Extension
Universitaire
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Chambre
des Représentants.
Soupe scolaire.
Dimanche. 4 Février 1906.
Vires acquirit «judo.
Dimanche 18 Février,
Conférence
de M, James Hocart
Les Principes
du protestantisme libéral.
Le respect de la loi et les
cléricaux.
IVoeste
hué par ses élecleurs.
L'UNION PAIT LA FORCE
lpai'ui*xani le iïimuuche.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs
p' la province Par an 4 fr. 50
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Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
SO heures,
Nous lisons dans la Flandre libérale
Ce qui vient de se passer Ypres
prouve derechef que MM. les cléricaux
se moquent des textes les plus clairs de
nos lois
Le conseil communal de cette ville a
concédé de la main la mainsans en
quête préalable de commodo et încom-
modo, le monopole de l'éclairage au
gaz un particulier, malgré les protes
tations de l'ancien concessionnaire de
ce service et d'un groupe de capitalis
tea qui demandaient sa mise en adjudi
cation publique.
Ladéputation permanente ayant ap
prouvé cet agissement, les opposants
ont formé un recours au Roi contre sa
décision, sans que jusqu'ici le gouver
nement ait statué sur ce recours
Ce qui prouve l'illégalité de cette
mesure, c'est la lumineuse étude de
droit administratif que M. l'avocat
Montigny. professeur émérite l'Uni
versité, vient de faire paraître dans la
Belgique judiciaire. Il y démontre, en
s'appuyant sur des argument juridi
ques dont le développement prendrait
trop de place dan- nos colonnes, que
l'organisation et l'exploitation d'un
service public par voie do concessions
est une convention mixte. C'est un con
trat d'entreprise combiné avec une
concession de péages. Il en résulte que,
d'après un principe immuable, toute
concession de péages doit faire l'objet
d'une adjudication publique, c'est-à
dire avec concurrence et publicité Ce
principe, inscrit dans l'article 4 de la
loi orga îque du 10 Mai 1862, est d'or
dre public. L'ob-ervation de ces règles
a pour but, dit M. Montigny. de met
tre l'antorite concédante l'abri de
toiitesuspicion.de la protéger contre
le reproche d'avoir sacrifié l'intérêt
public des considérations d'ordre po
litiqueou d'intérêt privé inavouable
Il résulte de l'article 76, numéro 2
de la loi couimuuale et de la loi du 10
Mai 1862. que la concession n'est défi
nitive que lorsque le Roi l'aura approu
vée.
C'est formel
La question a été soumise, comme
on levait, au Conseil des mines qui
s'est prononcé dans un sens contraire.
A la séance du 26 Janvier, M. Nolf a
posé M. le Ministre des finances et
des travaux publics, la question sui
vante
Est-il exact que cinq cantonniers de
1 Arrondissement d'Ypres, âgés de 65
&na, viennent d'être congédiés sans pen
sion, alors qu'en 1904 ils ont été obli
gés de renoncer tenir les débits de
boissons qui les aidaient vivre, et se
trouvent sans ressources.
S'il en e-t ainsi, l'administration no
pourrait-elle prendre des masures pour
venir en aide ces agents, qui ont été
régulièrement nommés mais, qui étant
âgés de plus de 50 ans en 1892, n'ont
pu verser la caisse de retraite
Uéponsc «lu Ministre.
Cinq cantonniers de l'arrondisse
ment d'Ypres ont dû être congédiés
raison de leur âge avancé ou de leurs
infirmités.
Il est inexact qu'ils aient été obligés
de renoncer leur débit de boissons.
J'ai pris pour règle d'allouor un se
cours annuel aux anciens cantonniers
ayant rendu de bons services, qui n'ont
pu être affiliés en temps opportun la
Caisse de retraite sous la garantie de
l'Etat et qui se trouventdans le besoin.
