Chronique de la ville.
Soirée tabagie.
La Chambre.
Qu'en diront leurs
électeurs
Mach ines copier
el machines écrire.
Le vol de 30,000 francs
Ypres.
Les Troltoirs.
l'romolion.
SOCIÉTÉ DÊiTlJCIENS POMPIERS.
H éc I a m a I i o n s él ecl o ra les
des réfectoires scolaires L'efflorescen-
ce des œuvres publiques doit donc dé
pendre, d'après les cléricaux, de l'exis
tence même d'oeuvres confessionnelles
similaires.
M. Woeste a eu, en outre, I amabili
té d'annoncer que si les cléricaux con
servaient le pouvoir, ils aggraveraient
encore la misérable loi Schollaert.
Le pays est donc averti
Séance du 17 Janvier 1906.
Affluence immense d'auditeurs et de
députés. Sur 166, 164 représentants
étaient présents.
Et fait unique, vu la curiosité exci
tée, il y avait des dames de la (Jour,
jusque dans la loge royale
Tout le Sénat était là tout le corps
diplomatique C'était d'un engoue
ment extraordinaire et quel tableau
curieux.
Ne s'agissait-il pas de voir tomber le
ministère?Or, il a été sauvépar une pe
tite majorité de trois voix Mais n'an
ticipons pas Pour le tirer de l'abîme
M De Groole avait déposé l'amende
ment suivant l'article 2 La Cham
bre autorise le gouvernement expro
prier pour le dispositif de défense qui
entre la chaussée de Breda et l'Escaut
en amont d Anvers, serait substitué
l'enceinte actuelle en vertu d'une loi
spéciale ou par voie du budgetextraor
ilinauesur rapport d'une commission
mixte nommer par arrêté royal
11 a argumenté en faveur de sa pro
position que M Beernaerl a combattue
parce qu'elle engageait le principe de
l'enceinte de sûreté.
Par contre M. De Smel a annoncé
qu'il s'y ralliait et il a tenté de démon
trer la nécessité de l'enceinte de sûre
té. Après une conférence de MVan den
Heuvel sur la portée des expropriations
M. Helleputte a déclaré qu'il ne pouvait
voter l'amendement De Groote parce
qu'il créait une équivoque et il a invité
M De Smet renoncer aux expropria
tions concernant la seconde ligne de
défense Le ministre s'y est refusé trou
vant qu'il avait fait déjà trop de con
cessions. Ft l'on a passé an vote.
L'amendement DeGroote a été adop
té par 80 voix contre 77 et 7 absten
tions. MM. De Ponthière, Gravis Le-
febvre, Van Gauwenberg, De Cocq,
Warocqué et Desmasières
Ce vote est du la défection de plu
sieurs droitiers. De 14 leB irréductibles
sont tombés 9
Puis l'on a mis aux voix la partie de
l'article 2 rolative la lig-ut» avan
cée elle a été adoptée par 87 voix
contre 72 et 2 abstentions MM. Gra
vis et Warocqué.
La bataille continuera aujourd'hui
acharnée; qu'il y ait des absences
droite et la petite majorité ministériel
le peut sombrer si tous les opposants
sont là. Cependant il n'y a plus grand
espoir de mettre le ministère en échec
Séance du 19 Janvier 1906.
Pbojet d'Anvers.
La suppression de toute servitude mi
litaire est rejetée de même que les
amendements du banc de Malines On
adopte le texte gouvernemental et l'on
reporte Mercredi le vote sur l'ensem
ble. La discussion en première lecture
du projet d'Anvers a donc [iris fin
Total 536
Le Ralliement parlant du même su
jet écrit dans son numéro du 11 Jan
vier dernier
Dans la Flandre occidentale
inaction presque complète si on
trouve mentionnées 26 décisions
d'appel pour l'arrondissement de
Bruges, 23 pour Courtrai, 11 pour
Roulers, il n'y en a qu'une Osten-
de, une Furnes, une Dixmude,
aucune, Ypres et Thielt.
Que la presse cléricale verse sciem
ment dans l'erreur, nous le conce
vons mais où diable le Ralliement
a-t-il puisé ses renseignements
Pour ne parler que des réclama
tions introduites par l'Association
libérale d'Ypres, il y en a eu cette
année
devant les collèges échevinaux 281
devant la Cour d'Appel '28
soit au total 309
portant sur 1, 2, 3 ou 4 voix par ré
clamation.
Si la situation est la même dans
les autres arrondissements, on avoue
ra que nos confrères ont perdu une
belle occasion de se taire.
De tout temps, quand nos cléricaux
affrontaient la lutte, parmi les pro
messes qu'ils faisaient au corps élec
toral dans leurs meetings, dans leurs
brochures, dans leurs petits jour
naux, se retrouvait celle de diminuer
les charges militaires. Ils savaient
que cela était de nature flatter les
sentiments peu militaristes de leurs
électeurs de la campagne.
