Extension
Universitaire
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Conseil communal
6<>e année. N° 2.
Dimanche, 14 Janvier 1900.
l'union fait la force. l'arainmnit le iPimanche. Vires acqdirit iundo.
Dimanche 21 Janvier,
Conférence
de M. le Docteur Querton
Le Rendement
de la machine humaine.
Dimanche 18 Février,
20 heures,
Conférence
de M. Iloeurt Pasteur
ICommunications.
3 Hospices civils compte 1904 et
budget 1906.
4. Propriétés communales vente de
terrain
Régime clérical.
Nouvelle loi.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, o3, Ypres. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité O.Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville: Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr. 5()
Pour les annonces on traite forfait.
si 20 heures,
protestant libéral.
D'YPRES.
Séance publique «lu
Samedi Janvier 1BOO.
Le séance publique est ouverte 5
h. 5 m.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Struye et Yanden-
boogaerde, Echevins Fiers, Vander-
ghote, Vandenpeereboom, Bouquet,
Sobry, Iweins, Lemahieu, Conseillers
M. Boudry, ff. de Secrétaire.
M. Fraeys s'est fait excuser.
MM. Begerem et Vandevoorde, in
disposés, ne peuvent assister la séan
ce.
M. Gorrissen étant indisposé, le Con
seil délègue M. Boudry pour rempla
cer M le Secrétaire
Les deux procès-verbaux des der
nières séances n'ayant pu être complé
tés par suite de l'indisposition de M.
Gorrissen, ils seront déposés ultérieu-
ment.
M le Président donne lecture du pro
cès verbal d'une séance tenue le 6 Jan
vier dernier, l'Hôtel de Ville de céans,
sous la présidence de M. Colaert, par
les huit délégués des communes inté
ressées la construction du chemin de
fer vicinal vers Baillenl.
Il résulte do ce procès-verbal que la
Société des chemins de fer vicinaux
rejette le tronçon Poperinghe-Kemmel
mais admet la ligne Poperinghe-Reniu-
ghelst. Quoi qu'il en soit, les délégués
émettent le vœu de voir créer le tron
çon Poperinghe-Kemmel.
Si cela pouvait se réaliser, on abou
tirait avoir un réseau important
ayant comme point terminus,en tenant
compte du tronçon projeté Ypres-
l'oelcapelle Poelcapelle Bailleul et
Rousbrugge-Warnêton
M. Colaert transmettra ce vœu M.
le Ministre des chemina de fer, postes
et télégraphes et,au besoin, l'appuyera.
M. Merghelynck, Commissaire de
l'arrondissement d'Ypres, par lettre
adressée au Conseil communal, ex
prime le vœu de voir admettre la
construction d'une route empierrée des
Quatre Rois vers la route de Comines
arnêton. C'est l'ancienne route ro
maine.
Le Conseil n'y voit aucun inconvé
nient.
Sur la proposition do M. Colaert, le
Conseil appuyer» ce vœu auprès du
gouvernement, de concert avec les
communes intéressées
M. Vanderghote appuie chaudement
une pétition signée par plusieurs habi
tants du Marché au Bétail et de la
Plaine d'Amour, demandant la mise en
état du chemin longeant le côté Est et
Sud de la Plaine d'Amour.
Fin déposant cette pétition sur le bu
reau. M. Vanderghole insiste pour qu'il
soit fait droit cette demande.
M. Vandtnboogaerde promet d'exami
ner cette question bref délai.
M. Vanderghote voudrait également
que la ville mette immédiatement la
main l'œuvre pour la plantation des
arbres la Plaine d'Amour. Les trous
faits dans cette intention sont un dan
ger permanent pour les passants et les
riverains et il importe que des mesu
res soient prises pour y obvier. (1)
M. l'Echevin des travaux publics
donnera satisfaction l'honorable
membre.
M. Sobry se fait l'écho des plaintes
générales au sujet de l'éclairage pu
blic
Il était stipulé dans le contrat, dit
l'honorable membre, qu'à partir du lr
Janvier, tous les réverbères allaient
être munis du bec Auer et qu'ils ne se
raient distants que de 60 mètres l'un de
l'autre. Or, dans certaines rues, ils
sont distants de plus de 100 mètres.
MSobry tient ce que la ville fasse
observer les différentes dispositions du
contrat.
