Chronique de la ville. Chambre des Représentants. Echec du Gouvernement Encore les finances communales. Le Régi me de la Terreur! Décoration civique. Harmonie Communale. Théâtre d'Ypres. Question adressés M. le ministre des finances et des travaux publics par M. Nolf Depuis nombre d'années, les habi tants de Domines et de Wervicq récla ment l'établissement de passerelles pour se rendre Domines (Franceet Wervicq Sud. Le trafic entre ces loca lités est considérable et la circulation très intense. M. le ministre ne voudrait-il pas nous dire pour quels motifs son admi nistration persiste ne point satisfaire une revendication dont on ne saurait contester la légitimité Réponse. - Je me réfère la répon se faite, le 29 Octobre 1901, la ques tion posée par M. Nolf le 21 dn même mois. Mon département attend la répon se du gouvernement français une communication qui lui a été adressée au sujet des travaux exécuter la Lys mitoyenne Cette réponse était conçue en ces ter mes Dès 1889 mon département a été sollicité d'établir des passerelles pour piétons aux ponts mobiles de Menin, Domines et Wervicq. Il n'a pu être donné satisfaction cette demande qu'en ce qui concerne Menin, et la situation des lieux n6se prêtent pas la construction de sem blables ouvrages Domines et Wer vicq. La situation sera modifiée et les passerelles pourront être établies lors de l'exécution des travaux d'améliora tion effectuer la Lys mitoyenne conformément l'avant projet général de la commis-ion internationale, dont les études sont en voie d'achèvement. t II est remarquer d'ailleurs, qu'en vertu de l'arrêté ministériel du 15 Mai 1889, les ponts tournants prémoutUn- nés restent fermés pendant les heures de passage des ouvriers Séance du 10 Janvier 4906. Les Travaux d'Anvers article 1er, 22 orateurs inscrits aussi limite-t od une demi heure le temps do parole. Après un discours de M. Bvyi criti quant le projet, montrant les contra dictions du ministre de la guerre, M. Verhaegen, est venu soutenir que Metz n'avait plus d'enceinte de sûreté et il a déposé un amendement réservant com plètement la question de la ceinture qui serait soumise contradictoirement l'examen d'une commission. De plus il a déclaré qu'il repoussait les amendements Ruzette-Visart M 1 Voesle, lui reprochant de déposer un amendement la veille du vote, lui a déclaré qu'il serait responsable du nouveau retard apporté an débat huai Touchante union droite. Sans se laisser démonter par la dé claration Verhaegen, MVisarl a dé fendu son amendement. «Si aucune loi spéciale concernant l'enceinte de sûre té n'a été votée avant le 1er Juillet 1907, c'est le dispositif du gouvernement qui sera exécuté. De cette proposition M. Beernaerl ne veut aucun prix Jamais il ne votera un pareil amendement dont il a fait une sévère critique. Dan- un esprit de con ciliation il se bornera acc-'pter la ligne avancée de forts. Il s'est élevé contre la folie des ar mements en rappelant les décisions de la conférence de la H *ye et il a criti qué l'augmentation constante des dé penses militaires dans notre pays Enfin il a demandé ce que 1s cabinet comptait faire S'il allait poser la question de confiance propos des amendements Visart Ruzette Et il a relevé avec une ceitaine énergie le reproche d'ignoiance que M. de Smet lui avait adres-é. De cette séance i! ressort, clair com me le jour, que le clan Verba6gen- Beernaert est décidé pousser son opposition jusqu'au bout. Àlais le gouvernement posera t-il la question de cabinet V Séance du 12 Janvier 4906. Le gouvernement a été mis en mi norité dès les premiers votes relatifs au projet d'Auvi rs. L'amendement Ruzette, auquel s'é tait rallié le gouvernement, a été reje té par 79 voix contre 79 et 4 absten tions. il. Colaert a voté pour. M. Nolf n voté contre. if. Van Merris indisposé, était ab sent D'est one indisposition qui aura coû té cher au gouvernement. La voix du député d'Ypres eut, en effet, suffi, pour le sauver. La Dbambre s'est ensuite prononcée sur use proposition de disjonction pré sentée par M. Helleputte et qui était combattue par le gouvernement La Dhambre, malgré l'opposition du gouvernement, a voté la proposition par 91 voix contre 66 et 3 abstentions. D'est un grave échec pour le cabinet de Smet de Naeyer. A remarquer que la Dbambre était au grand complet. 