Extension Universitaire Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 28 Janvier 1906. 66e année. l'union pait la force Vires acqdirit iundo. Dimanche 18 Février, conférence de M. Hocart Le eler»é et les élections. Le scandale des nominations notariales. L'enseignement obligatoire. L'homme el le chien devant la loi. La Chambre. l*arain*atil le iHmmiche. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an 4 francs pr la province Par an 4lr. 50 Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, rue oe Dixmude, 53, Ypres Les annonces, les fails divers et les réclames soni reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des'deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité 0. Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230 £ÎO heures, Conférence de J/. James Hocart9 Les Principes du protestantisme libéral. IMMÉDIATEMENT APRÈS LA Assemblée générale «les membres du CERCLE D'ÉTUDES Ordre du jour 1. Comptes de l'exercice écoulé. 2. Choix du cours tte l'exercice pro chain Chaque fois qu'uu député de gauche constate que le clergé s'occupe de po- litiaue, la droite proteste. On se sou vient la tempête que souleva l'an der nier, M. Hymans, quand, dans son interpellation sur la politique générale du gouvernement, il trait» de l'ingé rence du clergé dans les affaires publi ques. La mauvaise foi catholique est pa tente en voici une nouvelle preuve M. Heylen, évêque de Namur, vient, dit un journal clérical, d'adresser ses diocésains une lettre pastorale où il parle de l'importance des prochaines élections. Nous citons Les élections que l'année 1906 nous amène revêtent une exceptionnelle importance, et d'elles dépendent, on peut le dire, et le bien de la religion et le bien du pays Vous ne pouvez l'ignorer, N. T C. F., une coalition se forme autour de nous, composée des éléments les plus divers, pour ne pas dire les plus opposés un seul sentiment les unit la haine de la religion catholique, de Bes œuvres, de ses institutions. Les dé truire est leur dessein hautement avoué et, pour le réaliser, il n'est aucun moyen qu'ils n'emploient, aucun effort qu'ils ne tentent Et si nous voulons prévoir ce qu'ils feraient, s'ils venaient triompher, nous n'avons qu'à nous rappeler la guerre faite, en 1879, l'enseignement, chrétien nous n'a vons qu'à lire les journaux qu'ils in spirent, qu'à écouter le langage des chefs qui les dirigent. C'est vous, N. T. C. F., qu'il ap partient, de vous opposer de toutes vos forces cette funeste entreprise. Catholiques vous êtes,catholiques vous entendez rester vous avez le devoir de défendre les droits de votr6 Reli gion vous avez le devoir de sauve garder la tranquillité et la prospérité de la patrie. s Est-il besoin de rappeler aux élec teurs la très grave obligation que leur impose leur conscieuce dans cette so lennelle circonstance Chaque fois que l'occasion s'en est présentée, nos illustres prédécesseurs ont élevé la voix pour affirmer et pour répéter qu'il n est permis un électeur catholique d accorder ni son suffrage, ni anenn appui, do quelque nature qu'il puisse être, un candidat hostile la reli gion. Aujourd'hui, cette obligation est peut-être plus impérieuse encore Que les électeurs ne l'oublient pas ils tiennent entre lpurs mains des intérêts sacrés dont Dieu leur demandera compte un jour. Pour les évéques, les élections pro chaines se posent donc ainsi cléricaux contre anticléricaux Nous ne deman dons pas mieux et nous engageons nos amis méditer les encouragements donnés par M Heylen ses diocésains. Seulement, il est bien entendu que la droite n'aura plus l'impudence de prétendre que le bon clergé ne s'occu pe pas d'autre chose que des affaires de la religion. Et dire que i'évêque est un fonctionnaire de l'Etat grasse ment rétribué. Si c'était un fonction naire libéral, on le révoquerait Maintenant voulez-vous savoir quel les sont les mesures prises par I'évêque pour organiser la victoire Voici il ordonne aux prêtres 1° de réciter