Adopté
M Colaert Comme cette restaura
tion incombe l'Etat, nous ferons les
diligences nécessaires pour que l'Etat
y porte reinèie.
1 Distribution d'eau fourniture
de charbons
La Chambre.
L'Outillage économique.
S 13. Fêtes publiques et théâtre
fr 4,500
S 14. Dépenses pour ordre et dépen
ses diverses fr. 20,933 48
Adopté.
Le total les dépenses or
dinaires est de fr. 348,329-/4
Chapitre II.
Dépenses extraordinaires.
1. Rappels et régularisations
fr. 21,415 15
Adopté
2. Crédits divers fr. 90,505-52
Af.Sobry vomirait que la Bellewaerd-
Btraat soit empierrée par les ouvriers
de la ville.
M. Colaert n'est pas de cet avis parce
que la chose est impossible.
L.» ru» S1 Jacques sera entièrement
i vue. A cet effet un crédit de G,000
f inscrit au budget.
Gn'est pas parce que deux mem
bres du Collège habitent cette rue que
ce travail a été décrété, c'est parce
qu'il s'impose. II y aura donc lieu d'é-
cartor tonte insinuation malveillante.
M. D'Huveltere n'y voit aucun incon
vénient. Il rec mmande, son tour,
le repavage de la rue Carton, dut on
même insinuer que c'est parce que
cette rue est habitée par lui. (Hilarité
générale
Le coût d'une machine écrire do
600 francs est voté. C'est le système
R-migton en usage aux Hospices
Un crédit de 1 000 francs est voté
pour diverses fournitures pour le ser
vice des archives. A cette occasion M
le Bourgmestre rend hommage au zèle
et aux capacités de l'archiviste.
Un nouveau crédit de 1.000 francsest
voté pour l'achèvement de la maison
du Directeur de l'Abattoir ces répa
rations s'élèveront donc 3.000 fr.
M Fiers. Meneere de Burgemees-
ter, ikke en zijn nie e mist, 'k eje
rechtuit ezeid dat da werk gink 3,000
fr. kosten. 'K en ikke de waarheid
ezeid. (Textuel). (1)
M. Sobry tient, qu'une fois pour tou
tes, ou indique exactement l'importan
ce ries dépenses qu'on désire.
M. D Huvetlere est du même avis.
MM Colaert et Vandenboogaerde sou
tiennent qu'il est souvent très difficile
de prédire l'avance ce que coûtera
telle ou telle réparation. M. l'Ingénieur
Coomaus partage cette manière de
voir.
M. Fraeys s'étonne de ne pas voir
figurer comme les années antérieures,
un crédit de 600 francs pour les servi
ces rendus par la Fanfare Royale.
M. Colaert répond que la Fanfare a
rendu moins de services que le» années
précédentes.
M. D'Huvetlere demande l'inscription
d'un crédit- pour l'établissement d'un
Stand a Ypre».
(Gomme nous avons traité cette ques
tion daus notre dernier numéro, nous
n'y reviendrons plus.)
Un crédit de 500 francs est voté pour
assurer les ouvriers de la ville et ce
pour se conformer la nouvelle loi sur
les accidents du travail.
Sur la proposition de MColaert, le
Conseil vote un cié lit pour le place
ment d'un gnllago autour des machi
ne- de l'établissement d- s eaux.
-, Fraeys <e plaint d, l'état défec-
tnojiA des gyiliages la Porte de Mu
nir, n y a urgence d'y porter remède,
du 'n norable Conseiller, car cet état
de choses constitue un danger perma
nent. v
M. D'Huvtltere a constaté que tout
le ponteet en mauvais état.
Finalement, le Conseil vote un crédit
de 3.500francs pour l'organisation d'un
festival en 1906.
Total des dépenses extraordinaires
fr. 111,920-67
Récapitulation.
En recettes ordinaires et extraordinai
res fr. 469 436 03
En dépenses oïdinaiies et
extr8ord'nair°» fr. 460,250 41
Boni fr. 9.185 62
(t) C'est pardonner, M. Fiers ne connaît
pas plus le français que le flamand
(N. d I. K.)
M le Président Vous voyez, Mes
sieurs, quelle est notre situation nous
avons exécuté beaucoup de travaux
avec l'excédent de l'année dernière
Bien que de grands travaux extraordi
naires soieist faits dépassant nos rteet
tes extraordinaires, uos recettes ordi
naires suffisent amplement pourcouvnr
les dépenses extraordinaires Beaucoup
d'autres vill<*s sont obligées de recourir
l'extraordinaire pour équilibrer l'or
dinaire ici c'est diamétralement l'op
posé.