162membres sur 166 ont pris part au vote. 2 des absents MM. Lemonuier et Hy- mans avaient pairé. La discussion reprendra Mercredi. Le ministère,qui est resté son banc, espère donc encore arriver une en- t< nte avaDt le second vote. Tout cela donne au pays une singu lière idée de la façon dont les ministres cléricaux comprennent leur dignité Il n'est certes pas étonnant que la ville puisse arrêter son budget pour 1906 avec un excédent de 9,185-62 fr., et voter pour fr. 77,534-24 de crédits destinés des travaux extra ordinaires, quand on considère qu'el le dispose d'une recette de 164,000 fr. provenant du fonds communal et qu'elle y ajoute encore 7,000 fr. d'arbres et /o,ooo fr. de terrains. Comme les autres années proba blement plusieurs de tous ces crédit^, avec lesquels on jette de la poudre aux yeux des contribuables, ne seront ni utilisés ni dépensés. Rappelons qu'au budget de 1901, M. Colaert avait pompeusement ins crit, un crédit de 40,000 fr. pour l'é tablissement d'un Stand», et un au tre de ,000 fr. pour l'empierrement des chemins vicinaux. Ni l'un ni l'autre des ces travaux 11e furent exécutés. Il ne fut dépensé sur ces 44,000 fr. que 79 fr. seulement, de sorte que le restant 44,921 fr.) alla grossir l'excédent du compte de la même année. Le Journal faisant l'éloge de la gestion financière de M. Colaert, fait observer qu'après la réalisation de tous les travaux projetés, ce sera encore l'ordinaire qui, pour 1906, soldera l'extraordinaire. En apparence, oui, mais en réali té, non, et cela est facile compren dre d'une part, M. Colaert dispose en plus qu'aux années précédentes, de fr. 13,124-60 c., provenant du fonds communal, et d'autre part, il porte sur l'exercice suivant, comme il le fait tous les ans, bon nombre de dépenses ordinaires qui passent ainsi au service extraordinaire. Il ne peut donc s'en attribuer au cun mérite. Le public et la plupart des mem bres du Conseil qui n'examinent ja mais, d'une manière approfondie, la comptabilité communale, peuvent être dupes de ces subtilités, mais nous ne le sommes pas. L'organe officiel de l'Hôtel de Ville nous demande quelles sont ces dépenses ordinaires portées l'extra ordinaire sous le titre de rappels et régularisations. Qu'il consulte les comptes et il verra comme nous que ce sont d'a bord les dépenses de la fête commu nale annuelle qui sous les administra tions précédentes et jusqu'en 1893 ont toujours figuré aux budgets et comptes, comme dépenses ordinaires et ensuite, tous les suppléments vo tés et les subsides accordés dans le cours de l'année et qu'on omet de prévoir au budget, probablement pour pouvoir les porter ainsi l'ex traordinaire. Le relevé de ces dépenses ordinai res portées au service extraordinaire, s'éleve d'après le compte de i9°3> fr. 15,099-83. Au budget de 1904, nous en trou vons pour fr. 19,220-480. Et celui de 1905, nous en comp tons pour fr. 16,464-60 c. reportées de l'année précédente. Il en est ainsi tous les ans. C'est la conséquence de l'insuffi sance de certains crédits ordinaires. On n'y peut imputer la moindre dé pense votée en dehors des prévisions budgétaires. Tous ces suppléments doivent donc être portés l'extraor dinaire. Le véridique Journal nous fait dire qu'il faudrait capitaliser les recettes extraordinaires. Non, pas toutes, confrère, mais seulement les prix de vente des biens fonds et des arbres. C'est ce que notre maïeur ne fait pas et que nous lui reprochons bon droit, croyons-nous. Il verse dans le fonds roulant de la ville ces produits qui sont des capitaux, sujets rem ploi en fonds d'Etats Belges, et les applique directement des dépenses sans aucune autorisation spéciale. En agissant ainsi, il contrevient la loi qui ne permet pas que les capitaux soient distraits de leur destination naturelle, moins que par une délibération formelle et expresse, le Conseil n'ait demandé l'autorisation d'appliquer ces capi- taux une autre destination, et ne l'ait obtenue. Toute valeur capital doit être employée comme telle, ainsi le veut la loi, sinon les communes seraient absolument maîtresses de délapider leur avoir. Tandis que les capitaux provenant de la vente de biens fonds sont dé pensés, nous constatons que les ac quéreurs de terrains payant par an nuités seuls alimenteront encore pen dant un temps déterminé, les recettes extraordinaires. Il n'y a pas le nier, la ville d'Y pres dispose de ^recettes ordinaires importantes, et n'a, nous le répétons, aucune charge de la Bienfaisance publique. Elle touche aujourd'hui 164,000 fr. du fonds communal, soit 50,000 fr. de plus