la messe, jusqu'au jour des élections, une oraison latine spéciale 2° de réciter tous les saluts une priè re française pour la Belgique, compo sée par lui et laquelle sera attachée une indulgence enfin 3° M. Heylen demande aux communautés religieuses chaque semaine de faire une commu nion extraordinaire et de réciter le chapelet pour le bien de la patrie. Après cela, les anticléricaux n'ont qu'à bien se tenir....Ah si le clergé ne s'occupait pas de politique Dans son numéro de Mercredi der nier, La Patrie fait ressortir, par l'arti culet suivant, l'impartialité de M. le ministre de la justice, dans les nomina tions notariales M. Vanden Heuvel devant nommer Anvers quatre notaires, les a choi- sis dans l'arrondissement et rempla- cés par les plus anciens candidats n notaires. Or, sur ces 8 nominations il y en a au moins 4 de libéraux. Cet au moins est délicieux mais passons Nous ne connaissons pas les heureux élus d'Anvers, mais nous parions que le moniteur du quai des Ménétriers ra conte de nouveau, d'après sa louable habitude, des absolues contre vérités. Il est si facile, pour un menteur de son calibre, de contrefaire la vérité, quand il s'agit de nominations qui sefont dans un arrondissement aussi éloigné que celui d'Anvers mais, de ces audacieu ses affirmations, il restera toujours quelque chose, pense la Patrie. Nous autres, nous affirmons, preuves i appui, que jamais aucun ministre n'a égalé en partialité M. Vanden Heu vel et nous ajoutons, que jamais aucun de ses collègues, n'a fait les nomina tions plus la légère capacité, hono rabilité. ancienneté, rien ne compte pour ce jésuite portefeuille, exécu teur fidèle et soumis des ordres de Ces Messieurs. n Le ministre actuel de la justice ironie des mots doit docilement cour ber l'échine sous la crosse de ces maî tres, Messeigneurs les évêques, sinon ceux-ci le renverraient, lui qui n'est pas même membre de la Chambre des représentants ses bouquins pour apprtilondir les doctrines de Loyola. La Patrie parle de l'arrondissement d'Anvers, mais nous, nous nous occu perons de la province de la Flandre Occidentale, que nous connaissons mieux Ainsi nos lecteurs pourront ju ger. Nous affirmons qu'aucun ministre de la justice, depuis Juin 1884 n'a, dans notre province, fait une seule nomi nation libérale dans le notariat (nous ne parlons pas des deux promotions faites pour les besoins de la cause et des fils ayant succédé leur père), et nous ajoutons que le ministre Vanden Heuvel s'est particulièrement distingué par sa rage supprimer, l'un après l'autre, tout ce qui restait encore chez nous en fait de notariats occupés par des libéraux. Le Moniteur d'aujourd'hui en con- tientdeux nouveliespreuves scandaleu ses Notre regretté ami politique, M le notaire Wauters de Thielt, vient d'être remplacé par un clérical avéré, M. Schauteed de Wielsbeke nouspensons que le ministre a voulu reconnaître les grandes capacités notariale» du nou veau titulaire, sinon cette promotion ne s'expliquerait d'aucune façon. Fen M. le notaire Vander Heyde de Aerseele qui, sans s'occuper de politi que active n'a jamais caché ses opinions libérales, est remplacé par un clérical très remuant Voilà donc deux des rares notaires libéraux de notre province, remplacés par doux cléricaux Thielt ne comp ter? dorénavant plus de notaire libéral, tout comme Roulers et autres lieux... cela devient vraiment inquiétant Sur cinq notaires, Ostende ne comp te qu'un seul libéral M. le notaire Ser- ruys qui a succédé son père. Les notaires Van Sieleghem Bru ges, V»n Halmé Zedelghem. Van Éeckeà Wervicq, De Puydt àNieuport, De Brouckere Roulers, De Gae Ghi- vermehove et beaucoup d'autres, dont la liste est trop longue citer, ont été remplacés par des créatures du clergé. Le moniteur du 18 courant publia les nominations des notaires Dewulf Handzaeme et Vermast Wulvering- hem, deux chimistes de la pâte électo rale cléricale Nous dirons enfin que sur les cent «limcnnte sept notaires de la Flan