La situation est donc excellente, dit
M. Colaert bile permet encore de clô
turer avec un boni général de 9 185 62
fr.quoique les charges et impositions
soient moindres que dans beaucoup
d'autres viiles
Avant de lever la séance, MSobry
en constatant que le crédit pour l'en
tretien des bâtiment* communaux s'élè
ve 9,000 francs, pense qu'avec ces
ressources il y aurait moyen d'apporter
quelques améliorations notre bassin
de natation II voudrait que les cabines
publiques soient doublées c'est-à-dire
de les porter 56 aux cabines exis
tantes, il yen a un certain nombre avec
des iidéaux il y aurait lieu d'apposer
aux anciennes comme aux nouvelles
cabines des portes ayant une ouverture
en-dessous de fixer, comme cela se
fait pour les dames, les jours et heures
auxquels 1rs enfants des écoles officiel
les et libres auraient accès au bassin de
natation enfin, ce qui est une question
capitale, de purifier l'eau
MM. Colaert et Vandenboogaerde pro
mettent d'examiner ces différentes
questions et de donner autaut que pos
sible satisfaction l'honorable conieil-
ler.
M. Colaert voudrait que le public
fasse un usage plus grand du service
des bains chauds installés l'hôpital
Notre Dame.
MMSobry et Bouquet prient leCollège
de hâter le pavage de la rue Capron qui
est dans un état impraticable.
M. le Bourgmestre. Le Collège fera
le nécessaire.
Finalement, M. Colaert signale
l'attention du Conseil que c'ett par
erreur qu'il a été dit que les répara
tions faire aux trottoirs de la Forte de
Menin la Bascule, incombent l'Etat
Il existe une convention, datant de
40 ans, stipulant que c'est la ville qui
doit entretenir ce trottoir en bon état.
En conséquence, M le Président prie
M. l'échevin Vandenboogaerde de met
tre immédiatement la main l'œuvre
Séance publique du
Samedi 16 Décembre 1905.
Le séance publique est ouverte 5
h. 10 m.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre- Président Struye et Vanden
boogaerde, Echevins; Fraeys, Fiers,
Vanderghote (1), D'Hnvettere, Van-
denpeereboom, Bouquet,Sobry, Iweins,
Lemahieu, Conseillers M. Gorris-
seu, Secrétaire.
MM. Begerem et Vandevoorde se
sont fait excuser.
Le procès-verbal de la séance du 9
Décembre dernier est déposé l'in
spection des membres.
M. le Président A la demande de
quelques habitants de la ville, M D'Hu-
vettere a prié le Collège do s'aboucher
avec la direction de la Société nationale
des chemins de fer vicinaux afin d'ob
tenir la concordance da l'horaire du
tram Y'pre» Gh6luwe avec celui des au
tres lignes; le Collège a reçu le tableau
de l'horaire des trains de la ligne
Ypres-Gheluwe partir du 3 Janvier
prochain M. Colaert constate que le
train de 11-38 est supprimé, sauf le
Samedi, et remplacé par celui de 14
heures (2 heures de l'après-midi)
MVandenboigaerde trouve que c'est
un peu tard.
M Colaert. Nous avons toujours
obtenu quelque chose.
M Vandenboogaerde. Le train de
11 38 valait mieux que celni de 2 heu
res, principalement pour MM les no
(l) Pour" M. Vande pilote la dignité ne se
rait-elle qu'on vam mot
L.e co ptable du gazier De Brouwer se
cramponne son fauteuil comme M. de Smet
son poileleuilie.
Allons M Vanderghote, corn prend rez-vous
enfin qu'il y a inc rapalibilité entre les fonc-
imn de ontrôleur des compteurs de l'usine
gaz déi ivanl directement de la ville et cellrs de
conseiller communal (N. d. I. R.J
t lir^s, avocats et autres gen9 d'affai
res. En partant 2 heures, ces person
nes n'auront pas suffisamment le temps
voulu pour faire leurs affaires, si elles
veulent retourner pa< celui de 17-42.
.17 Bouquet - Eu !nver, cette heure
ne convient pas, m sis en été cpIh pour
rait aller. En quittant M«nin 5 42 on
arrive Y près 6-50.
M Colaert. Ou pourrait demander
cela mais si tout le inonde demande
une heure différente, nous n'aboutirons
pas.