Questions adressées M. le Ministre
des chemins de fer, postes et télégra
phes
A) La ligna du chemin de fer vici
nal d'Y'pres Dixmude étant achevée,
ne pourrrait-on pas dès maintenant la
mettre en exploitation en se servant au
besoin des bâtiments du dépôt d'Y
pres
B) L'administration des chemins
de fer ne pourrait-elle pas, en arien
dant qu'elle ait trouvé le moyen d'a
méliorer les communications sur la
ligne Hazehrouek-Courtrai-Bruxelles,
faire profiter l'arrondissement d'Ypres
des améliorations qu'elle a apportées
dans les correspondances sur la ligne
Bruxelies-Gand-Dunkerque, eu créant,
nu train, qui partirait d'Ypres vers 8
heures et donnerait la coi respondance
Cortemarck au train 4872
La création de ce train aurait en
outre l'avantage de permettre aux
voyageurs d'Ypres Bruxelles qui dé
birent rentrer par Cortemarck par le
train partant de Bruxelles 17 h. 13
m de prendre des billets aller et re
tour, ce qui leur est impossible au
jourd'hui, l'absence de trains convena
bles le manu par Cortemarck les obli
geant emprunter les lignes de la
8ociété des chemins de fer do la Flan
dre Occidentale
Il sera répondu ces deux questions
la séance de Mardi prochain
Séance du 51 Janvier 1906.
La Chambre après la prise en consi
dération de la proposition de loi do M
Jourez sur les adoptions scolaires, a
adopté 1° par 66 voix contre 40 et 1
abstention, l'orçlre du jour pur et sim
pie de M. Carton, concernant l'inter
pellation de M. Daens 2° par 105 voix
contre 3 et 1 abstention, le texte séna
torial du projet de loi sur le remariage
des divorcés 3° par 87 voix contre 7
et 24 abstentions, le projet de loi aug
mentant le personnel de plusieurs tri
bunaux.
Elle s'est occupée ensuite de la pa
tente des sociétés.
Rappelons que la portée du projet
gouvernemental c'est d'assujettir
l'impôt les bénéfices réalisés par les
sociétés étrangères grâce un établis
sement quelconque qu'elle possède en
Belgique. Dana tous les cas l'opi ration
dont l'établissement belge a été l'auteur
et pour laquelle il a servi d'intermé
diaire doit être mise son compte pour
la détermination du montant des béné
fices eu Belgique par la société étran
gère.
M Verhaegen ayant critiqué le projet
cumm.- exagéré, M De Smet a estimé
au 'contraire qu'il était trop modéré,
tandis que M Denis s'adressaut M.
Verhaegen lui disait Vous oubliez
que la Belgique est le paradis des
financiers s
M. De Smet a exposé l'économie du
projet et justifié le dépôt de ces der
niers ameudements qu'il a qualifiés de
transactionnels puis MDelvaux&u nom
des sociétés exploitant le commeice du
caoutchouc, des cuirs et des viandes,
s'est élevé contre la législation propo
sée prétendant que ces sociétés payant
déjà en Angleterre ou au Congo seront
obligées de solder une 2me redevance.
A citer un bon mot du président au
cours de la séance M. Delvaux ayant
voulu répondre M. Desraot qui l'avait
interrompu M. Delvaux n'interrom
pez pas l'interrupteur Et l'interrup
teur a continué au milieu de l'hilarité
générale.
Dans son compte-rendu du résul
tat du vote d'ensemble sur les fortifi
cations d'Anvers, le Journal t£ Ypres
dit que ce résultat fut accueilli par
les applaudissements de la droite et
les hurlements de la gauche.
La gauche, remplie d'indignation
et de dégoût, pour les marchandages
sans nom et les palinodies piteuses
grâce auxquels ce résultat a été at
teint, accueillit sa proclamation par
des huées.
Ce sont ces huées que le Journal
d'Ypres qualifie de hurlements
Comme Woeste face la gauche
ricanait, notre ami Lorand, député
de Virton lui décocha la phrase sui
vante que la gauche applaudit
Riez M. Woeste, vous ne ri
rez plus au lendemain des élections
générales et vos amis ne riront plus
quand ils devront rendre compte
leurs électeurs des votes qu'ils vien
nent d'émettre.
M. Woeste avait d'ailleurs déjà eu
un échantillon de la chose Alost.
Voici comment cela est rapporté par
la JJlandre Libérale.
11 existe Alost une société de musique
nommé vulgairement La Jeune Garde
dont M. Woeste est président d'honneur, et
qui. seule parmi les sociétés similaires de la
ville, reçoit un subside annuel de 3,000
francs.
Chaque année a lieu, l'occasion de la
Sainte-Cécile, un grand banquet auquel
assistent M. Woeste et les autres représen
tants et sénateurs cléricaux de l'arrondisse
ment d'Alost. Là M. Woeste vient exposer
son programme clérical et rendre compte de
la façon dont les élus cléricaux ont rempli
leur mandat.
