Ypres.
Les Bourgmestres.
Jubilé de 2g ans.
1880-1905.
Vivement touché de cette marque
de haute estime, Monsieur Merghe
lynck a chaleureusement remercié
les Bourgmestres.
Il s'est exprimé en ces termes
Messieurs,
Vous avez pensé, tort d'après moi,
qu'il ne suffisait pas que vous offriez un
banquet au Commissaire d'Arrondissement
d'Ypres pour célébrer ses près de 27 ans de
fonctions vous avez voulu donner cette
fête un caractère durable en offrant au jubi
laire ce délicieux objet d'art d'un goût si
parfait je me demande si ce n'est pas là de
votre part de la bienveillance excessive.
Quoi qu'il en soit, je vous en remercie
du fond du cœur cet objet d'art sera un
témoignage vivant de nos bonnes relations