Niemand gedwongen soldant
Geen man Geen kanon Geen cent meer
11 est naturel qu'ils ne pensaient
pas un mot de ce qu'ils disaient et
qu'ils étaient bien décidés ne pas
tenir leurs promesses. Cela rentre,
d'ailleurs, dans les us et coutumes
de nos bons cléricaux.
Quand, après 1884, ils eurent re
conquis le pouvoir, ils commencèrent
par voter les forts de la Meuse. Ils
augmentèrent de cinq ans la durée du
service militaire et ils militarisèrent
cette bonne vieille institution de la
garde civique.
Tout cela n'était rien côté, de ce
qu'ils veulent maintenant.
Le ministère veut faire passer un
projet pour la transformation du sys
tème de défense d'Anvers qui est de
nature surpasser tout ce qu'on a vu
dans notre pays jusque maintenant.
A coup de centaines de millions, on
veut transformer notre métropole
commerciale en une fortification for
midable.
La pilule, cette fois-ci, a été d'une
trop forte dimension. Aussi, même
droite, s'est-il rencontré, la crainte
des électeurs aidant, quelques dépu
tés qui ont eu le souci de leur dignité
et du respect leurs programmes.
Nous nous empressons de dire que,
parmi ceux-ci, rfe se rencontrent au
cun de nos deux députés cléricaux de
notre arrondissement.
Dans leur âme, humbles valets du
pouvoir, ces Messieurs, n'ont jamais
possédé pareils scrupules.
Respecter un programme, tenir ce
qu'on apromis de simples électeurs,
est-ce que cela se fait
Est-ce que, d'ailleurs, ces vulgai
res électeurs catholiques de l'arron
dissement d'Ypres ont le droit d'a
voir une opinion
Est-ce qu'ils valent même la peine
de ce qu'on s'occupe un peu de leurs
intérêts, et, qu'à l'instar de quelque
député limbourgeois, né malin, on
fasse payer sa soumission au ministè
re par l'obtention de travaux dans
l'arrondissement que l'on représen
te
MM. Colaert et Vart Merris n'ont-
ils, peut-être, jamais entendu parler
de certain canal et de certaine route
royale
Au moins, ils auraient pu ainsi
dorer quelque peu la pilule que leurs
électeurs auraient avaler. Mais cela
valait-il bien la peine Ces braves
électeurs qui ont déjà avarié des cou
leuvres de tant de dimensions diffé
rentes avaleront, peut-être bien, en
core celle-là
Mais, c'est égal, il y en a pourtant
parfois qui sont par trop raides et
force d'être tendue toute corde finit
par se rompre. Avoir fait gober ces
électeurs toutes les protestations pos-
siblescontre les folies militaristes
et, du jour au lendemain, passer l'é
tat d'humbles serviteurs de ceux qui
veulent faire passer une de ces folies
militaristes»de dimension,cela pour
rait leur enlever de leur charme aux
rapports que MM. Colaert et Van
Merris devront avoir avec leurs élec
teurs pendant la campagne électorale
qui va s'ouvrir
v
Le Recueil des actes de la ville
tel qu'il est publié laisse beaucoup
-à désirer, mais c'est cependant un
plaisir de le savourer et de le parcou
rir. Il n'est pas mis en vente, n'étant
tiré qu'à un nombre restreint d'exem
plaires, qui sont distribués aux mem
bres du Conseil communal, qui ne le
lisent probablement jamais. La Com
mission des Hospices et le Bureau de
Bienfaisance en reçoivent aussi un
exemplaire et un est déposé la Bi
bliothèque publique.
Au prix qu'il coûte, ce recueil de
vrait être fait, il nous semble, avec
soin et donner des renseignements
exacts.
Il n'en est point ainsi.
Il fourmille, au contraire, d'er
reurs, d'omissions de lettres, de mots
et même d'articles entiers.
Aux comptes qui y sont insérés,
les additions au bas des pages, man
quent et ne sont pas reportées, quand
on refait les additions on trouve que
les totaux des paragraphes ne sont
pas exacts, preuve que les chiffres
partiels des articles sont-erronés.
Voici quelques perles que nous
avons trouvées dans la partie parue
du tome XIII, et qui n'ont pas été
révélées jusqu'ici
Page 248. Le Conseil communal
arrête le compte des Hospices de
1900, avec un déficit de fr. 19,720-70,
et ajoute porter en RECETTES
(sic) extraordinaires au budget pour
l'exercice içoi
La même erreur est répétée lors de
l'approbation du compte de 1901. On
y lit en effet, page 478 déficit géné
ral fr. j,Sop-2j c. porter en RE
CETTES (sic) extraordinaires au
budget pour l'exercice 1902.
