Incompatibilité».
Serait-ce un miracle
Un nouveau mensonge.
De plus fort en plus fort.
Examen.
Décorations civiques.
de toujours et soyez persuadés, que,
bien souvent et surtout quand la retraite
aura sonné pour moi, lorsque je tremperai
ma plume dans ce joli encrier, V jetterai un
regard emu vers le passé en songeant mes
dévoués bourgmestres que je considère com
me ma famille d'adoption
Merci encore, mes chers amis, et rece
vez l'expression de ma plus vive reconnais
sance et de mon entier dévouement.
(Applaudissements.)
A l'issue de cette touchante céré
monie, on s'est réuni dans la Salle
Bleue où un banquet a eu lieu.
A l'heure des toasts, M. Godt-
schalck, Bourgmestre de Warnêton
et Président du Comité, s'est levé et,
au milieu d'un silence respectueux, a
proposé ses collègues, un toast
notre Roi bien-aimé.
ToiiMt (le .VI Oudt^t'lialt'k
Messieurs,
J'ai l'honneur de vous proposer la santé
de S. M. Léopold II, roi des Belges.
Au Roi, Messieurs, belge de cœur et
d'âme, qui a consacré sa vie toute entière
la grandeur ot-à la prospérité de la Patrie
Au Roi, protecteur éclairé des sciences
et des arts qui auréolent la Belgique d'un
éclat incomparable
Au Roi, Messieurs, qui par sa haute in
telligence, a su imprimer au commerce et
l'industrie une telle expansion que la Bel
gique, malgré l'exiguité de son territoire,
occupe, avec une légitime fierté, une des
premières places parmi les grandes puissan
ces commerciales du monde
Au Roi, gardien vigilant et le plus fer
me soutien de notre indépendance, dont le
pays, Messieurs, a célébré, avec un magni
fique élan et un éclat sans égal, le 7 50 anni
versaire de cette indépendance qu'il faut non
seulement se borner fêter dans le passé,
mais dont il importe d'assurer, avec une
patriotique sollicitude, la conservation dans
l'avenir, en acceptant, son heure, avec
virilité les sacrifices nécessaires.
Puissions-nous, nous inspirer toujours,
Messieurs, dans toutes les circonstances im
portantes de notre vie nationale, des princi
pes qui ont fondé notre nationalité, en res
tant étroitement unis, sous les plis glorieux
du drapeau tricolore, afin de conserver, avec
l'aide de la Providence, sous l'égide tutélai-
re de la Royauté, une Belgique libre, pros
péré, grande et toujours indépendante.
Vive le Roi
Ce toast patriotique est écouté
debout. Tous les convives l'accla
ment longuement.
M. le Commissaire d'arrondisse
ment répond ce toast par les paro
les suivantes
Messieurs,
L'honorable bourgmestre de la ville de
Warnêton vient de porter, dans un langage
vibrant de patriotisme, la santé du Roi il
l'a fait dans des termes excellents.
Il importe de saisir toutes les occasions
pour témoigner de notre dévouement la
dynastie.
Pour qu'il reste trace de cette santé, je
vous propose d'envoyer le télégramme sui
vant
Officier de service palais de Bruxelles.
Les bourgmestres de l'arrondissement
d'Ypres, au banquet offert au commissaire
d'arrondissement l'occasion de son jubilé
de 25 ans de services, réservent un accueil
chaleureux au toast porté au Roi par M. le
bourgmestre de Warnêton, et affirment
bruyamment leur inébranlable attachement
la dynastie.
Merghelynck, commissaire d'arron
dissement.
f Applaudissements prolongés).
Messieurs les Bourgmestres ayant
désigné leur collègue, M. Colaert,
pour porter le toast au digne jubilai
re, il s'exprima en ces termes
Après le Roi, chers et honorés collègues,
son représentant parmi nous, Monsieur
Ferdinand Merghelynck, notre commissai
re d'arrondissement applaudissements
Je ne sais, Monsieur le commissaire, ce
qui m'a valu l'honneur de vous porter un
toast en cette circonstance.
Est-ce que les membres de notre com
mission organisatrice ont jugé qu'il conve
nait que le Bourgmestre d'Ypres saluât le
tuteur de leurs communes, au chef-lieu de
l'arrondissement, dans cette ville qui vous
a vu naître et qui a été, depuis des siècles,
le berceau de votre famille (oui, ouï).
Ont-ils pensé qu'en vous recevant
l'Hôtel de ville, j'étais qualifié pour rappeler
le souvenir d'un de mes illustres prédéces
seurs, votre grand'père, dont le portrait fi
gure si dignement dans la galerie des Bourg
mestres de la ville (applaudissements).