dreOccidentale, il y adix notaires libé raux dans les villes et sept la cam pagne Ces «lix-sept notaires libé raux ont, ou bien succédé leur père, ou bien ont été nommés sous un mi nistère libéral. Voilà où nous en sommes et voilà la justice distributive de nos maîtres qui, après 22 ans de pouvoir, en sont arrivés exaspérer les honnêtes gens et faire du libéral, un paria dans son propre pays Les élections de Mai se feront pour obtenir un peu plus de j ustice et d'hon nêteté. Espérons, pour le bien-être général et pour la paix intérieure, qu'elles seront favorables aux parias qui forment, somme toute, la moitié de la nation Si nous parvenons nous débarrasser en Mai prochain du cabinet clérical, comme on l'espère plus que jamais, le projet de loi discuter et voter tout d'abord, sera consacré sans doute renseignement obligatoire. C'est une réforme qui devient très populaire et c'est peine si les cléricaux osent la combattre. Dans les Conseils communaux de l'agglomération, où le vœu de la Li gue de l'Enseignement est mis aux voix, c'est peine si les chefs font des ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. réserves. Les soldats l'approuvent dès qu'ils savent que le père de famille res tera libre de choisir l'école qui loi.plai ra. Le futur cabmet ferait voter là une loi qui recevrait l'approbation des qua tre cinquièmes des citoyens belges. Inscrite en tête du programme libé ral, elle contribuera la victoire c'est l'avis de tous ceux qui constatent l'ac cueil fait dans les Conseils commu naux cette réforme et avec quel en thousiasme le vœu de sa réalisation prochaine est adopté. Un paysan des environs d'Audenarde recueillit récemment un chien II le nourrit pendant plusieurs semaines. Un beau matin, un monsieur se présen ta la ferme et se dit le propriétaire du chien perdu. Fort bien répliqua le fermier. Mais payez-moi d'abord les frais d'alimentation que j'évalue 50 c. par jour Le monsieur se récria, le paysan refusa de livrer le chien,' et un procès fut engagé. Dans sa haute sagesse, la justice belge donna raison au paysan et estima qu'pne somme de 50 centimes par journée pour l'entre- tieu d'un chien n'était point exagérée. Morale Lorsque vous rencontrerez sur votre route un chien saluez-le sa pension vaut 50 centimes. Un vieil ou vrier, au contraire, même après une vie de dur labeur, ne vaut aux yeux du gouvernement catholique, que 18 centimes Séance du 24 Janvier 4906. Enfin la longue et écœurante dis cussion des Travaux d'Anvers, écœu rante par suite des marchandages et des querelles entre droitiers, est finie et le projet envoyé au Sénat. Il y avait foule pour assister un dé bat plutôt calme et peu intéressant au début. A l'article 1er le gouvernement a re présenté l'amendemeDt Ruzette qui avait été rejeté au l4r vote par parité de suffrages. M. Verhaegen, a déclaré cet amende ment inacceptable pour des raisons ré glementaires, M. Schollaert a soutenu la thèse contraire et après une discus sion plutôt inutile, la Chambre s'est ralliée l'avis de son Président Elle a écarté l'objection de M. Buyl affirmant qu'en premier vote on n'avait pas don né lecture du texte flamand, puis elle a adopté l'amendement par 81 voix con tre 74 et 8 abstentions, MM De Cocq, Demaisière, Gravis, Verhaegen. Van Gauwenberg, Lefèvre, De Ponthière et Neujean, ces deux derniers députés ayant pairé. Les autres articles amendés par le gouvernement ont été ensuite adoptés par assis et levé Au vote définitif sur l'ensemble, le projet ministériel l'a em porté par 82 voix contre 77 et 3 absten tions. MM. Gravis, De Ponthière et Neujean, ces deux derniers ayant pai ré. Ont voté avec la gauche MM. Hel- lepntte, Baernaert,Golfs, Melot,Lefeb- vre, De Lantsheere, Maenhaut, et Thienpont. Avec la droite MM Warocqué, F. Dalvaux, Tonnelier et Verheyen. La majorité ayant applaudi M. Lo- rand a pu dire Nous verrons ce que les électeurs penseront de votre vote

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 1