Un tableau comparatif des dépen
ses et consommations dans les diffé
rents établissements des Hospices
pendant l'exercice 1900 (comme an
nexe entre les pages 252 et 253) nous
apprend qu'il y a un personnel en
seignant (sic) l'Hôpital N. D. de 14
personnes, l'Hospice le Nazareth,
de 7 l'Hospice de vieillards, de 4
l'Hospice Belle, de 7 l'Hospice
S' Jean, de 8 et l'Hospice des
Aliénés de 22 personnes. Nous avons
encore relevé dans ce tableau, plu
sieurs erreurs, dans la troisième co
lonne, et le reste doit être l'ave
nant.
Plus loin (page 458) nous trouvons
un autre tableau des crimes, délits et
contraventions de diverses natures,
constatés par la police pendant l'an
née 1903, dressé et signé par M.
Van Braambussche, commissaire de
police. Nous y lisons en tête AT
TENTATS LA PRUDENCE,
3(??)
Voilà un délit que le Code pénal
n'a pas prévu
Il résulte de ce qui précède que les
commis de l'Hôtel-de-ville chargés
de prendre des extraits des pièces
officielles doivent avoir des distrac
tions inconcevables ou bien être
peu intelligents pour ne pas com
prendre ce qu'ils écrivent qu'ils ne
collationnent pas leur travail qu'ils
envoyent tel quel l'imprimeur
que celui-ci compose et imprime ma
chinalement, d'après la copie qu'il
reçoit et qu'enfin personne ne fait
les corrections nécessaires sur les
épreuves.
Y aurait-il, par hasard, dans le
service d'administration, du relâ
chement ou de la négligence comme
dans tous les autres services de la
ville sous l'autorité du Bourgmestre
Colaert.
Il faut le supposer.
Quoi qu'il en soit, nous trouvons
que les employés de l'Hôtel-de-Ville
nont pas la tâche si difficile pendant
le peu d'heures de bureau qu'ils ont
faire par jour, qu'ils ne puissent
fournir un travail sérieux et l'abri
de toute critique.
Maintenant qu'ils auront leur
disposition une machine copier dont
la nécessité paraît-il se faisait
sentir, tout marchera parfaitement
et ils produiront désormais, espé
rons-le, des copies soignées et exemp
tes d'erreurs et de bêtises.
On se rappelle encore le vol de
30,000 francs commis au préjudice
de la veuve Decock, le 5 Novembre
1905-
Cette affaire a été appelée, Mardi
dernier l'audience du Tribunal cor
rectionnel de céans présidée par M.
Biebuyck, ayant pour assesseurs
MM. Montens et Veys. Le ministère
public était représenté par M. Van-
dermoeren, substitut du procureur
du Roi.
Mtres Begerem, Sobry et Nolf
étaient au banc de la défense pour
les deux prévenus Mtre Lebbe s'est
constitué partie civile pour Mme Ve
Decock.
La Salle était littéralement com
ble.
Une trentaine de témoins ont été
entendus.
Les deux prévenus Madeleine De-
puydt et son beau-frère Arthur De-
laire, détenu, nient toute participation
au vol.
Mtre Nolf, au nom de la défense,
a demandé la remise de l'affaire pour
les plaidoiries et pour l'audition de
nouveaux témoins.
Le Tribunal a acquiescé cette
demande en fixant la nouvelle au
dience au 23 Janvier prochain.
Cette question des trottoirs est
étrangement comprise par nos maî
tres
Là où tout est bâti, comme dans la
rue Fiers, par exemple, qui est pa
vée, où la distribution d'eau existe,
où les égouts et où la canalisation du
gaz sont établis, il ne faut pas de
trottoirs, sous prétexte que les pro
priétaires les trouvent inutiles, mais
là où tout est encore faire comme
dans le prolongement de la rue de
Steurs, la ville s'est empressée de les
construire.
Des propriétaires du boulevard Ma-
lou se sont adressés l'administration
communale pour obtenir un trottoir
ils ne reçoivent pas de réponse M.
le Maïeur est tellement absorbé du
repavage de la rue S' Jacques, qu'il
ne trouve pas le temps nécessaire
pour se conformer aux usages de la
politesse.
Par arrêté royal du 27 Décembre
1905, M. E. Froid ure, ingénieur prin
cipal de 2e classe a été promu an grade
d'ingénieur principal de lre classe.
Vendredi 26 Janvier prochain, 8 1/2
heures du soir,
Le Journal d'Ypresaprès d'autres
journaux cléricaux, donne comme suit
les chiffres des réclamations introdui
tes par les libéraux contre les listes
électorales dans notre province.
Arrondissement de Bruges 38
id. Ostende 21
id. Thielt 141
id. Roulers 146
id. Courtrai 56
id. Furnes 45
id. Dixmude 61
id. Ypres 28