M. le Président donne l'assurance que
dans peu de jours le concessionnaire se
conformera ces dispositions. M. De
Brouwer n'est nullement en faute,
puisque le 5 Janvier dernier, il a écrit
une lettre l'Admiuistration commu
nale demandant être fixé sur les
emplacements définitifs des nouveaux
réverbères.
Dès le 7 Septembre, un plan de la
ville portant l'indication des nouveaux
emplacements a été dressé et affiché
mais les observations ont été faites tar
divement. Ce qui plus est, les installa
tions du nouveau gaz n'auraient pas été
si avancées si la ville avait attendu
après le recours en appel formulé par
M. Valcke et par le Groupe Yprois,
avant d'accorder l'autorisation de pro
céder aux travaux, certain qu'elle
était du rejet de ce recours.
Le Conseil des mines saisi de ce re
cours en appel, a, il y a quelques se
maines, approuvé en droit et en fait le
nouveau contrat.
2. Bureau de bienfaisance compte
1904 et budget 1906.
Le compte 1904 et le budget 1906
sont déposés sur le bureau pour exa
men
Les sections se réuniront le 13 Jan-
.vier, 4 heures.
(1) Avant de donoer sa démission de con
seiller, M. VaDderghote, le nouveau contrôleur
des compteurs, a prononcé un grand discours.
On disait qu'il allait traiter la question des
trous occasionnés dans les rues de la ville, par
suite de la nouvelle canalisaiiOD du Gaz
désillusion m. Vanderghole a tout sim
plement agdé la grave question des tr. lr...
trous la Plaine d'Amour!
Rendons lui celle justice, il l'a fan avec une
éloquence rare et sans hé... si... la... lion
Nos honorables, en félicdant le Mirabeau
du Conseil, ont exprimé leurs regrets du dé
part d'un collègue aussi distingué.
Bravo! M. Vanderghote! Vous vous êtes
aperçu de l'incompatibilité de ces deux fonc
tions Vous avez entin compris que lout votre
temps devait être consacré vérifier les
erreurs el contrôler les multiples plaintes des
abonnés du nouveau gaz (N. d. 1. R.)
Les sections se réuniront la 13 Jan
vier, 4 heures, pour examiner le
compte 1904 et le budget 1906 de cette
administration hospitalière.
Le Conseil autorise le collège pro
céder l'adjudication publique sur la
mise prix de fr. 7-50 le mètre carré,
d'un terrain irréguher situé entre la
rue Capron et la rue du Château d'eau.
M. D"Huvettere eatre en séance,
5 1/2 heures, au moment où elle est
levée.
Nous voici dans l'année nouvelle et
tous les budgets sont encore voter.
La Chambre sera obligée de les expé
dier au pas de charge, sans avoir le loi
sir de les examiner et de les discuter
avec le soin nécessaire, et ainsi elle se
trouve privée, eu fait, de la principale
de ses attributions, base môme du régi
me représentatif et parlementaire.
Qu'elle est la valeur d'un système
qui abandonne la disposition des res
sources de l'Etat au bon plaisir des mi
nistres Jadis pour nos anciennes com
munes c'est la droit de discuter les de
mandes du prince qui était la principa
le garantie des franchises et le moyen
le plus puissant de les augmenter.
Aujourd'hui, eu dépit des lois, nous
n'avons plus même cette sauvegarde
c'est la restauration du pouvoir person
nel des ministres libres de tout contrô
le et ce n'est point par exception, car
cette désastreuse pratique tend de plus
en plus s'imposer comme règle.
Le gouvernement décline générale
ment, pour la reporter sur la Cham
bre, la responsabilité d'un pareil état
de choses. Od discute trop s'écrie-t-il,
et on ne travaille pas assez Les séan
ces se passent en vains débats, en inter
pellations tendancieuses, on grossit les
moindres incidents, etc., etc.
Singulière réponse. N'est ce pas au
gouvernement de diriger les travaux
législatifs et si uu état de choses aussi
anormal, aussi nuisible aux intérêts du
pays, aussi contraire au droit des ci
toyens est toléré et se perpétue, n'est-
ce point précisément parce qu'il y
trouve trop bien son compte
Cette année, par exemple, il a d'a
bord essayé d'enlever ex-abrupto l'affaire
des grands travaux d'Anvers proposés
peu de temps avant les vacances et, le
coup raté, qu'a-t-on fait Sont ce les
travaux d'Anvers qu'on a discutés
proprement parler
Fort peu. Ce qui a surtout absorbé le
temps des parlementaires, c'est la dis
cussion... des portefeuilles.
