M. Georges Lorand, M. Georges Lorand, AVIS. CONFÉRENCES Extension Universitaire Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. politiques. L'Electricité et quel ques-unes de ses ap plications, Courtrai. Dimanche, 5 \ovembre 1905. 65e année. V 45. l'cnios fait la force Paraitittatti ie IPintanc/te. Vires acqcirit icndo. ANNONCES: eliaiu auront lieu dans l'arrondis sement les conférences suivantes WERVICQ, député libéral pour* Arlon-Virton. A Y PRES, déprité lil>ér*îil pour A_i*lon-N^ifton. A HOLLEBEKE, La conférence est t*e- rnise une date ulté rieure. Cours de M. P iérard, Professeur l Ecole Polytechnique de l'Université libre de Bruxelles EN 6 LEÇONS avec PROJECTIONS LUMINEUSES. lre L»'Ç in IHimmche 13 No vembre lîfOr», ti 15 heure*», Les agissements du Gouvernement catholique vis-à-vis de l'Agriculture PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs. pr la province Par an -4 fr. î5<> Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypkes Les annonces, les faits divers ei les réclames sonl reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité 0. Van Godtsenhoven et Tbibesard, 14, Place de Hrouckère, Bruxelles, téléphone 5230 Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Le 12 Novembre jn-o- au «CERCLE MUSICAL», 3 1/2 heures précises. Orateur en la Salle des Anciens Pompiers, 8 heures du soir. Orateur Salle de la BOURSE, rue Carton. Le Samedi 10 Juin de cette année un orage violent accompagné d'une forte grêle ravagea des récoltes entières sur un grand nombre de pointa du paya Dèa le 13 Juin, en arrivant la Cham bre, Messieurs leB députéa Buyl et Nolf, suivis bientôt par plusieurs de leurs collègues libéraux, demandèrent au gouvernement d'intervenir par voie de crédit spécial ou autrement en fa veur des malheureux cultivateurs vic times de cet événement de force ma jeure M de Smet de Naeyer, chef du cabinet, déclara le 20 Juin qu'il ne pouvait y avoir lieu, dans l'espèce, qu'à remise ou réduction des côtes fon cières pour les contribuables intéressés. Dans la nuit du 4 au 5 Juillet un orago plus terrible encore que celui du 10 Juin sema la dévastation dans nos campagnes déjà si éprouvées. Un grand nombre d'agriculteurs furent complètement ruinés. En séance de la Chambre dn 6 Juil let un groupe de députés libéraux, d'accord avec leurs amis, déposèrent la proposition suivante Il est ouvert un crédit de cinq millions, sur les ressources du Trésor public du département de l'agriculture, pour venir en aide aux cultivateurs qui ont été éprou- véspar les orages qui ont sévi récemment dans le pays. A l'appui de leur proposition, ces Messieurs invoquaient des précédents. E11 effet En 1852, 1853 (25 Novem bre), 1855(7 Mars). 1860 (sous le minis tère Frère-Orbau) les Chambres votè rent des crédits pour indemniser les cultivateurs dont les récoltes avaient été ravagées par les orages et les inon dations. En 1891 un million fut voté pour veuir eu aide aux populations ouvrières et agricoles l'occasion des rigueurs exceptionnelles de l'hiver. L< s députéa libéraux faisaient valoir aussi dans les développements de leur proposition écrite que la charge de l'impôt ioncioi* qui pèse sur la. terre et qui, au bas mot, peut être évaluée plus de viiiiïi mil lions est excessive et n'est plus en rapport avec la valeur de ses produits, qui ont subi une sérieuse dépréciation. En séance de la Chambre du 1' Août, M. Paternoster, député libéral de l'ar rondissement de Soigmes, un des signa taires do la proposition, demanda que la prise en considération de celle-ci fut votée d'urgence et pria la Chambre de l'autoriser développer les motifs pour lesquels, au nom de ses amis, il sollici tait cotte urgence. La droite protesta et ne permit pas au député de Soignies de s'é tendre plus longuement sur la question. Seule la prise en considération fut vo tée-^ous les réserves les plus expresses de il. ie Smet de Naeyer qui déclara que le gouvernement ne désirait pas du tout pouvoir