Se sont-ils rappelés peut-être que na
guère, l'administration communale d'Ypres
a rendu ici même un solennel et sympathi
que hommage votre cher fils, qui avait
failli mourir en héros, au service de la Patrie,
sur une terre lointaine (mouvement et ap
plaudissements).
Si c'est raison de ces circonstances,
chers et honores collègues, que vous m'avez
chargé de parler en votre nom, je m acquit
te d'un devoir en vous invitant vider vos
verres la santé de votre jubilaire Nou
veaux applaudissements).
Votre jubilaire, dis-je. Il est en effet
plus votre jubilaire, mes honorables collè
gues des communes placées sous sa tutelle
que le jubilaire nous, Bourgmestres des
communes émancipées. Vous avez pu 1 ap
précier mieux que nous dans les rapports
légaux que, depuis plus d'un quart de siè
cle, vous entretenez avec lui. Nous, nous
pouvons rendre Monsieur Merghelynck ce
témoignage que, dans les affaires que nous
traitons ensemble, il a fait constamment
preuve de tact et de science administrative.
(Adhésion unanime).
Pour vous spécialement, mes chers Col
lègues qui dirigez des communes rurales, le
Jubilaire a été constamment c'est vous
qui en témoignez un conseiller sage, pru
dent et dévoué. Et si dans l'enquête de com-
modo et incommodo que je me suis permis
de faire discrètement vous m'avez dit l'ex
acte vérité ce dont je ne me permets
pas de douter (sourires) il a été un ami
et un père plutôt qu'un chef et un tuteur.
(C'est vrai, c'est vrai).
C'est son amitié, et l'intérêt qu'il rous
porte, qu'il a voulu vous témoigner lors
que, en ma présence, vous présentant
deux de nos Gouverneurs, il leur donna
justement et non sans fierté, l'assurance de
votre dévouement intelligent vos commu
nes et de votre profond attachement au Roi
et nos institutions nationales. (Applaudis
sements prolongés).
Voilà pourquoi, Monsieur lecommissaire,
tous ensemble nous célébrons votre jubilé,
sans préoccupation politique, sans arrière-
pensée d'aucune sorte. (Nouveaux applau
dissements).
Si je puis, en terminant, exprimer un
vœu personnel, Monsieur le commissaire,
c'est que nous puissions travailler de con
cert obtenir, pour les communes de notre
cher arrondissement, quelques faveurs gou
vernementales qu'elles sollicitent un peu de
tous les côtés. Pour ne pas soulever trop de
demandes la fois (rires), bornons-nous
pour le moment, jeter un regard vers le
Sud, afin de constater qu'il existe là-bas une
voie romaine qui grille de devenir une voie
de grande communication entre plusieurs
communes. (Rires et bravos).
En buvant votre santé. Monsieur le
Commissaire, nous vous souhaitons bonheur
et longue vie, confondant, dans l'expres
sion de nos sentiments de sympathie, votre
personne et celles de Madame Merghelynck
et de vos chers enfants, (Applaudissements
prolongés).
Réponse de M. le Commissaire
d'arrondissement
Messieurs,
Il y a des instants dans la vie, où l'hom
me est sous l'empire d'agréables émotions
tel est mon état d'âme en ce moment voir
en effet des collaborateurs reconnaître publi
quement la bonne volonté de celui qui a
travaillé avec eux pendant plus de 25 ans
la prospérité des communes qui a été in
timement lié tout ce qui s'est projeté et
fait pendant cette période, qui a été parfois
leur conseil et leur guide, est une de ces sa
tisfactions que je n'ai pas recherchée, mais
qui laissera dans mon cœur un souvenir inef
façable. (applaudissements)
J'ai constaté, Messieurs, avec un légiti
me orgueil que l'idée venue quelques-uns
d'entre vous de célébrer mon jubilé a été ac
cueillie avec une touchante unanimité.
L'absence de toute note discordante, puis
que je vois réunisàcette table tous les Bourg
mestres de l'Arrondissement, me permet de
croire que vous avez reconnu dans le fonc
tionnaire, la droiture de son caractère, son
impartialité et son immense désir de rendre
service aux communes et de seconder les ef
forts de leurs administrateurs dévoués.
(très-bien, très-bien).