Les plans présentés comme intangi
bles et comme s'imposaut tout bon
patriote pouvaient inspirer trois opi
nions adoption, refus ou renvoi pour
éclaircissements une Commission
d'enquête.
Or, est-ce de celaqu'on s'est occupé
La préoccupation et l'occupation prin
cipale des parrains du projet ont con
sisté tripatouiller, couper et recouper
les plans intangibles céder, com
promettre, transigerplusou moinsfran-
chement dans les coulisses sous réserve
et moyennant réticences, de façon
empêcher une majorité de se former
contre le minintère et ce point de vue
même, tout egoïste et tout mesquin, on
a piétiné sur place, car les opposants
n'ont pas désarmé.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Etc'est ainsi, en déposant les projets
trop tard, puis en essayant de rempla
cer la discussion parce qu'on appelle
très justement des opérations démar
ché couvert, qu'on perd son temps et
qu'on empêche la Chambre de remplir
son principal devoir.
Pour peu que cela continue, on aura
perdu l'habitude de vérifier uu budget
On sait cependant si c'est nécessaire
Dernièrement, M Janson nerévélait-
îl pas la Chambre que depuis 1902 la
Cour des Comptes, malgré ses réclama
tions réitérées, n'avait plus reçu de
compte de la Caisse du remplacement
que M. de Smet prétend riche de plus
de trente millions alors que la Conr ne
lui en connait que deux ou trois
N'est-ce pas uu symptôme delà situa
tion qui doit naturellement s'implanter
et croître alors que la mégalomanie du
gouvernement le rendrait particulière
ment nécessaire
Cette plainte n'est pas inédite elle
se reproduit chaque année, mais c'est
précisément sa persistance qui lui don
ne toute sa valeur, car elle prouve la
continuitédu vice intolérable qui altère,
au point de le dénaturer, le mécanisme
gouvernemental de notre pays et rend
plus pressant le devoir des électeurs
d'y remédier en renversant le régime
clérical.
M. Helleputte a déclaré la Cham
bre qu'il n'entendait pas voir traiter
les Limbourgeoi8 comme on traite les
Arméniens en Turquie et qu'on vint
leur appliquer un régime dont la Rus
sie cherche se défendre coups de ré
volution. Et continuant, le député de
Maeseyck a dit Nous ne voulons pas
subir un régime qui constitue de l'arbi
traire gouvernemental. La Chambre
peut suivre le gouvernement, mais je
déclare que l'arbitraired'uneassemblée
est aussi odieux que celui d'un auto
crate
Pourquoi cette déclaration révolu
tionnaire Parce que le gouvernement
n'entend pas accorder M. Dumont la
concession qu'il demande, concernant
le bassin de la Campine, avant le vote
de la loi. Telles ont été ses déclarations
précédentes.
En principe, on reconnaîtra que tou
tes les concessions doivent être accor-
déesàlafois et aulendemaindunouveau
régime sur les mines, régime qu'il ap
pliquera. Ce principe est juste et logi
que. On a fait une loi en vue de l'ex
ploitation d'un nouveau bassin il est
indispensable qu'elle soit adoptée
avant l'exploitation des nouvelles mi
nes.
Mais cette constatation faite, on doit
protester avec la môme vigueur que M.
Helleputte contre les retards apportés
la discussion de la loi. La faute en est
au gouvernement Dès 1901, les gise
ments houillers de la Campine étaient
découverts. Ne devait-il pas, dès l'an
née suivante, préparer et déposer un
projet. Or, avec une négligence que
l'on ne saurait trop condamner, une
indolence déplorable, délaissant les in
térêts d'une province et du pays, jl n'a
soumis sa proposition aux sections que
longtemps après au début de l'année
dernière. Il est donc responsable de la
situation dénoncée la Chambre. Tout
ceci démontre la nécessité de rempla
cer le personnel gouvernemental et de
mettre la tête du pays un ministère
plus zélé, plus dévoué, capable de ren
dre la nation les multiples services
qu elle réclame dans les diverses mani
festations de son activité.