Chronique de la ville. Grosse nouvelle. La Chambre. Le Sénat. Le Gaz De Bi •ouwer. les faire connaître anx paysans fla mands, qui les comprendront comme les ont compris, par exemple, les pay sans du Luxembourg Très bien). Les cléricaux déclarent aussi que les libéraux sont des militaristes qu'ils voteront des forts et angm<*iteront le contingiot. C'est là le cheval de ba taille des cléricaux auprès des paysans flamands Nievsand gedmongen sol- daal Ils se sont faits élire en disant pas un homme, pas un sou de plus On peut juger aujourd'hui do 1 impuden ce de leurs mensonges. Applavd Un mot, en effet, sur la situation financière En 1884, leur cri de guerre était bas les impôts M. Graux voulait créer 23,000.000 d'im pôts nouveaux pour combler le déficit du budget On était en pleine crise économique. Les progressistes, appuyés par les cléricaux, disaient que ce serait assez de 15,000.000. Les cléricaux, arrivés au pouvoir, out maintenu les impôts de M. Graux et aujourd'hui le budget est augmenté de deux cents millions par lin Oh ils n'ont pas touché aux impôts directs Les impôts directsse voient sur les feuilles de contributions ils n'ont eu garde d'y toucher mais les impôts indirects ils les ont augmentés, tour de bras, parce que ce sont ceux q l'on paye saus le savoir ce sont aussi ceux qui surtout pèsent sur les pauvres gens. Ils ont ainsi triplé l'impôt sur l'alcool, aggravé les accises et les droits de douane, doublé le chiffre per çu sur le sucre. Mais cela ne suffit pas, M de Smet de Naeyer a augmenté la dette publi que d'un milliard. La dette publique était, il y a dix ans, de deux milliards; depuis son avènement, M. de Smet de Naeyer l'a portée trois milliards. En 23 ans, M Frère-Orban, de 1847 1870, ne 1 a- vmt accrue que de 70 millions M. de Smet emprunte oont millions par an, c'est bien plus commode on emprunte, on emprunte toujours et l'on peut alors faire dire an Roi, com me l'a fait M. de Smet de Naeyer, que les nouvelles fortifications ne coûte ront pas un sou aux contribuables. Na turellement, on emprunte tout. Si on l'avait laissé faire, il aurait emprunté 500 millions, rien que pour la seule année courante 300 mil lions pour les travaux d'Anvers, ii20 millions pour le budget extraordinaire SO millions pour un nouveau chemin de fer de Bruxelles eu Allemagne. [Oh Oh de toutes parts.) Ses amis ont fini par se révolter et cela ne devrait pas vous étonner si d'ici une huitaine de jours, M de Smet De Naeyer n'était par terre. [Hilarité.) Vous voyez donc, Messieurs, le par ti antimilitariste l'œuvre il a aug- rnentésoigue jsaruent, toutes les charges militaires le contingent n'est pas di minué. Les dépenses ont bien marché n itre établissement militaire nous coû te maintenant 90 millions par an y compris les 15 millions de la ré munération des miliciens bien digues - d >s démagogues cléricaux,qui,pour ne pas servir eux mêmes, prennent les fi1 s des ouvriers et ceux des paysans, et s'imaginent qu'il leursuffirade les payer raison d'un franc par jour, avec l'ar gent de tous, pour masquer leurs yeux, l'injustice révoltante du rempla cement et de la loterie militaire. M. Reernaeit faisait campagne, en 1884, aux cris de pas un soti de plus. Or. il a fait les forts de la Meuse qui ont coûté 75 millions. M de Smet nous a dit, l'année jubi laire, ne partez pas si vite Votez d'a bord 300 millions pour Anvers. Il lui faut la Grande Coupure do l'Escaut. Le grand ministre ne se con tente plus de i'Eœaut tel que le bon Dieu l'a fait, il lui faut un Escaut sa propre image, l'Escaut de Smet De Naeyer (Hilarité générale) La ville d'Anvers s'est prononcée contre ce pro jet. M. de Smet lui a dit si vous ne