disposer de ces cinq millions. Le lendemain 2 Août, la proposition de voler cinq millions en faveur des mal heureux cultivateurs fut repoussée dans toutes les sections par les cléricaux qui se trouvaient en majorité Ceux qui se disent les défenseurs des pauvres et des humbles montraient une fois de plus combien sont peu sincères leurs protestations d'amitié vis à-vis des campagnards. Tandis que notre gouvernement et sa ma jorité refusaient même d'examiner la pro position des députés libéraux, la Chambre française, anti-catholique celle-là, volait, snu» discussion, un crédit de plu sieurs centaines de mille francs pour se courir les cultivateurs du département des Ardennes, victimes eux aussi des tempêtes des 10 Juin et 4 5 Juillet. Alors que M. de Smet de Naeyer deman de aux Chambres cent millions pour le port d'Anvers, cent-huit millions pour des fortifications, cinquante cinq millions pour un chemin de fer inutile de Lou- vain Welkenraedt, quatre millions pour les églises de Laeken et d'Osten- de, un million pour l'église du Camp de Beverloo, alors qu'il a dépensé cette année de nombreux millions en fêtes de tonte espèce, il ne trouve pas cinq mil lions pour faire droit aux légitimes récla mations des paysans. Oui, les campagnards se souvien dront des agistements du gouverne ment clérical leur égard Et quand les cléricaux iront leur demander leurs suffrages la veille des élections du mois de Mai 1906 ils répondront, avec raison ce? hypocrites bt ces beaux pa 'ours ou? n'avez rien ïait pour non— <111<111<I non- étions» <lun* le nmlliein*. Non- 11e vous coiniiti oii- pin— l-a maniie-tntimi libérale <1 il 29 Octobre dernier. 11 y a décidément quelque chose de changé, en Flandre Il ne faudrait, eu effet, pas remonter loin pour retrouver letempBOÙ une manifestation libérale eût été impossible dansdeB vil les comme Courtrai. Aujourd'hui, les esprits se sont affranchis et il y a grande ani mation dans la coquette petite ville des drapeaux flottent des nom breuses façades et des étendards bleus se rendent dès 11 b. la gare, escor tant des délégations allant attendre les députations étrangères dans la gare même il y a des groupes nombreux conduits par des personnalités du parti libéral de l'arrondissement. On entoure, l'arrivée du train de 10 h. 1/2 de la ligne de Bruxelles, M. De Ridder, le sympathique sénateur de l'arrondissement >\1. Buyl, député d'Ostende, infatigable propagandiste M. Dony, échevin et président de l'As sociation libérale de Tirlemont des guipes d'étudiants bruxellois M. Devèze. Les délégations sont reçues par MM. A. Tlnbau et J. Goddaer, membres du comité de la Jeune garde libérale, et par M. Raes, le dévoué secrétaire de l'Association libérale de Courtrai et son président, M. Jos. Verbeke. Le temps est gris, maison a l'espoir que, malgré le vœu des cléricaux et leB prières du clergé courtraisien, le ciel n'inondera pas les manifestants. A midi, une partie des manifestants, arrivés Courtrai dès le matin se sont, réunis en un banquet VAigle d'or. La vaste salle offre un spectacle très pit toresque. On s'y entasse littéralement. Notons la présence des personnalités libérales de Courtrai, MM. H. Vau Leyusele, député suppléant 'Jos. Ver beke, président de l'Association libé rale Raes, secrétaire Victor De Oo- ninck, président du Libérale Volks- bond Jules Goddaer, secrétaire de la Jeune Garde Hector Hollevoet, de Memu Albert Desmet, avocat Moua- cron J. Van Tieghem, d'Avelghem Dr De Geest, de Moorseele Albert De Gandt, de Dottignies Dr Predhom, de tlarlebeke Moreels, fils, de Tieghem Van Coppenolle, de Wevelghcm Del- bequo, bourgmestre de Helchin, etc. L'entrée dans la salle, de M. Buyl, député, soulève d'enthousiastes accla mations. La_ banquet est présidé par M. God daer, de la Jeune garde libérale de Courtrai, ayant ses côtés MM. Buyl et Verschoore, président de la Fédéra tion des jeunes gardes. Au dessert, l'assemblée réclame un discours deM. Buyl. Le