M Vandenboogaerde. Entre 11-38
et 16-22, l'écart est grand c'est vrai
M D'Huvetlere. Ce que j'eus
désiré, c'était d'obtenir la correspon
dance avec les autres lignes.
MColaert. Nous avons tout sim
plement demandé un train entre ces
deux-là. Noua pouvons encore deman
der un changement.
Comme ces dispositions soulèvent
des observations diverses, pour on fi
nir, M. le Président attendra les récla
mations qui pourraient se produire
avant de formuler uue nouvelle de
mande.
Le Conseil, sur la proposition du
Collège, déclare, l'unanimité, M.
Alphonse Latonr,8eul soumissionnaire,
adjudicataire pour la fourniture de 12
wagons de charbon nécessaire au châ
teau d'eau.
Cette adjudication a'eBt faite raison
de fr. 18 40 les mille kilogr et co pour
un terme de six mois.
M. Latour, dit M le Présidenta aug
menté le chiffre de 3 francs derniè
rement il était de fr. 15-40, mais il y a
lieu de prendre en considération la
hausse du charbon.
2. Voirie alignememt rue du Pas
sage.
Mle Bourgmestre En sections, la
question de l'alignement de la rue du
Passage a été, de nouveau, agitée.
Si l'on devait attendre la reconstruc
tion de tous les immeubles, cet aligne
ment ne se ferait que,dans deux siè
cles, dit M. Colaert
Apiès l'examen des plans, le Conseil
décide, l'unauimité, de maintenir
l'alignement de la rue du Passsage tel
qu'il existemaintenant, sauf faire dis
paraître trois immeubles.
3. Finances communales budget
1906.
Le Conseil fixe définitivement les
chiffres du budget 1906, qui se clôture
avec un excédent de fr. 9.185-62.
La séance publique est levée,5 h.
45 m.
Pour les détails et les quelques ob
servations faites avant le vote définitif
du budget 1906, nous renvoyons nos
lecteurs notre compte rendu précé
dent.
Séance du Mardi 19 Décembre 1905
Budget extraordinaire
La discussion générale est ouverte.
M. Haeindonck plaide la cause de l'arrondis
sement de Saint-Nicolas
M Nolf a déposé au cours de la discussion
du budget des voies et moyens un amendement
conçu comme suit
Amendement présenté par
M Nolf.
Nous proposons d'inscrire au budget un
article 23ùû libellé dans les termes suivants
Canal de la Lys l'Yperlée Expropria-
lions et travauxfr. 250 000
Ernest NOLF,
A. BUYL.
G. LOKAND,
(Nous publierons in extenso l'intéressant dis
cours prononcé par M Nolf pour développer
son amendement, qui mis aux voix a été rejeté
droite contre gauche.
M. Colaert seul ayant voté avec la gauche.
La séance est levée 4 h. 50.
Séance du 20 Décembre 1905.
La Cbambre a adopté le budget extraordi
naire par 73 voix contre 13 et 3 abstentions,
.MM Denis, Buyl et Bertrand.
Un long débat a précédé ce vote.
Quand il s'est ag: de voier les douzièmes
provisoires pour 1906, la Cbambre n'était
plus en nombre et la séance a été levée.
La Chambre a voté en séance de Vendredi
et Samedi, au pas de course, les budgets des
voies et moyens, des dotations, et le contingent.
Puis elle s'e>t ajournée au 8 Janvier.
Question adressée M. le ministrs des
finances et des travaux publics par M. Nolf
Depuis nombre d'années, les habitants
de Comines et de Wervicq réclament F éta
blissement de passerelles pour se rendre
Comines (France) et Wervicq-Sud. Le
trafic entre ces localités est considérable et
la circulation très intense.
M. le ministre ne voudrait-il pas nous
dire pour quels motifs son administration
persiste ne point satisfaire une revendi
cation dont on ne saurait contester la légiti
mité
Au pays d'Ypres. L'histoire d'un canal.
Depuis quarante-deux ans. Le tunnel
effondré. On étudie.
Notre grand ministre national et mondial,
M. de Sinel de Naeyer, est, il l'a proclamé lui-
même très souvent, le ministre de l'outillage
économique. Son gouvernement n'a pas de
grands principes, pas de grandes idées, mais,
M. de Smet l'affirme, il réalise de grandes cho
ses pratiques. Il travaille, lui seul a travaillé,
la prospérité nationale. Son œuvre,c'est l'ou
tillage économique du pays.