voulez pas la Grande Coupure, il n'y aura pas de nouvelles installations ma ritimes. Et, en outre, il veut entourer Anvers de 125 kilomètres de forts com me autour de Paris. Le 10 Mai, au nom du patriotisme, on voulait nous faire voter ces 300 millions, qui en deviendront quatre cinq cents >ans devi». sans plans on est sorti de toutes les formes consti tutionnelles. (Très bien.) Il y a 10 ans, qu'Anvers est sans dé fense, <1P on. alors le gouvernement est bien coupable Mais pour conten ter It s députes de S* Nicolas, de Ter- mor.do et de Malice*, ou s est mis fai re autour de ce projet soi disaut patrio tique les maichaudagPs les plus in vraisemblables. C'est bien la preuve qu'il ne s'agit pas de patriotisme maie du tactique électorale, et il n'y a qu'une défense qui iutéresse réelle ment nos cléricaux, c'est la défense des portefeuilles (Hilaritégénérale) On a réduit déjà les forts demandés 100 kilomètres, mais ces 100 kilomè tres il fan ira les défendre, on n'a pas encore un système de forts automati ques qui se défendent tout seul. Il faudra, des hommes, où les chercher Avec 180,000 hommes sur le papier et 150,000 en réalité, il faudrait défendre les forts de la Meuse et les 100 kilomè tres des forts d'Anvers et tenir la cam pagne contre les formidables armées de l'Allemagne et de la France C'est de la folie pure do soutenir que cette petite armée suffirait. Avec 150,000 hommes on pourrait tout juste se ca cher Anvers, sauf livrer la Belgi- gue toute entière l'invasion étraugè re(A pplaudissemenls). C'est la frontière qu'il faut défen dre le pays. Ce qui doit défendre le pays ce ne sont pas des forts, ce sont des hommes Tous les Belges doivent pouvoir participer la défense du pays. (Bravos). Quand j'ai proposé de mettre cela daus la loi de milice, M. Woeste a osé opposer la question préalable. M. Woeste a déclaré que si la Patrie était en danger, il prendrait les armes pour la défendre. C'est une pure parade Pour pouvoir prendre les armes, il faut avoir reçu une éducation militaire, et cotte éducation qu'il faut assurer tous, on le peut en décrétant l'instruc tion obligatoire, en ajoutant qu'après l'école, les jeunes gens apprendront dans leur commune les premiers rudi ments militaires, pour qu'à vingt ans, tou8,sari8 aucun privilège, sans aucune distinction, recevront une éducation militaire qu'on peut leur donner en quelques mois, alors 400,000 Belges pourront, en cas de danger, se mettre non pas dans les forts d'Anvers mais la frontière (Applaudissements prolongés) Pour cela, il faut commencer faire table rase des privilèges. Le remplace- mont qui n'existe plus qu'en Espagne et eu Belgique, les deux seuls pays ex clusivement cléricaux de l'Europe,doit disparaître. Le tirage au Fort est odieux et absurde La durée du service doit être réduite quelques moi* Il ne faut pas que le militaire serve de bonne d'enfants ou do domestique .Mais qu'on emploie tout le temps qu'on lui prend lui apprendre le métier de soldat La charge doit peser sur tous et l'armée doit être composée de toute la nation Les forts de la Meuse doi vent suffire pour la Belgique, mais la nation toute entière doit avoir reçu une éducation militaire qui lui per mette de voler la frontière Bravos Et quand il en sera aiusi personne ne songera plus nous attaquer. Voilà notre politique militaire! Voilà ce que nous voulons ('Très bien). Au lieu de cela, que voyous nous Vous savez ce qui se pass laCham bre les dernières modifications du projet, l'éclipsé de la Grande Coupure et d'une partie des forts, les capitula lions successives du gouvernement. lia seraient amusants ces marchan dages si ce n'était pas l'argent des con tribuables