R
M. Albert Devèze,
Mort du
Comte de Flandre.
A l'Association
libérale.
05e année. 47.
Journal de l'Alliance libérale cT Ypres et de l'Arrondissement.
LOVI KillvXCi:
politique.
Conférence politique.
w
Dimanche, 19 \ovembre 1905.
Avis Important.
Les personnes qui
pi'endcoiit mt abontie-
mentau PH< )(i IfÙS
l)'YPRE!S„,poupl'an-
née 1906, recevront le
journal gratuitement
,j usqu'ù la fin de l'an liée
courante.
Le 17 Décembre pro
chain aae conférence
B politique sera donnée
eu la Salle des Anciens
Pompiers par
Avocat la Cour d'ap
pel de Bruxelles.
1
I. L'MIO.V KAIT LA t'ORCE
farfiitt/tanf te SMituuttehe.
Vires acqurit eckdo.
PRIX I)K 1,'ABONNEMENT
colin la ville Par au -4 francs.
p' i.a province Par an 4 fr. 50
Pour les annonces on traite forfait.
Un deuil cruel vient de frapper la
Famille Royale de Belgique le frère
du Roi, le Prince Philippe, Comte de
Flandre, vient de mourir.
Né Laeken, le 24 Mars 1837, il
reçut le titre de Comte de Flandre
par décret royal de 1840. A 18 ans,
il siégea de droit au Sénat. A l'ar
mée, il passa par tous les grades de
la cavalerie, dont il fut nommé com
mandant supérieur en 1869.
Par le fait de la mort du Comte de
Flandre, son fils, le prince Albert de
Belgique, devient héritier présomp
tif du trône.
Le deuil qui atteint la Famille
Royale, sera partagé par la nation
toute entière.
Lu Conférence politique donnée par
M. George? Lorand, député libéral
pour Ncnfcbâtean-Virton, sous les aus
pices de notre Association libérale, a
obtenu le plus grand succès.
Malg le concert des Infatigables
malgro plusieurs concours et fêtes or
ganisés dans la banlieue, il y avait, fou-
lo au local des Anciens Pompiers pour
entendre le sympathique conférencier.
Parmi le public, nous avoua remar
qué beaucoup d'électeurs campagnards.
Cet empressement assister aux con
férences politiques organisées par les
libéraux est de b anne augure pour les
élections législatives prochaines.
Siègent au bureau MM. Nolf, Pré
sident Bossaert, Laheyne, Brunfaut",
Maleveys, Vermenlen et Wydooghe
M Nolf présente M. Loraud l'as
semblée M- Lorand, dit-il, repré
sente la Chambre l'arrondissement
de Virton dep us 1894 La tâche qu'il
eut remplir ses débuts n'était
certes pas aisée. On se souvient que
la première expérience du suffrage
univers»! et du vote plural lut désas
treuse pour le parti libéral, dont tous
On s'abonne au bureau du journal, rie df. Dixmi de, 08, Ypres Les annonces, les faits
divers ei les réclames sont reçus pour l'arrondisse nienl d'Y près et les deux Fiai res m bureau
du Progrès l'ourla publicité en dehors des deux Flandres, s'a In r exclusiv ment au
Comptoir de Publicité 0. Vau Oodtsenhoven et Thibesard, I i, Place de Hrouckère, Bruxelles,
téléphone 5231)
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fi. la ligne.
les chefs furent exclus du l'a. le
ment, Frère Orbati, Bon. Cliar -s
Graux, Pain Janson, Emile Fer; n.
Vingt libéraux seulement siégeaient
encore la Chambre et ce fut le nou
veau député de Virton qui se plaça
leur tête II sut maintenir haut et for
me le drapeau libéral. C'est lui q 11 me
na la lutte contre la lo;Schollaert, c'est
lui qui combattit la nouvelle orienta
tion économique du gouvernement vqui
imposa la viande, l'avoine et qui eut
imposé leblé et le pain sans l'énergique
résistance des libéraux.
Mais ce qui doit surtout rendre M.
Georges Lorand sympathique aux libé
raux des Flandres, c'est qu'il fut un de
ceuxqui contribuèrent le plus puissam
ment a l'aire triompher la réforme libé
ratrice de la Représentation propor
tionnelle. Lorsqu'au 1895 vint la dis
cussion de la loi projetée par M Schol
laert pour l'électorat communal, ce tut
M. Georges Lorand qui, après avoir
vainement essaye d'améliorer la lor-
rnule rudinientaire de la Représenta
tion proportionnelle que contenait le
projet gouvernemental, détermina ses
amis l'accepter et qui la lit triom
pher malgré le vote hostile des socia
listes et des partisaus de M. Woeste.