Messieurs, vous savez que le commissa
riat de l'Arrondissement d'Ypres a eu pour
titulaires depuis près de 60 ans des admini
strateurs d'élite je ne dirai rien de Mon
sieur Carton comme homme politique ou
privé, mais je rappellerai entr'autres que
c'est ses efforts et sa dévorante activité
que l'Arrondissement d'Ypres est redeva
ble en grande partie, et celà 30 ans avant les
autres arrondissements, de cet admirable
réseau de routes communales, qui a permis
aux communes d'avoir entr'elles des rap
ports faciles et qui les a fait sortir de l'oubli
et de l'isolement, (applaudissements) C'est
le Baron Ruzette qui l'a remplacé et qui, lui
aussi, a laissé les meilleurs souvenirs parmi
nous. Il était du reste serviable et bon dans
la véritable acception du mot (nouveaux ap
plaudissements). Enfin, en 187g, je pris en
mains les rênes du Commissariat dans des
conditions plutôt difficiles, je dus même,
pour l'exécution de certaines lois, employer
des moyens de rigueur, et les rapports s'en
ressentirent, les amitiés en souffrirent. Mais
de même que je me suis efforcé servir le
Gouvernement qui je devais ma nomina
tion, en travaillant l'exécution ponctuelle
des lois qui rencontraient une vive opposi
tion, de même ma conscience me permet
d'affirmer que j'ai servi depuis 1884, avec
une entière loyauté, le Gouvernement actuel.
(adhésion unanime).
C'est que, Messieurs, j'estime qu'il est
du devoir du fonctionnaire de résilier plutôt
ses fonctions que d'aller l'encontre des in
structions du gouvernement dont il relève.
Tous mes actes, tous les avis que j'ai émis
ont été inspirés en vue du bien-être des com
munes j'ai toujours eu le culte des bons
fonctionnaires et j'ai appris aimer ceux qui
faisaient bien. CJuand j'ai eu des avis
émettre au sujet de la nomination de fonc
tionnaires communaux, je ne me suisinspiré
que du mérite et de la valeur des candidats.
(applaudissements).
Je remercie l'honorable Bourgmestre
d'Ypres d'avoir bien voulu porter ma santé
et cela en des termes si élogieux je remercie
tous mes Bourgmestres d'avoir réserve son
toast ce sympathique accueil. Je remercie les
organisateurs de cette fête d'y avoir donné
cette solennité de bon aloi.
Je remercie enfin l'administration com
munale d'Ypres d'avoir mis la disposition
du comité organisateur, cette jolie Salle
Bleue de l'Hôtel de Ville, qui me rappelle
tant d'heureux souvenirs car line medé-
plait pas de me rappeler que j'ai eu un grand'
père Bourgmestre et un père échevin (ap-
pla udissements).
Soyez persuadés. Messieurs, que la pros
périté et le bien être des communes seront,
dans l'avenir comme dans le passé, ma
seule préoccupation et que je m'efforcerai
d'y travailler sans relâche, de concert avec
vous chaque fois que vous en exprimerez le
désir, (bravos).
Je me résume en portant un toast l'ar
rondissement d'Ypres tout entier et, pour y
donner une forme concrète, ses représen
tants naturels, âmes dévoués Bourgmestres,
mes juges et mes amis.
Vivent les Bourgmestres de l'Arrondis
sement d'Ypres et qu'ils emportent de cette
fête, toute ma reconnaissance et tou.te ma
gratitude
Ce beau toast est accueilli par des
applaudissements frénétiques et les
cris de vive le Jubilaire
Aux applaudissements de l'assem
blée, M. Victoor, Bourgmestre de
Messines, boit la Commission orga
nisatrice et M. le Baron de Vinck,
Bourgmestre de Zillebeke, M. le
Marquis d'Ennetières, le doyen d'âge
des Bourgmestres de notre arrondis
sement.
I
Pendant toute la durée du banquet
la plus franche cordialité n'a cessé de
régner.
Nous profitons de cette heureuse
circonstance pour présenter Mon
sieur Merghelynck, notre sympathi
que Commissaire d'arrondissement,
nos plus sincères félicitations l'oc
casion de son jubilé de plus de vingt-
cinq années de loyaux services et de
dévouement rendus la chose pu
blique.
Le lendemain 16 Octobre, Mon
sieur Merghelynck a reçu de S. M.
le télégramme suivant
Monsieur MerghelynckCommissaire
d'arrondissementYpres.
Bruxelles, 16 Octobre 1905.
Le Roi fort sensible votre télégramme
et au toast que lui a porté Monsieur le
Bourgmestre de Warnêton, vous prie de re
mercier en son nom les Bourgmestres de
l'arrondissement d'Ypres, réunis pour célé
brer votre jubilé, des sentiments patriotiques
qu'ils ont exprimés Sa Majesté et auxquels
Elle attache beaucoup de prix.