Vous connaissez ce thème de discours il
sert depuis longtemps déjà et, il faut
bien le reconnaître, il a parfois produit quelque
effet sur le public des grandes villes, sur les
assemblées de financiers et d'hommes d'affai
res ou dans des fêtes la Bourse d'Anvers
Mais il fait sourire beaucoup de gens dans les
autres parties du pays. Il inspirera quelque
mélancolie aux habitants de la Campine et il
fera hausser les épaules ceux du paysd'Ypres.
Il suffit même, pour apprécier leur juste
valeur les rodomoniades du gouvernement clé
rical concernant l'outillage économique, de
faire, en chemin de fer le voyage de Courtrai
Ypres. La seule vue du matériel des trains de
la Flandre occidentale inspirera déjà sur l'ou
tillage des contrées sur lesquelles les cléricaux
ont longtemps légué et dont ils ne craignaient
point de défection,des réflexions édifiantes,
tandis que le train, to it traoquillement, posé
ment, sans se presser, comme les bonnes vieil
les diligences, vous conduit de balte en balte
ces halles si capricieusement semées il y
en a une, par exemple, mi-chemin entre lé
village de Houtliem et un de ses hameaux, et
il n'y en a pas Hollebeke, où la ligne passe.
Au point de vue des communications par
chemin de fer, Ypres est déjà remarquablement
servie, par les lignes de l'Etat comme par cel
les des sociétés il y a une ligne de l'Eiat vers
Ostende mais l'administration, qui possède
les lerrains nécessaires, ne se décide pas
construire la double voie. Elle n'a pasd'argeut.
El si les Yprois ne sont pas contents, ils n'ont
qu'a se rendre Ostende pied, par la super
be, la famense route royale récemment con
struite pour les automobilistes venant de Fran
ce, celle belle roule que le macad'ame trans
forme, tout l'hiver, en une immonde boue gri
se.
Mais les Yprois auraient tort de se plaindre.
On a décidé de les doier d'un système de com
munication par eau qui doit donner la vieille
cité une importance nouvelle, la placer sur le
chemin qui mènera directement du Hainaut
la mer, et ranimer son activité morte, son an
cienne prospérité II y aura, il est vrai, le mois
prochain, quarante-trois ans exactement que
l'on a décidé cela C'est le 31 Janvier 4863 que
parut au Moniteur l'arrêté confiant des
entrepreneurs la concession d'un canal allant
de la Lys Ypres, reliant donc l'affluent de
l'Escaut l'Yser, et par conséquent Nieuport,
par l'Yperlée, reliant donc Nieuport et Ypres
au Hainaut par le canal de Bossuyl
Il est aisé de se rendre compte du grand
trafic qui attend ce canal. Mais, hélas il l'at
tend toujours et il risque de l'attendre long
temps encore si le ministère de l'outillage
économique demeure au pouvoir.
Il ne faudrait pas croire que l'on n'a rien
fait. On a construit le canal. Il existe. Seule
ment il n'y a pas d'eau dedans.
C'est très curieux. Cela vaut le voyage, si
peu confortable qu'il soit. Cela le vaut'surtout
pour les esprits poétiques, amoureux de gran
des évocations, et qui veulent se donner l'illu
sion d'une contrée abandonnée par les hommes
après quelque grand désastre.
C'est l'impression que fournit l'aspect de ce
canal sans eau, de celte interminable tranchée
vide qui a perdu depuis longtemps toute trace
de travail humain. C'est, le long de la voie
ferrée, de Comines jusqu'au delà de Hout
liem, quelque chose comme le lit d'une rivière
depuis longtemps asséchée. Des herbes hautes,
des ajoncs. d'S arbustes, forment sur les ber
ges et sur l'assiette du canal, une abondante
végétation. Les riverains ont, de-ci de-la, jeté
une plancbe sur les herbes, au-dessus de la
mince nappe d'eau sale formée par les pluies.
Des arbres surgissent et là, poussent jusque
dans les écluses Car tout est construit, les-
écluses, les ponts, les maisons des pontonniers
et des éclusiers, tout Tout est construit; et
depuis 1893 on attend depuis douze ans ce
colossal travail demeure stérile, la sauvage vé
gétation le recouvre, et chaque année, au mi
lieu des prairies mondées par l'hiver, il prend
davantage un aspect de ruine.
L'Etat a dépensé là environ sept millions.
Eu effet, les entrepreneurs de 1863 ayant es
suyé des déboires financiers, l'Etat leur ra
cheta en 1882, pour la somme de trois millions