député d'Osten de Furnes se lève et adresse d'abord de chaleureux remerciements tous les jeunes qui ont tenu assister la mauifestation. Celle-ci marque l'ou verture de la campagne électorale dans l'arrondissement de Courtrai. Très éloquemment, M. Buyl engage les libéraux poursuivre avec ardeur la propagande en vue des élections prochaines. Il salue la présence dans la salle de M. De Laere, que les anticlé ricaux de l'arrondissement de Thielt- Roulers enverront au mois de Mai la Chambre. (Ovation). Que voyons-nous, dit l'orateur, dans cet arrondissement D'une part, l'un deB députés, M Beernaert, com bat le gouvernement dans la question des forts d'Anvers d'autre part, M. Yan der Brnggen soutient naturelle ment M. de Smet de Naeyer. Les deux augures de Thielt ne sont pas d'accord et montrent bien où en est le parti clérical. La division est dans les rangs de nos adversaires. M. Buyl annonce, au milieu des bravos enthousiastes de la salle, qu'à Ostende, un des députés cléricaux est dès présent certain de mordre la poussière au mois de Mai. En termi nant, le député d'Ostende fait un vi brant appel aux propagandistes. Le banquet se termine vers 2 heurts et les convives se rendent la place de la Gare, où se forme le cortège. L'ani mation est grande. Les drapeaux bleuB claquent au vent. Parmi les délégations notons, dans les premières arrivées, celles de Tirlemont, comprenant l'As sociation libérale, l'Avant-Garde avec son président, M. Vandenschrick la société Help U Zelve, conduite par son président, M. Noël, et son vice-prési dent, M. LesuiBse la délégation de Blankenberghe, ayant sa tête M. Willems, président de l'Association li bérale, et M. Carlos de Clerq, échevin celle de Roulers, dont font partie MM. De Laere et De Brouckère celle de Grammont,coD(luitepar MM De Block, Krusener et Fiachlowitch, secrétaire de la Fédération des Jeunes Gardes Les Tournaisiens sont là aussi et, parmi eux, M. Louis Carbonelle, présideut du Cercle de propagande anti cléricale, et M. E. Carbonelle, président de la Jeu ne Garde. Les cercles ostendais sont guidés par MM. De Cock, échevin Serrnys, sénateur suppléant Thoma, Chenot, Casteleyn, etc. La délégation de Help U Zelve est particulièrement nombreuse. On signale aussi des mem bres de l'Association libérale de Boom entourant leur président, M. De Boeck. Le cortège se met en marche 3 heu res. Il n'y a pas moins de quatorze so ciétés de musique, ce qui donne une idée de l'importance de Ja manifes tation. En tête s'avance la mu sique de la Philharmonie. Notons au passage les sociétés d'Anvers, de Ber- chem, de Sweveghem, de Bruxelles, Hal, Anderlecht, Braine-l'Alleud, Schaerbeek, Haine-Saint- Pierre, Thielt, Charleroi, Gosselies, Enghien, Maria ge, Gand, Ledeberg, Nieuport, Otti- gnies, Bruges, Harlebeke, Deynze, Mouscron, Audenarde, Grammont, Me- nin, Yptes, etc. Il serait impossible de citer toutes les localités représentées. Il y a 110 groupes. Le cortège met près d'une de mi-heure défiler. La manifestation se termine par les cercles de Courtrai, parmi lesquels marchent MM. De Rid der et Verbeke, sénateurs et MM. les députés Vandevenne, Termote, Nolf, Mecbelynck, Asou, Buyl et Persoons, Sur tout le parcours se presse un pu blic nombreux et sympathique. A l'arrivée du cortège Grand'P.ace, les nuages s'assombrissent et une petite pluie fine commence tomber. Mais les musiques jouent et les manifestants se laissent mouiller avec entrain. Devant le Café royal, local de l'Asso ciât on libérale, les délégué? de chaque groupe se détachent et vont assister la remise du drapeau offert la J«r»ne Garde de Courtrai par le parti libéral de cette ville. La salle est bondée en quelques in stants Sur l'estrade, autour de MM. De Ridder et Vandevenne oe sont grou pés, outre les députés déjà cités, M. Asou, le député de Tournai M. LUf- mans M. Yan Wetter, ancien recteur de l'Université de Gand MM. Hallet

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 1