Le Secrétaire du Roi.
M. Vanderghote, conseiller com
munal, vient d'entrer en fonctions
comme employé du nouveau conces
sionnaire du gaz.
On se demande vraiment comment
ce Monsieur s'y prendra pour conti
nuer exercer son mandat
Une des premières conditions
remplir pour être bon conseiller
communal n'est-ce pas d'avoir une
entière indépendance dans le contrôle
des services qui dépendent de la ville.
Parmi ceux-ci figure incontestable
ment l'éclairage public.
M. Vanderghote sera donc son
propre contrôleur. Décidément les
intérêts de la commune sont en bon
nes mains
Il est vrai qu'à Ypres Ton s'accom
mode tout. M. Lemahieu contrôleur
des Hospices, n'en est-il pas le loca
taire
La Vierge de la Place Vanden
Peereboom, furieuse de la comédie
électorale de réparation qui s'est
jouée autour d'elle, est descendue de
son piédestal pour protester contre
cette duperie.
On se demande avec inquiétude
où elle est allée se" cacher
1 ersonne n a vu le moment précis
de son départ.
D'aucuns prétendent qu'il a eu lieu
une heure avant le retour des An
ciens Pompiers de Thielt, l'instant
même où Téminent correspondant
prois de la Patrie envoyait
Bruges l'ingénieuse histoire dû scan
dale quidevait s'accomplir au
retour de notre harmonie, histoire
inventee on sait pourquoi et parue le
lendemain dans le Journal de l'Evê-
ché!
On raconte que la Vierge a voulu
par son départ donner la preuve que
les Anciens Pompiers n'ont pas mê
me eu l'occasion de l'insulter, ce qui
n'est du reste jamais entré dans leur
intention.
Pour un bon tour jouer la ré
daction du Journal, c'en est un.
-T—vif
Les mensonges débités parle Jour
nal d'ypres, qui s'intitule l'organe
catholique de l'arrondissement, ne se
comptent plus.
Dans son numéro du 18 Octobre
dernier, la sainte feuille a l'effronte
rie d'affirmer que le Progrès re
commande régulièrement ses lec
teurs la lecture d'un journal politique
hebdomadaire qui, avec le concours
de l'image, fait surtout de la politi
que antireligieuse.
Nous mettons l'organe attitré de
notre sympathique maïeur au défit
de prouver que le Progrès ait recom
mandé UNE SEULE FOIS la lecture
de ce journal ses abonnés.
Le Journal d'Ypres aura-t-il assez
de pudeur d'avouer ce nouveau
mensonge
Si cela continue de la sorte, les
parents se verront obligés, de par la
volonté de Mme Lahousse, directrice
de l'Ecole payante pour filles, (1)
d'acheter les fournitures classiques
pour leurs enfants, chez le libraire
que cette directrice désigne ses
élèves.
Il paraît que les cahiers et les livres
classiques ne sortant pas de l'officine
de certain libraire, bien pensant, sont
systématiquement refusés par cette
éducatrice de la jeunesse.
Les parents se laisseront-ils faire
Seront-ils assez bonasses de s'in
cliner devant l'ukase de Mme la direc
trice Lahousse
Allons M. notre Premier, vous
qui, dans vos manifestes électoraux,
prêchiez la liberté et l'égalité pour
tous, mettrez-vous le holà cette
mesure draconienne
- v- "f -
JVX. J nies IVolf, ancien
élève du Collège Moderne et de l'A
thénée royal de Gand, qui a passé en
Juillet dernier son examen de candi
dat en droit, vient de subir, avec dis
tinction, devant la Faculté de l'Univer
sité de Gand la ire épreuve des trois
licences en sciences politiques, socia
les et administratives.
Toutes nos félicitations.
I'ar arrêté royal du 2 Octobre 1905,
la décoration civique eut décernée, sa
voir
La médaille de lre classe, HautsoD,
(A garde-champêtre de la commune
de IteningheUt.
La médaille de 2e classe, Serroen,
(L garde-champêtre de la commune
de Moorslede.
(1) On sait que dans cette école, nos ni itres
ont augmenté considérablement le roinerval
dans le but de faire déserter cet établissement
d'instruction ils ont supprimé également le
crédit desiiné aux objets classiques des élèves
et depuis le 1' Octobre dernier, les parents sont
obligés de payer les frais du feu et de la lu
mière. (N. d. 1. R