M Lorand avait compris qu'une fois
le principe proportionnel admis dans
notre législation électorale, i! no tar
derait pas às'éteudre. C'est ce qui ar
riva quatre ans après. Le gouverne
ment présenta la Représentation pro
portionnelle pour les Chambres, et, M.
Lorand fit passer le projet gouverne
mental eu lui apportant le concours
des quatre progressistes, qui siégeaient
avec lui an Parlement. M. Lorand eut
subir de violentes attaques de la part
de ses adversaires et il fut désavoué
par son propre journal. Mais du même
coup M Lorand s'était acquis la re
connaissance dos libéraux flamands.
(Longs applaudissements).
Cette présentation faite, M Nolf,
s'adressant tout particulièrement aux
nombreux ouvriers qui se trouvaient
dans la salle et dont beaucoup assuré-
mont ne comprenaient pas le français,
leur expose les espérances du parti li
béral dans le résultat des élections de
l'an prochain.
Il leur donne, la demande de M
Lorand, quelques explications sur
les points principaux de la déclaration
des gauches, puis il cède la parole au
brillant député de Neufchâteau Virtou,
que l'assemblée, juste titre, est im
patiente d'entendre et d'applaudir.
Discours «le M. Loraml
Messieurs, vous m'accuseriez d'in
gratitude si je ne remerciais, tout d'a
bord, M. Nolf, pour ses paroles par
trop élogieuses et vous, Messieurs,
pour vos applaudissements trop flst
teurs. J'avoue cependant que dans ce
qu'il a dit, il y a un éloge que j'ai con
science d'avoir un peu mérité,c'est d'a
voir réussi, il y a quelques aunées, avec
les quelques amis libéraux qu'il y avait
la Chambre obtenir la R. P. Je
crois, en effet, qu'en obteuant cette ré
forino avec mes quatre amis libéraux
de 1895, nous avons rendu service au
pays et au parti libéral (Bravos).
Voyez, Messieurs, la transformation
qui s'est accomplie dans la situation
du pays, d'abord avec le S. U., la R. P
ensuite.
Je me rappelle être venu Ypres, il
y a 13 ou 14 ans. vous demander de
faire campagne avec nous pour le S U.
et la R. P Je «avais bien cependant
qu'à cette époque, il était- impossible
de taire élire un député libéra! dans
les Flandres aussi vous avez bien rné-
rit.' du libéralisme de l'euseuiblo du
pays en n'abandonnant pas la mue de
vos idees. Applaudissements). Nous lut
tions cependant parce que la réforme
était juste et nécessaire et que la jus
tice iiuit toujours par triompher. Et
inalgie le regune censitaire, malgré le
régime majoritaire, nous avons obtenu
la revision de la Constitution, nous
avou-. conquis lo S. U. et la lt. P. Nous
y avons réussi en unissant nos efforts
ceux des socialistes qui sout en bien des
points d'accoid avec les libéraux. Ce
n'est qu'avec leur concours que nous
parviendrons reuverser les cléricaux
qui bout au pouvoir depuis 22 ans p >ur
le malheur du pays. (Bravos).
Nous sommes d'accord, Messieurs,
avec le parti socialiste, pour le S. U-,
la R. P. et l'Instruction obligatoire et
pour ces trois réformes nous devons
marcher avec les socialistes. Je le re
pète, Messieurs, c'est en travaillant
dans le même ordre d'idées que nous
serons délivrés du parti clérical oppres
seur que nous subissons depuis si long
temps.
Quant l'union entre libéraux, la
R P. l'a heureusement rétablie.
Longs applaudissements
C'est par la division que nous avons
subi défaites sur défaites unis sur le
programme de la Déclaration des Gau
ches, uous avons réussi, depuis 1900,
taire élire par la R. P. dos députes daus
tous les arron lissemeuts des Flandres
sauf trois c'est par l'union que nous
avoua conquis., en 1904', 9 sièges nou
veaux dont 6 sur les cléricaux.(Bravos).
C'est parce que la transformation du
parti libéral en un parti de démocratie
est un fait accompli et que la faveur
publique lui est revenue que les pro-
pagaudistes doivent aller au peuple
c'est par un puissant mouvement popu
laire que le parti libéral arrivera au
pouvoir. (Applaudissements),
11 y a six ans,quand nous étions cinq,
la Chambre, M. Woeste mettait s u
binocle disant que le parti libéral était
composé de quatre hommes et d'un ca
poral. Depuis cette époque, le parti li
béral a déjà décuplé sa représentation.
(Applaudissements
Le? chinoiseries de leur loi électorale
doivent disparaître. L s hommes qui
possèdent et ceux qui ne possèdeut p3s
doivent être mis sur le même pied. La
richesse et l'instruction sont déjà des
privilèges naturels il est odieux de
les renforcer du privilège artificiel du
vote plural.