qui était en cause et la sécu rité du pays Sont ce les promesses fuites MM. Colaert et Van Merris d'achever le canal de la Lys l'Yperlée qui les ont engagés voter les propo sitions gouvernementales dont leurs électeurs ne veulent pas (Hilarité), Un gouvernement qui abuse des choses les plus sacrées, ne peut être maintenu au pouvoir Le parti libéral a un programme dé mocratique qu'il Mitiit «l'expliquer anx populations pour soulever leur eu- thou-na-me La parti clérical a trahi ses promesses et renié son programme Les propagandistes doivent faire que le peuple ouvre les yeux Il faut con sacrer tous vos efforts aller lui, lui dre la vérité, lui porter la bonne parole libératrice et, l'année prochai ne, nous renverserons ce ministère abhoré et nous con-tiîuerons un gou vernement libérai punr réaliser l'équi té et la j ustice pour tous (Applaudissements prolongés). Ce magistral di-cours est écouté avpc la plus bienve, lai.te atteution et promit une imii: n«o impression sur l'auditoire. M Nolf remercie le brillant orateur, tant au nom de l'Association, libérale qu'en celui de tous les auditeurs, il lève la séance au milieu du plus vif enthousiasme. Séance du Jeudi 16 Novembre 1905. OUVERTURE DK LA SESSION Election «lu iMireuti S >us la présidence de MTack, doyen d'âge, la Chambre procède l'élection de son bureau pour la session 1905-1906. Sont réélus après quatre scrutins, MM. Schoilaert. président, Nerinckx et Har- rnignies, vice-précidents, Carton, Bor- botix, Delbastée, Segers, secrétaires. M. Schoilaert monte au fauteuil et adresse laChambre lei remerciemeuts (l'usage. Il recommande le prompt exa men de la loi sur les mines et rend un juste hommage M. Tack. Vifs appl.) L'ordre «lu iouiv Hle président propose de maintenir l'ordre du jour tel qu'il était fixé dans l'autre session. M. Hymans fait remarquer qu'en ce qui concerne les travaux militaires, la Chambie n'est pas saisie des amende ments du gouvernement Il faut cepen dant que nous sachions en présence de quel projet nous nous trouvons M le ministre des finances déclare que le gouvernement déposera ses amende ments Vendredi. M Vandervelde Nous ne savons pas si nous avons encore un projet de vant nous et même si nous avons encore un gouvernement. M le ministre. Je déposerai mes amendements Jeudi. M Huysmans. Cela ne suffit pas. Il importe que la section centrale ou une commission spéciale éclaire le dé bat. H Buyl demande au bureau de con voquer, le plus tôt possible, les sections centrales saisies de la proposition de Lantsheere sur l'enquête parlementai re et de celle de M. Helleputte sur la construction du canal-bassin. (Adhésion) M. Coremans vouilrail voir consacrer la séance do Vendredi aux interpella tions. De cette façon ou permettrait anx membres d'examiner les nouveaux amendements que le gouvernement va déposer sur la question des travaux d'Anvers. Il formule une proposition dans ce sens. La proposition, mise aux voix, est adoptée. M. le président. On ne siégera donc pas demain Mercredi Jeudi, les sec tions examineront les budgets Ven dredi auront lieu les interpellations in sentes l'ordre du jour. Les incidents» «le In jrai'e «le Jette. M. Vandervelde (motion d'ordre). Des faits graves se sont produits Mercredi la gare de Jette Des ouvriers ont voulu (le force prendre nn train les ra menant chez eux une heure normale Il est vraiment iucroyablo qu'une sim ple mesure administrative oblige des milliers d'oi.vi îers attendre plusieurs heures dans la gare do Jette, alors qu'ils ont travaillé depuis 4 heures du matin Je demande que la question soit soumise d'urgence la Chambre. Le ministre peuMl faire des déclara tions apaisantes Af. le ministre