Cette année-ci, vu les circonstances ex
ceptionnelles, il avait été décidé en principe,
dès le mois d'Octobre, que le banquet
n'aurait pas lieu. On trouverait bien un
prétexte.
Mais cette reculade rendait les chefs du
cléricalisme alostois si ridicules, même de
vant leurs musiciens, qu'ils soht revenus
sur leur décision, et le banquet a eu lieu au
local de la société, Dimanche dernier
M. Woeste y- assistait.
Les souscripteurs au banquet étaient peu
nombreux,- les participants, en dehors des
musiciens, moins nombreux encore. Dès le
commencement de la fête il régnait un
malaise évident et aux tables s'étaient
formés deux groupes absolument hostiles,
les adversaires et les admirateurs de la poli
tique de M. Woeste.
Une claque servile entourait l'homme
funeste, qui, Alost, aura constaté le
marasme dont il parlait dernièrement
Ninove. Là-bas, quand M. Woeste pronon
çait son discours véhément, tous les serfs du
seigneur de l'endroit. M. V. Vreckem,
s'étaient tus et avaient courbé la tête.
Mais Alost il n'en a pas été de même,
et M. Woeste qui, il y a cinq ans peine,
faisait son entrée en maître dans sa bonne
ville en passant sous un arc de triomphe
monumental sur lequel on avait écrit
Aalst aan Woeste Alost Woeste
M. Woeste a dû se dire que le marasme
dans lequel se débat le parti clérical est
plus profond qu'il ne le soupçonnait lui-
même.
M. le baron de Béthune, le lapin coura
geux de la droite, avait jugé prudent de ne
pas se montrer.
A l'heure des toasts, quand M. Woeste
proposait de boire au pape et au roi, se
croisaient déjà des quolibets aussi irrévéren
cieux pour M. Woeste que pour le roi.
Mais quand M. D'Hondt a commencé la
lecture d'un rapport dans lequel de dures
vérités étaient dites ceux qui ont commis
tant de fautes et de maladresses, la tempête
s'est déchaînée furieuse, violente.
En vain, M. Woeste a-t-il argué des inté
rêts supérieurs de la patrie, en vain a-t-il
tâché d'amadouer le malencontreux rappor
teur soutenu par ses amis rien n'y fit, et
quand M. Paul De Clippele, ancien échevin
de la ville d'Alost, fils du commissaire d'ar
rondissement, a essayé de développer ses
idées les amis de l'homme funeste, du pape
laïc, n'ont rien trouvé de mieux que de hur
ler pour l'empêcher de parler.
C'était une.scène indescriptible. On se
chamaillait, on s'invectivait, on se montrait
le poing. Un musicien m'assure que jamais
une séance de la Chambre des représentants
n'a égalé en violence cette fête du maras
me
M. Woeste s'est esquivé vers 6 heures,
mais la fête a continué non seulement au lo
cal de la Société, où, un certain moment,
on était sur le point de s'embrasser bras
raccourcis», mais bien avant dans la nuit,
dans leurs cafés, des amabilités, comme
seuls les cléricaux en ont dans leur sac, ont
été échangées.
Ceci n'est que le prélude de ce qui
attend les amis de l'« Homme Néfas
te qui, pour une fois, aura menti
son nom, car s'il aura été néfaste
son parti il aura par le fait même ren
du un service inapréciable la Bel
gique que son parti opprime et avilit
depuis plus de vingt ans.
Les finesses jésuitiques des De
Groote et des Ruzette, les basses
compromissions des Colaert et des
Van Merris et le peu de cas que tous
ces gens ont fait de leurs promesses
électorales répugneront au bon sens
et l'honnêteté de nos populations.
Les huées de la gauche de la cham
bre n'auront été que le prélude des
huées qui accueilleront nos députés
cléricaux, lorsqu'ils se présenteront
devant leurs mandants qu'ils ont tra
hi avec tant de désinvolture. S'il y a
des hurlements ce sont ceux qu'ils
pousseront eux-mêmes lorsqu'ils ap
prendront les résultats des prochaines
élections et lorsqu'ils verront s'éloi
gner d'eux pour toujours cette as
siette au beurre qui au fond a tou
jours constitué leur unique idéal.
Nous lisons dans le Réveil de Bru
ges du 27 courant la correspondance
que voici
YPRES.
On casse du sucre ici, sur le dos de M.
Colaert, notre bourgmestre, représentant de
Poperinghe et autres lieux, depuis qu'on a
appris qu il a défendu, avec une chaleur
vraiment cléricale, dans les sections de la