que ne recevait l'administration libérale. Si ce sur croit de ressources, qu'on peut con sidérer comme extraordinaires était employé avec prudence et économie, la ville pourrait, selon nous, entre prendre beaucoup de travaux d'utili té publique échelonner sur diffé rents exercices, sans devoir y consa crer des capitaux. Notre Bourgmestre, quoique très- imbu de lui-même, ce qui n'est pas le faible des grands hommes, doit fatalement, en cés derniers temps, faire un retour sur lui-même. Et, moins d'avoir la conscience particulièrement cuirassée, il doit ressentir des tressaillements en son geant ses œuvres néfastes. La Belgique entière a déjà admiré sa belle et digne campagne gazière. Un autre de ses hauts faits, en son temps emphatiquement annoncé, est la Réorganisation de la Police. L'ancien régime, il le trouvait su ranné, il fallait rajeunir et faire mieux A cet effet, il bombarda commis saire de police, un huissier de la Chambre, excellent jeune homme assurémefit, qui s'est trouvé toutéba- hi d'être du jour au lendemain in vesti de hautes fonctions nouvelles et d'embrasser une carrière où il s'est trouvé dépaysé. A ce chef chargé de réorganiser il adjoignit un major, parfait géôlier, dit-on, qui après avoir passé sa vie garder de mauvais garnements, de vait tout coup exceller dans l'art de les pincer. Un superbe porte-étendard de so ciété de musique compléta le recru tement du personnel. Le corps ainsi reconstitué et com plété fut affublé d'un flamboyant casque prussien, la vareuse bien mo delée, l'élégante pèlerine caoutchou tée, sabre au flanc gauche, mousta che en croc et bouche en cœur ache vèrent l'œuvre de réorganisation. Les voilà donc, nos hommes de la police, la fois superbes et terribles. Ils font pâmer d'envie jusqu'aux plantureuses nourrices et les mamans désignent avec effroi, ces utiles cro- quemitaines, leurs méchants bébés. Il ne faudrait point pourtant que leur noble rôle s'en tint là Et nous nous permettons de sup plier ce corps de braves de veiller quelque peu notre sécurité person nelle. Nous lui apprendrons, s'il l'ignore, que Messieurs les voleurs et malfai teurs de tout acabit ont élu domicile en notre chère ville. Ils y - opèrent leur aise, se voyant en pays de quié tude parfaite et pour marquer leur désinvolture, ils travaillent de préfé- rënce proximité de la permanence ou dans le voisinage de l'habitation du Père de la cité. Le public est inquiet, car chaque matin on raconte avec terreur les cambriolages de la nuit. La population affolée verrouille et cadenasse portes et fenêtres les ma gasins d'armes sont dévalisés on s'approvisionne de cartouches C'est le régime de la Terreur mais la police est réorganisée Si les exploits des cambrioleurs sont relatés avec effroi, jusqu'ici ceux de la police ont passé sous silence. Mais soyons justes, il y a un acte de courage l'actif de notre gente policière réorganisée. Dans peu de jours, en effet, on fê tera, avec éclat, dit-on, l'anniversaire joyeux de ce coup de maître. C'est le 2 Mars prochain, l'anni versaire du Grand Procès on lèvera le Pernod la santé du Grand Maître de céans, qui a eu le tact de laisser traîner en deux instances quelques jeunes gens, compères joyeux en go guette une nuit de -réveillon, sa chant parfaitementqu'une condamna tion, même insignifiante, pouvait avoir pour certains de graves consé quences. Les Juges furent sévères pour la Police et la gloire de cet exploit a eu le don d'inspirer peintres et poè tes, qui l'ont immortalisé Mais n'insistons pas, contentons- nous de demander pour 1906 la Police réorganisée, un peu plus de zèle pour la sécurité des habitants, un peu moins de bluff et de mesqui nerie. La médaille de 1 classe est décernée M. Ferryn, secrétaire-trésorier du Bureau de Bienfaisance de notre ville. Toutes nos félicitations àco fonction naire modèle. Dimanche 21 Janvier 1906, Concert- promenade aux Halles, Salle Pauwels. 5 1/2 heures du soir Programme. 1 Allegro militaire XXX 2 Onverturo de Kreyschùtz (Robin des Bois) Weber. 3. Werther, fantaisie de Massenet, transcrite par Maeck. 4 Marche Tzigane Reyer 5 F.amtza, fantaisie de Suppé, arr. par Wittebroodt 6 La Mattchiche Borel {Entrée par le Nieumtverk) M. SOUCHÉ ex-artiste du Théâtre des Folies Dramatiques, nous prie d'an noncer nos lecteurs, qu'il viendra prochainement avec ta troupe, donner sur la scène du Théâtre d'Ypres, une

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2