Avec le S. U., tout le monde étant
électeur, les fraudes viendraient dis
paraître et vous eu savez quelque
chose, ici, Ypres. (Bravos)
De même pour la R. P., c'est le sys
tème Vaude Walle, de Matines, qui
doit prévaloir il donne la représenta
tion mathématiquement exacte et la
Chambre doit être la photographie
exacte du pays. (Bravos).
Ce système admis pour les Chambre?
devrait être appliqué la Province et
la" Commune si la R. P. est indis
pensable quelque part, c'est bien au
Conseil communal, qui est élu par un
seul scrutin de liste et qui doit être la
représentation exacte de tonte la jto-
pulation de la commune. Très bien)
Pour ma part, Messieurs, je suis
heureux de voir des cléricaux au
Conseil communal de Bruxelles les
libéraux qui administrent ma ville
sont heureux d'avoir devant eux, au
Conseil, leurs adversaires. Mai? une
loule de petites villes, presque tous
les villages des Flandres, sont exclusi
vement représentés par des cléricaux.
Le curé et. le seigneur sont Ie3 m litres
absolus et les autres n'ont qu'à paver.
(Bravos).
Je disais, Me -leurs, que si la situa
tion a beaucoup change, par la seule
foi de nos idées, jiar la seule propa
gande de nos idées, la situation aujour
d'hui est meilleure que jamais j'ai la
certitude, que par une constante pro
pagande, nous renverserons le gou
vernement clérical l'an prochain.
(A pplaudissemen ts)
Nous avons gagné 9 sièges, en 1904.
En 1906, nous pouvons en gagner dou
ze dont trois sièges en Flandre occi
dentale. Votre représentant, M. Nolf,
depuis cinq ans, a fait Bon devoir j'ai
la conviction que vous ue reculerez pas
et qu'il sera réélu avec un plus grand
nombre de suffrages. (Bravos).
A Courtrai, nous aurons, en faisant
l'alliance avec les socialistes, un dépu
té libéral en plus. A Roulers-Tbielt,
il no faudra pas déplacer beaucoup de
voix pour élire nn député libéral. A
Ostende, grâce !a propagande active
do notre ami Buyl et la popularité du
candidat ostendais qu'il a pour compa
gnon de lutte, le parti libéral sera ren
forcé d'une voix nous verrons entrer
au Parlement, M Serruys. Drac la
Flandre occidentale nous apportera 3
nouveaux sièges. Applaudissements
Dans le pays wallon, nous aurons,
coup sûr, un nouveau député socialiste,
Namur, un député libéral Diuant et
un député socialiste de j>lus j,ar l'al
liance anticléricale Nivelles, où le
recul des cléricaux est si considérable.
3 et 3 font 6
Le Brabant et Anvers doivent nous
donner six autres sièges.
ATurnhout,où les candidats d'oppo
sition. ont eu, deux reprises différen
tes, 10,000 voix, il ne sera pas difficile
de faire élire un député libéral comme
l'année dernière Hasselt.
A Malines, l'alliance est faite entre
libéraux et socialistes, il suffit de main
tenir les chiffres antérieurs et uous ga
gnerons nn nouveau siège.
A Louvain, l'alliance des libéraux et
des socialistes n'aura nous faire ga
gner qu'un nombre de voix qu'il n'est
pas difficile d'atteindre pour emporter
un siège de plus.
A Anvers, où les libéraux ont failli
avoir un député de plus aux dernièreB
élections et viennent de gagner, l'an
dernier, un sénateur, nous devons con
quérir deux nouveaux députés anticlé
ricaux, un libéral et un socialiste.
A Bruxelles, toutes les nouvelles de
la campagne nous démontrent le désar
roi complet du parti clérical, ce qui
doit nous permettre de conquérir un
modeste siège.
De sorte, que la majorité de 20 voix
catholiques serait tranformée on une
majorité anticléricale de 4 voix.
(Applaudissements.)
Ce 1 e sont pas là de simples espéran
ces, elles deviennent des certitudes
quand j'examine la situation présente
du parti clérical.
Messieurs, les moyens du cléricalis
me ont toujours été des plus miséra
ble? il ne nous attaque pas sur des
questions de principe il ne combat
pas notre programme réel il le tra
vestit par des calomnies. (Très bien).
Aux campagnards flamands il ra
conte .11 cert.nu nombre de menson
ge? il déclare les libéraux ennrmis de
la Religion il dit qu'ils en veulent
l'àme de leurs enfaats. C'est de la
pure calomnie. Les libéraux respec
tent le droit de chacun de croire ce
qu'il veut et la liberté d conscience
de chacun est la base même de lenr
programme. B-aros). Ces idée? d- to
lérance, cp? idées de liberté oe
science ont pénétré pu-te ro Me
nant et nous devons propager ces idees.
rtutt'nr tort*
iVi' f Iwa »d&9
Ef»'