des finances. J'accep te l'interpellation. Je suis aussi sou cieux que M Vandervelde de l'intéiêt des ouvriers Mais il ne faut pas consi dérer comme acquis tous les faits qui out été rapportés. Jj ferai du reste ce que je pourrai. Ml'abbé Daens. L°s mêmes faits se reproduiront ce soir. (Rumeurs) On a empêché I s ouvriers de prendre un train M. le minisire. M. le président, je demande qu'on ne discute pas le fond aujourd'hui. M. l'abbé Daens On traite les ou vriers comme du bétail. (Exclamations). Une voix. Vous les excitez. Af. l'abbé Daens. Je n'excite per- îonne, mais je remplis un devoir d'hu mauifé. Al le président Vous n'avez pas la parole, L'iuterpellationest fixée Ven dredi. Af l'abbé Daens. Je repreudrai Vendredi L'incident est clos et la séance est le vée. Séanc du Vendredi il Novembre 1905. M de Smet île Naeyer chef du gou vernement aunonce U» mort du Comte de Flandre La Chambre décide de suspendre ses séances jusqu'au lendemain des funé railles, de s'y faire représenter par une délégation composée des membres de son bureau et de tous les membres qui voudrout se joindre celui ci. La Chambre décide en outre de pren dre le deuil pendant trois mois, (adop té sans opposition). Séance du Afardi ti Novembre 1905. Le Sénat s'est réuni Mardi 2 heu res, sous la présidence de son doyen d'âge, M Fiévé, et a tout d'abord con stitué son bureau définitif, qui est exactement composé comme pendant la dernière session M. le comte de Mérode-Westerloo, réélu président l'unanimité, remercie l'assemblée et rend hommage la mé moire de M. Warnant, secrétaire géné ral, décédé. L'asssembléeprocède auscrutin pour ia nomination du greffier. M. Campioni obtient 78 suffrages. Trois bulletins blancs se trouvaient dans l'urne. Le nouveau greffier prête serment et est installé dans ses fonc tions. Le Sénat tait choix de deux candi dats la place de conseiller vacante la Cour de cassation. M. Hollevoet est proclamé premier candidat, avec 58 suffrages sur 76 vo tants, et M. Faider second candidat. Le Sénat s'ajourne au 5 Décembre. Mercredi 15 Novembre, Mons Colaert donnait un dîner officiel aux membres du Conseil communal et quelques invités. Le sympathique Bourgmestre avait également, parmi ses convives, son collègue M. Van Merris de Poperin- ghe, invité tout spécialement pour juger sur place de l'éblouissante clarté du gaz du copain De Brouwer. Malheureusement, l'heure d'allu mer les lustres, pas de pression. On s'en fut quérir Michel De Brouwer Vanderghote le contrôleur.... des compteurs et une brigade degaziers peine perdue. Le Gaz de la Cousine faisait dé faut et il fallut recourir de vulgai res bougies, voir même des veilleu ses de nuit, éclairage fort en honneur chez les Poperinghois Voilà M. Valcke bien vengé Jugez un peu si pareil fait était ar rivé quand il était concessionnaire An moment de mettre sous presse, nous apprenons une nouvelle qui fera sourire tous les Yprois sérieux. On sait, en effet, que Roubaix et Ypres avaient résoudre la question de l'Eclairage. Or, tandis qu'à Ypres, nos édiles viennent de se lier pour l'éclairage un gazier brugeois, Roubaix brise fièrement ses liens en dénonçant le contrat Desclée, pour marcher vers la municipalisation du Gaz. Nous reviendrons sur cette ques tion intéressante et aurons l'occasion de mettre, de nouveau, en parallèle les Maires Motte et Colaert Nous appelons la bienveillante at tention de M. qui de droit sur le triste état du trottoir de la porte de Menin la Bascule. Comme de ce côté, pour le mo ment, il n'y a plus de nouvelles con structions attendre, il nous semble qu'avec un peu de bonne volonté le

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2